Grèce : premières émeutes après l’élection de Syriza

Le nouveau gouvernement grec vient déjà de connaître ses premières émeutes urbaines.

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Grèce : premières émeutes après l’élection de Syriza

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 mars 2015
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Par Dimitri Anagnostaras, depuis Athènes, Grèce.

Tsipras credits Lorenzo Gaudenzi (CC BY-NC-ND 2.0)
Tsipras credits Lorenzo Gaudenzi (CC BY-NC-ND 2.0)

 

Les étudiants de la faculté d’architecture d’Athènes ont eu vendredi dernier la bonne surprise de découvrir, avant leur examen d’histoire de l’art, des restes calcinés de voiture, à la suite des premières émeutes urbaines depuis l’élection du nouveau gouvernement.

Pour les activistes d’extrême-gauche, la lune de miel avec le nouveau gouvernement n’aura donc pas duré plus de deux mois. Le parti ΑΝΤΑΡΣΥΑ, groupuscule d’extrême-gauche ayant occupé la place laissée vacante par la transformation de Syriza en parti de gouvernement, avait organisé une manifestation contre la signature par la Grèce d’un nouveau mémorandum.

La police étant critiquée dans la rhétorique d’extrême-gauche de Syriza comme une force du pouvoir, les policiers sont restés à bonne distance. Pourquoi iraient-ils risquer leur vie pour un ministre de l’Intérieur qui veut leur retirer leur arme lorsqu’ils font face à des manifestations et dont le fils est en prison pour avoir braqué une banque ?

voiture brûlée credits Dimitri Anagnostaras (tous droits réservés)
Voiture brûlée dans les premières émeutes anti austérité de l’époque Syriza.

 

Ces événements ne sont pas exceptionnels à Athènes, mais c’est un signal que l’état de grâce du nouveau gouvernement n’en a plus pour longtemps. Malgré les dénégations de Syriza pour qui le nouvel accord n’est pas la suite du mémorandum, la majorité des Grecs n’est pas aussi aveugle pour ne pas se rendre compte que Varoufakis n’a pas ramené des milliards depuis Bruxelles. Toutefois la cote de popularité du nouveau gouvernement reste à des niveaux stratosphériques, car les gens sont néanmoins satisfaits que le gouvernement se soit bien battu contre les Européens. Et si on n’évoque plus des lendemains qui chantent, au moins l’espoir que l’austérité s’adoucira demeure.

Or, si Tsipras a promis de l’argent sans mémorandum, en pratique il a obtenu un mémorandum sans argent, ou plutôt le report de la fin du mémorandum, renommé Programme, mais pas sa disparition. La prochaine tranche de prêt que l’État devait recevoir ne sera accordée par les partenaires, nouveau nom de la Troïka, que dans quatre mois, à condition que la Grèce mette en œuvre des mesures permettant de garantir sa solvabilité. Ces mesures, renégociées avec l’Europe, ne seront pas les mêmes que celles sur lesquelles le précédent gouvernement s’était engagé, mais elles ne pourront pas mettre en danger l’excédent primaire du pays.

Car oui, après cinq ans d’austérité, la Grèce était parvenue à un excédent primaire, malheureusement en augmentant les impôts et en diminuant les prestations sociales plutôt qu’en diminuant les dépenses de fonctionnement de l’État. Mais c’est une performance dont peu de pays de la zone Euro peuvent se targuer.

Cependant cet excédent primaire était bien fragile, et les conséquences de l’arrivée au pouvoir de Syriza vont le remettre en cause. 25 milliards d’euros sont sortis des banques grecques pour le seul mois de février, tandis que les annonces de suppression d’impôts, d’amnistie fiscale et de ristourne de 50% sur les arriérés d’impôts ont vidé les caisses de l’État. Depuis l’annonce des élections, les Grecs attendent de voir la direction que prend la situation et préfèrent garder leur argent afin de bénéficier d’un matelas en cas de pépin et d’une marge de manœuvre avec l’administration.

En conséquence, les caisses de l’État se vident de semaines en semaines. Le précédent gouvernement avait laissé trois milliards dans les caisses, et la dernière tranche d’aide de 8 milliards devait apporter un matelas de liquidités à l’État grec. Mais avec le report à quatre mois de cette tranche d’aide et le remboursement à venir de 1,4 milliard d’euros au FMI, la trésorerie du pays tombera à des niveaux inquiétants.

Le gouvernement a déjà commencé à prendre des mesures à court terme pour préserver ses marges de manœuvre : arrêt de paiement des fournisseurs, arrêt de paiement des arriérés de soldes des militaires, et plus généralement arrêt de toutes les dépenses ne concernant pas les deux veaux d’or du gouvernement d’extrême-gauche que sont le versement des retraites et le paiement des traitements des fonctionnaires. Et l’embauche de 4000 fonctionnaires supplémentaires dans le premier mois de fonction du gouvernement ne risque pas d’améliorer les choses.

Syriza espère qu’une manne providentielle lui permettra de passer des mesures sociales à l’avenir. Le nouveau gouvernement a fait de la lutte contre la fraude fiscale et la corruption son cheval de bataille, et espère trouver de l’argent par ce moyen pour financer tout ce qu’il promet. En attendant un hypothétique troisième plan d’aide où l’on convaincra l’Europe de prêter toujours plus pour faire de la relance keynésienne…

Mais pour que cette dernière tranche de prêt ou qu’un nouveau plan d’aide voient le jour, il faudra que les mesures signées avec l’Europe soient votées. Pour des députés ayant débuté leur carrière politique au parti communiste, voter un texte technique ne posera pas trop de problème. Mais lorsqu’il faudra voter une par une les lois augmentant la TVA ou diminuant les pré-retraites pour éviter de retomber en déficit, il sera dur de choisir entre la diatribe populiste et l’amour du pouvoir, lorsque la cote de popularité du gouvernement chutera faute d’avoir pu tenir ses illusoires promesses.

Peut-être Varoufakis croit-il qu’il peut tromper l’Europe en votant une chose et en signant son contraire. Sur l’augmentation de la TVA, il vient d’affirmer qu’il l’augmenterait sur des biens « sans importance ». Mais puisque les prêts ne seront effectifs qu’après les mesures, il sera difficile de duper des créanciers sachant à quoi s’en tenir

Alors que les vainqueurs des élections comprennent que le changement sémantique de Troïka en Partenaires ne fera pas long feu, des voix évoquant un défaut sur toute la dette commencent à se faire entendre à gauche, si besoin au prix d’une sortie de l’euro, qui permettra enfin de mener une politique nationale totalement indépendante de tous ces mémorandums.

Un mois après les élections, après trois semaines de psychodrame, pas grand-chose n’a changé. Le système de prêt européen demeure, avec un pays plus pauvre qu’avant. Les vendeurs d’espoirs continuent à entretenir le rêve pour une grande partie des Grecs, et le gouvernement n’a pas le courage d’entreprendre les réformes promises, comme la taxation de l’église ou la réforme de l’armée, ni d’opérer un tournant social-démocrate pour viabiliser l’État, ni de faire défaut et sortir de l’euro.

Bien malin qui peut prévoir ce que fera la Grèce dans les quatre prochains mois jusqu’à la prochaine tranche d’aide, dans la mesure où, de toute évidence, Syriza ne semble avoir jamais eu d’idée claire sur ce qu’il ferait une fois au pouvoir.

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  • Il ne faudrait pas non plus toujours dramatiser la situation.

    Quelques aimables et sympathiques militants du camp du bien font des feux de joie pour fêter l’arrivée de nos milliards fraîchement imprimés, sans doute ceux qu’il y avait en trop au sous-sol de la BCE. Quoi de plus normal ?

  • Sortir de l’euro pour quoi faire?

    Retour de la drachme. Défaut sur la dette. Exil des marchés extérieurs. Faillite de leur système bancaire. Monétisation. Inflation. Monnaie sans valeur donc importations plus chères dans un pays qui ne produit rien donc déficit extérieur. Ses partenaires européens lui fermeront sans doute leur marché sans remboursement. La dévaluation pour relancer les exportations prend du temps. Surtout dans le cas d’un pays désindustrialisé comme la Grèce. Tout ce qu’elle y gagnera c’est des crises de change et budgétaires à répétition dans les prochaines années.

    • L’important n’est pas ce que la Grèce y gagnera, mais ce que nous y gagnerons. Ne plus avoir à soutenir ni à écouter ceux qui ne veulent pas se réformer, c’est sans prix.

      • C’est clair, c’est déjà incroyable qu’on les ait soutenu plus longtemps, probablement un des peuples les plus fainéants du monde.

        • avec les français

          • Pour l’instant les Français souffrent et paient pour les autres. Et ils ont une classe politique irresponsable, étatiste, dogmatique et obsolète, qui tient les médias d’une main de fer et qui est prête à bafouer la démocratie pour imposer sa vision. Et j’ai d’ailleurs tendance à penser que les médias influent l’opinion publique sciemmen. Ce n’est pas très honnête et juste de vouloir culpabiliser les victimes systématiquement.

            • Ah bon ? Et cette « classe politique irresponsable, étatiste, dogmatique et obsolète, qui tient les médias d’une main de fer et qui est prête à bafouer la démocratie pour imposer sa vision » est arrivée là où elle est toute seule par magie ?

              *pouf*
              Apparition de « classe politique irresponsable, étatiste, dogmatique et obsolète, qui tient les médias d’une main de fer et qui est prête à bafouer la démocratie pour imposer sa vision »
              *pouf*

              Et pourquoi on ne les déloge pas ?
              Parce qu’on est content de notre situation, voilà la réalité.

          • Certes, les français sont fainéants mais je suis convaincu qu’on les a formaté ainsi car quand ils partent à l’étranger les jeunes français sont souvent travailleurs et dynamiques. Les Grecs, même quand ils sont dans la mélasse, refusent l’effort et de payer les conséquences de leur immoralité économique, c’est pire..

            • Plutôt que de balancer des clichés, pourquoi pas tenir compte de mes arguments ?

              • Il ne vous répondait pas.

                • En effet je ne lui répondais pas. Et je risque pas de lui répondre vu que son poste est arrogant mais sans le contenu qui le lui permettrait d’être pris au sérieux.

                • Merci mais c’est précisément pour cela que j’ai insisté. Ici on est supposé débattre, et je vois que si on ose déstabiliser le statut quo (qui d’ailleurs n’engage pas la réflexion), on est vite mis à l’écart.

                  Mon post était à la hauteur de celui auquel j’ai répondu. En l’occurrence, le post en question insultait les Grecs et les Français (dont je fais aussi partie) de fainéants. Je sais qu’il s’agit d’un vieux préjugé francophobe qui ne peut pas s’éteindre du jour au lendemain, mais quand même, c’est de la paresse intellectuelle que de vouloir enfermer les individus selon leur ethnie dans une case prédéfinie sans connaître leurs efforts ni leur situation. Surtout, il serait bon, je pense, d’analyser plus profondément un problème, en évitant les stigmatisations gratuites et infondées. Et si vous trouvez que c’est sérieux de taper sur les faibles systématiquement plutôt que les forts et les puissants, qui seraient innocents, jamais responsables de rien, par défaut, alors oui, je pense que cela mérite un débat, et pas des moindres. Car cette philosophie règne depuis un moment et on sait où elle mène ; c’est le darwinisme.

                  Pour finir, demandez-vous qui est le plus arrogant. Si ceux qui se permettent d’insulter les Français en font partie, j’aimerais bien comprendre ce qui les autorise à se prétendre supérieurs à leurs compatriotes…

                  • « j’aimerais bien comprendre ce qui les autorise à se prétendre supérieurs à leurs compatriotes »

                    Peut-être justement le fait de ne pas se croire supérieur aux étrangers. Comme la plupart des français qui refusent tout exemple de l’étranger et surtout s’il remet en cause notre façon de faire « supérieure. Ou comme pas mal de grecs qui semble considérer que le marchandage à l’infini, la corruption et le système D font partie de leur culture mais qu’on doit les aider quand même sans que eux ne fassent d’efforts.

            • De nombreux Grecs ont mis les voiles en 2010.

        • Si vous pensez vraiement ce que vous dites c’est triste!

        • Il y a des grecs qui bossent. Mais trop de corruption, tout le monde veut en profiter sans se soucier des autres.

    • « dans les prochaines années »

      Le problème des Grecs comme des Ukrainiens, des Palestiniens .. ou même des Français ne se résoudront que dans quelques générations, quand les jeunes prendront peu à peu conscience que la façon de penser de leurs aînés ne les mènent nulle part.

      Entre temps, le problème immédiat concerne les autres, ceux de bonne volonté qui veulent atténuer leurs misères (peine perdue) mais doivent aussi avant tout se préoccuper de leur propre sort et ne pas se laisser embarquer dans des problèmes qui ne sont pas les leurs et que les principaux concernés (les peuples et non leur gouvernants) ne veulent de toutes façons pas résoudre.

  • des voix évoquant un défaut sur toute la dette commencent à se faire entendre à gauche, si besoin au prix d’une sortie de l’euro, qui permettra enfin de mener une politique nationale totalement indépendante de tous ces mémorandums.

    Mort de rire. Qu’ils sortent de la zone, ils seront obligés de voir le monde sans lunettes roses, surtout question indépendance. Le père Noel, c’est fini.

    • Ils seront indépendants mais complètements ruinés. Belle perspective n’est-ce pas ?

      • Et ben oui. Ils ont le choix entre serrer la ceinture et … serrer la ceinture ❗
        La ceinture euro a un nombre limité de crans tandis que la sortie n’a pas de limites.
        Qui s’est mis dans cette situation ❓ Eux seuls, comme des … grands :mrgreen:

        Le plus important est qu’ils ont … le choix

        Mais qui disait que la liberté n’a pas de prix ❓

        • Ils ont le choix :

          – ils acceptent le deal européen et ça fera mal mais avec un peu d’aide.

          – ils sortent de l’euro et la pompe à phynances des marchés ne crachera plus un seul kopek. Et là, ils seront vraiment dans la merde. Mais ils seront indépendants, de quoi d’ailleurs ?.

    • « Le père Noel, c’est fini ». Vous devriez allé le dire dans les quartiers populaire d’Athéne ?

  • Attention : des abus dans les commentaires ont été constatées.
    Les appels au vote néonazi ou à la dictature ne sont pas tolérés sur Contrepoints.
    Ces messages ont été supprimés et leurs auteurs bannis.
    Pour les fanatiques des idées liberticides et/ou d’extrême-droite, il existe d’autres sites que Contrepoints.

    • Je suis d’accord. Et l’extrême-gauche ?

      • Ceux d’extrême gauche sont beaucoup plus rares ici et ne viennent pas nous polluer d’idéologie nauséabonde (car l’idée de visiter un site libéral doit leur donner des vomissements) donc ils ne sont pas évoqués, faut être logique un peu.

    • Ça existe ca. l’extrême droite en France ?

    • Que mettez vous derrière « idées liberticides » et « idées d’extreme droite » SVP?

      • On pourrait espérer que les articles sur Contrepoints soient libéraux & les commentaires libres, que tous soient invités à s’exprimer à partir du moment où ils argumentent (& ne se contentent pas de passer leur journée à traiter les Grecs de fénéants…). Actuellement, les gestionnaires du site doivent censurer les idées classées d' »extrême-droite » s’il veulent pouvoir continuer à exercer leur activité.

  • « Le nouveau gouvernement a fait de la lutte contre la fraude fiscale et la corruption son cheval de bataille, et espère trouver de l’argent par ce moyen pour financer tout ce qu’il promet » bè oui ! Syrza s’engage à faire ce que les autres gouvernements de coalition droite-extrême droite, centristes et PS n’ont jamait fait !

    « Mais lorsqu’il faudra voter une par une les lois augmentant la TVA ou diminuant les pré-retraites pour éviter de retomber en déficit…  » je ne pense pas que ce soit dans les projets de Syriza malgré la pression des Eurocrates . Le message des électeurs est clair: Arrêt des politiques d’austérité qui ont rendu le pays exsangue !

    « le gouvernement n’a pas le courage d’entreprendre les réformes promises, comme la taxation de l’église ou la réforme de l’armée, ni d’opérer un tournant social-démocrate pour viabiliser l’État, ni de faire défaut et sortir de l’euro »

    1) Il faut laisser le termps au gouvernement de mettre en place ses réformes . C’est d’autant plus difficile qu’il faut faire d’abord ce ques les précédents gouvernements de coalition , désignés tout à l’heure , non jamais fait: assainir l’état en luttant contre la corruption et le clientélisme. C’est d’autant plus difficile , que les Eurocrates s’emploient et vont s’employer à contrer le plus possible la mise en place des mesures et pas seulement pour des questions financieres mais tout bêtement par idéologie !
    En outre, vous voudriez que Syriza face en 1 mois ce que les autres n’ont pas réussi ( ou voulu!) faire en 6 ans ?
    2 ) Quand au tournant Social Démocrate pour viabiliser l’Etat ! Si c’est une boutade , elle n’est pas drôle! Le Ps (le « Pasok » là bas) n’at-il -pas dirigé la Grèce durant plus de 10 ans ? Il me semble non ? Et en dIx ans, ils n’ont pas eu le temps de « viabiliser » l’Etat ?

    Quand à la sortie de l’Euro, il est fort possible que les GRECS n’est pas le choix, s’ils veulent sortir complétement de l’austérité et mener à bien le reste des réformes. En tout cas, c’est l’avis de l’économiste membre du CNRS, Fréderic Lordon spécialiste de la finance . Voir son article dans le monde diplomatique intitulé  » Syriza l’alternative : passer sous la table ou la renverser  »

    lien: http://blog.mondediplo.net/2015-01-19-L-alternative-de-Syriza-passer-sous-la-table-ou

    • « Le Ps (le « Pasok » là bas) n’at-il -pas dirigé la Grèce durant plus de 10 ans ? Il me semble non ? Et en dIx ans, ils n’ont pas eu le temps de « viabiliser » l’Etat ? » le pasok a dirigé plus que 10 ans. c’est le parti qui est resté le plus longtemps au pouvoir. c’est le parti qui a le plus de responsabilité dans la situation actuelle. une bonne partie des problèmes dela grèce remonte au début de la grèce moderne mais il est clair que les problèmes de la grèce ont commencé à l’époque d’ Andréas Papandréou (qui ressemble un peu à Tsipras, il a fait beaucoup de promesses qu’il n’a jamais tenu mais il a pu resté au pouvoir grace au clientélisme). il est intéressant de voir que le pasok s’est écroulé alors que la nouvelle démocratie existe toujours. la nouvelle démocratie bien que de droite est aussi un parti économiquement social démocrate (en tout cas, il a mené une politique social démocrate quand il était au pouvoir). Syriza est bien de l’extrême gauche mais de l’extrême gauche populiste alors que KKE (communiste) est de l’extrême gauche sectaire, dogmatique tout comme les grecs indépendants sont d’extrême droite populiste alors qu’aube dorée s’est l’extrême droite sectaire. il faut vraiment être très naif pour croire qu’un parti populiste arrive à sauver un pays

  • Le gouvernement d’extrême-gauche n’était certainement pas la meilleure solution à mettre en place. Mais pour moi qui suis un libéral à bien des égards, je pense qu’il faudra précisément en finir avec cette Union Européenne-là pour en reconstruire une nouvelle sur des bases démocratiques et libertaires.

    • Merci John de votre commentaire. Je pense que l’on est d’accord. Effectivement, l’Europe qui est une très belle idée a été fondée sur des bases qui ne sont pas bonnes dans le sens que l’objectif essentiel pour ne pas dire unique était et reste la constitution d’un marché. Malheureusement, l’argument de l’Europe de la paix, primordial est venu comme justificatif un peu comme si on avait dit « à oui ! Ça servira aussi la paix entre les peuples ! » N’oublions pas que l’acte fondateur de l’Europe est la communauté économique du charbon et de l’acier. Des bases uniquement économiques. Cela dit, après ce départ – qui vaut ce qui vaut- on aurait pu faire évoluer l’Europe dans le bon sens mais le capitalisme étant une machine et non une tête pensente (comme aurait dit Bernard MARIS), je crois qu’il est vain de s’évertuer- même si l’on en a vraiment l’intention – à changer la consistance de l’Europe. Aujourd’hui, on le voit encore plus nettement avec ce qui se passe avec la Grèce, il est confirmé, dans le concret, que l’Europe est une machine antidémocratique.

      Nota sur le terme d’extrême gauche : je crois que le terme ne correspond pas trop à la réalité pour désigner Syrisa qui représente un large panel de partis politiques situés essentiellement à gauche. En Grèce, l’extrême gauche existe aussi. J’ai cru comprendre qu’elle était à l’origine d’une manifestation violente suite aux dernières tractations de Syrisa et des Eurocrates. Les manifestants considérant que le gouvernement Grec avait abandonné la partie. (ce qui n’est pas totalement faux en premiere analyse !)

      Aute nota: je vois une contradiction de fond entre les termes de « libéral » et « libertaire » en tout cas si vous prenez le sens économique du terme libéral !

      cordialement GEORGES

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