Gastronomie : la tisane Les deux marmottes

Dans un domaine inattendu, celui des tisanes, l’entreprise savoyarde « Les deux marmottes » a su mettre en sachet la saveur des plantes et raconter une histoire d’entreprise et de passionnés.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Gastronomie : la tisane Les deux marmottes

Publié le 30 janvier 2015
- A +

Par Jean-Baptiste Noé.

2marmottes

Hommage à ceux qui savent exalter les saveurs des produits et tirer le meilleur parti de la nature : c’est cela la science de la gastronomie. Dans un domaine inattendu, celui des tisanes, l’entreprise savoyarde « Les deux marmottes » a su mettre en sachet la saveur des plantes et raconter une histoire d’entreprise et de passionnés.

Quand le thé joue dans la cour des nobles, la tisane fait office de boisson de grand-mère, au mieux d’homme malade, en mal de transit retrouvé ou ayant besoin de se désintoxiquer de repas trop capiteux. L’infusion a l’image tenace des médicaments réservés aux usages médicaux. Les deux marmottes montrent que la saveur des plantes peut-être tout à la fois préservée et exaltée, et que la camomille, la verveine, le thym et la vigne rouge ont aussi leurs quartiers de noblesse.

Fondée en 1976, l’entreprise fut rachetée en 1999 par Jean-Marc Stezycki et sa femme (les deux marmottes). Entreprise familiale et artisanale, elle a grandi au fil des années, au point d’employer 40 salariés. Quant à son chiffre d’affaires, il est passé de 300 000 euros en 1999 à 6 millions en 2014. La tisane rapporte, se vend et s’exporte, puisque les petits sachets peuvent se trouver aussi à l’étranger.

rené le honzec deux marmottes hollande valls

L’entreprise mise sur la qualité. Elle veille à conserver au maximum la saveur des plantes par des exploitations fines et des extractions précises. Elle a aussi bâti toute une histoire, un véritable roman que l’on trouve sur son site internet. La mise en scène est complète, avec des dessins à la fois enfantins et recherchés, des boîtes en carton de belle qualité, et un imaginaire poussé. «Les 2 marmottes» ne se contente pas de proposer des plantes et des saveurs, mais aussi des histoires liées à sa région et aux montagnes qui donnent naissance à ces variétés de simples. Le grand jardin des Alpes est exploité au mieux, comme autrefois Marc Veyrat, quand il jouait lui aussi sur les extractions, les émulsions et les concoctions de racines et de feuilles.

On se surprend alors à découvrir les senteurs du fenouil, celles du romarin, du citron et de la réglisse. Les herboristeries ont survécu, même s’il n’en reste qu’une vingtaine en France, et leur renouveau décolle avec le retour de la recherche de saveurs authentiques.

La plante sauve et soigne, même si elle peut aussi nuire, à trop forte dose. La tisane n’est pas encore bue pour le plaisir, mais pour l’utilité de ses vertus et de ses bienfaits, même si les deux peuvent se lier. Cachées dans leur petit sachet de coton, les plantes broyées et élimées restent invisibles : elles se camouflent auprès des rideaux d’une mise en scène séculaire, mais leurs arômes et leurs senteurs savent se rendre indispensables, et se pointer nez et mains pour donner souffle et envie à ceux qui les redécouvrent de les aimer toujours. Un sachet, de l’eau chaude, et n’importe quelle condition peut faire advenir le plaisir des plantes, la redécouverte des lieux, la remémoration des montagnes, de la Savoie, de la Provence, ou de ces froides après-midi de janvier, après des retours de promenades dans les monts du Beaujolais. En hauteur ou au bord de la mer, les plantes n’ont pas disparu de nos horizons oniriques et gustatifs.

Sur le web

Voir les commentaires (10)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (10)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Être libéral est un style de vie, fait de symboles et d’éléments culturels. Notre chroniqueur Olivier Palettu vous en fournit les clefs pour vivre votre libéralisme au quotidien.

 

C’est l’une des recettes phares de Michel Bras, le génial cuisiner de l’Aubrac. Le gargouillou de jeunes légumes, ce sont des légumes de saison, cuits délicatement dans du lard et du lait de poule, servis croquants et frais. Avec cette recette, créée en 1980, Michel Bras a imposé un classique copié et repris dans de nombreux restaurants du monde.... Poursuivre la lecture

Alors que le CAC40 bat des nouveaux records de bénéfices en 2023 malgré une activité qui stagne, tout semble indiquer que la rentabilité des TPE et PME est à la peine. Moins de 60 % d'entre elles seraient bénéficiaires.

 

Par Eric Delannoy. Président de Tenzing

Existe-t-il un lien entre ces deux constats ? Plus largement, que penser de l'insolente bonne nouvelle des résultats des grandes entreprises, alors que la pauvreté remonte, les associations peinent à se financer et que l'État est surendetté et cherche à réduir... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Le service des douanes vient de faire connaître le résultat de notre commerce extérieur pour 2023 : à nouveau un solde négatif important de 99,6 milliards d’euros. Certes, c’est mieux que l’année précédente où le déficit avait été supérieur à cause de l’envolée des prix de l’énergie causée par la guerre en Ukraine, mais le solde est négatif, une fois de plus.

La balance du commerce extérieur français est donc régulièrement déficitaire depuis 2005, c'est-à-dire depuis maintenant une vingtaine d’années. Ce solde négatif a plutôt tendance... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles