Le Premier ministre roumain Victor Ponta, que la plupart des analystes donnaient comme favori au deuxième tour des élections présidentielles, a reconnu dimanche soir sa défaite et a félicité son rival de centre-droit Klaus Iohannis (54,5% des suffrages exprimés).
« J’ai félicité Klaus Iohannis pour sa victoire. La nation a toujours raison » a déclaré le Premier ministre, âgé de 42 ans, à la sortie de sa réunion avec les membres du parti. « Nous sommes un pays démocratique, ainsi j’accepte le résultat des élections. J’espère qu’il en sera de même des protestataires » en faisant allusion aux manifestations qui ont éclaté à Bucarest et dans d’autres villes. Les manifestants demandaient la démission du Premier ministre.
Ponta est le troisième candidat roumain de centre-gauche qui échoue au second tour des élections après avoir remporté le premier. En 2004 et 2009, c’est ainsi que Traian Băsescu sera élu pour être remplacé le 9 décembre prochain par le maire de la ville de Sibiu, Ioahannis.
« Nous avons gagné, nous récupérons notre pays » a déclaré Iohannis (55 ans) sur Facebook. Il a également remercié les électeurs. « Grâce à vous, cette nuit, commence l’histoire d’une nouvelle Roumanie » en ajoutant que ce ne sera pas « un pays de de conflits ni de vengeance ».
La prise de pouvoir au plus haut poste de l’État par un protestant de l’ethnie allemande est sans précédent dans la Roumanie orthodoxe. Iohannis provient de la minorité allemande, qui compta dans les années 80 plus de 220.000 membres. Du fait des changements politiques survenus dans le pays au cours du siècle dernier, une part importante de la communauté allemande établie en Roumanie rentra en Allemagne. Contrairement à ses parents, Iohannis préféra rester. Actuellement, la communauté compte plus ou moins 60.000 personnes.
Ancien professeur de physique, Iohannis entre dans la vie politique en 2000 avec sa victoire aux élections municipales de la ville de Sibiu (Transylvanie). Pour beaucoup, il a démontré son savoir-faire dans la gestion de la ville en la transformant en centre touristique florissant. Néanmoins, il n’a pas échappé aux conflits d’intérêt typiquement roumains. Depuis juin 2004, il est le leader du Parti national-libéral.
Pendant la campagne électorale, Iohannis a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre la bataille contre la corruption et de revigorer l’économie. Il fait la promesse de mener le gouvernement de centre-gauche à la démission, coupable selon lui de la situation de récession technique que connait le pays.
Dans une déclaration à la télévision Antena 3, Ponta affirme de son coté : « Je n’ai aucune raison de démissionner. »
La Roumanie n’est pas une république présidentielle. Cependant, le chef de l’État a des pouvoirs importants en matière de politique étrangère et de défense. Le Président peut assister aux séances du Gouvernement, nomme des gens aux postes clés à la justice et dans la lutte contre la corruption ainsi que les trois membres du Conseil constitutionnel. Il a également le droit de désigner le candidat au poste de Premier ministre ; le Parlement étant en droit de rejeter cette candidature. Il a également le droit, sous certaines conditions, de dissoudre le Parlement.
Au premier tour, Ponta avait dix points d’avance sur Iohannis. Au deuxième tour, la fréquentation des urnes a sensiblement augmenté (pour atteindre 64% selon les données officielles). La mobilisation s’est accrue sur fond de soupçon de manipulation des résultats des élections par une restriction sur le vote à l’étranger. Les émigrés roumains votent traditionnellement centre-droit. Au premier tour, Iohannis a obtenu 46% des voix à l’étranger pour 18% à Ponta.
Le ministère des Affaires étrangères est accusé d’avoir limité le nombre des bureaux de vote. Pour la forte communauté roumaine à l’étranger, estimée selon les sources de 2,5 à 4 millions de personnes, seuls 294 locaux ont été ouverts. Voulant à tout prix voter, de nombreux citoyens roumains ont passé la nuit devant les bureaux de vote des grandes villes d’Europe de l’Ouest. Selon la télévision privée Realitatea, des files immenses se sont formées à Vienne, Munich et Paris. À Munich, certains ont agité une brosse à dent pour signifier qu’ils resteraient le temps qu’il faudra afin de voter.
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Source : PAP
Et quelles sont ses idées à ce monsieur ?
Pas plus utile qu un article du Monde…
http://www.iohannispresedinte.ro/files/userfiles/Program-prezidential.pdf
Notre programme politique est le suivant (vos commentaires sont les bienvenus pour améliorer ce programme, tant sur le fond que sur la forme).
L’Etat doit :
1 – Protéger les individus, leurs libertés, leurs biens, leur environnement (Police, Justice, Armée, Diplomatie).
2 – Gérer les biens collectifs (routes, réseau d’évacuation des eaux, etc…) comme un syndicat de copropriété.
3 – Assurer un “filet de sécurité” pour empêcher les gens en grandes difficultés de sombrer dans la misère (pas d’Etat providence qui prétend aider tout le monde, qui prétend avoir le droit de redistribuer les richesses, pas d’assistanat, juste une aide financière minimale accordée sous contrôle strict aux gens en grandes difficultés).
ET RIEN DE PLUS !
Autrement dit,
A – L’Etat ne s’occupera plus :
– Des retraites (mais une période d’extinction du système actuel est à prévoir)
– De l’assurance maladie
– De l’assurance chômage
– Du secteur de la santé (hôpitaux)
– Des crèches, écoles maternelles, écoles élémentaires, collèges, lycées, universités/grandes écoles
– Du logement (vente du parc de HLM et assimilés)
– De radios et de télévisions (privatisation de France Télévision et Radio France)
– Du reste (car j’ai forcément oublié des intrusions de l’Etat-providence dans cette liste)
B – L’Etat ne versera plus aucune subventions à personne (entreprises, associations, partis politiques, syndicats, etc…)
C – La législation sera revue/simplifiée en profondeur (pour se conformer autant que possible au droit naturel, la protection des personnes, de leurs libertés et de leurs biens). Le SMIC/code du travail sera ainsi supprimé.
D – Le statut de la fonction publique sera supprimé (garantie de l’emploi, avancement automatique à l’ancienneté, etc…). Des contrats de travail de droit privé seront signés entre l’Etat et ses employés (promotion au mérite).
Merci beaucoup.
Parle t on de Flat Tax dans ce document ? J’ai du mal à lire le roumain hélas…
son programme ne propose pas l’instauration d’une flat tax … mais plutôt son maintien, la Roumanie étant déjà dotée d’un tel système, que le candidat socialiste voulait changer avec une fiscalité progressive (au sens fiscal).
Voir page 57 de son programme (cota unica = flat tax).
Certes mais pas sa baisse, c’est par exemple prévu au UK
Vous prêchez à des convertis. Le problème, c’est comment organiser de telles réformes, dans quel ordre et comment les maintenir sur le long terme. Et avant qu’on ne doive se préoccuper de ces sujets, le processus démocratique nous impose de nous organiser en un mouvement capable de rassembler 50% des votants. Cela demande beaucoup trop de ressources et de temps, les Français ont plus vite fait de quitter le pays. C’est malheureux.
dans le programme les valeurs premières sont :liberté, démocratie, “le citoyen avant l’état”, ou encore “libéralisme économique”, et “état de droit”, “protection de la propriété privée”, etc.
G translate:
Le taux unique de 16%, la Roumanie jouissent encore la compétitivité fiscale
par rapport à la plupart des pays de l’UE. Au lieu de cela, le travail fiscalité
Le fardeau le plus important pour créer de nouveaux emplois. droit
Rapport sur la compétitivité mondiale, la Roumanie est sur la position 140 de tous
les 144 pays effets dépressifs de l’impôt sur les incitations
de travailler. En Roumanie, les salaires sont bas, tandis que le coût de l’énergie
la main-d’Å“uvre sont élevés. Ce est le paradoxe d’une charge fiscale sur le travail
presque suffocante.
Dans le même temps, le taux de TVA de 24% semble presque une invitation ouverte Ã
l’évasion fiscale et sérieux obstacle dans le chemin de la consommation.
Selon la Commission européenne, la Roumanie occupe la première place dans l’UE
évasion fiscale en ne payant pas la TVA.
Il est tout à fait compréhensible, en particulier dans
étant donné que les 22 pays de l’UE TVA inférieur Roumanie. probablement
la combinaison la plus défavorable pour l’exercice budgétaire en Roumanie est donné par
taux de TVA accrue et faible capacité à contrôler et l’administration fiscale.
Quant à la politique de détente dans la gouvernance budgétaire proche avenir
droit roumain,
pour moi, est une déclaration de priorité absolue
TVA à 19%, alors que assouplissement budgétaire conduira non seulement à améliorer
la perception des recettes et la viabilité budgétaire, mais surtout
à la croissance économique et le niveau de vie des Roumains.