L’État agit pour votre bien. Car l’État sait ce qui est bon pour tous, au point de le leur imposer.
L’État fait ainsi la promotion de la diversité sous toutes ses formes et couleurs, mais sans ses saveurs. La parité forcée et la discrimination positive, l’égalité des chances et tous ces combats menés à coups de lois et d’argent public ne favorisent qu’une certaine idée de la diversité. Une idée qui se résume à plus de femmes en politique et de diversité ethnique à la télévision.
La vraie diversité, l’État en est l’ennemi. C’est l’État qui, en faisant la promotion d’abord de la civilisation, puis de l’éducation, force en réalité les individus à entrer dans la modernité.
En revanche, la diversité des modes de vie et de pensée est impensable pour l’État. Les exemples de ses interventions ne manquent pas, de la France – où choisir son modèle social est un parcours du combattant – aux pays en développement. À Bali, il a fallu de longues années à l’État pour comprendre que les désastres provoqués par la Révolution Verte étaient liés à sa prise de contrôle mal pensée des modes de culture et de l’irrigation. Et partout dans le monde, l’éducation obligatoire publique devient la norme ; ce sont non seulement des cultures et langues, mais aussi des connaissances adaptées à la vie locale qui s’éteignent, écrasées par le pas civilisateur de l’État.
Bien entendu, si on le leur demande, les partisans de l’intervention étatique se revendiqueront ouverts sur le monde et défendront une certaine idée de la diversité. Certains d’entre eux, au moins. Et ne réaliseront jamais qu’imposer des quotas de chansons en français, ou faire financer par le contribuable la création culturelle française, c’est limiter les choix des Français qui aimeraient peut-être financer d’autres créations culturelles et préfèrent les artistes brillants au rayonnement de la France.
Les choix faits à la place des Français n’isolent pas seulement les Français du reste du monde ; ils déconnectent les Français entre eux et imposent partout un intermédiaire biaisé et non nécessaire. Et c’est ainsi qu’apparaît aujourd’hui de plus en plus l’État, dont les citoyens pourraient se passer pour à peu près tout et qui s’accroche à son pouvoir comme un élu à son mandat et un parasite à son hôte.
La solidarité, la monnaie, les décisions collectives, l’éducation, l’assurance contre les risque de la vie peuvent être réalisés sans l’État – avec une meilleure qualité et des coûts moindres. Mais l’État conserve son pouvoir sur les citoyens en les convainquant qu’ils ne peuvent pas se passer de lui, et qu’à chaque fois qu’il prend une décision pour les autres, c’est pour leur bien.
Cessons donc de penser qu’on peut contraindre autrui pour son bien, voire qu’on peut comprendre ce qui serait bon pour lui – en dehors du fait d’avoir le choix et la responsabilité qui en découlent.
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« Oh la la la la la »,
Qu’il a dit, le sauvage.
« Vous pas toucher à moi.
Moi très heureux comme ça.
Pas changer à mon âge.
Moi plus besoin de rien.
Merci oh merci bien. »
(Zombo Dupont, Michel Sardou)
Contraindre autrui pour son bien, jusqu’à le tuer s’il résiste, n’est-ce pas la base de toute bonne idéologie et de toute bonne religion ?
Le socialisme, c’est la route de la servitude, mais quand donc le peuple le comprendra? Trop tard.
Mais on a bien l’expérience stalinienne, maoiste, cubaine, hitlérienne, etc …mais que faut-il au peuple pour ouvrir les yeux
Des cours d’histoire
On ne peut pas dire que la révolution verte a été un désastre alors qu’elle a permis de nourrir des milliards d’hommes en l’espacer de 50 ans.Il y a eu bien sûr des erreurs mais cela fait partie de la courbe d’apprentissage.Contrairement à ce qui est dit ( lien sur l’article sur Indonésie ) il n’y a rien d’irréversible et d’inquiétant au niveau de la déforestation et si 70 % de la fertilisation est perdue on peut parier que cela ne durera pas car ce serait une perte d’argent.
L’état est une machine à uniformiser certes mais tout d’abord une machine à casser : casser les initiatives, casser les codes. C’est comme cela d’ailleurs que fonctionnent les maisons de redressement devenues les prisons… tous pareils je ne veux voir qu’une tête.
Merci d’avoir mis XTC. Il y a eu en UK cette génération de rockers critiques de la société britannique : les thèmes de leurs titres comme ce Making Plans sont très clairs. Il ne me semble pas qu’il y ait eu en France à la même époque – ni maintenant – de telles réflexions. Nous c’était plutôt cheveux longs, idées courtes avec beaucoup d’utopies qui préfiguraient notre société actuelle : plein de bisous et tous égaux.