Bientôt des drones au secours des agriculteurs !

L’agriculteur, un véritable entrepreneur soucieux de réaliser des profits, n’a plus le temps d’aller inspecter ses champs. Des drones viendront-ils lui prêter main forte ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
drone credits lima pix (licence creative commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Bientôt des drones au secours des agriculteurs !

Publié le 6 septembre 2014
- A +

Par Jacques Henry.

drone credits lima pix (licence creative commons)

L’agriculture « raisonnée » est un concept qui signifie que la gestion des intrants est mieux contrôlée. Elle existe depuis un certain nombre d’années et a été promue auprès du monde agricole par les grandes sociétés impliquées dans la protection des cultures, en d’autres termes les chimistes produisant des pesticides variés et parfois aussi des engrais.

Il s’agit d’optimiser les apports en engrais, en eau pour les cultures qui le nécessitent comme par exemple le maïs, et en pesticides pour lutter contre les ravageurs. Or, qui dit agriculture à haut rendement suppose une gestion optimale de ces intrants. L’agriculteur, un véritable entrepreneur soucieux de réaliser des profits, n’a plus le temps d’aller inspecter ses champs. Il possède un ordinateur avec lequel il consulte la météo, les cours des céréales ou des pommes de terre, le prix du lait et son tracteur est muni d’un localisateur GPS. Le producteur de céréales ne va plus préparer son champ avec une faux avant la moisson, ce temps-là est révolu depuis longtemps, il loue les services d’une entreprise spécialisée qui possède de grosses machines et ses moissons sont terminées avant même qu’il ne l’ait réalisé et il ne voit même pas le grain que ses champs ont produit.

Puisqu’il n’a plus de temps à consacrer pour se rendre compte de l’état de santé de ses cultures, qu’à cela ne tienne, une entreprise canadienne commercialise un petit avion muni de caméras spécialisées dans la détection aérienne de tous les stress que peuvent subir les cultures. Il s’agit d’équipements réalisant des clichés en haute résolution à diverses longueurs d’onde et les signaux sont envoyés par wi-fi à la ferme. Depuis son ordinateur, l’exploitant agricole peut non seulement piloter le drone d’un mètre d’envergure bourré d’électronique sophistiquée et faire une analyse en temps réel des clichés transmis par celui-ci volant à une altitude de 120 mètres, mais aussi prendre immédiatement les décisions adéquates que lui aura indiqué un logiciel dédié pour ce type d’application.

Parfaitement localisée sur l’ordinateur, l’évolution du drone détecte par exemple un déficit hydrique conséquent sur une légère proéminence d’un champ et au contraire le développement de rouille dans une zone en creux du même champ. L’analyse spectrale réalisée en temps réel à partir des données transmises par le drone permet de détecter l’état phytosanitaire des cultures, les carences en azote ou en potassium, la présence de ravageurs et bien d’autres paramètres que l’agriculteur pourra apprécier pour prendre ainsi une décision rapide d’intervention.

contrepoints 643 droneLa société Precision Hawks met donc à la disposition de l’agriculteur un outil d’observation d’une précision inestimable venant en soutien des prises de décision nécessaires pour permettre d’optimiser les rendements et la santé des cultures. Il est probable qu’un jour les interventions sur le terrain seront faites par des machines sans conducteur, des robots, et le monde agricole qui représentait encore 60 % de la population au début du XXème siècle et maintenant à peine 5 % sera remplacé par des machines.

En ce qui concerne ces drones pacifiques d’un genre nouveau, reste à savoir si les autorisations de vol seront accordées par les autorités compétentes, sachant qu’un groupe d’adolescents de Nancy a été condamné pour avoir fait voler un drone au-dessus de la ville sans autorisation préalable il y a quelques mois. Peut-être que dans la Saône-et-Loire profonde du ministre du redressement agricole, il sera plus facile d’obtenir un permis de voler à une centaine de mètres d’altitude sans rendre les autorités civiles et militaires trop nerveuses !!!

Source : http://precisionhawk.com/index.html


Sur le web 

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • on dirait que rien a existé avant. la machine, c’est la machine. Et pourquoi a t’on fabriqué ces engins ?.
    Connaitre la terre exploitee ou a exploiter est une condition première.
    Donc c’est bien le commerce qui anticipe la production.

  • en allemagne , ils se servent des drones dans l’agriculture pour repérer des faons lovés sur le sol , car ses animaux étaient tués par les machines agricoles qui travaillent les terres ; les conducteurs de ces machines étaient choqués et de plus , l’animal broyé par la machine pouvait provoquer des pannes ; c’est en s’apercevant que la populations de ces animaux chutait dangeureusement que les allemands ont pris cette décision d’utiliser les drones ;

  • Etrange que les écolos ne demandent pas d’utiliser des cerfs-volants plutôt que des drones.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Cela fait quelque temps, depuis l’épidémie de covid, que l’on reparle de politique industrielle en France, pour y relocaliser des productions, étonnés que nous avons été de constater pendant cette épidémie combien nous étions dépendants (trop) pour les masques, les tests, le doliprane et les médicaments.

Avec une question : faut-il mettre un peu en veilleuse la politique de concurrence, et réveiller une politique de souveraineté avec une dose de protectionnisme, voire davantage ?

Pour s’en faire une idée, quoi de mieux que de re... Poursuivre la lecture

L’agroécologie a pour vocation de libérer l’agriculture de sa dépendance aux apports exogènes, que ce soit en matière de produits de défense des cultures et des animaux, de moyens énergétiques de production ou d’utilisation d’éléments fertilisants.

 

Une méthode qui peine à s’imposer

Malgré la pression médiatique sans limite et des individus regroupés en associations diverses, dont une association paysanne dont on se demande si elle défend bien les agriculteurs, qui s’arrogent le droit de recourir à la violence pour imposer... Poursuivre la lecture

Vingt-cinquième volet de notre série « Ce que le libéralisme n’est pas ».

 

Il y a quelques mois, j’ai lu quelque part sur Internet une personne qui émettait l’idée selon laquelle le libéralisme serait « la recherche du plaisir immédiat », là où l’écologie rechercherait « le bonheur des humains à long terme », en réponse à quelqu’un qui constatait simplement que les progrès sociaux, à l’image du transport aérien rendu accessible aux personnes à revenus modestes, sont le fruit du libéralisme et du capitalisme.

Outre l... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles