Dépasser le dépassement : ce que nous apprend la nature

L’humanité, depuis le 18 août, vivrait à crédit auprès de la planète. La seule solution pour dépasser le dépassement, ce n’est pas qu’il y ait plus d’État, mais qu’il n’y ait plus d’État.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Dépasser le dépassement : ce que nous apprend la nature

Publié le 21 août 2014
- A +

Par Baptiste Créteur.

 

écologie credits denis adam de villiers (licence creative commons)

 

Selon l’ONG Global Footprint Network, le 18 août marquerait pour 2014 le « Jour du Dépassement » : à partir de cette date, l’humanité vit à crédit, consommant plus de ressources que la planète n’en produit et produisant plus de déchets (ici, principalement le CO2) qu’elle n’en absorbe.

L’idée d’un tel calcul est, en soi, intéressante, mais semée d’embûches. La Terre est ce vaisseau spatial sur lequel nous vivons et qui « produit » ce dont nous avons besoin pour survivre, et même plus : nous trouvons sans cesse de nouveaux usages à des ressources hier inconnues, inutiles ou inexploitables. Si nous épuisons les ressources dont notre survie dépend, nous sommes condamnés à long terme.

Et, si l’on en croit les calculs de l’ONG, la situation est doublement préoccupante : non seulement nous consommons plus que ce que la Terre ne produit en une année, mais l’écart entre notre consommation et sa production ne cesse de croître. Équilibré dans les années 70, notre rapport à la Terre se serait dégradé depuis à une vitesse folle. Heureusement, ce n’est pas une fatalité.

À condition de tirer les bonnes conclusions.

Si on en croit le raisonnement souvent adopté par les défenseurs autoproclamés de l’environnement, la planète n’étant capable que de produire une quantité finie chaque année, nous devrions pour vivre en harmonie avec la nature :

  • Réduire notre consommation individuelle,
  • Réduire l’impact de notre consommation sur la planète (consommation de ressources, production de déchets),
  • Réduire la population.

Et, malgré leur foi dans leur propre sagesse, les « écologistes » tels qu’ils s’appellent eux-mêmes sont au mieux des naïfs bien intentionnés, au pire de dangereux escrocs. Il faut prendre soin de la planète que nous habitons, c’est une évidence. Mais il faut le faire bien, et pour cela, il faut comprendre comment la nature fonctionne.

Ecolos : escrocs ou naïfs ?

Les « écologistes » devraient être les mieux informés, puisqu’ils se sont donné le nom d’une science, l’écologie, qui « étudie les êtres vivants dans leur milieu et les interactions entre eux » (Wikipedia). Les interactions entre êtres vivants (qu’il faudrait d’ailleurs étendre au non-vivant et à tous les stades intermédiaires dont notre compréhension est limitée) font partie intégrante de la nature. La nature, ce ne sont pas seulement des unités, mais aussi les systèmes qu’elles forment.

Le raisonnement simpliste des « écologistes » a des conséquences désastreuses. En considérant les éléphants comme des consommateurs d’une végétation déjà trop rare, Allan Savory a, au début de sa carrière, ordonné la mort de milliers d’entre eux pour que les autres bénéficient d’un environnement plus propice. Malheureusement, la mort des éléphants a eu l’effet inverse au but recherché : la végétation n’allait pas mieux, mais moins bien. En cherchant à comprendre pourquoi, il a compris que les éléphants consommaient, certes, la végétation, mais que la « pollution » qu’ils émettent était utile (voire nécessaire) au renouvellement de la végétation.

Aujourd’hui, il a développé sa compréhension du phénomène et montré comment les herbivores rendaient les endroits visités plus fertiles, à condition qu’ils se déplacent régulièrement – à l’origine sous la menace des prédateurs, mais on peut aujourd’hui les amener à se déplacer sans lâcher de fauves au milieu des gazelles.

http://www.youtube.com/watch?v=vpTHi7O66pI

Et cela permet de comprendre que ni les herbivores, ni leurs prédateurs, ne sont une menace pour la nature ; et que seule notre compréhension limitée des actions et interactions au sein d’un système nous emprisonne dans une vision où consommer, c’est mal.

À condition d’admettre que l’homme a sa place sur Terre et fait partie intégrante de la nature, la question qui se pose n’est donc pas « Comment l’homme peut-il réduire son empreinte sur la planète » mais « Comment l’homme peut-il intégrer son action dans les différents systèmes sans en menacer l’équilibre ? »

L’homme et l’équilibre naturel

homme et nature credits mani babbar (licence creative commons)Et pour cela, il faut comprendre que les systèmes fonctionnent par un équilibre subtil et complexe. L’exemple des forêts de Bornéo et Sumatra le démontre aisément. Composées principalement de Dipterocarpaceae et peuplée d’animaux se comportant comme des prédateurs de leurs graines, la durabilité / soutenabilité des forêts dépend de la capacité des arbres à produire plus de graines que les prédateurs ne peuvent en consommer. Pour cela, leur adaptation progressive a abouti sur un phénomène de reproduction synchronisée : tous les arbres produisent leurs graines en même temps, empêchant qu’elles soient toutes mangées. La synchronisation du cycle reproductif s’appuie sur le phénomène ENSO, El Nino Southern Oscillation, survenant tous les trois à six ans et réduisant la pluviométrie locale entre juin et septembre, qui sert de signal aux arbres ; ceux-ci « communiquent » également, entre autres, par leurs racines1.

Et des systèmes équilibrés peuvent être recréés par l’homme. À Bali, un système complexe de temples gérant l’irrigation et le calendrier de culture offrait de nombreux avantages. En plantant leurs rizières en même temps et en les inondant après la récolte, les paysans de Bali n’avaient pas besoin d’engrais ni d’insecticides pour produire.

Malheureusement, ces deux systèmes ont été bouleversés, non par l’homme, mais par l’État.

Échec de la Révolution verte

À Bali, la Révolution Verte voulue et promue par le gouvernement a encouragé les paysans à acquérir des « kits technologiques », comprenant semences nouvelles, pesticides et engrais, à crédit. Et à planter les semences nouvelles, demandeuses de pesticides et d’engrais mais censées accroître les rendements, à un rythme aussi soutenu que possible. Le système d’irrigation a, pour cela, été modifié et placé sous le contrôle du gouvernement. Et, rapidement, les nuisibles ont proliféré et ravagé les cultures dans des proportions jusque-là inconnues. L’inondation simultanée des parcelles privait les nuisibles d’habitat et maintenait leurs populations sous contrôle ; la Révolution Verte a supprimé ce phénomène, faisant exploser les populations de nuisibles. Et les engrais sont non seulement inutiles mais nocifs. En 2004, sur 101 $ / hectare de riz, 70 $ n’étaient pas utilisés par les plantes et allaient se jeter dans la mer via différents cours d’eau, recouvrant le corail de macro-algues2.

À Bornéo et Sumatra, l’exploitation massive décrétée par l’État indonésien à partir de 1967 (année du début de la Révolution Verte dans le pays) a résulté dans la disparition de grandes parcelles de forêt. À l’exploitation gérée localement s’est substituée une exploitation massive encouragée par l’État, qui voyait là un vecteur important de développement de la région. Mais les vastes parcelles nues ont empêché les échanges d’information entre arbres (notamment par les racines), et la forêt a perdu sa capacité à se régénérer – sans doute de façon irréversible. En 1998, ENSO, au lieu de provoquer la reproduction, a provoqué une sécheresse et des incendies massifs : on estime que 600 millions de tonnes de CO2 ont été rejetées dans l’atmosphère, à comparer avec les objectifs pour la planète entière de Kyoto : 500 millions de tonnes3.

Ecologie et décentralisation

Ces deux exemples, loin d’être isolés, sont riches d’enseignement. Avant que l’État ne s’immisce dans la production en imposant aux exploitants locaux de nouveaux objectifs et de nouvelles méthodes, les hommes étaient parvenus à un équilibre avec la nature. Cet équilibre reposait sur des mécanismes complexes que la décision centralisée a bouleversé, avec des conséquences désastreuses. Et il pourrait difficilement en être autrement : la principale leçon de l’écologie (en tant que science) est que l’équilibre dans la nature vient d’une myriade de décisions décentralisées qui alimentent des mécanismes aboutissant à une auto-régulation.

L’auto-régulation n’est pas garantie ; la Terre n’est pas un grand sanctuaire où tous les systèmes sont toujours à l’équilibre et toutes les espèces survivent à tous les coups. Mais le bottom-up est une condition nécessaire, sans être suffisante, de l’auto-régulation. Et ce qui vaut  l’échelle d’un système vaut aussi à l’échelle de systèmes multiples, voire de « systèmes de systèmes ».

Par conséquent, la centralisation des décisions et le top-down font rarement aussi bien, et ne feront jamais mieux, que la décentralisation.

Cela vaut pour l’environnement, et aussi pour l’économie. L’économie est, elle aussi, une science relative à des êtres vivants et leurs interactions. De la même façon que les plantes et les animaux, les hommes peuvent parvenir à un équilibre fondé sur des échanges d’information (par exemple le niveau de l’offre, le niveau de la demande, le prix, les salaires). Et, de la même façon, l’État, en s’immisçant dans les actions et interactions, empêche l’auto-régulation.

C’est ce que les « écologistes » en politique ont en commun avec les collectivistes en économie : ils pensent que les hommes sont incapables de créer ou s’inscrire dans des systèmes équilibrés. Walter Block rapproche d’ailleurs les deux, en affirmant que « Les écologistes sont souvent comme des pastèques, verts à l’extérieur et rouges à l’intérieur » : les considérations environnementales dissimuleraient à peine la tentation du pouvoir et l’idéologie collectiviste des « écologistes » autoproclamés.

Si on additionne toutes les consommations et toutes les productions (y compris de déchets) sur la Terre, le résultat indiquera sans doute que ses ressources seront épuisées en quelques mois ou années. Tout simplement parce que ce qui compte, ce ne sont pas les entrées et sorties, ce ne sont pas les stocks et les flux pris individuellement, mais les interactions dans leur ensemble. Cela n’enlève rien au fait que la somme des actions et interactions des êtres humains entre eux et avec la nature n’est, aujourd’hui, pas soutenable.

Et comment pourrait-elle l’être, alors que les actions et interactions ne sont pas librement choisies, que les paramètres des systèmes humains sont « régulés », c’est-à-dire faussés, par l’État ?

Jour du dépassement et libération fiscale

John Locke (Image libre de droits)
John Locke, père du droit naturel

Le jour du « dépassement », où nous consommons à crédit, est un concept étrangement proche du jour de « libération fiscale », même si leur lecture se fait dans des sens contraires. Après le jour du dépassement (le 18 août en 2014), l’humanité vit à crédit auprès de la planète. Après le jour de libération fiscale (le 26 ou 28 juillet 2014), les Français travaillent pour eux-mêmes, par opposition au reste de l’année où ils travaillent pour l’État. Ces calculs sont proches, dans le raisonnement et les dates, mais complètement bidons.

L’humanité, la planète, cela n’existe pas. Il n’y a que des hommes, des êtres vivants, et des tas d’autres choses ; mais l’abstraction qui consiste à faire de tous ces individus un tout n’est rien d’autre que cela, une abstraction.

Et ce genre d’abstractions est dangereux, car il donne l’impression qu’on peut prendre des décisions collectives, et que cela pourrait avoir du sens ; alors qu’il n’y a que des décisions individuelles. Choisies librement ou non, fondées sur des informations circulant librement ou non, reflétant la réalité ou truffées de biais. Cela vaut pour la nature comme pour l’économie, qui, toutes deux, reposent sur quelques grands principes.

Ces grands principes sont ce qui inspire et fonde le libéralisme : le droit naturel. Le libéralisme est le seul système qui permet aux individus de s’inscrire dans des systèmes sains et équilibrés, et tout écart est dangereux – même avec les meilleures intentions du monde. Les initiatives étatiques de développement économique et social de Bornéo et Sumatra ou de Bali n’ont pas tout à fait eu les effets escomptés, pas plus que les innombrables interventions étatiques dans l’économie.

Quelle que soit l’échelle à laquelle on s’intéresse, l’État n’a jamais été à la hauteur de ses prétentions. Ni comme régulateur de l’économie, ni comme régulateur de la nature. Aucune des deux n’ont besoin de son intervention pour se porter bien, au contraire ; et les deux se porteraient mieux sans lui.

L’heure est grave. Nous vivons dans des systèmes déséquilibrés, et il est grand temps que nous laissions la nature et ses principes reprendre leurs droits au bénéfice de l’homme et de l’environnement. L’homme n’a pas à vivre au détriment de l’environnement, au contraire : il peut assurer l’équilibre des systèmes auquel il prend part.

En étudiant les actions et interactions dans la nature, il est possible non seulement de cesser de dégrader l’environnement, mais aussi de l’améliorer. Et c’est un levier majeur. Le meilleur moyen d’écarter autant que possible la menace que fait peser sur nous un environnement dégradé, de plus en plus pollué et de moins en moins riche en diversité et en quantités, c’est de favoriser et mettre en place des systèmes équilibrés.

Pour cela, on peut tenter de comprendre l’ensemble de ces actions et interactions pour prendre des décisions top-down éclairées de grande ampleur. Dans de rares cas, des chances de succès existent. Mais la meilleure approche, celle qu’il faut adopter dans le cas général, est l’approche bottom-up, qui consiste à laisser les parties prenantes du système interagir librement.

L’homme peut bien entendu faire partie de tels systèmes, qu’il peut mettre en place à l’échelle individuelle là où ils n’existent pas encore et dont il peut surveiller et contrôler la régulation. La permaculture relève d’une telle approche, et se trouve bien loin du paradigme promu par les États en matière d’agriculture.

Que les adeptes de l’intervention étatique à tout bout de champ ne désespèrent pas : de réelles opportunités existent pour la planète, auxquelles ils peuvent contribuer et s’atteler dès aujourd’hui. Par exemple, reverdir le Sahara est autrement plus à la mesure de leurs ambitions qu’interdire les feux de cheminée. Les conséquences positives pour l’environnement, mais aussi pour les populations d’une région aujourd’hui instable, sont autrement plus importantes.

Cela suppose, rappelons-le, d’accepter plusieurs principes, et leurs conséquences.

Les décisions sont meilleures quand elles sont prises directement par ceux qui sont concernés. Il en découle qu’en matière environnementale, les solutions sont à l’échelle locale, et que cela laisse bien peu de place à tous ceux qui comptaient faire carrière en se faisant payer par les autres pour leur dire quoi faire et comment. Les amoureux de l’environnement pourraient donc faire carrière dans la protection de la nature là où elle est, plutôt qu’au sein de partis politiques et appareils étatiques dont les échecs justifient l’existence.

Pour assurer le succès d’un jardin, il faut éviter de trop y toucher, comme tout bon jardinier le sait. Il en va de même de la société, de l’économie, et de l’environnement : il faut laisser faire les hommes, laisser passer les marchandises, et laisser faire la nature qui peut, au-delà de nous fournir tout ce dont nous avons besoin, nous inspirer à profit.

Lire aussi : La planète devient plus verte

  1. Voir « Priests and Programmers: Technologies of power in the engineered landscapes of Bali », de J. Stephen Lansing.
  2.  Alit Artha Wiguna, cité par J. Stephen Lansing.
  3.  Lisa Curran, citée par J. Stephen Lansing
Voir les commentaires (42)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (42)
  • Baptiste vous etes ecolo maintenant ? Manque plus qu’H16 aime les eoliennes.

    Sans me vanter, votre texte a toujours ete une evidence pour moi.

    Paradoxe de l’humanité:
    – desequilibrer, puis chercher l’equilibre.

    On en revient toujours au meme:
    L’humanité est il capable d’utiliser son intelligence correctement ?
    Ou est il trop occupé à combler la peur du vide de l’espace avec des guerres et le socialisme ?

    Si l’humain est un animal social, il a perdu depuis longtemps les repères qui le lie à la nature. En effet il a créé des déséquilibres propre à sa nature.

    Je crois qu’il faut hélas accepter cette nature, ou souffrir de frustration et d’incompréhension face au paradoxe humain.

  • « L’humanité, depuis le 18 août, vivrait à crédit auprès de la planète. »

    C’est typiquement le slogan écolo-politique idiot, bien simpliste et bien anxiogène, pour l’édification des foules. Le rapport avec la réalité est bien incertain, la démonstration doit être bien fumeuse, a la louche de CO2. Le rapport a la paranoïa et a la « claustrophobie planétaire » des écolos et par contre lui évident.

    Mais comme d’hab avec les écolos, ce qui compte c’est la fin, pas la vraisemblance. Et ce nouveau mantra est plus d’origine religieuse que scientifique.

    Et puis le procédé est a la mode : jour de libération des contribuables, jour ou l’état commence a vivre a crédit… Voila la réponse écolo!…

    • Euh, selon l’extrait suivant, il me semble que l’auteur de l’article est conscient des limites, d’un tel calcul, non ? Ce qui n’empêche pas l’idée d’être intéressante, afin d’initier la réflexion qui est développée dans cet article, non ?

      « Selon l’ONG Global Footprint Network, le 18 août marquerait pour 2014 le « Jour du Dépassement » : à partir de cette date, l’humanité vit à crédit, consommant plus de ressources que la planète n’en produit et produisant plus de déchets (ici, principalement le CO2) qu’elle n’en absorbe.

      L’idée d’un tel calcul est, en soi, intéressante, mais semée d’embûches. La Terre est ce vaisseau spatial sur lequel nous vivons et qui « produit » ce dont nous avons besoin pour survivre, et même plus : nous trouvons sans cesse de nouveaux usages à des ressources hier inconnues, inutiles ou inexploitables. Si nous épuisons les ressources dont notre survie dépend, nous sommes condamnés à long terme. »

      • A supposer que ce soit intéressant… C’est simplement populiste. Car ce calcul est impossible a faire. Car ce calcul est une imposture. Car ce calcul est une recette politique qui produit un slogan commode.

        Beaucoup de gens connaissent mal l’état de la science, et pensent qu’on peut calculer tout et n’importe quoi. Facile d’exploiter cette ignorance pour sortir des chiffres tous plus débiles les uns que les autres.

        Si l’auteur met un bémol en petits caractères pour dire que tout compte fait son calcul est faux, eh bien le gros titre, lui, reste quand même.

        Ce n’est pas intéressant, c’est juste idiot. C’est de la pure propagande politicienne. Car en filligrane, on voit bien apparaitre le projet politique : décroissance, etc. La thèse précède le calcul, le calcul confirme la thèse.

        Pas plus de crédit a apporter a ca qu’aux thèses du GIEC. Même procédés, mêmes objectifs.

        • En fait, d’après une discussion dans un forum, les écolos considèrent que ce calcul est possible, car on peut le faire au niveau micro (c-a-d un champs, un village…) Alors, il suffit de l’extrapoler au niveau macro…
          Les gars, ils n’ont pas compris que c’est un peu plus compliqué… Que les phénomènes sont complexes à ce niveau, qu’il existe une part d’inconnue énorme et que par définition, on ne connait pas ce qui est inconnu…

          En plus, ils croient sérieusement qu’il n’existe aucune optimisation, qu’une unité de ressource équivaut mécaniquement à une unité de PIB, de consommation…
          Quand on commence à parler de ça et qu’on parle du fait que pour créer la décroissance, cela aboutira à la désoptimisation…

          • Parler de complexité est un doux euphémisme, je dirais que c’est impossible, ni plus ni moins, comme de chercher à compter les grains de sable éparpillés sur la planète…

            Rien que d’envisager tous les paramètres à prendre en compte, ça donne mal à la tête!

            Encore une journée pour faire peur et pour que les gens sortent leur porte monnaie…

  • nous sommes trop nombreux , pas assez intélligents pour faire montre de sagesse , et gérés par des individus avides de richesses ; j’avais une dizaine d’années lorsque des gens comme cousteau tirait la sonnette d’alarme en ce qui concerne l’environnement ; plus de 40 ans plus tard , rien n’a vraiment été fait pour protéger notre nature , et je crains fort que rien ne soit fait , jusqu’au jour ou ……

    • C’est un processus en cours dans nos sociétés, et qui se mettra en place dans les pays émergents. Il me semble que les choses vont raisonnablement dans le bon sens. C’est vrai qu’on a l’air toujours plus intelligent en ayant l’air de s’indigner; mais l’indignation n’est pas une preuve en soi.

      « nous sommes trop nombreux , pas assez intélligents pour faire montre de sagesse » : exactement ce que les apprentis dictateurs de gauche ou de droite veulent entendre, pour venir nous « sauver ». Continuez comme ca…

    • Trop nombreux??? Heu… Alors, on élimine qui, pour commencer? Les socialistes (ah, ça, ce serait une bonne idée!)?

      Petit rappel: sous couvert d’humanisme, Cousteau déclarait que pour réguler la population, il aurait fallu éliminer 350’000 individus par jour…!!! Je vous laisse méditer sur la grandeur d’un homme qui a sorti une tirade digne des heures les plus sombres de l’humanité.

      Et pour revenir rapidement sur l’humanité qui vivrait à crédit, on ne peut pas dire que les sources soient fiables: WWF et Global Footprint. Rien de scientifique là-derrière, c’est de l’activisme, point barre. Et n’oublions pas que le catastrophisme constitue le fond de commerce des associations escrolos.

      • « Et pour revenir rapidement sur l’humanité qui vivrait à crédit, on ne peut pas dire que les sources soient fiables: WWF et Global Footprint. »

        Basé en plus sur un indice sorti dans un bouquin. C’est sur que c’est une preuve de fiabilité…

      • bonjour Sandra,lors d’une conférence donnée par le Commandant Cousteau ,accompagné du Vulcanologue A.Tazieff,en même temps que 2000 autres Marins présents ,nos l’avons clairement entendu nous assener quelques vérités difficiles à concevoir , mais justes et inéluctables dont celle par trop évidente de la surpopulation ! Il à indiqué que passé le chiffre de 4 milliards nous devions nous attendre à des mouvements de populations telles que la plus probable des issues aboutirait à de conflits armés .
        Mais nous ne l’avons pas entendu indiquer de quotas à éliminer par jour , encore moins qui en seraient les victimes ….bien entendu tout un chacun pourra en déduire ce que bon lui semble au vu et su des informations .

    • @ Marie : Qui a dit “C’est terrible de dire ça mais la population mondiale doit être stabilisé et pour cela, nous devons éliminer 350.000 personnes par jour.” –
      Réponse = Cousteau !!!!
      Votre grand ami était près a devenir un bourreau de l’humanité…

  • Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

  • Nous avons dépassé le 18 août………

    Nous vivons donc a crédit, qui va acheter les obligations?
    Les extraterrestres?

    Qui va nous fournir des salades et des haricots verts maintenant?

    Avec des provisions dans le frigo, on va tenir 10 jours, mais après?
    A la fin décembre l’humanité aura disparue…..Quelle horreur.

    • Oui quatre mois de jeûne, ca va être long…

      • Ils auraient pu prévenir avant, j’aurais acheté des tonnes de conserves! 😀

        • bonjour Pierre FDHCN , si vous avez la chance d’avoir un jardin , d’acheter des légumes où d’autres aliments au prix de gros ; vous possédez la faculté d’acquérir un stérilisateur , des bocaux , une documentation .Ensuite dans votre sous-sol ; fabriquez vous-même vos conserves !
          Evidemment c’est du travail , mais pour une mise de fond modeste , vous aurez de quoi nourrir votre famille jusqu’au Printemps 2015 ,ce avec des bons produits .Donc ,il n’est pas trop tard .

          • Merci pour les conseils mais malheureusement pour moi, je vis très loin de la verdure et de l’air pur… 🙁

            Un potager, ça c’est le bonheur! 🙂

          • Alors, cette année, beaucoup de champignons. Par contre pour les potagers, c’est pas le top, les fruits ça va. C’est beaucoup de travail de faire des bocaux…Mais vous pouvez aussi avoir un bon congélateur et congeler vos préparations faites maison. Si vous n’avez peur de rien, vous pouvez aussi tuer votre cochon et fabriquer vos patés, vos jambon, vos saucisson, acheter un veau ou une vache à plusieurs. Ensuite 2 ou 3 ruches pour le miel et vous pouvez presque vivre en autarcie, croyez-moi 😉

  • Bravo.
    Comme on s’en doutait, la plus grande concentration de nuisibles est installée bien au chaud dans les ministères.
    A présent, que fait-on ? On gaze ?

  • « La Terre est ce vaisseau spatial sur lequel nous vivons et qui « produit » ce dont nous avons besoin pour survivre, et même plus »

    14 Quand cette rosée fut dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de menu comme des grains, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre.
    15 Les enfants d’Israël regardèrent et ils se dirent l’un à l’autre: Qu’est-ce que cela? car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit: C’est le pain que L’Eternel vous donne pour nourriture.
    16 Voici ce que l’Eternel a ordonné: Que chacun de vous en ramasse ce qu’il faut pour sa nourriture, un omer par tête, suivant le nombre de vos personnes; chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente.…

  • je suis d’accord pour qu’il n’y ait plus d’état , si nous avions un élevage de porcs ,(a la place de l’état) nous ferions des économies, nous pourrions les manger, et nous ne serions pas dans une telle situation de ruine .

  • je n’ai pas accordé une attention trop soutenue à cette declaration toutefois il me semble que ce calcul met en évidence que sans energie fossile…on serait foutus…
    mais le CO2 voyons, on tue le climat.. si le CO2 ne tue pas le climat,alors la declaration ne tient pas debout ..et de fait…
    curieusement les verts français se sont construits sur le rejet du nucléaire….

    Pour assurer le bon fonctionnement d’un jardin, il faut y toucher…comme tout bon jardinier le sait…c’est la différence entre le jardinage et la cueillette.

    • Votre lecture : « il ne faut pas toucher au jardin ».
      Les propos de l’auteur : « il ne faut pas TROP toucher au jardin ».

      Saisissez-vous la nuance ?

      • j’ai bien lu et j’ai saisi la nuance…
        « Pour assurer le succès d’un jardin, il faut éviter de trop y toucher »

        dis comme tel c’est défoncer une porte ouverte ..car si on fait trop forcément….et en plus j’ai trop entendu ça…je connais…

        de mon expérience de jardinage justement des légions d’andouilles pour qui ne pas trop en faire voulait dire en faire le moins possible et moins que nécessaire ( moi aussi je peux lapalisser) le rappel est nécessaire.

        Il faut absolument que la philosophie même du jardin est de le concevoir comme un système tourné de force dans l’intérêt de l’homme.Et..il faut bosser..

        Il y a des détecteurs qui se déclenchent très vite.

        ce calcul à la noix est un calcul à la noix…
        Je vous l’ai dit je n’ai jamais regardé ses calculs en profondeur..mais de la part de l’auteur…

        consommant plus que la planète ne produit….

        connerie car on peut en conclure qu’avant que l’homme ne mange la gentille planète….que faisait la nature de ce que la planète produisait?

        Non connerie pour que ce calcul donne un chiffre tel il faut considérer que le CO2 c’est pas bien et pouvoir le forcer dans le calcul genre équivalent biomasse…

        Il y a aussi deux choses que sous tend ce calcul, la premier na pas émettre de CO2…et que donc, pour ne pas manger trop de planète diminuer la population humaine….

        Mais si le CO2 n’est pas si terrible, ou si on trouve de l’énergie alors ?la planète peut nourrir la population humaine… en virant encore un peu de biodiversité..là ou elle gène…comme on l’a toujours fait depuis le début de la civilisation…

        Ok peut être l’idée que l’homme et les productions qui lui sont utiles deviennent un jour la quasi totalité de la biomasse vous gène…mais entre la vie d’un homme et sauver un peu de biodiversité..moi je n’hésite pas…

        • La démographie, c’est un problème tabou, dès que le sujet est abordé, on tombe dans des réactions caricaturales. Mais voyez vous, cette idée d’homme au dessus de tout me gène. C’est malhonnête de mettre en relation la vie d’un homme et la destruction de l’environnement. Au moins la question ne se posera plus si l’homme continue à se démultiplier indéfiniment et que toute les terres disponibles sont employées.

  • C’est une erreur de penser que l’idéal serait d’avoir un équilibre naturel . Dans la nature il n’y a pas d’équilibre stable car les espèces dominantes ( invasives ) prennent le pas sur les autres. Pour augmenter la biodiversité il faut simplement multiplier ( même artificiellement) les types d’habitat (Certaines espèces profitent même des feux de forêts…). Un champ cultivé n’est pas en équilibre et c’est pour cela qu’il faut s’en occuper ( contrairement à ce qui est dit dans l’article pour le jardin). Je ne connais pas l’exemple de Bali mais la révolution verte ( = machine+semences sélectionnées+engrais+pesticides) a permis a un milliard d’indiens de manger plus ou moins, donc cela a marché. Ce n’est pas la nature ( et son soi disant équilibre) qui nous fournit 10 tonnes de blé à l’hectare.Par contre il est vrai que les agricultures étatiques ( ex URSS,… ) sont peu efficaces car la collectivisation démotive et déresponsabilise les hommes . Cela n’a pas de sens de dire que l’on consomme plus que ce que la planète produit ( c’est vrai pour le pétrole mais faux pour d’autres choses) : avec ces arguments certains prédisaient que la terre ne pouvait pas nourrir plus d’un milliard d’hommes.

    • Cela n’a pas de sens? Mise à part la biomasse (et encore..); prouvez le contraire.

      • Dans la nature tout se transforme, avec ou sans l’homme: il ne faut donc pas être obsédé par l’utilisation de telle ou telle ressource mais plutôt apprendre à en bénéficier. Ce que l’on utilise est toujours restitué d’une manière ou d »une autre.( Pour survivre il faudra simplement s’adapter mais absolument pas réduire notre empreinte . ce serait une erreur grossière qui prouverait notre méconnaissance de la physique ( des particules ..), de la biologie, de la chimie ….Si les politiques ( via des soi disant experts) cherchent à faire peur c’est tout simplement pour légitimer les actions totalitaires et prendre le pouvoir sur nous et si ses scientifiques participent c’est pour avoir des budgets et de l’audimat.Ne nous laissons pas berner.

        • En fait, ce que vous dites n’a pas de réalité dans la vrai vie. Ce que l’on utilise est restitué s’une manière ou d’une autre, certes, mais d’une manière… Votre petit discours ne vaut rien, ça se saurait quand même si votre constat s’avérait suffisant.

  •  » l’humanité vit à crédit, consommant plus de ressources que la planète n’en produit et produisant plus de déchets (ici, principalement le CO2) qu’elle n’en absorbe. »
    ———————
    Les notions de ressources et de « déchet » sont des notions économiques et sociales. Ca n’a aucun sens physique ou biologique, donc les utiliser pour faire un calcul de bilan physique est du pur obscurantisme, typique de la science escrolo. Un déchet de quelque chose est une ressource pour quelque chose d’autre : nos déjections sont les aliments pour les plantes, la pollution par le pétrole est une source de nourriture pour les bactéries, les « fumeurs noirs » qui émettent des composés toxiques au fond des mers sont sources d’une profusion de vies…

    Ce qui importe, ce n’est pas les ressources, c’est l’énergie et la matière grise. Avec elles, on obtient les ressources qu’on veut, on transforme les déserts au Sud de l’Espagne en verger de l’Europe, le sable en microprocesseur ou en couteaux céramiques, le plomb en or ou le graphite en diamants, un tas de cailloux en électricité nucléaire…
    Et l’énergie, même avec les technos de 2014, il y en a encore pour des milliers d’années. Par contre, pour la matière grise, vu la lobotomisation des masses par les pastèques…

    • Allons cher MiniTAX un peu d’optimisme! Il parait que si on n’est pas optimiste, on n’est pas libéral…

      Tout va bien se passer et se terminer, tout seul 🙂

    • Tiens, je vous rappelle que j’attend encore la saint glinglin pour le couple Tn/Tx..

      Pour l’énergie, il y en a pour des milliers d’année.. sorti du chapeau.. (ce n’est pourtant pas l’avis des véritables experts: compagnie pétrolière par exemple) vous pouvez préciser si cette énergie sera abondante et peu chère pour tout le monde? J’en doute.

      Moi je peux vous affirmer qu’il y aura de l’énergie jusqu’a la fin de l’univers. C’est tout aussi pertinent.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Jean de Kervasdoué est un excellent connaisseur des controverses entourant l’environnement et la santé, comme son impressionnante bibliographie et ses diverses chroniques l’attestent. Il vient de redoubler ses critiques à l’égard de l’écologie politique telle qu’elle se décline en France et en Europe dans un ouvrage qui vient de paraître[1]. Ceux qui partagent ses points de vue apprécieront cet état des lieux et s’en désespéreront, les autres feraient bien d’en tirer une leçon utile.

C’est une histoire de l’écophobie (οικοφοβία) qui no... Poursuivre la lecture

1
Sauvegarder cet article

Le Brésil est en flammes. Les incendies sont aux portes des grandes villes, des milliers d’hectares sont détruits. Analyse d’un phénomène environnemental et médiatique.

Article original publié sur la revue Conflits. 

Le Brésil est de nouveau en flammes. À ce jour, quarante-six villes de l’intérieur de l’État de São Paulo se trouvent en état d’alerte maximale. L’Institut brésilien de recherches spatiales (INPE) vient de sonner l’alarme en comptabilisant vingt-deux mille foyers incendiaires sur l’aire brésilienne depuis début août... Poursuivre la lecture

Rainer Zitelmann, historien, sociologue et contributeur régulier pour Contrepoints propose une série de 8 articles autour de son livre In Defense of Capitalism qui vise à désarmer certains préjugés des pourfendeurs du capitalisme.

 

Depuis plus de 20 ans, des chercheurs de l'université de Yale publient l'indice de performance environnementale (EPI), qui classe les pays en fonction de leur santé environnementale et de la vitalité de leurs écosystèmes. Une comparaison peut être faite entre l'EPI et l'indice de liberté économi... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles