Relancer quoi ? Arnaud, l’étatisme, ça suffit !

Au lieu d’accuser les « patrons », Arnaud Montebourg devrait faire enfin son travail correctement.

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Relancer quoi ? Arnaud, l’étatisme, ça suffit !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 août 2014
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Pour Arnaud Montebourg, « Les jérémiades, ça suffit ». Nous sommes bien d’accord. Il devrait d’ailleurs commencer par lui-même, cesser de chercher des responsables et faire enfin son travail correctement. Les chiffres catastrophiques de la croissance devraient le motiver.

Par Baptiste Créteur.

imgscan contrepoints 2013-2243b MontebourgArnaud Montebourg en a marre et demande aux chefs d’entreprise de contribuer à la réussite de son plan pour la croissance : « Patrons, les jérémiades, ça suffit ».

Grâce aux accusations de la gauche, qui considère que le gouvernement fait le jeu du patronat, ce dernier devient porteur de tous les espoirs – et de toutes les responsabilités – dans le retour de la croissance.

Il est devenu difficile pour le gouvernement d’évoquer le contexte international sans risquer de voir évoqué le rôle qu’il a joué dans sa dégradation. Entre les sanctions russes et le revers allemand, le terrain est miné ; d’autant plus que la reprise tant espérée ne vient pas, ou ne nous concerne pas. Et il se tourne donc vers le patronat.

Ce n’est pourtant pas le premier réflexe que l’on aurait en regardant les chiffres : en France, la dépense publique représente déjà 57% du PIB, l’imposition est parmi les plus élevées au monde, l’inflation législative et réglementaire et le mille-feuille bureaucratique et administratif sont des modèles du genre.

S’il y a des réponses à chercher, c’est donc en premier lieu là qu’elles sont. Et pas seulement en réalisant des économies à la marge.

Les réformes dont le pays a besoin ont déjà été annoncées, mais ne seront jamais vraiment menées : la réforme de la fiscalité, le choc de simplification, la réforme territoriale et la réforme des politiques publiques. Les « contreparties » du secteur privé seront à la hauteur de la responsabilité dont font preuve nos dirigeants en ne répondant pas aux principaux enjeux du pays.

Non contents d’être incapables de gérer le présent, nos dirigeants refusent de préparer l’avenir. Leurs politiques inefficaces et court-termistes pour masquer le chômage ne préparent en rien les Français pour les transformations qui accompagneront les innovations de demain. Les déficits s’accumulent, on continue d’emprunter, au mépris du bon sens. Le gouvernement s’empresse de mettre les bâtons dans les roues des candidats à l’innovation pour protéger les barrières à l’entrée dont jouissent certains secteurs. Pour résoudre le problème des professions réglementées, pourquoi ne jamais penser à déréglementer ?

Pour résoudre le problème des professions réglementées, pourquoi ne jamais penser à déréglementer ?

C’est le privé qui paie, donc c’est à lui de demander des contreparties. L’État doit être au service des citoyens, pas l’inverse. En contrepartie de la rémunération et des avantages confortables qu’ils vous versent, les entreprises et les citoyens attendent de vous que vous les libériez du poids de la fiscalité et de la loi. Ils pourront alors croître, et ils redémarreront (ils sont l’économie, ça peut vous intéresser).

Si vous voulez voir l’économie en meilleur état, le retour de la croissance et l’inversion de la courbe du chômage, faites de vraies (colossales) économies, permettant de réduire les impôts et rembourser la dette (ou faites défaut). Mais pourquoi êtes-vous ministre, au juste ?

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  • D’ailleurs Montebourg vient de se prendre un nouveau revers en pleine poire : il a tenté de sauver Caddie grâce à des millions d’euros de la BPI..Et pourtant Caddie fera quand même faillite. L’incapacité de Caddie à innover et l’environnement mortifère en France auront eu raison d’elle. Carrefour a préféré commander ses nouveaux caddies (plus légers, plus grands, plus beaux) à une entreprise allemande, ce qui a créé une sacrée perte.

  • « les réformes ne seront jamais vraiment menées »… on comprend mieux pourquoi en lisant l’ouvrage « les cinq-mille »

  • c’est un désastre nous sommes gouvernés par les pires andouilles que la terre porte .

  • Ça fait des mois qu’on observe que le but des pactes et autres plans n’est pas leur réussite.

    Leur objet est la désignation de boucs émissaires politiques en cas de difficultés, après avoir épuisé le « c’est la faute à Sarkozy ». Il est quand même sidérant que le patronat se soit laissé aussi naïvement enfermer dans une logique d’accusation aujourd’hui exploitée sans honte par le grand guignol Montebourg.

    • Tout à fait. C’est le comportement du petit employé typique, préoccupé d’avoir une bonne excuse si ça ne marche pas et totalement indifférent ensuite à la réussite ou non.

  • Ce gouvernement ose tout et c’est à ça qu’on le reconnaît (comme dirait Audiard). Passer son temps à mettre des bâtons dans les roues des entreprises et parler de cadeau quand il lui arrive d’en enlever un, effectivement il faut oser. ..

  • les dirigeants refusent de préparer l’avenir…et pourtant , gouverner c’est prévoir ; soi dit entre parenthèse , ils se foutent de notre avenir mais soyez sure que le leur , ils le préparent , ils le bichonnent , en gros , pour eux ils sont prévoyants ; pauvre france va ;

  • Les commentaires sont fermés.

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