Un article de l’Aleps.
L’offensive des djihadistes en Irak soulève une inquiétude mondiale. Pourtant c’est depuis le début de notre septième siècle que Sunnites et Chiites se livrent une guerre sans pitié. À la mort du prophète (632) s’ouvre une guerre de succession : qui héritera du pouvoir religieux et politique de Mahomet ? La famille du Prophète est rejetée par ceux qui attendent le Mahdi, l’imam caché, messie qui se révélera après le règne du douzième imam. Nous voici donc dans le quatorzième siècle d’une histoire, dominée pendant près de neuf siècles par les Sunnites, jusqu’à ce que les Perses (Iraniens) reprennent avec succès la cause chiite, radicalisant l’Islam et lui donnant une vocation mondialiste : le monde entier doit se convertir. Les Chiites deviennent ainsi les ferments d’une révolution mondiale, révolte des pauvres contre les puissants et notamment contre les royautés arabes du golfe. Puis vient le pétrole, les Chiites s’enrichissent et ont, après la chute du shah, les moyens d’exploiter la nouvelle richesse contre les Sunnites et l’Occident qui a fait le choix du Qatar et de l’Arabie Saoudite. Majoritaires en Iran et en Irak, très présents en Syrie et au Liban, les Chiites représentent une minorité très active (Frères Musulmans) en Égypte. C’est dire que l’on n’est pas près de retrouver la paix dans cette région, car les racines du mal sont anciennes et aveugles.
Quatre éléments viennent malheureusement changer la donne actuellement : l’Iran est sur le point de devenir une puissance nucléaire, les pays du Golfe perdent leur position dominante sur le marché mondial du pétrole et surtout la barbarie n’est plus tolérée par la conscience morale universelle : il y a des millions de personnes quotidiennement victimes de ces affrontements fanatiques et le djihadisme envahit l’Afrique. Une guerre de religion peut ainsi se transformer en conflit mondial. L’attitude de l’Occident, en particulier des États Unis, sera sans doute décisive. Mais peut-on se reposer sur les choix de la Maison Blanche ?
Les individus qui utilisent le terme “guerres de religion” pour caractériser la géopolitique contemporaine n’ont visiblement rien compris. Il ne s’agit que de luttes politiques & économiques qui utilisent la religion afin d’essayer de légitimer des revendications qui d’ailleurs ne correspondent en rien à la plupart des valeurs religieuses lâchement instrumentalisées. Un peu de rigueur s’il vous plaît.
Non non, ce qui vous dites la correspond parfaitement a la définition pragmatique d’une guerre de religion.
La rigueur n’y changeant rien : une guerre de religion n’est – jamais – un pur combat pour de nobles idéaux désintéressés.
un peu comme les guerres de religions en europe……..où la religion n’était qu’un prétexte. d’ailleurs, la france catholique était allié aux protestants du saint empire germanique
Oui , le premier ministre et cardinal en pourpre de Louis 13 , Richelieu n’ a jamais hésité , lui , le catholique , à s’allier aux protestants allemands contre les catholiques espagnols et les catholiques bavarois !!!
@Ferghane Azihari : si je me suis opposé à vous avec fermeté dans un de vos billets, je vous rejoins totalement dans votre analyse ci-dessus.
c’est très marxiste de tout expliquer par l’appétit des biens matériels, moi au contraire je crois que ces islamistes qui ont pris l’Irak ne prennent pas l’islam que comme prétexte mais le font bel et bien par croyance religieuse extrême !
Les Frères musulmans ne sont pas chiites mais sunnites radicaux.
Merci, je me disais aussi…
C’est clair. Je rajouterai que le manque de profondeur et de vérité dans cette article est aberrant. La guerre de succession entre musulmans n’est apparu qu’après la mort du 3ème calife Othman. Le chiisme est apparue après l’assassinat du petit fils du prophète durant le règne des omeyades.
Pour rester cohérent avec le thème de CONTREPOINTS, je dirai que le problème actuel est dû à une surenchère fanatico-religieuse (loin de l’orthodoxie sunnite ou chiite) entre deux blocs étatistes, l’Arabie saoudite et l’Iran. L’anti-occidentalisme et la haine du chiite ou du sunnite dans cette surenchère est allé très loin et rend ce conflit de plus en plus inhumain. La majorité des musulmans ne sont pas dans ce délire. Mais l’implication des Etats dans la religion (dans tous les pays arabes sauf le liban) reste le plus grand danger pour les populations musulmanes.
L’Islam a 600 ans de retard sur les religions chrétiennes qui ont laissé des générations entières pendant des siècles les mains couvertes de sang. Dans 600 ans ils se seront peut-être calmés. Mais ces prétextes religieux cachent une toute autre réalité : il y a des conflits là où il y a des richesses convoitées, pas plus compliqué que cela …
Les américains ayant ouvert la boite de pandore.
Non , des richesses dans un ou des pays ne sont pas une condition de base pour se faire la guerre ( économique , civile , militaire ou religieuse ) , on peut bien se faire la guerre dans des pays très pauvres ( Bolivie et Paraguay vers 1930) …En fait , s’il y a des richesses à prendre , c’est mieux , autrement , le moteur est le pouvoir d’un homme , d’une tribu , d’un groupe sur un ensemble géographico politique , la religion , dans le cas de cet article , étant un bon moyen de légitimer la guerre de rapines et de pouvoir !!!
conflit mondial? Ca veut dire qu il va falloir choisir son camp? … Lequel au juste? … A moins qu on ne parle d une guerre nouvelle, “multipolaire” ou l’on soutient les uns sur un theatre d’operations tout en les combattant sur un autre? … Bon, mais c est deja ce qui se passe, non? Donc il n’y a pas vraiment a s’inquieter.
Il faudrait arrêter d’agiter le conflit mondial à tout bout de champ, c’est juste un tas de milices désorganisées qui contrôlent un bout de terrain en Syrie et en Irak, pas de quoi fouetter un chat…
J’ai vraiment l’impression que certain le souhaitent leur conflit mondial…
Les frères musulmans Chiites ??? Cet article n’a aucune crédibilité. De plus, les chiites n’ont jamais souhaité de révolution mondiale, au contraire des sunnites ! Quand on est mal informé, on a deux choix : S’informer, ou se taire. Visiblement, vous avez choisi de désinformer.