Management : encadrez mieux !

« Les gens ne prêtent attention à ce que vous savez qu’à partir du moment où ils savent que vous leur prêtez attention ».

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
entreprise cadres manager CC pixabay

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Management : encadrez mieux !

Publié le 24 mai 2014
- A +

Par Alain Goetzmann.

entreprise cadres manager CC pixabayAvez-vous jamais interprété un e-mail dans un sens différent que ce que son expéditeur avait voulu dire ? Trouvez-vous difficile de bien définir le ton de ce qui vous est envoyé ou vous arrive-t-il de vous demander quelle réaction aura votre interlocuteur à la lecture d’un e-mail que vous lui adressez ? De très petites nuances sont parfois à l’origine de malentendus graves.

L’e-mail est sans doute le véhicule le plus simple et le plus fréquent pour démontrer à quel point la qualité de nos interactions est importante. Ce sont les petites choses qui font la différence dans la façon dont nous nous exprimons et la façon dont nous comprenons les autres.

Voilà pourquoi, dans votre façon d’encadrer vos collaborateurs, le langage que vous utilisez et le comportement qui est le vôtre déterminent très largement la qualité de votre communication et l’efficacité de l’action collective.

Rendre responsables les gens au point de leur faire faire des choses dont ils ne se seraient pas cru capables doit être le but de tout dirigeant. En enlevant barrières et contraintes il se fait alors l’assistant de ceux qu’il dirige et leur permet d’améliorer la qualité de leur travail.

C’est en leur posant les bonnes questions que vous leur ferez donner les bonnes réponses. Faites-le, même si vous connaissez les réponses afin de développer chez eux l’habitude de réfléchir et d’agir par eux-mêmes pour faire avancer les choses et vous libérer pour d’autres tâches.

Quand se posent des problèmes complexes, aller sur le terrain et prendre vous-même les commandes peut vous apparaître comme étant la solution. Peut-être ; mais ce n’est certainement pas la meilleure façon d’améliorer le fonctionnement de l’ensemble de votre organisation et des femmes et des hommes qui la composent.

Gardez toujours en mémoire que 80 % des problèmes qui se posent sont dus à la conception des produits ou des services que vous commercialisez et non aux personnes qui s’en occupent.

En vous chargeant vous-même de les résoudre, vous exprimez publiquement le peu d’estime que vous avez pour eux et pour leur capacité à le faire. La prochaine fois avant même de tenter de remédier à d’autres incidents, ils s’empresseront de faire appel à vous.

C’est pourquoi bien diriger ses équipes doit conduire à respecter la règle d’or qui est d’exiger que les situations difficiles se résolvent par les efforts de ceux qui les subissent et votre rôle de chef est de les y encourager, de les motiver et de leur faire confiance.

« Les gens ne prêtent attention à ce que vous savez qu’à partir du moment où ils savent que vous leur prêtez attention ».


Sur le web

Voir les commentaires (13)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (13)
  • Je suis absoluement d’accord. J’encadre une petite équipe de stagiaires. Parfois, j’irais bien plus vite à faire le travail par moi-même mais j’agis différemment.
    Ils sont ici pour apprendre à travailler et je recherche donc à les responsabiliser, qu’ils prennent des initiatives.
    Ca reste difficile car ils sont à la fois demandeur mais ne saisissent pas toujours l’opportunité qui vient d’elle même. J’en suis encore à créer artificiellement des situations où ils peuvent s’épanouir.
    Ca demande des qualités d’éducateur !

  • Un petit pt à ajouter ; ne pas confondre le W procédurier av l’organisé. Ni le pouvoir av l’autorité.

  • Personnellement j’ai toujours pensé que la philosophie libérale devait logiquement et naturellement inciter à un management participatif.
    Bizarement les libéraux ne réagissent pas vraiment sur ce sujet.

    • « management participatif »

      N’est ce pas contradictoire ?
      Manager une équipe, c’est l’organiser pour atteindre un but défini. Si vous négociez « participativement » le management ne négocierez vous pas aussi ce but ? Et un fois ce but négociez est il encore besoin de manager ?

      • Manager, c’est chercher à obtenir la meilleure efficacité collective, qui passe par l’engagement de chacun au prix, si il le faut, du sacrifice de l’égo du manageur.

      • @Citoyen
        Un égo déplacé, n’est-ce pas simplement de l’orgueil ? Point de sacrifice donc.

        Le presque de @P, ne permet pas non plus d’éliminer le manager de la philosophie libérale.
        Si l’on admet le bienfait de la séparation des tâches, et que l’on y ajoute parfois une nécessaire réactivité dans l’organisation de celle-ci ; n’y a t-il pas alors place pour le management ? (aucun corporatisme dans cette question)

        • Yrokwa, le placement de notre égo et son influence sur nos décisions est permanent dans nos relations avec autrui, surtout dans une relation hiérarchique, il n’est pas seulement l’apanage des orgueilleux.

          • Si l’égo « n’est pas l’apanage des orgueilleux », c’est bien par la façon dont il s’exprime que l’on juge ce qu’est l’orgueil.
            Si les décisions d’un manager s’avèrent être bénéfiques pour son équipe, pourquoi lui demandé le sacrifice de cet égo ?
            Et si ses décisions ne sont que vaines gesticulations, au mieux stériles, au pire contreproductives. Ce n’est pas non plus de cet égo qu’il faut se passer ; mais de sa personne.

            • Un exemple dans une relation hiérarchique :

              Dans certaines formations de pilotes de lignes on impose un mode opératoire particulier entre le pilote et son copilote.
              En cas de problème constaté, le premier à proposer une explication et une solution doit être le copilote pour que celui-ci ne soit pas influencé, évinçant ainsi une confrontation d’hypothèses indispensable.

    • Je ne pense pas. Je pense que la philosophie libérale ne supporte pas le management et n’en a (presque) pas besoin, parce qu’elle est faite par et pour des individus autonomes engagés dans des relations contractuelles d’égal à égal ; grosso modo une société d’artisans et de professionnels « libéraux » (sic !), ni employeurs ni employés.
      Évidemment, l’autonomie professionnelle n’est pas donnée au départ et il existe toujours une période d’apprentissage, mais tout aussi évidemment l’apprenti ne peut pas « participer » utilement.

      • Je vous rejoint dans l’idée, seulement on est trop loin de la réalité et du mode de fonctionnement des entreprises actuelles.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le monde du management est noyé sous les mots-valises, les expressions à la mode et les concepts creux. C’est un problème parce que mal nommer un phénomène, c’est s’empêcher de pouvoir l’appréhender correctement, et donc de pouvoir le gérer.

Un bon exemple est celui de l’expression technologie de rupture, très trompeur.

Je discutais récemment avec le responsable innovation d’une grande institution, qui me confiait : « La grande difficulté que nous avons est d’identifier parmi toutes les technologies nouvelles celles qui sont vra... Poursuivre la lecture

L’attaque surprise est la plus vieille tactique militaire de l’humanité. Elle repose sur l’idée que la stratégie est un paradoxe, c’est-à-dire qu’il peut être payant de faire quelque chose qui va sembler totalement illogique à l’adversaire. Elle repose aussi sur l’idée de tromperie, qui nécessite une fine compréhension de l’adversaire et de ses croyances. Ce sont ces croyances qui rendent la surprise possible.

Regardons-le sur un exemple tragique, celui des attaques terroristes toutes récentes du Hamas contre Israël le 7 octobre dernie... Poursuivre la lecture

Lors d’une émission de la chaîne économique Xerfi Canal, l’intervenant Olivier Passet opère la démonstration que les bullshit jobs conceptualisés par David Graeber (1961 – 2020) mènent inéxorablement au bullshit management.

Une assertion facilement vérifiable par tout individu qui parcourt les entreprises de services numériques où l’armée de managers qui s’affairent de réunion en réunion devrait pourtant alerter tout dirigeant averti sur la détérioration de valeur inhérente à cette réalité.

Une nécessité de correction d’autant p... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles