Par Geneviève Frixon.
Un article de l’Association des contribuables de l’Intercommunalité d’Aubagne.

Le Général de Gaulle l’avait tenté sans succès en 1969, Manuel Valls reprend le flambeau de la réforme des collectivités. Le gouvernement compte imposer sa volonté aux élus locaux : « il est désormais temps de passer des intentions aux actes ! » Oui mais quand ? Entre 2017 et 2021 ! Le millefeuille territorial s’effeuillera sans précipitation.
Le magazine Challenges qui décrypte l’actualité et l’économie, s’est procuré la nouvelle carte de France qui prévoit un passage de 22 à 12 régions. Seront épargnées l’Île-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Corse.
Cinq couples fusionneraient et on verrait l’émergence de deux grandes entités regroupant d’une part l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardenne, et de l’autre Poitou-Charente, Aquitaine et Limousin. Les pays de la Loire seraient démembrés, la Bretagne gagnant Nantes et la région Centre. Les élus auront un an pour s’entendre. Dans le cas contraire, le gouvernement imposera son redécoupage au 1er janvier 2017.
Les économies envisagées, selon le député socialiste René Dosière, seraient de l’ordre de 500 millions d’euros sur 28 milliards de budget. C’est peu mais ça permettrait de mieux adapter les territoires aux activités économiques et de clarifier les missions sur le modèle des Länder allemands.
Quant au bloc communal, Manuel Valls se montre prudent sur sa réorganisation. Or c’est à ce niveau que se trouvent les plus gros gisements d’économies. La création d’un échelon administratif de plus avec les intercommunalités n’a pas joué sur un transfert de compétences mais bien sur une hausse globale des effectifs de 25% en quinze ans !
« En faisant la chasse aux doublons et en réduisant le nombre de structures, il est possible de gagner au moins 15 milliards » renchérit M. Dosière dans son livre Le métier d’élu local.
Quoi qu’il en soit les avis sont partagés et les échéances tellement lointaines que cette carte territoriale risque de se transformer au fil du temps, en usine à gaz.
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Sur le web.
Ce découpage plaira peut-être aux eurocrates mais il ne tient pas compte des aspirations locales & n’empêchera pas l’augmentation des dépenses publiques à cause des incitations institutionnelles à dépenser (cf. “Finances & libertés locales” de G. Bramoullé, qui reste largement d’actualité).
Suppression des départements, réduction du nombre des régions…
Tout ça, c’est bien.
Mais cela changera quoi dans ma vie de tous les jours ?
Car je vais à la préfecture moins d’une fois par an.
Et je n’ai jamais eu à faire avec le conseil régional.
Reste LA question : cela réduira-t-il mes impôts ? Et de combien ?
Il faudrait surtout s’inspirer de nos anciennes provinces qui existaient avant la révolution…Mais dès que l’on parle de l’ancien régime l’envie de guillotine n’est jamais loin…
Et celui que l’on caricature volontiers en Louis XVI prend peur…
pourquoi s embeter une seule region #Francarabie#…
Rhône-Alpes, sans doute la région la plus réussie, hérite de l’Auvergne… De quoi ralentir notre développement à coup sûr. De surcroît, nos impôts vont aller aux auvergnats pour compenser leur misère économique… Aucun avantage pour les Rhône-alpins donc.
Cela me rappelle les provinces et les marches de l’Ancien Régime…
Pas convaincu. Il ne s’agirait pour le moment que de faire bouger les frontières. Rien sur le nombre de fonctionnaires, rien sur les compétences des diverses collectivités, rien sur ces machins non-élus que sont les intercommunalités, rien sur le nombre d’élus ni sur leur rémunération et surtout pas sur leur responsabilité quant à l’utilisation de l’argent public. Un gros épouvantail en somme…