Violence à l’école : ce que l’étude révèle vraiment

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Violence à l’école : ce que l’étude révèle vraiment

Publié le 1 mai 2014
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La société française n’est décidément pas bisou, et ça finit par se voir. Quand ce ne sont pas des festivités footballistiques qui tournent à la bousculade, ce sont des voyageuses qui se font tripoter dans le métro. Et là, au détour d’une enquête pointue menée par un ancien chargé de mission de l’inspection générale de l’Éducation nationale, on découvre que même l’école, qui devrait normalement être un havre de paix et de concentration propice à l’instruction, n’est en réalité qu’un cloaque où les parents viennent tabasser du directeur d’établissement. Arggh.

education.jpgEt dans la presse, cela donne essentiellement de courts articles punchy dans lesquels quelques éléments sont repris, froidement : le harcèlement constitue 38,6% des agressions, les menaces 26,7%, les insultes 23,1% et les coups 0,7%. Vlan. Et quand Le Parisien se fend d’un titre, il est tout en subtilité : les instits ont peur des parents, et puis c’est tout. À l’origine de ces tensions, il semble que ce soient les punitions et les sanctions qui attisent les différends entre les parents et l’école avec 53,3%, devant la surveillance et la maltraitance entre élèves (45,4%) et les résultats et les difficultés scolaires (33,1%) (cumul possible, d’où le score très supérieur à 100%).

Bref, à en croire l’étude, non seulement la situation n’est pas rose en France dans les établissements scolaires, mais en plus elle se serait nettement dégradée depuis la précédente enquête de 2006. Ou bien les réformes (à raison d’une par an) n’ont pas suffi, ou bien elles ont aggravé le problème (allez savoir) mais le constat est accablant : ça bastonne du dirlo dans nos écoles.

On peut cependant prendre un peu de recul et se demander si tout ceci n’est pas un tantinet exagéré. D’une part, les chiffres fournis font apparaître que le terme agression est tout de même assez large, puisqu’il englobe aussi bien le harcèlement que les coups. D’autre part, l’enquête a été menée par e-mail, c’est-à-dire que n’ont répondu que ceux qui le voulaient et se sentaient concernés. Un biais dans l’échantillon serait à craindre. D’ailleurs il est reconnu dans le début du rapport qui signale qu’il y a tout de même une petite sur-représentation des directeurs d’établissements en zones urbaines sensibles. Pour rappel, « sensibles » ne veut pas dire « émotives » ; c’est plutôt l’euphémisme qui signifie que ce sont des zones où on ne viendrait pas passer ses week-ends en famille, même payé. Ensuite, et même si l’on passe sur le fait que la représentativité de l’échantillon est – disons – ouverte à débat, il s’agit d’une enquête de « victimation », qui s’occupe donc d’abord du ressenti et non des faits recensés, avérés et statistiquement solides.

Selon l’un des deux auteurs de l’étude, ce n’est pas un problème :

C’est le propre de l’enquête de victimation. Les personnes interrogées peuvent déclarer ce qu’elles veulent. Mais cela permet d’approcher une certaine forme de vérité.

Voilà : aucun souci, on a simplement un moyen d’approcher une certaine forme de vérité. Et tant pis si c’est ensuite abondamment repris par les journaux avides d’un peu de sensationnalisme et qui dérapent vite depuis « Les proviseurs estiment être harcelés par les parents » vers « La moitié des directeurs d’école subissent des agressions », ce qui est bien… une certaine forme de vérité.

Soyons bien clair : on hésite ici entre la pignouferie d’une presse habituée à ce genre de patouillage statistique en programme libre, et la pignouferie d’étude qui raconte finalement quelque chose dont on ne peut pas franchement tirer d’analyse. En réalité, ce qui est intéressant dans cette étude n’est pas tant les chiffres qui sont donc, comme on le voit, sujets à caution, que ce qui est périphérique.

Pignouferies de presse

Ainsi, le traitement par la presse montre un tendre attachement de cette dernière au système républicain de l’école de Jules Ferry avec tout ce que cela peut comporter de vision romantique : l’école, puis le collège et le lycée, apportent plus que l’instruction puisqu’on y trouve un cadre, une formation, une éducation, qu’on s’y habitue à respecter l’autorité, et qu’on peut, par ce truchement subtil, découvrir progressivement les joies de la citoyenneté ainsi que l’indispensable utilité de l’État pour s’occuper de tous et de chacun.

Et là, poum, la réalité entre en collision avec cette vision délicieuse et un tantinet sépia : manifestement, il y a comme un décalage entre les attentes des parents d’élèves et ce qui est fourni par l’institution. Ce décalage peut entraîner des tensions, et, interviewé par les frétillants journalistes du Parisien qui sont tombés sur l’étude comme on tombe sur une pépite, son co-auteur, Georges Fotinos, émet un avis sur ces parents qui se laissent ainsi aller à exprimer physiquement leur mécontentement sur le proviseur ou le directeur :

Le parent estime qu’il a droit à un certain service, et s’il n’est pas rendu, il manifeste sa réprobation. De son point de vue, il a forcément raison.

Oh, les vilains ! Voilà que les parents, qui payent des impôts et à qui on a expliqué qu’en échange, l’État allait s’occuper de l’éducation de leurs enfants (et non plus seulement de leur instruction), se rebellent devant le médiocre résultat obtenu ! Voilà qu’ils se mettent à attendre un certain niveau de service… du Service public ! Zut alors ! Où va le monde ? Voilà qui est vraiment scandaleux !

violenceAttention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : tout comme il est parfaitement anormal qu’on en vienne aux mains lorsqu’un produit ou un service ne correspond pas à ses attentes, il est parfaitement aberrant d’aller cogner du directeur d’établissement ou du prof de collège lorsque le gamin s’est pris des lignes à copier pour insubordination, irrespect, vol, racket, trafic de drogue, viol, séquestration, torture, coups et blessures ou avoir triché pendant l’examen. Et donc, pour que les choses soient claires, il ne me viendrait pas à l’idée de trouver la moindre excuse à ces individus qui ont jugé nécessaire d’aller harceler/menacer/insulter/frapper des chefs d’établissements parce que leurs lardons sont d’insupportables racailles en cours.

Mais je ne peux m’empêcher de trouver particulièrement intéressant et savoureux d’apprendre que, de plus en plus, les parents attendent un niveau de service de la part de l’institution scolaire. C’est, en quelque sorte, un délicieux retour de boomerang de ces précédentes générations d’enseignants qui ont, d’années en années, expliqué en détail à leurs élèves l’importance et la prépondérance de l’État dans leur vie. Pendant des années, des milliers d’élèves ont été habitués à recevoir le message délétère que l’État était l’alpha et l’oméga de la société moderne, et que toute société qui tendrait à s’en passer serait condamnée aux inégalités criantes, à l’ultranéolibéralisme galopant sur les cadavres d’enfants morts dans les rues faute de soin et de solidarité, et tout le tralala habituel.

Bonne nouvelle : ces générations de profs-là ont gagné.

Les générations qui furent sur les bancs d’écoles, en gros entre les années 70 et 90, sont maintenant des parents affûtés qui ont bien tout compris à la façon dont DOIT fonctionner une société, avec un gros bout d’État ici, là, et là et ici aussi et un peu partout en fait. Des générations d’élèves à qui on a expliqué que l’État devait s’occuper de tout ont fini par le croire, pour de bon.

Et maintenant, ils sont parents et devinez quoi ? Ils attendent exactement ça : que l’État s’occupe de tout, d’instruire leurs enfants, bien sûr, mais aussi de les éduquer, de les nourrir, leur fournir un travail, des congés payés, une assurance maladie et chômage solide, et une retraite taillée au cordeau. Et pour certains de ces parents, la déception devant le résultat sera d’autant plus forte qu’ils sont absolument convaincus que l’État est là pour eux.

Pas étonnant, dès lors, que certains, habitués depuis leur plus tendre enfance à avoir cette structure douce et cocoonante de l’administration pour s’occuper d’eux, réclament de plus en plus violemment qu’il en soit ainsi pour leur descendance. Oh, décidément, les années qui viennent promettent de grands moments ! Lorsque les armées d’analphabètes et d’incultes économiques seront aux manettes, dans moins de dix ans maintenant, ce pays va vibrer d’une joie retrouvée à réclamer toujours plus d’État.

Ça va roxxer.

Education

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  • «  » »Des générations d’élèves à qui ont a expliqué que l’État devait s’occuper de tout ont fini par le croire, pour de bon. » »

    C’est devenu un réflexe pavlovien. Autour de moi, nombreux sont les gens paniqués à l’idée de perdre tout ou partie de la « protection  » étatique. Ils ne peuvent concevoir qu’autre chose puise exister.
    Il y a quelques jours une amie m’a expliqué qu’il était obligatoire qu’une société de plus en plus évoluée devait être de plus en plus contrôlée par l’état. Elle est l’échantillon idéal qui reflète parfaitement cette soumission au totalitarisme doucereux et cauteleux que l’état fait peser sur les individus.
    En bonne socialiste, à part me lancer des bêtises comme celle-là, elle refuse de discuter avec moi. Je suis persuadée qu’elle a compris que la logique libérale qui place la liberté individuelle au dessus de tout est inattaquable. Je me demande même si elle n’est pas d’accord avec moi mais qu’elle refuse de l’admettre …
    Je crois que la mission première des libéraux c’est de faire redécouvrir la Liberté (perdue) et ses bienfaits aux autres afin qu’ils redeviennent des Humains, des vrais.

    • Pascale : « Je suis persuadée qu’elle a compris que la logique libérale qui place la liberté individuelle au dessus de tout est inattaquable. »

      Euh…
      Elle doit plutôt penser que le lavage de cerveau des riches mangeur de chatons a fonctionné sur toi sans chercher plus loin (« pardonnez-leur… » etc.)

      J’ai longtemps cru à la convergence de pensée cachée dans les silences et les non-dit mais la plupart de temps ça n’a rien à voir.

      Pose-lui la question carrément, je suis curieux :mrgreen:

    • Pascale, une remarque pas tout à fait directe :
      H16 dit « Voilà que les parents, qui payent des impôts et à qui on a expliqué qu’en échange, l’État allait s’occuper de l’éducation de leurs enfants … » j’aimerais faire remarquer que ceux « qui payent des impôts » sont le moins exigeants et qu’à l’inverse ceux qui biberonnent aux mamelles de l’Etat ont les plus grandes exigences.
      Mais, vous avez le droit de dire que cela n’était pas le sujet ^^.
      Pascale, merci de votre accueil !

  • Pouvoir maximal avec travail minimal, finalement, être enseignant, c’est très proche de journaliste ou de politicard.

    La différence c’est le contact direct avec la méchante populace de ce pays.

    C’est pour cette raison que les IUFM apprennent, non pas à enseigner, mais à se protéger contre les méchants parents d’élèves.

    Exercice amusant : calculer le taux horaire d’un professeur agrégé de sport, et le comparer à la moyenne de la population active.

    Ou encore : les enseignants sont la catégorie de la population dont l’espérance de vie est la plus longue. Expliquer pourquoi ils partent à la retraite avant les autres catégories ?

    • Il y a également des questions intéressante à se poser, afin d’éviter de créer des dommages collatéraux sur des « fonctionnaires » innocents, comme :
      – qu’est-ce qui justifie la différence (énorme) de traitement entre instits (pardon, professeurs des écoles), professeurs des collèges et lycées, et professeurs d’université ? non, parce que le taux horaire auquel vous faites référence varie quelque peu selon le cas de figure. Et d’ailleurs, pour les questions suivantes, je ferais principalement référence aux instits (pardon, professeur des écoles) puisque ma femme en est une, et que c’est la profession dont je vois le plus de retours, indirectement.
      – comment se fait-il que cette profession connaisse un taux de suicide plus élevé que chez FT ou chez EDF, dans l’indifférence générale (et la non divulgation de statistiques inexistantes) ?
      – comment se peut-il que toute cette branche professionnelle soit encore dépourvue de toute médecine du travail (ce qui est bien pratique pour justement ne pas recenser d’éventuelles maladie professionnelle) ?
      – par quel miracle (c’est une fausse question, je connais la réponse … pour employer des jolis mots, parlons de rhétorique), chaque mouvement de rébellion des instits (pardon, profess… j’arrête, vous aurez sans doute compris ma pensée) contre des réformes de programmes et/ou de temps scolaire « pour le bien des enfants » se transforme instantanément dans les colonnes des merdias en « ils veulent plus de thunes » (ce qui ne serait pas du luxe pour les instits, mais qui n’a jamais été demandé par ces instits ces dernières années).

      Il y aurait beaucoup de chose à dire sur l’éducation nationale, cette entité étatique détestable. Mais attention à ne pas faire l’amalgame entre des catégories de fonctionnaires qui n’ont pas grande chose en commun, autre que celui qui rédige leurs feuilles de paie (et leur transmet éventuellement tous les 3 ou 4 mois, parce que bon, hein, on est pas des bêtes …)

      • « – comment se fait-il que cette profession connaisse un taux de suicide plus élevé que chez FT ou chez EDF, dans l’indifférence générale (et la non divulgation de statistiques inexistantes) ? »

        Comment pouvez-vous l’affirmer puisque les statistiques sont inexistantes ?

        • Faudrait-il soustraire (des statistiques inexistantes) le nombre de suicidés après condamnation pour pédophilie ?

        • Eh bien, par l’observation sur le terrain, car le mari d’une instit ( pardon, professeuse des écoles, houlala ça fait mal d’écrire cette ineptie) a une bonne visibilité « en interne », et il existe des statistiques, elles ne sont simplement pas reprises par une presse partiale. La clinique de la Verrière, par exemple, permet de se faire une idée de l’ampleur du phénomène, au doigt mouillé, certes, mais cela suffit pur se convaincre de la gravité intolérable de la situation,

      • @ Calgon

        Je crois que l’absence de médecine du Travail à l’education nationale découle à l’origine d »une farouche opposition syndicale qui n’en voulait pas.

  • J’ai raté le train d’hier, desolé ! En ce jour festif, je voudrais remercier les auteurs de Contrepoints, mais aussi les fideles lecteurs. Je vois un melange, ici, de gens, de tous les bords et d’éducation différente. De travail différent, allant de la terre à la mère de famille scotchée à la maison.

    C’est cette richesse là qui est positive grâce à vous. Des idées s’echangent, volent, virevoltent, sont parfois débiles, souvent très pertinentes. Mais peut importe, le but est de rassembler les différences, les compétences autour de la liberté et de la vérité.

    Finalement l’education est un dommage collatéral du reste. La puissance d’un renouveau est en marche, et ce dans la différence. Amen.

  • « Lorsque les armées d’analphabètes et d’incultes économiques seront aux manettes, dans moins de dix ans maintenant, ce pays va vibrer d’une joie retrouvée à réclamer toujours plus d’État. »

    On peut difficilement faire pire que Montebourg ^^ »

    Et puis honnêtement je suis plus optimiste de ce côté là, nous les jeunes nous sommes bien plus accoutumés à la mondialisation, nous ne sommes pas restés coincés dans les années 70 et 80 comme nos gouvernants, nous sommes plus nombreux à pouvoir lire et nous éduquer en anglais (c’est ainsi que j’ai pu comprendre l’économie, la mondialisation et le libéralisme) et donc à pouvoir nous extirper du cocon étatique de nos médias….Bref je pense qu’il y a espoir pour une nouvelle génération plus rationnelle, plus logique, même si certains que je vois à la fac ont bien assimilé la propagande socialiste de nos profs et que ça pourrait donc amener de mauvais éléments.Si ces talents ouverts au monde réel se barrent du pays comme j’ai l’intention de le faire et que seuls les incultes restent alors là par contre ça va craindre…

    • SweepingWave: « nous ne sommes pas restés coincés dans les années 70 et 80 comme nos gouvernants »

      Je me questionnais justement en tant qu’ex socialiste enragé sur mes discussions à l’époque, avant internet. On n’avait pas toutes ces données, faits, preuves, classements et je me demandais comment j’aurais réagis.

      On voit passer ici régulièrement des socialistes qui nieraient même l’existence de la lune si ça les arrangeaient mais la plus grande partie des gens doivent quand même être sensibles face aux faits.

      Si la réponse est oui, il y a un espoir, mais alors le problème réside dans l’exposition par des médias idéologique des ces faits.

      • Cela dépend. Certains d’entre nous voient la réalité des chiffres et des faits et comprennent que le socialisme est mort, surtout depuis Hollande. Mais certains que je vois vivent non pas en fonction du monde tel qu’il est mais du monde tel qu’ils veulent qu’il soit. Il va y avoir une lutte d’influence entre ces 2 catégories de jeunes, mais je suis persuadé que les réalistes gagneront car on ne peut échapper à la réalité,surtout à l’ère d’Internet.

        • Penser que l’herbe est plus verte ailleurs, pourquoi pas. Pour moi, elle est jaune partout. Penser que certains jeunes, ceux que vous côtoyez à la fac, sont talentueux, ben qu’ils se barrent, moi ça m’est égal.
          Comme Breizh: la jeunesse d’aujourd’hui est sans repère sans éducation pour certains, même des choses basiques comme « merci » ils ne savent pas faire, personne ne leur a appris.
          Quand à la violence dans l’EN: elle existe comme partout, la différence vient peut être du fait qu’elle est étouffée elle ne semble pas intéresser les parents d’élèves sauf quand leurs chers têtes blondes en sont les victimes, normal me direz-vous!

          • Vision du monde bien négative, c’est triste. Heureusement que beaucoup de jeunes ont des rêves, avec cette mentalité on irait pas bien loin.

            • Ne pensais pas cela, j’aime bien réfléchir sur la jeunesse de notre pays. Je suis réaliste, parfois triste c’est vrai. Mais c’est très bien d’avoir des rêves, à réaliser, à construire, j’aime les gens qui ont des rêves, je suis une rêveuse, j’ai des grands rêves et j’essaie de les vivre! Si le votre est de partir, en espérant trouver un pays meilleurs, j’espère de tout cœur que ce sera le cas.

            • A vrai dire, peu importe si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs si on n’est pas en train d’y déverser des tonnes de desherbant. En d’autres mots, j’ai changé complètement d’avis depuis 2 ans sur la question.

              Mais même si on ne s’installe pas à l’étranger de façon durable, c’est un parcours initiatique très intéressant et peut-être même nécessaire pour certaines professions : ouverture d’esprit, enrichissement culturel et linguistique, apprendre à se débrouiller seul.

              Il parrait que les demandes de visa de travail au Canada ont explosé. Vous voyez bien que tous les jeunes ne sont pas stupides et lobotomisés par le système éducatif.

      • Face aux faits avec le socialiste, il y a le déni, le refus de voir la réalité des faits.
        C’est fou de les voir se plaindre régulièrement des conséquences de ce qu’ils ont réclamés et obtenus…
        Et puis si tu insistes, il y a le ferme ta gueule, le ne me parle plus…
        Non non ça va très très mal finir malheureusement.

  • il y a néanmoins une vraie violence qui sourd dans la jeunesse d’aujourd’hui sans repère, inéduquée, déboussolée par l’éclatement familial, désocialisée par le cannabis (20% des jeunes) et se voyant sans avenir.

  • La solution pour mettre fin à la violence à l’intérieur du système scolaire et à la rebellion parentale contre l’autorité des enseignants, n’est-elle dans la proposition libérale d’abolir l’obligation de scolarisation ?
    A partir du moment où la scolarisation est optionnelle et l’inscription dans un établissement de son choix devient une demande volontariste, on pourra faire signer un contrat à l’élève et à ses parents comportant des clauses d’exclusion définitive, de la même façon qu’un chef d’entreprise se sépare d’un employé qui lui cause trop de problèmes

    • Ne dites pas n’importe quoi ! L’abolition de l’obligation de scolarisation n’est pas une proposition libérale. Ce qui est contesté, c’est le monopole de l’Etat sur les écoles, les profs, les programmes, le lavage des cerveaux des innocents embrigadés de force dans l’idéologie périmée. Bref, c’est la dérive fasciste, aboutissement logique de l’école socialiste telle que nous l’observons depuis des décennies, qui est remise en cause. Cette dérive ne sera interrompu qu’avec la concurrence instaurée entre les écoles et les profs.

      Vous ne pouvez valablement signer un contrat avec un élève. Quel prix, quel quantité, quelles obligations réciproques négociées ?

      Quant à votre fantasme d’exclusion, si vous aviez fait votre armée, vous auriez compris qu’il est bien plus efficace, en terme éducatif, de mettre dedans que de mettre dehors.

      • « L’abolition de l’obligation de scolarisation n’est pas une proposition libérale. »
        Oh que si, détrompez-vous, car l’inventeur de l’école républicaine dont Jules Ferry s’est inspiré ( mais un peu seulement, hélas) était un des fondateurs de la tradition libérale française. Il avait posé en principe la liberté de choisir l’institution scolaire, qui comprenait celle de ne pas y envoyer ses enfants. Condorcet avait ainsi défini un idéal-type de l’école libérale qui n’a évidemment jamais vu le jour. C’est donc bien en vrai libéral qu’il pouvait concevoir que les parents finiraient tous par envoyer leurs enfants à l’école publique, une fois que son succès les aurait convaincus de ses bienfaits. Ce raisonnement est au fondement de la tradition libérale. L’architecture scolaire condorcétienne reposait sur les principes de laïcité, de liberté, dont celle de choisir l’établissement, et de l’élémentarisation des savoirs, une méthode d’enseignement définie en application du principe de laïcité, l’interdiction de tout endoctrinement, fût-il séculier…On voit qu’on en est loin. Le rôle de l’État se limitait à fournir les bâtiments et à payer les enseignants auquel était réservé le choix des programmes et des manuels. Seule contrainte: interdiction de constituer une « corporation », aujourd’hui on dirait syndicat. Imaginez ce que serait l’Éducation nationale sans cette engeance dont les excès contribuent grandement à la débâcle présente.

        • il faut évidemment lire « auxquels »

        • Je voulais évidemment parler de notre époque pour laquelle une telle affirmation est sans fondement et à condition de ne pas confondre la scolarisation à domicile avec un quelconque refus de scolarisation, comme c’est malheureusement le cas dans certains pays, généralement pour des raisons historiques dramatiques.

          Ceci dit, il semble au contraire que Condorcet prévoyait l’école obligatoire au moins pour le primaire, sinon au-delà. Ses idées sont reprises dans la constitution de 1791 qui disposait que « il sera créé et organisé une Instruction publique commune à tous les citoyens, gratuite à l’égard des parties d’enseignement indispensables pour tous les hommes et dont les établissements seront distribués graduellement, dans un rapport combiné avec la division du royaume ». Déjà à l’époque, était ouvert le débat qui perdure encore sur la dualité de l’école au delà du primaire, une à but professionnel (apprendre un métier), une à visée plus élitiste (instruction scientifique et philosophique).

          Condorcet n’est d’ailleurs pas le seul a avoir contribué à l’organisation de l’école telle qu’on la connaît de nos jours. Talleyrand a également eu son influence, bien avant qu’on crée le conte à dormir debout d’un Jules Ferry inventant l’école.

    • Vous voulez dire l’obligation d’accueil?

  • Quand on voit le CV du ministre de l’Education Nationale (ou des autres d’ailleurs), comment voulez vous que l’on sorte de ce merdier étatique qui supprime les libertés individuelles pour notre bien :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_Hamon

    Il a jamais travaillé de sa vie ce mec, et le soir à table à la maison, les discussions devaient tournées autours de la DCN, entreprise comme on le sait, qui vivaient dans le vraie monde du secteur marchand !!! (LOL)

    Bref ce mec est nez dans une bulle (il n’a pas choisis), mais n’a jamais rien fait pour pointer le bout du nez dehors (il l’a choisit).

    • J’ajouterai que sa qualité de frère trois-points est particulièrement bienvenue rue de Grenelle, un de leurs plus solides bastions. Cela lui avait déjà bien servi dans son précédent poste, comme l’a noté Sophie Coignard: « Pour être ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire, la proximité avec les loges est presque indispensable. La nébuleuse associative et plus encore le secteur mutualiste sont peuplés de frères.On peut en dire autant du ministre de l’EN.
      Sophie Coignard :  » À l’Education nationale, qui compte la plus importante fraternelle maçonnique de la fonction publique, il n’est pas inutile d’avoir quelques initiés au sommet de la pyramide. Compter avec les francs-maçons est presque aussi important que câliner les syndicats. Au cabinet de Vincent Peillon, son directeur, Pierre-Yves Duwoye, ancien secrétaire général du ministère, joue ce rôle à la perfection, de même que Jean-Paul Delahaye, nommé directeur général de l’enseignement scolaire, un poste stratégique de quasi-vice-ministre…./…La mission de concertation qui a travaillé jusqu’en octobre avait pour animateur l’inamovible et transpolitique Christian Forestier, membre du Grand Orient, un ancien recteur qui avait coprésidé, en 2010, le comité de pilotage sur les rythmes scolaires installé par Luc Chatel. Parmi les membres de la concertation, plusieurs frères ont pu faire entendre leur voix, parmi lesquels Jean-Michel Quillardet. La montagne a-t-elle accouché d’une souris ? Pas tout à fait. La proposition d’introduire la morale laïque dans l’enseignement est un cadeau offert au Grand Orient… et une compensation pour les espoirs déçus.

      http://www.lepoint.fr/politique/hollande-et-ses-francs-macons-03-01-2013-1692125_20.php

      • Le parcours maçonnique de Condorcet est en toute point comparable à ceux de Diderot et d’Alembert, en qualité de membre très actif de la Loge d’Holbach fondée par Voltaire et le baron d’Holbach. –
        Jules ferry aussi : Libre-penseur, franc-maçon, il établit des écoles normales primaires pour assurer la formation d’instituteurs laïcs et exclut l’Église du Conseil supérieur de l’Instruction publique (1879-l880)

        • Plusieurs rectifications s’imposent
          Voltaire n’a pas fondé de loge. Il a été longtemps un compagnon de route et ne serait entré en maçonnerie que quelques semaines avant sa mort. Il n’y avait pas de loge Holbach. Ce dernier était membre de celle des Neufs soeurs, créée par Helvetius et fréquentée par l’élite « libérale » des Lumières. Condorcet n’y fut pas reçu mais resta dans son orbite durant une partie de la Révolution. Sa vision du progrès de l’esprit humain et de la démocratie s’exprimait ainsi: « Nos espérances sur l’état à venir de l’espèce humaine peuvent se réduire à ces trois points importants : la destruction de l’inégalité entre les nations ; les progrès de l’égalité dans un même peuple ; enfin, le perfectionnement réel de l’homme », mais cette configuration tripartite n’en fait pas un membre actif de la confrérie. Il faudrait alors y inclure tous ceux qui adoptent le sacro-saint plan en trois parties…et ça fait du monde!

          Les analystes sérieux estiment improbable l’adhésion de Condorcet qui n’est corroborée par aucun témoignage ou documentation. En revanche, sa dérobade fut amplement commentée, au moment de sa réception officielle dans cette loge des Neuf Soeurs, qui devait avoir lieu le 1er décembre 1778, lors d’ un hommage posthume à Voltaire. C. devait être reçu en même temps que Diderot et d’Alembert. Aucun des trois ne se présenta et il est probable que Condorcet ait craint de compromettre son élection imminente à l’Académie française. Cet esprit libre a pu aussi reculer devant un engagement sectaire contraire à sa conception de la laïcité et de la liberté d’opinion. Le puissant parti des Dévots s’agitait fort de la canonisation laïque de Voltaire orchestrée pour cette cérémonie et c’est aussi ce qui a pu faire Areculer ses deux autres amis. Sans appartenir aux Neuf Soeurs, Condorcet y a présenté Jefferson, franc-maçon éminent en Amérique, et ensuite Benjamin Franklin, qui fut élu Vénérable.

          C’est faire de l’historicisme, donc trahir l’histoire, que d’appliquer les critères actuels de la franc-maçonnerie à celle de la France des années 1780-90 ou même des années 1880, pour ce qui concerne Ferry. Le réseau de Jean Macé est une tout autre affaire et permet de mesurer la prégnance du Grand Orient dans ce bastion inexpugnable de la gauche qu’est l’EN. Ni Jules Ferry ni Condorcet ne pourraient adhérer en toute conscience à la doxa gauchisante de cette obédience. Le premier rejetait dos à dos l’internationale noire de la calotte et la rouge des socialistes. Le second mettait en garde contre la dimension nécessairement liberticide de la passion des Français pour la « funeste égalité ».

      • Euh, est ce que vous pourriez m’expliquer le lien étroit entre franc maçon et EN? Merci!!

        • Ben, il y a plein de francs-maçons revendiqués au somment de l’éducation nationale. Ce ne peut pas être neutre.

    • Oui c’est infernal. Quand je vois qu’un politique a commencé sa carrière au xjeunesses du parti, et n’a fait carrière qu’en bouffant aux rateliers de l’appareil du parti ou de ses faux-nez renifleurs d’argent public, ça me rend dingue.

      Mention spéciale au PS a ce sujet.

  • Le problème des socialistes qui ne peuvent imaginer le libéralisme c’est qu’ils imaginent qu’on leur supprime toutes leurs allocations tout en gardant le meme niveau de prélèvement !
    Or, si on supprime les allocs de toutes sortes, le niveau de prélèvement de chacun baissera et laissera plus de disponible sur leur salaire !!!! Mais ça les socialistes ne peuvent le comprendre !

  • Tiens j’ai réagi a cet article dans le parisen l’autre jour. Et j’ai une une réponse extraordinaire :

    Voici ce que j’ai mis

    G Fostinos :  » Le parent estime qu’il a droit à un certain service, et s’il n’est pas rendu, il manifeste sa réprobation. De son point de vue, il a forcément raison. » C’est tout le paradoxe de l’école publique et du service public en général. Que faut il comprendre? QUe le parent n’a pas droit a un certain service? ou bien qu’il est tout de meme extraordinaire qu’il se plaigne s’il n’est pas rendu? Or c’est le droit élémentaire de tout client vis a vis d’une entreprise privée. Tiens une école par exemple. Que dirait t’on d’un chef d’entreprise qui s’offusque d’un client qui « estime qu’il a droit à un certain service »? L’école publique devrait balayer devant sa porte.

    Et yen a un qui m’a répondu :

    « @grass je vous rappelle que l’école est gratuite… »

    Lol! Extraordinaire je vous dis.

    • @grass je vous  » rappelle  » il vous avait déja donné un 1er avertissement .

      • Non non il m’a dit « je vous rappelle » comme pour souligner l’évidence que vu que l’école est gratuite (!!!) je n’ai rien a en exiger (!!!!). Je m’excuse mais même quand une boite m’offre un service REELLEMENT gratuit, je tiens a ce qu’il soit correctement réalisé.

        Mais il a fait d’autre interventions, ça avait l’air d’être un prof, ou un troll. Grosso modo il avait l’air de s’offusquer que, devant le noble sacrifice de l’auguste et désintéressé fonctionnaire de l’éducation-des-crasseux-que-ca-va-pas-etre-simple, les parents n’aient pas spontanément qu’une seule envie : celle de s’agenouiller pour lui baiser la main.

        • C’ était une blague
          Plus sérieux , le budget de l’ Etat et le projet de budget st accessibles par internet et télécharg on y trouve l’ allocation des différents ministères dont celui de l’éduc le + lourd
          conclusion: l’ humour est gratuit , l’école est obligatoire end

  • Tiens point de foutu-isme ajourd’hui. Du Roxxisme a la place.

  • Les commentaires sont fermés.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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