Un article de l’aleps.
Il est de bon ton en France de vanter le mérite du modèle allemand. Certes, beaucoup de gens traînent les pieds et n’aiment pas Angela Merkel. Mais au moins reconnaît-on, en haut lieu comme dans l’opposition, la réussite de la politique économique et sociale menée outre-Rhin.
On n’a pas la même indulgence pour la Perfide Albion. David Cameron n’est pas encore autant haï que Margaret Thatcher, mais cela ne saurait tarder.
Le Premier Ministre a inventé la « big society », voulant transformer le Royaume Uni en un territoire avec le moins d’État possible, les tâches naguère accomplies par des fonctionnaires étant désormais assumées soit par des entreprises privées soit par des associations ou autres expressions de la société civile. Visiblement, le projet a obtenu un certain succès puisque, depuis 2010 et l’arrivée au gouvernement des conservateurs, le secteur public britannique a vu entre 500.000 et 600.000 emplois publics supprimés (et cela continue), tandis que le secteur privé a créé 1,4 million d’emplois. La Grande Bretagne a aujourd’hui 4 millions de fonctionnaires, contre 6 millions chez nous : elle en supprime 100.000 par an, alors que nous considérons comme un exploit d’atteindre les 30.000 suppressions.
Mais c’est tant mieux disent certains : les associations et autres substituts des services naguère publics ne seraient pas à la hauteur, car l’État ne pourrait pas les financer. Au Royaume Uni, si l’on excepte l’école, il n’y a pas eu de totale privatisation des services publics, faute de subventions de la part de l’État.
Cette analyse (que l’on trouve par exemple sous la plume de Florentin Collomp dans Le Figaro) est assez délirante : la privatisation ne pourrait aller de pair avec la baisse des dépenses publiques car seul le soutien financier de l’État permettrait au secteur privé de prendre son essor. D’où une conclusion tragi-comique : « la big society est tombée aux oubliettes ». Ce sont les auteurs de tels propos qui devraient passer à la trappe. Ce qui empêche la France d’imiter la Grande Bretagne, c’est le poids des syndicats de fonctionnaires et le culte de l’État et de ses services publics entretenus par nos dirigeants issus d’une certaine École d’Administration…
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Sur le web.
Le nombre de fonctionnaires selon la Cour des comptes est de 5,2 millions. Au total il y a 6,9 millions (presque 7 millions) de salariés payés par l’état en comptabilisant les salariés rémunérés avec l’argent public sans avoir le statut de fonctionnaires. Ils sont en effet 1,7 million de non fonctionnaires à être payés par les pouvoirs publics : les organismes publics ou parapublics donc beaucoup d’associations subventionnées (environ 700 000) et les autres dans les entreprises publiques (environ 712 000 à la Poste, RATP, SNCF, etc..).
1 agent de l’État en moins ce sont 3 employés de plus dans le secteur privé
Parce que la France est l’objet de graves chantages de par différents groupes de gauche truffant la fonction publique et assimilée.
Il ne faut pas oublier que la Grande-Bretagne contrôle sa monnaie.
Elle ne contrôle rien du tout (voir la catastrophique histoire de la monnaie à travers les siècles)
Le verbe contrôler n’est peut être adéquat, mais en tout cas la Grande-Bretagne possède sa monnaie et il me semble que c’est un levier important quant à sa politique économique.
C’est un garde-fou plutôt qu’un levier.
En quoi ? Pour pratiquer l’eutanabe qui ne fonctionne pas ?
L’état emploie au total 26% de la population active, soit un français sur quatre.
Si vous avez lu les articles du Figaro récemment, on a l’impression de lire les fiches du porte parole du gouvernement.
Dassault reste un des plus gros fournisseur de l’état, et dépend du gouvernement pour vendre ses rafales. Il ne va pas se mettre à cracher dans la soupe en appelant à une réduction de l’état.
Les fonctionnaires sont notre cancer généralisé (45000 agents pour administrer la ville de Paris avec Delanoë contre 35000 avec Tibéri qui succéda à Chirac et 28000 auparavant.
“ Le socialisme, c’est la philosophie de l’échec, le crédo des ignares et le prêche des envieux ; sa mission est de distribuer la misère de manière égalitaire pour le peuple.” Winston CHURCHILL 1953
C’est un vieux cancer… Karl Marx dans son pamphlet sur Napoléon parlait déjà de la France qui ployait écrasé sous le poids des 500 000 fonctionnaire d’alors (pour 30 millions d’habitants)..
Indépendemment du propriétaire qui ne contrôle pas grand chose dans le cas d’un journal, la rédaction est aux mains de journalistes qui sont très majoritairement “de gauche” (ce qui en France signifie socialiste/communiste). Quelques exceptions survivent (notamment au Figaro Magazine) mais c’est plus pour donner le change quant au “journal de droite” que pour avoir réellement de l’influence.
Et n’oubliez pas que nous sommes dans un pays où 80% des gens classeraient Sarkozy comme “ultra-libéral”.
La réponse est contenue dans la question :
Parce qu’il s’agit d’un Royaume, pas d’une république !
Force est de constater qu’en effet, les monarchies constitutionnelle s’en sortent mieux que les républiques.
L’héritage de Margaret Thatcher, élément déterminant de la bonne santé du marché du travail britannique:
http://www.atlantico.fr/decryptage#qRKeXFp0ef9fa6p8.99