À gauche comme à droite, le mur. Sautons !

Les résultats du scrutin ne changeront rien. À nous, citoyens, de prendre les choses en mains.

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À gauche comme à droite, le mur. Sautons !

Publié le 24 mars 2014
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Par Baptiste Créteur.

Les résultats du premier tour étaient prévisibles. La droite un peu devant la gauche, qui déclare que c’est une victoire. La gauche, un peu derrière la droite, qui déclare que ce n’est pas une défaite. Le Front National, qui grandit et s’en trouve très heureux. Le Front de Gauche, qui rétrécit et s’en trouve très silencieux. Les autres, dont tout le monde se fout. L’abstention, contestataire ou paresseuse, record prévisible là aussi.

Train_Montparnasse_1895Les résultats du second tour le seront tout autant, ainsi que le jeu de dupes qui se déroulera entre les deux tours. Faire front contre le front, ou refuser des alliances purement de circonstances ; s’intéresser aux grandes villes, où les élections sont politiques, plus qu’aux petites où on connait le maire.

Et la suite, aussi, sera prévisible. Les hommes politiques continueront, à tous les échelons, de nous inonder d’âneries, de propos profondément idiots et d’actes d’une bêtise inouïe. Nous continuerons de les voir flamber notre argent dans des dépenses somptuaires, des monuments hideux, des infrastructures inutiles. Nous paierons pour leurs frasques, leurs rêves, leurs carrières. Nous subirons leurs lois, leurs impôts, leurs idées.

Nous verrons notre niveau de vie se dégrader à mesure que la production est dilapidée plutôt qu’investie, que les mesures idéologiques rendent tous les produits plus chers y compris l’énergie, que la politique monétaire permet aux banques de se renflouer, que les appels d’offre sont attribués aux amis qu’on récompense parfois aussi d’un soutien médiatique et administratif pour acheter leurs concurrents. Nous assisterons, impuissants parce que nous le voulons bien, à notre propre déclin.

La droite continuera de moquer le Falcon d’un président normal et ses résultats catastrophiques pendant qu’elle ne sera pas occupée à se chercher un leader dont tout le monde ne sache pas encore qu’il est un escroc. La gauche enchaînera bourdes économiques et horreurs constructivistes en faisant (en vain) en sorte que tout le monde ne sache pas qu’elle est bourrée d’escrocs. Les autres partis réclameront aussi leur part d’escroqueries. Et nous ne ferons rien.

Nous ne ferons rien, parce que nous acceptons un système que nous n’avons pas choisi qui permet le renouvellement régulier des escrocs au pouvoir. Nous acceptons les lois débiles et les impôts nocifs qui vont avec. Nous acceptons le népotisme, le financement des syndicats qui détruisent ce qu’il reste d’emploi, la mauvaise foi, la surveillance et le constructivisme à outrance.

Nous l’acceptons. Nous nous plaignons, mais n’agissons pas ; nous ne faisons pas entendre notre voix.

Nous pourrions lire, nous pourrions écrire, nous pourrions partager, nous pourrions discuter, mais nous ne le faisons pas. Nous pourrions mener des actions citoyennes, mais nous ne le faisons pas. Commençons.

Finançons les organisations qui promeuvent la liberté, ou celles qui promeuvent d’autres causes qui nous sont chères. Limitons, autant que possible, notre contribution au financement du Léviathan. Instruisons-nous, et partageons nos connaissances et nos idées avec nos proches, nos voisins, nos collègues. Prêtons nos livres, envoyons nos lettres. Sautons du train social-démocrate, toujours dans un tunnel et bientôt dans le mur.

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  • En attendant que les idées libérales gagnent du terrain , il faut quand même faire un choix. Pour Paris c’est Hidalgo avec les verts et le Front de Gauche !!! L’horreur politique et économique !!! Avec NKM, le projet est quand même plus sérieux sur le plan économique , même si elle peut encore mieux faire . Les jeunes libéraux peuvent se mobiliser et pénétrer les partis de droite pour que leurs idées se fassent connaître comme le fait courageusement Beigbeder.

    • Je suis étonné de n’avoir lu nulle part, la corrélation qu’il pourrait y avoir entre la volonté de la Mairie actuelle de loger absolument des pauvres dans la capitale fut-ce dans des taudis hotels surpeuplés saans comptper l’étonnement qui fut le mien, me promenant dans le quartier de la grande bibliothèque, de constater que tous les passants étaient noirs. Renseigenments pris, tous les immeubles construits récemment autour sont des HLM qui, apparemment, ont été -presque- tous attribués à des noirs, en espérant que ces derniers (ceux qui votent) voteront pour la gauche qui leur a permis de vivre pour pas cher dans Paris intramuros, ce que le français moyen ne peut plus faire depuis longtemps.
      En gros, on a chassé les français non super riches hors de Paris pour y mettre des fils ou fils ou petits-fils d’immigrés. Et cela a parfaitement marché: Paris qui, il y a cinquante ans n’aurait jamais voté à gauche, l’a fait, avec l’aide de quelques bobos du show biz qui pensent que cela fait tendance de voter pour les socialos.

      • Calcul étrange : la constance dans l’appartenance à un électorat me semble bien plus sûre avec des français possédant tous les repères historiques et représentations culturelles en la matière. Soit cette population immigrée est en réalité très bien intégrée, au point d’être plus disciplinée que des français sur la francité, soit il s’agit de complètement autre chose.
        Les bobos accusés de tous les maux, mais qui sont en fait issus d’une gentrification et d’une versatilité au niveau de l’appartenance (de l’électorat comme du reste : ils ne s’embêtent pas à s’interdire de voter à droite, simplement qui se revendique de sa bobo-itude ?) ne se sentent pas vraiment concernés, j’imagine, par cette histoire de « noirs ». Pour le coup il faudrait avoir des statistiques ethniques, mais je parierais sur le fait que les bobos soient majoritairement bien français et bien blancs.
        La gentrification des villes « pousse » en effet les classes populaires française vers la « grande couronne », mais il faudrait y voir plutôt une reproduction de la gentrification (et l’accroissement de la portée de l’influence urbaine), cela se traduit bien souvent par une « bobo-isation » de ce tiers-espace. Notons que les populations issues de l’immigration s’inscrivent totalement dans ce mouvement elles aussi.
        Le show-bizz n’a que peu d’influence sur tout ceci, même Bigard quand il appelle à voter Sarkozy a sans doute beaucoup moins de poids que ne le laisse croire les médias (qui ont tout intérêt à faire croire que les vedettes qu’ils fabriquent ont une quelconque importance, quel que soit leur engagement politique du moment que leurs intérêts ne sont pas en jeu).

  • Fausse symétrie. Position confortable de l’intellectuel (qui appelle par ailleurs en permanence à l' »action ») qui consiste à mettre tout le monde dans le même panier.

    UMPS oui. Mais FN non.

    Le vote FN est disruptif.

    Créer des « organisations libérales », « envoyer des lettres », et discuter avec son voisin… ne sert à rien.

    Il faut d’abord casser, institutionnellement et financièrement, le Système qui nous oppresse depuis 30 ans.

    Il est incompréhensible que vous persistiez à ne pas comprendre.

    Aucun changement ne pourra avoir lieu dans le cadre (pourri) de la « 5ème république ».

    Alors on fait quoi ? On fait quoi bon sang ? On continue ? On souris ? On se fait violer, certes en protestant un peu, pendant encore 30 ans ?

    Non. On détruit à la « 5ème république », condition nécessaire à l’avènement de quelque chose de neuf après. Et on détruit l’état mafieux en lui coupant les vivres.

    Même un enfant devrait comprendre une telle inférence !

    • Ce ne sont pas tant les règles du jeu qu’il faut changer que les joueurs.

      • Les joueurs semblent changer petit à petit. Mais comme le système institutionnel est verrouillé et qu’il se verrouille lui-même chaque jour un peu plus, il est évident que la seule solution passe par une destruction des institutions.

        • personnellement, je ne trouve pas que les joueurs changent.

          cela sera peut-être d’avantage le cas si on interdit plus de deux mandats consécutifs…

      • Changer les joueurs pourquoi pas, mais ce sont bien les règles qui génèrent la gabegie actuelle.
        C’est quelque chose de très bien analysée par l’école des Choix Publics : des escrocs au pouvoir ? Rationnel ! Des gens qui votent sans s’informer ? Rationnel ! Des dépenses publics qui croissent ? Rationnel !

        Seule porte de sortie, changer la règle du jeu.

        Question, est-ce possible après un simple changement d’acteurs ou faut-il forcément une explosion totale pour ça ?

    • Vous êtes libre de choisir votre camp, mais inutile de venir ici avec votre propagande, vous ne convaincrez aucun(e) libéral(e) qui se respecte.

      • On peut ne pas être d’accord avec Christophe, et d’ailleurs je ne le suis pas surtout quand il emploie un « on » dont on ne sait pas qui est ce « on »… mais, au moins, il livre sa conviction et lance un appel…
        Alors Nadège, il faut lui opposer des arguments et non lui dire vainement qu’il lui est inutile de s’exprimer.
        Plus grave, il ne faut pas parler au nom des autres en distribuant des certificats de respectabilité.

        • Plusieurs commentaires de Christophe dans le cadre des élections municipales hier m’ont fait penser qu’il est, en fait, du FN cherchant à rallier des voix et non proposant une stratégie, de là mon sentiment d’inutilité à argumenter (aujourd’hui, il remet le couvert sur l’article ci-dessus et également sur l’Edito d’H16).
          Quant à « …aucun libéral qui se respecte », je ne le formulais pas dans le sens de distribuer des certificats de respectabilité, mais dans le sens du respect aux principes du libéralisme.
          Cela dit, vous avez raison sur un point : je n’ai pas à parler au nom des autres.

          • Je ne suis pas aller voter hier. Je n’ai même pas une bonne excuse, genre « par principe », mais je n’étais tout simplement pas dans ma ville et trop loin et trop fainéant pour revenir voter…
            Pourtant, je pense qu’il n’y a pas de bonne solution ou de bonne attitude face à ces élections.

            Hier, l’abstention a fait recette tant que les résultats ne pouvaient être donnés. A 20h, il n’était pratiquement plus question de l’abstention, mais plus que du FN.
            Les deux grands partis français on prit l’habitude de se distribuer les places. Un coup c’est toi, un coup c’est moi. Ils ont même prévu de se verser des indemnités durant 5 ans quand ils ne sont pas réélus aux législatives…

            L’abstention, les votes blancs, tout cela ne les gênent absolument pas. L’UMP consent à jeter un os à l’UDI et peut être au MODEM, tandis que le PS distribuent quelques friandises aux verts et à des cocos…

            En revanche, devoir céder des mandats au FN, les rends supers malheureux. On peut penser que ces républicains de l’UMPS croient réellement que ce parti est composé de facistes buveurs de sang de bébés. Mais plus sûrement, je crois qu’ils ont surtout peur du 3e laron qui s’invite au festin et se sert une part du délicieux et gros gâteau que représente le pouvoir.

            Partager en deux, c’est nettement mieux qu’en trois.

            C’est assez jouissif de les entendre couiner à cause du FN, non ? Je n’ai pas bouder mon plaisir hier soir, parce que je suis sûr que leur frousse était sincère. Alors, que la peur de l’abstention pour ces pillards, c’est du bidon. Je n’y crois pas une seule seconde.

          • Evidemment que Christophe, adversaire résolu du libre-échange, ratisse pour le FN, la créature et l’allié du PS, avec lequel l’élection de M. Maréchal a été négociée.

        • et encore un commentaire de Christophe (sur l’article de Nick de Cusa) s’exprimant avec un manque de courtoisie flagrant, pour ne pas dire agressif…

    • Le vote FN est un vote. Il n’est donc pas disruptif, mais participatif du folklore.
      Même un enfant devrait le comprendre…

  • « Menons des actions citoyennes »…??
    On se croirait sur le service public audiovisuel entre bobos-écolos.

    « …nous ne faisons pas entendre notre voix… »
    Il faudrait être plus précis. Qui est « nous » ?
    Les électeurs qui se sont déplacés hier ont certainement l’impression d’avoir fait entendre leur voix.
    Depuis son arrivée à la tête du FN, MLP ne cesse de tenir à peu près le même discours que vous – tous les mêmes tous des escrocs sauf elle- mais contrairement aux libéraux, le FN se pose en alternative et il y a des français qui considèrent cette alternative crédible !
    Les libéraux ne s’organisent pas, ils ne proposent pas, ils invoquent la liberté de chacun de s’informer, de s’instruire, de réfléchir dans un environnement qui ne vise qu’à formater et à « extirper les déterminismes »
    Pendant que les pro FN font de MLP la femme politique providentielle vierge de toute turpitude politique, les libéraux attendent que la grâce libérale descende sur les français…
    Le FN monte en puissance, les libéraux n’ont pas de part ni de partisans, où est l’erreur ?

    • Plusieurs raisons, en vrac :
      – les libéraux ne recherchent pas le pouvoir
      – les libéraux sont caricaturés par les divers pouvoirs en place
      – les médias leur sont fermés
      – la majorité des con-citoyens préfèrent que l’Etat s’occupe d’eux
      – les propositions des libéraux mettent à bas subventions, privilèges, copinages, etc.
      Il faudra sans doute que tout s’effondre pour que les idées libérales trouvent leur juste place. Mais en attendant, nous n’avons pas dit notre dernier mot !

      • En effet. Et à l’heure actuelle, la construction de la crédibilité des libéraux passe par une destruction de celle des étatistes, destruction qui est encore loin, et qui nécessite d’associer plus étroitement les échecs actuels non à des individus mais à certains traits de leur politique. On entend beaucoup de critiques, mais bien superficielles, et bien peu d’analyses qui dépassent le stade de celle de la stratégie de Natacha ou de Jean-Marie pour se maintenir une semaine de plus dans le loft.

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