Sortir de l’euro pour recouvrer notre souveraineté monétaire ?

Selon certains, l’euro nous priverait de notre souveraineté monétaire, revenir au franc permettrait de la recouvrer. Vraiment ?

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Sortir de l’euro pour recouvrer notre souveraineté monétaire ?

Publié le 14 février 2014
- A +

Par Guillaume Nicoulaud.

euros rémunérationLors d’un épisode précédent, nous avons vu pourquoi l’argument anti-euro qui veut que des économies dissemblables ne peuvent partager une même monnaie n’était pas, en réalité, un argument anti-euro mais une critique de la politique monétaire en général.

Reste donc à traiter l’argument principal de ceux d’entre vous qui souhaitent abandonner l’euro pour revenir au franc : la monnaie unique, dites-vous, nous prive de notre souveraineté monétaire, revenir au franc c’est la recouvrer.

La souveraineté monétaire, comme vous le savez, c’est l’idée selon laquelle le pouvoir exclusif de battre monnaie est un attribut essentiel de la souveraineté d’un État — c’est-à-dire de sa capacité à exercer le monopole de la coercition sur son territoire. Au-delà de l’aspect purement symbolique, les raisons concrètes qui vous poussent à vouloir recouvrer cette part de souveraineté sont au nombre de deux ; voici vos arguments :

« En privant l’État de sa souveraineté monétaire, l’euro nous condamne à rembourser la dette publique. »

C’est tout à fait faux. Si votre politique consiste à renier les engagements que nous avons pris auprès de nos créanciers, il existe une méthode aussi simple, aussi radicale et à peine plus honorable : ça s’appelle un défaut de paiement.

En pratique, c’est à la portée de n’importe quel mauvais payeur : il suffit de déterminer les dettes que vous ne souhaitez pas honorer, de l’annoncer publiquement et de ne plus payer. C’est aussi simple que ça et vous n’avez naturellement rien à craindre de la « dictature des marchés » — Goldman Sachs, combien de bataillons ? — si ce n’est, bien sûr, qu’ils risquent de se montrer moins conciliants la prochaine fois que vous leur tendrez votre sébile.

La seule chose que l’euro vous oblige à faire en l’espèce, c’est de le faire franchement et d’assumer les conséquences de vos actes.

L’inflation, j’en conviens, est un outil bien pratique qui permet à un gouvernement « d’euthanasier les rentiers » discrètement tout en faisant porter le chapeau de son incurie à ses boucs émissaires traditionnels — spéculateurs, accapareurs et autres ennemis sans visage — mais ce n’est pas un outil digne d’une République. Si vous souhaitez euthanasier les rentiers, faites-le à visage découvert et taxez leur épargne.

Accessoirement, je précise que Madame Bettencourt n’a pas grand-chose à craindre d’une fiscalisation inflationniste. L’essentiel de son patrimoine est constitué d’actions — de l’Oréal — et se trouve par ailleurs géré par des professionnels tout à fait compétents qui sauront la mettre à l’abri. Les « rentiers » qui feront les frais de votre « euthanasie », se sont ceux dont le patrimoine est essentiellement constitué d’instruments monétaires ; c’est-à-dire les petits épargnants à commencer par ces retraités qui ont économisé toute leur vie pour améliorer l’ordinaire une fois l’heure de la retraite venue.

« En privant l’État de sa souveraineté monétaire, l’euro nous empêche de dévaluer pour améliorer notre compétitivité. »

C’est, là encore, parfaitement faux. Une dévaluation compétitive, en supposant que nos partenaires commerciaux ne répondent pas de la même manière, n’a d’effet sur la compétitivité à l’export d’une économie que si et seulement si les salaires ne s’ajustent pas. En d’autres termes, cette dévaluation du franc que vous vendez à votre clientèle politique n’est ni plus ni moins qu’une baisse générale des salaires réels.

Encore une fois : assumez que diable ! Si c’est ce que vous voulez faire, si vous envisagez sérieusement de saper le pouvoir d’achat des français dans le seul but de rétablir le sacrosaint équilibre de cette fable qu’est la balance commerciale, faites-le officiellement, votez une loi, et imposez une baisse générale des salaires.

La seule chose que l’euro vous empêche de faire, c’est de compter sur l’ignorance économique de nos compatriotes — surtout ceux qui n’ont pas connu les années 1950 — pour leur faire passer la pilule et, au passage, faire porter le chapeau aux boucs émissaires déjà évoqués plus haut.

Accessoirement, je signale que ce type de politiques n’a jamais enrichi que les actionnaires des banques et des entreprises exportatrices ; pour le commun des Français, la dévaluation compétitive ne se traduira que par un effondrement de leur pouvoir d’achat.

Bref, si votre stratégie consiste à truander vos créanciers et à taper massivement dans l’épargne des Français, faites-le au moins au grand jour et — de grâce — cessez d’accuser l’euro. Si votre stratégie consiste à imposer une réduction générale des salaires réels pour arrondir les fins de mois des entreprises exportatrices, là encore, de grâce, cessez d’accuser l’euro et assumez les conséquences de vos actes.


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  • Bon article. La conclusion a en tiré étant pour moi que l’euro n’est pas viable. Je m’explique: par nature une économie socialisée n’est pas compétitive et se fera toujours voler ses parts de marché à l’export – à salaires égaux – par un pays un tantinet plus libéral. Les deux seuls options pour notre pays socialiste afin d’éviter la banqueroute à moyen terme sont de:

    a) jouer carte sur table et accepter des baisses de salaires histoire de redevenir compétitif
    b) dévaluer sa monnaie afin de saborder le salaire de tout le monde de manière un tout petit peu plus discrète

    Évidemment, l’option a) est généralement impraticable en terre socialiste, syndicats et politiciens obligent.
    Il ne reste donc plus que l’option b). La dévaluation perpétuelle, manière sournoise de faire payer aux salariés leurs déficit de compétitivité (c’est-à-dire ni plus ni moins toutes les charges qu’imposent l’État obèse à l’entreprise qui les emploie).

    En réalité, si on regarde les données historiques pour des pays comme l’Italie ou la France, on se rend compte que la dévaluation de nos monnaies nationales a été une vraie soupape de securité pour notre économie. Eh oui, un pays socialiste ne peut qu’avoir une monnaie de singe, sinon son économie saute, aussi simple que ca. Avec l’euro, on voit bien le résultat, les pays gérés à l’Allemande s’en sortent, les pays gérés facon club med asphyxient.

    Après, ceci étant dit, tout n’est pas la faute de l’euro dans ce pays. Loin de là.

    • Vous comptez tester la solution a) de quelle manière? Vous pouvez citer un exemple d’économie qui c’est compresser des 25 à 30%, ce qui est le spread d’inflation + productivité accumulé par la France depuis 15 ans vis à vis de l’Allemagne.

    • « on se rend compte que la dévaluation de nos monnaies nationales a été une vraie soupape de securité pour notre économie ».
      Pas d’accord. C’est l’inflation résultante (obligatoire) qui a relancé notre économie, notamment après 68. Aux dépens des retraités.
       » un pays socialiste ne peut qu’avoir une monnaie de singe, »
      C’est vrai, mais essentiellement par le gaspillage éhonté (pas pour tout le monde) que provoque une économie administrée.

  • En analysant la problématique de l’euro uniquement dans le cadre du discours souverainiste, l’auteur passe à coté d’éléments importants:

    La sortie de l’euro repose sur des arguments économiques mécanistes majeurs, qui ne peuvent être remis en cause:

    – La dette: un défaut au seins de la zone euro est techniquement possible, mais politiquement plus compliqué. Un pays de la zone euro qui ferait défaut unilatéralement se ferait éjecté de la zone euro unilatéralement.

    – Les petits épargnants: ils n’avaient qu’a acheter des actifs productifs comme des actions, dont la valeur n’est pas vraiment affecté par les changes. Le problème de l’euro fort c’est qu’on croient être riche, on croit que nos baraques de 100m² à la campagne valent un million de Franc alors qu’elles ont été acheté 200 000 il y a 25 ans, on croit que nos ouvriers valent un salaire allemand. C’est faux, la dévaluation/dépréciation (le second terme est plus pertinent vu la situation) va simplement nous remettre à notre place. Ça nous amène au point suivant, l’inflation.

    – L’inflation diverge dans la zone euro, notamment à cause de l’immobilier. Ce dernier à un triple effet: il force les salaires à la hausse, assèche la demande interne et réduit les capitaux disponibles pour l’investissement industriels et scientifiques.

    De fait le décalage entre l’inflation réelle des états de la zone euro et la fixité de l’euro provoquent une divergence de coût cumulative qui met la France et les PIGS dans cette situation de perte inéluctable de compétitivité prix, élément essentiel quoiqu’on en dise.

    – La dépréciation est une conséquence de l’inflation, et pas l’inverse. Vu les effectifs actuel de chômeurs (5.5 millions si on additionne les catégories officiels et les quasi chômeurs) je doute que la pression sur les salaires entraîne une hausse, surtout si on couple ça à une politique de libération de la construction pour dégonfler la bulle immobilière.

    La sortie de l’euro est une condition à la mise en place de réforme économique, la dévaluation en Suède entre 1992 et 1996 est l’exemple parfait pour notre pays: réduction significative du poids de l’état tout en améliorant les services essentiel (éducation, sécurité, infrastructure), maintient de l’état providence, retour à une croissance forte. La dévaluation permet de reprendre tout de suite de la compétitivité, en attendant les politiques de fond qui prennent quelques années.

    • – La Grèce a fait défaut sans se faire éjecter de la zone Euro. Et c’est pas son poids politique et économique qui l’a protégée…
      – Yévéka. Le petit épargnant achète des produits réputés sûrs parce qu’il ne peut pas se permettre de perdre. Les produits actions ne lui convienne pas.
      – L’immobilier. est plombé en France par les politiques, qui raréfient le foncier, accroissent les couts (normes) et les délais de constructions, augmentent la demande en favorisant la séparation des familles, etc.

      Prétendre que le passage au Franc peut changer quelque chose, c’est aussi con que prétendre résoudre un problème de chauffage par le passage du °C au °F, ou un problème de distance par un passage du mètre au yard ou au pied

      • – Justement c’est son faible poids qui a rendu le défaut partiel et insuffisant possible. Reste qu’elle est encore structurellement en déficit.
        – Le petit épargnant épargne souvent mal. Tout le monde devrait diversifier ses placements, mélangeant épargne de sécurité et vrai placement. C’est un conseil général. D’autre part le petit épargnant préférera sans doute perdre 25% de son épargne vis à vis des produits importés que voir ses enfants chômeurs.
        – J’ai précisé qu’il fallait libérer la construction.

        Votre analogie du changement d’unité de mesure est absurde, le problème des monnaies n’est pas un problème d’unité de mesure, mais de valeur relative des monnaies. En fixant un change fixe une fois pour toute, on a décidé qu’un °C valait un °F. Hors la conversion avec ces deux unités est plus compliqué que ça, même si à -40 les deux unités donne le même chiffre.

  • Pas d’accord avec vous (surtout sur la « fable » de la balance commerciale, j’y reviendrai).

    Vous oubliez un facteur primordial : la politique.

    L’euro est un carcan politique. Une pollution politique d’abord, économique, sociale, mentale, culturelle ensuite.

    Eh oui.

    Nous dans l’Euro c’est comme mettre les deux pieds et les deux mains dans un cloaque puant, odieux, répulsif… les bruxellois, l’obsession fédérale, leurs idées délirantes (Turquie dans l’Euro, immigrationnisme forcené, déni de démocratie, mépris des peuples, promotion de l’homme nouveau acculturé et déraciné).

    L’Euro nous pollue, ni plus ni moins.

    L’Euro est un polluant.

    En sortir serait donc d’abord et avant toute chose oeuvre de salubrité publique.

    Analyser l’Euro uniquement sous l’angle éco comme vous le faites est une erreur fondamentale.

    Ensuite, pour vous contrer sur certains points :
    -une dévaluation entraînerait en effet un défaut. Et Alors ?

    -le défaut serait parfait… car plus personne ne prêterait de l’argent au Leviathan étiatique français… forçant les politiciens à rester modestes dans un état modeste.
    Le défaut serait donc vertueux.

    -idem du côté du populo : une forte dévaluation couperait une bonne fois pour toutes le modèle délirant basé sur une substitution par les importations.

    Fini l’ipad, fini l’ipod et toutes ces sottises… Les Français seraient OBLIGES d’arrêter d’importer, et donc se mettraient au boulot pour PRODUIRE. Car seule la production est la vraie richesse.

    Donc la sortie de l’Euro serait une bénédiction… un puissant antibiotique pour guérir nos esprits malades et ce pays dégénéré.

    Encore une fois : ne sous-estimez pas le projet politique, et même carrément civilisationnel, mortifère qui se cache derrière l' »Euro », monnaie commune, cache-sexe « technique », hochet « économique ».

    • Sortir de l’euro nous mettrait effectivement au pied du mur, ce qui ne serait pas un mal. A une époque lointaine l’état français emprunter juste pour passer l’été…

    • christophe: « L’Euro nous pollue, ni plus ni moins. »

      Bof, sur les 40 années de déficit la moitié était en franc.
      Quel différence entre un buffet gratuit en franc ou en euro ?
      La dévaluation fait payer eu peuple les champagnes & caviar de nos élus, tandis que la dette en euro revient quasi au même avec une composante différée il est vrai.

      • Ca correspond aussi à 40 ans de politique du franc fort. Le problème c’est que le tournant historique des années 70-80 n’a pas été compris par nos politiciens: ils ont confondus crise de fonds et mutation industrielles. Il fallait réagir en libérant entrepreneuriat, améliorant la formation pro, et non pas à s’agitant dans tout les sens contre la précarité. Le problème c’est que maintenant on est dans la moise, et il faut sortir rapidement. L’euro fort nous empêche de prendre l’eau, tout en nous aggravant la situation, nous écopons mais le bateau est fichu.

        • Karg se: « L’euro fort nous empêche de prendre l’eau, tout en nous aggravant la situation »

          Euros poteries ou francs ça ne change rien au problème: l’état français claque de la richesse qu’il n’a pas.

    • Vouloir analyser l’euro uniquement sur son fait politique c’est une technique pour cacher ses lacunes et son inculture économique.

      Vous invoquez des lieux communs et des hommes de paille. Balancer des mots puissants aléatoirement ce n’est pas de l’argumentation (c’est de la politique, haha).

      Quant à produire serait la seule façon de s’enrichir… ben, si vous pouviez sortir de votre XIX ème siècle, ce serait cool.

      • Tout à fait, l’euro est un problème économique, pas politique. L’URSS a échoué car elle ignorait, au nom de la politique, des problèmes économiques.

    • Pas du tout d’accord avec vous.
      L’euro a obligé le politique français a une certaine discipline. (pas beaucoup j’en convient).
      Sinon, avec ce qu’on a eu comme « présidents » on aurait dévalué deux, peut-être trois fois.
      Mais c’est vrai qu’en faisant défaut, on oblige le politique (par de taux d’intérêt prohibitifs) a ne plus s’endetter.
      Encore que … pas sur regarder la Grèce.
      La misère sera plus grande en dévaluant (peut-être votre souhait purificateur); mais le chaos peut mener a .. n’importe quoi !! (bandes armés dans les rues)

      • dévaluer ou faire défaut revient à du brigandage, cela ne solutionnera pas le problème, mais l’accentuera au contraire: la grece à fait défaut une bonne trentaine de foi depuis son indépendance au début du 19ième, on voit bien que ce pays à acqui une culture du défaut: comme dit le proverbe, qui vole un oeuf, vole un boeuf…
        en amérique du sud, certains états, on acquis au 20ième siècle, une culture de la dévaluation, la première n’a pas solutionné le problème, mais au contraire mis dans la tète des dirigeants, que la dévaluation était une solution de facilité.
        les révolutionnaires français ne s’y étaient pas trompé: tout radicaux qu’ils étaient, ils mirent 8 ans avant de faire défaut, sachant bien que leur crédibilité était en jeu, alors que les dettes au départ, n’étaient pas les leurs, mais celles de la monarchie. simplement, ils avaient le sens de l’états, alors que leurs  » successeur  » les bolcheviks de 17, étaient de pures flibustiers, qui se dépèchèrent de faire défaut…
        la france n’a rien à attendre d’une sortie de l’euro ! pour repartir de l’avant, elle doit se désintoxiquer d’administration, de fonctionnariat, d’élus, d’écologiques, autant de boulets qu’elle traine depuis mai 68.

        • Culture du défaut? les financiers sont dupes? Non, ils demanderont des forts taux d’intérêts et prêteront peu, ça obligera le gouvernement grec à emprunter moins et dépenser moins.

          Aucun pays en déficit commercial chronique n’a réussi à se réformer sans dévaluer, c’est un fait historique. Vous pouvez brailler tout votre saoul, il est impossible de réformer sans récupérer au préalable de la compétitivité.

          Au fait, vous oubliez que les révolutionnaires avaient créée de nouvelle rentrée fiscale en supprimant les privilèges, libéralisant le commerce, l’industrie et l’agriculture, sans parler de la confiscation des biens de l’Eglise.

    • sortir de l’euro et de sa zone , imposerait à l’allemagne de se joindre à nous .
      en effet si la france quitte l zoneuro et sa monnaie , s’en est fini subitement du taux de l’euro qui perdrait 50% de sa cotation . tout cela déclencher par une frayeur général des investisseurs . devant ce chaos , l’allemagne fuirait aussitôt l’euro pour reprendre le mark .
      je parles même pas des pays membres en faillite comme la grèce et l’espagne , pour qui notre sortie de cette zone , leurs ouvriraient toute grande les issues de secours .

  • Vous oubliez d’envisager la troisième voie qui est, pour les générations montantes, non-endettées, de délaisser toute monnaie dominante telle l’euro ou le franc, pour adopter d’elles-mêmes une monnaie au design libre et décentralisé (bitcoin, litecoin, AuroraCoin, OpenUDC, uCoin…).

    Ne peuvent payer des dettes que les seules générations qui les ont contractées, les individus nouveaux n’ont rien à devoir aux morts.

    • Galuel: « Vous oubliez d’envisager la troisième voie qui est, pour les générations montantes, non-endettées, de délaisser toute monnaie dominant »

      Tant qu’a rêver on peut faire beaucoup plus simple: Un état sauf guerre ou catastrophe n’a AUCUNE raison d’emprunter de l’argent. Donc interdiction totale de faire des dettes, l’état dispose juste de l’impôt comme marqué dans la constitution et puis c’est tout.

      Une ligne, aucun frais.

      • On peut envisager cela en effet. Reste alors la question : étant donné que la monnaie telle qu’elle existe au sein des systèmes monétaires dominants, uniques et non-libres, est fondée sur de la dette…

        d’où viendra alors la monnaie ?

        • Des acteurs privés qui, eux, peuvent parfaitement faire des dettes (tout en ayant une situation nette positive !)

          • « Des acteurs privés qui, eux, peuvent parfaitement faire des dettes (tout en ayant une situation nette positive !) »

            Pouvez-vous expliquer à tous les hommes qui vous écoutent maintenant et demain, ce qu’il convient de faire exactement pour que tous, sans exception, aient une « situation nette positive » leur permettant d’émettre des dettes à tous, sans exception, établissant sur cette base une monnaie commune ?

            Ceci étant expliqué clairement par vous, je pense qu’il n’y aura aucune crainte pour tout homme d’être émetteur d’une monnaie commune entre tous, tous émettant des dettes fondés sur un sigle commun.

            Mais au fait, qui donc entre-eux seront les créanciers de ces dettes au sigle commun, et qui donc seront les débiteurs ?

            Et si tous veulent être les créanciers, ils se passent quoi pour la monnaie commune ainsi définie ?

            • Je sens une pointe de raillerie, ce qui me rend perplexe : apparemment l’idée que je puisse être votre débiteur tout en détenant un capital qui me suffirait à vous payer rubis sur l’ongle vous échappe … Comme vous échappe aussi l’idée que tous les acteurs économiques peuvent se trouver simultanément dans cette situation.
              Le Rentenmark, ça vous dit quelque chose ? Il a été fondé sur ce principe, et c’est ce qui lui a permis de mettre fin à l’hyperinflation allemande

        • Ainsi, la monnaie telle qu’elle existe serait fondée sur de la dette ? Sous-entendu, il existerait une monnaie sans dette ?

          Par définition, toute monnaie repose sur une dette, même le bitcoin, même l’or. L’autre nom de cette dette est le pouvoir d’achat de la monnaie, c’est-à-dire le potentiel que la monnaie vous donne de consommer, plus tard, le travail d’autrui. Si vous préférez un échange immédiat du travail, sans dette, sans épargne, revenez au troc ! Mais vous devrez vivre dans une économie de survivance, version primate joyeux (bon sauvage), sans espoir d’en sortir. Pendant ce temps, le reste du monde progressera et finira par vous mettre dans un zoo. Ce sera sans nous, les gars ! Mais bonne chance quand même !

          Comme d’habitude en économie, le sujet n’est pas ce qui se voit, ici la dette en général, mais ce qui ne se voit pas, la légitimité de la dette. Trivialement, la dette publique n’a aucune légitimité, ce qui s’explique facilement pour qui veut se donner la peine d’y réfléchir une minute.

          • la dette actuelle de la france n’a qu’un légitimité: fournir des rentes de situations ou des alocations à une clientelle politique, les fonctionnaires et les assistés. ils éxistent d’autres catégories moins connues, car moins nombreuses: par exemple les céréaliers…

        • Galuel : « d’où viendra alors la monnaie ? »

          La monnaie existe parce que l’état français claque depuis 40 ans plus que ce qu’il reçoit des citoyens ?
          Étrange théorie…

  • Les dettes ne sont pas remboursables. Il faut créer une communauté d’échange de valeur transnationale avec sa propre monnaie. Une communauté transparente, concurrentielle et déflationniste pour distribuer les gains de productivité à tout le monde.
    Une monnaie qui du fait du caractère déflationniste de la communauté, a une valeur qui croit régulièrement par rapport au barycentre de toutes les monnaies qui recherchent l’inflation. La communauté attire les capitaux qui ne se satisfont plus des pyramides de Ponzi et capte toute la création de valeur.
    Elle finit par racheter les dettes des états (qui ne valent plus rien du coup) pour installer une vraie démocratie, celle qui permet à tous de faire un multitude de choix assumés et compris plutôt que de choisir entre la peste et le choléra tous les 5 ans.
    Elle est pas bien ma fable ?

  • Je suis bien d’accord, l’Euro est un bouc émissaire facile qui masque la nullité de nos hommes politiques. Lors du passage à l’Euro, le besoin de convergence des économies a été clairement exprimé et accepté. Puis nos hommes politiques n’en ont fait qu’à leur tête en suivant leurs intérêts politiques de l’instant, ce qui abouti au désastre en moins de 10 ans. Sortir de l’Euro et dévaluer permettrait effectivement de rétablir notre compétitivité uniquement, comme vous le précisé justement, si les salaires ne partent pas à la hausse à moyen terme. Qui va croire que nos hommes politiques seraient assez sage pour cela ? pas moi en tout cas. La dévaluation redevenu ainsi possible ne sera donc pas utilisé pour rétablir notre compétitivité de manière pérenne mais uniquement pour que nos politique récupèrent des marges de manœuvre à court terme. Le problème de compétitivité de notre économie reviendrait donc au galop au bout de quelques années … Et devinez la solution que choisirait alors nos politiques ? D’arrêter de distribuer des privilèges et des augmentations ? Bien sur que non ! Ils feraient une nouvelle dévaluation sous des prétextes fallacieux.

    Il me semble donc clair qu’une sortie de l’Euro est dangereuse à moyen terme. Cela résoudrait quelques problèmes à court terme mais faute de résoudre nos problèmes politiques, le risque est immense de partir dans une spirale de dévaluation consécutive diminuant durablement la richesse du pays et déstabilisant notre économie de plus en plus …

    • J’ajoute qu’une dévaluation est une solution globale alors que le système politique crée des déséquilibres locaux dans le pays. Avec ce mécanismes, les déséquilibres internes ne sont donc jamais solutionnés et s’accumulent jusqu’à la rupture. Si par exemple les avantages et les salaires de la fonction publique grimpe trop par rapport au privé faisant baisser en moyenne la productivité, un dévaluation résout le problème au niveau du pays mais laisse complètement en place la différence de traitement qui va donc continuer à s’accentuer.

      • qui plus est, la sortie de l’euro de certains pays ( pas besoin de les nommer… ) ferait courrir le risque du retour des tensions diplomatiques au sein mème de l’europe, et de ramener le spectre de la guerre.
        l’euro à au contraire, la faculté de démasquer les hommes politiques français, en montrant au bon peuple crédules, qu’au mieux ils ne servent à rien, qu’au pire ce sont des bandits…

        • Spectre de la guerre? On nage en plein délire là, il n’y aura plus de guerre en Europe, l’arme nucléaire interdit tout conflit.

          • vous avez signé un traité avec la paix ?

            • Qui va attaquer qui avec l’Oncle Sam, l’UK et la France qui peuvent latter la gueule à tout le monde en appuyant sur un bouton? Rétablir des monnaies nationales ne dissoudra pas l’UE.

            • l’arme nucléaire depuis 45 a interdit la guerre de corée ? la guerre du vietnam ? la guerre des six jours, la guerre du kipour ?
              ha oui mais israèl n’avait pas encore l’arme nucléaire, mon bon monsieur !
              sauf que depuis, il y a eu deux guerre au liban…
              l’arme nucléaire est un  » tigre de papier  » car quelques chose dont tout le monde sait pertinement que personne ne se servira jamais ne fait peur à personne…

            • Ces sont des guerres de faible intensités, même à Kippour l’objectif des arabes étaient limités: Sinaï et Golan. Ils ont eux un des deux. Seul la guerre Iran Irak était vraiment intense, mais aucun de ces pays n’étaient nucléarisés.

  • Tout le monde reconnait que nos politiques sont nuls et que c’est leur action qui nous a mené au fond du trou. Donc croire que sortir de l’Euro pour redonner le pouvoir monétaire à nos politiques est une bonne solution me semble contradictoire. On peut faire confiance à nos politiques pour faire n’importe quoi avec ce pouvoir retrouvé …

    • Tout à fait d’accord. J’ajouterai 2 choses :

      – quels que soient les solutions mises en place par les politiques, les petits épargnants et les petits rentiers en feront les frais car il ne peuvent se protéger ou faire pression.

      – ce qui pouvait fonctionner dans le passé n’est pas sur de fonctionner aujourd’hui : les marchés sont mondialisés, électroniques, autonomes et ont recrutés les meilleurs mathématiciens. L’action politique nécessite du temps pour sa mise en place et une grande coordination (donc des fuites). A chaque fois qu’un gouvernement intervient, il est pris de vitesse par les marchés qui spéculent sur ses interventions. Les gouvernements Européens se sont fait plumer dans le cadre des attaques contre les bons du trésor. Les politiciens n’ont plus les moyens de faire de l’interventionnisme dans l’économie, mais il ne l’ont pas encore compris.

    • Attention, seul le FN propose de sortir de l’Euro, et on ne sait pas a priori ce qu’ils feraient de ces marges de manœuvres.
      Condamner le FN, par avance, est franchement illogique, surtout quand on regarde toutes les erreurs qu’on a laissé passer chez les autres politiciens/bons à rien.

      • Que feront-ils des marges de manoeuvre ? Mais absolument rien car la sortie de l’euro réduira magistralement les marges de manoeuvre !

        Avec l’hystérie à propos de l’euro, la stratégie du FN paraît de moins en moins ambiguë : rester perpétuellement un parti d’opposition, ne surtout pas gagner les élections majeures, peser juste ce qu’il faut pour orienter les décisions politiques sans devoir en assumer la responsabilité et, cerise sur le gâteau, favoriser le PS pour enfoncer encore plus le pays. Entre socialistes du FN ou du PS, la connivence est une seconde nature. La limite de cette stratégie, c’est que l’UMP est également un parti socialiste…

        Avec une telle collection de branleurs patentés dans le personnel politique de tous bords, ce pays pourrait bien être foutu, finalement !

        • Qu’en savez vous? Vous êtes au bureau politique du parti?
          On laisse des bons à rien mettre le pays à terre depuis des décennies mais surtout pas le FN.

          Argumentation partiale, vous n’avez strictement rien à leur reprocher.

          • « vous n’avez strictement rien à leur reprocher »

            A qui ? Aux dirigeants du FN ? Ce sont de minables socialistes, banalement conformistes, qui s’accrochent mordicus à l’idéologie périmée. La préférence nationale, c’est les rentes socialistes réservées à quelques-uns. Les mêmes causes produisant invariablement les mêmes effets, le résultat sera exactement le même qu’avec le PS ou l’UMP : nul !

            Décidément, l’urgence est l’interdiction définitive du socialisme, peu importe qu’il soit de droite ou de gauche.

      • au cas que le FN prenne les commandes du pays exsangue et le relève , j’en connais une sacrée tripoté qui tirerez un nez pire que pinochio .
        surtout chez les trolls UMP-PS .

        • ummite: « j’en connais une sacrée tripoté qui tirerez un nez pire que pinochio . »

          Il en ferait un pareil si les poney se mettaient à voler.

          ummite: « au cas que le FN prenne les commandes du pays exsangue et le relève »

          Je parierais plus sur les poneys volant au vu du programme FN.
          Un fourre-tout communo-étatiste à composante nationaliste… aussi probant que de soigner un tibia brisé à coup de barre de fer.

      • jjp: « et on ne sait pas a priori ce qu’ils feraient de ces marges de manœuvres. »

        Quel marge de manœuvre ?
        L’état claque 5-6% de richesse en trop chaque année, par quel miracle un passage au franc créerait 5%-6% de richesses en plus ?

  • Ceux qui nous parlent de repasser au franc nous prennent vraiment pour des idiots.
    Ce que veulent le FN & Co c’est surtout faire une dévaluation massive pour améliorer la compétitivité française sans avoir à faire de réformes structurelles difficiles mais nécessaires à long terme, en oubliant les risques induits.
    Lâcheté et ignorance.

    • Ah bon?
      Vous croyez vraiment que vos bons à rien (politiciens) vont faire les réformes structurelles nécessaires?
      Votre argumentant est partial et infondé.

      • La réalité les forcera à faire ces réformes un jour ou l’autre.

        • La réalité vous forcera a accepter l’inverse.
          Jamais, ils feront qq chose pour nous. N’oubliez pas que pour eux, c’est nous ou eux, et ce sera toujours eux.

          Il faut bien comprendre qu’ils ne sont pas une élite justement, juste une caste de privilégiés de naissance, une aristocratie qui maintenant comme hier méprise le roturier vulgaire. Nous ne sommes pas de ma même race.

          Pour eux, nous ne sommes pas dans le même bateau.
          Ils ne dirigent pas un pays, ils manipulent du bétail, c’est la grande différence entre la France et les autres pays. Nous sommes comme un gros gâteau qui a vocation a se faire dépouiller.

  • Les défenseurs de l’euro ont toujours les mêmes arguments. Dévaluer c’est pas bien , le pouvoir d’achat des français, l’épargne des français, etc…etc…
    La dévaluation n’est pas une décision de l’état concerné. C’est une décision des marchés. L’Etat en général essaye de bidouiller sur les marchés parce que la monnaie est trop forte ou la monnaie est trop faible. Toujours en pure perte.
    L’euro empêche les marchés d’attribuer au franc, à la drachme ou à la peseta leur vraie valeur. C’est tout.
    La question est de savoir si l’économie française la France avec ses 57% de déficits publics, son industrie en lambeaux, ses déficits chroniques et sa population qui vote toujours pour du bonheur sans effort, mérite une monnaie forte comme l’euro ?
    Les expérimentations en ce sens n’ont jamais fonctionné à long terme. Peso argentin ou real brésilien arrimé au dollar, étalon or etc… Plus on attend et plus le dénouement sera violent car les ajustements nécessaires ne se font pas.

    • Alors là vous avez raison. Sauf que la misère sera grande.
      Pourquoi ne pas envisager un président libéral (un vrai) qui sabre dans la fonction publique (30-40%) et restaure ainsi la compétitivité (et les marges commerciales au bout de quelques années).
      Je suis d’accord que ce politicien n’existe pas en ce moment. Et peu probable qu’il se sacrifie pour une population qui ne comprend rien. Mais…

      • « et restaure ainsi la compétitivité (et les marges commerciales au bout de quelques années) »

        Les marges et la compétitivité de qui ? Des fabriquants de chandelles et des glaciers ?

        Les entreprises de l’ancien monde ne peuvent que mourir, elles sont dépassées. Une nouvelle économie appelle une nouvelle monnaie et une nouvelle organisation sociale, pas de sauver sur l’argent des autres ce qui est périmé et obsolète. Les actionnaires de l’ancien mourront avec l’ancien.

  • il faut sortir de l’Europe au plus vite, c’est une instance anti-democratique : dernier exemple 19 pays contre, 5 pays pour, devinez qui a gagne ?…. les 5… (http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/ogm-le-nouveau-coup-d-etat-de-148056)

    • le problème c’est au contraire la démocratie, qui revient à demander à des trois-quart cons rempli de fauxjetonerie et de jalousie du voisin, s’ils veulent plus ou moins d’allocations !

      que croyez vous qu’ils répondissent ?

      • ah ben c’est clair au moins : les liberaux sont anti-democratie ?…

        • marius Trésor était un libéro…

        • Et ben oui
          La démocratie est anti liberale
          Bien évidemment le contraire de la démocratie est la dictature
          Est en dehors de cette antinomie point de salut d après vous

          • ya l’anarchie mais vu comment ca se passe en Lybie ou en Syrie, moi ca me plait moyen… peut etre que ca vous correspond mieux…

        • Lire Isocrate 4ème siècle avant Jésus-Christ. Le problème est de se parer des populistes et des démagogues. Les libéraux ne sont pas démagogues.

          • oui le probleme est de se parer de tout ceux qui ne pensent pas comme nous ;O)… n’importe quoi…

            • Au contraire, il est toujours intéressant de confronter les idées, les bonnes autant que les mauvaises. On dit bien que l’on apprend mieux de ses erreurs. Et puis les libéraux, premièrement ont fortement tendance à penser par eux-même et tous de manière différente (d’où bien des empoignades ici même entre libéraux…), deuxièmement, à laisser à chacun sa liberté de penser…

        • C’est quoi la démocratie ? La croyance que le peule est sage, qu’il sait ce qu’il veut et a raison de le vouloir ? 2 loups et un agneau votant ce qu’il y a au menu ? La démagogie et le clientélisme à tous les étages ? Le relativisme de la pensée, du droit et la désacralisation de la loi d’où est issu le fascisme ?

          • trop drole : c’est qui alors qui doit decider (l’anarchie peut etre ?)… c’est marrant ce point de vue de se croire plus intelligent que le peuple… il y a quand un gros n’importe nawak a vouloir laisser les gens faire ce qu’ils veulent mais a vouloir decider pour eux…
            notre probleme c’est tout le contraire : les gens sont beaucoup trop deresponsabilises, il nous faut vite une democratie directe a la Suisse…

            en fait ici c’est le forum liberal des entreprises du CAC pas le liberalisme des PME…

            • Entre souligner les problèmes fondamentaux de la démocratie, reprocher une idolâtrie naive de celle-ci et vouloir la supprimer, il y a une petite différence, non ?

              Combien disent adorer la démocratie sans savoir en quoi elle consiste ?

              « c’est marrant ce point de vue de se croire plus intelligent que le peuple… »

              Il y aurait donc une intelligence collective supérieure à l’intelligence individuelle… Démontrez-le !

              « les gens sont beaucoup trop deresponsabilises, »

              Et pour ça, il faut la liberté.

              La déresponsabilisation, elle est aussi dans la démagogie démocrate… La responsabilité dans la liberté, au niveau individuel et des conséquences concrètes de nos choix.

              Vous voulez a démocratie en supposant qu’elle apporterait une responsabilisation au niveau des choix systémiques, mais la causalité à ce niveau est tellement abstraite, subjective et noyauté dans l’idéologie qu’elle n’a pas de fonction responsabilisante. Les gens vont voter en ce quoi ils croient, si ça marche pas, ils diront que ce sera malgré le choix politique.

        • marcel: « ah ben c’est clair au moins : les liberaux sont anti-democratie ?… »

          Une partie des libéraux français oui et c’est incompréhensible mais je crois que c’est parce qu’il confondent « démocratie » et « monarchie élective », ce qu’est en réalité la France.

          Les vraies démocratie directe ou semi-directe sont parmi les pays les plus libéraux.

      • « le problème c’est au contraire la démocratie »

        Amen General
        Déjà que peu de libéraux partagent cette observation
        Mais alors le reste

        Bref en 2017 y aura MLP
        Elle fera démocratiquement que ce lui demande ses clients electeraux = la fameuse volonté du peuple= celui qui veut ta thune car t es plus riche = celui qui veux ta place parce que parait t il c est injuste = celui qui aimerait bien te voir galérer car c est bon l égalité= celui qui veut tout ce que le consumérisme fabrique mais crache sur cette de consommation de merde

        Bref

        • le problème de notre époque ( en france ) n’est pas la démocratie, mais la conjonction entre la démocratie et l’état providence: aucun homme politique ne peut fermer le robinet car il sait que s’il le fait, il ne sera jamais reélu. or, la quasi totalité des hommes ( ou des femmes, on attend toujours la parité … ) sont des carrièriste, il ne vont pas lacher le beefsteack comme ça !

    • j’ai comme l’impression que la plupart ici font la promotion de la zone euro et sa monnaie .
      avant la loi du 3 janvier 1973 , la france empruntait gratuitement à la banque de france pour des projets bien français .
      la dette était remboursée aux premiers bénéfices rapportés . pas de chômage

      ensuite avec cette loi , les industries ont commencées à fermer leurs portes ,cette situation a perdurée jusqu’en 1981 d’où la perte des élections par celui là même qui était à l’origine du marasme économique .
      mitterrant et son ami delors en 1992 ont créé le traité de maastricht qui mentionnait l’interdiction formelle d’interdire aux pays membre d’interdire aux entreprises de s’exiler ainsi que leurs capitaux .
      de là , le chômage explosa comme jamais depuis .

      quand à a dette , pompidou et vge , ont préférés donner la finance française payable avec intérêt aux banques privés étrangères , alors qu’auparavant , la finance était gratuite .

      autrement dit «  » je te donne mon porte monnaie et quand j’ai besoin , tu me demande tes intérêts «  »

      • « auparavant , la finance était gratuite » : BINGO ! On hésite entre la médaille d’or de chute libre et le prix Nobel d’alchimie.

        • bien entendu que le trésor empruntait gratuitement .

          et du temps de de gaulle , il y avait pas de chômage , il savait gérer .
          sans cela , la france n’aurait jamais connue les 30 glorieuses , si nous avions emprunter en ce temps là avec intérêt , jamais la france aurait eu l’essor que tous ou presque reconnaissent :
          jamais de centrale nucléaire
          jamais de puissance militaire nucléaire .
          une dette représentant 350% du PIB si ce n’est plus .
          là pour le moment , nous en sommes à 97% du PIB

      • ummite: « j’ai comme l’impression que la plupart ici font la promotion de la zone euro et sa monnaie .
        avant la loi du 3 janvier 1973 »

        Chacun de tes message est un émerveillement.
        C’est systématiquement à coté de la plaque, ton pseudo et merveilleusement choisi.

        (Les ummites ce sont ces extra-terrestre « révélé » par José Peña, qui a avoué être l’auteur des fameuses lettres – foin – encore pleins d’ahuris y croient)

  • l’europe gage de paix !!

    depuis 1992 , nous sommes entrer en guerre avec l’OTAN en serbie ,actuellement , toujours en guerre au côté de l’OTAN en afrique et au moyen-orient : lybie – syrie .
    alors l’europe gage de paix , vous repassez .

  • Ce n’est pas là le coeur du problème.

    En déconnectant l’Euro du pouvoir politique européen, il n’y a aucune stratégie économique aggressive possible au niveau de l’Union Européen.

    Un retour hypothétique à la souveraineté monétaire réouvrirait des marges de manoeuvres stratégiques au niveau d’un pays. Et d’après l’histoire les Etats ne ne sont jamais prové d’user de leur monnaie comme d’une composante stratégique forte.

    Les deux pays les plus puissants de la planète, Chine et USA ne s’en privent pas.

    Maintenant, n’importe quel joueur d’Echecs de base sait parfaitement qu’il vaut mieux avoir une stratégie que pas e stratégie du tout. Rester à l’Euro dans les conditions politiques d’aujourd’hui est un purgatoire sans avenir.

    Le problème fondamental pour les peuples et pour l’Union Européenne c’est « voulez-vous à nouveau faire puissance ?’
    La question est là. Voulez-vous d’une Europe bergerie sociale étatiste avec des systèmes sociaux de perfusion de masse sans conquête économique. Ou voulez-vous tenter une autre aventure où la production de la richesse est rendue possible parce que souhaitée à nouveau par le pouvoir bureaucratique et politique qui tablerait ses soutiens dans l’opinion publique par ce challenge donnée à l’économie privée ?

    Pour l’instant, votre option de nous laisser à l’Euro sans option stratégique est la mort lente et l’explosion retardée de nos systèmes de solidarité, qui ne seront nullement réformés tant que la BCE continue d’imprimer de la monnaie pour jouer la montre (explosion de la monnaie de singe).

    Le problème évidemment n’est pas de changer de peuple, mais bel et bien de laisser les talents du peuple s’exprimer économiquement à tous les niveaux.

    Je ne vois pas comment on peut être libéral en ayant foi dans le cirque bureaucratique social-démocrate européen actuel et sa monnaie qui ne fait peur à personne internationalement.

    • La monnaie ne devrait pas être un instrument politique, la Chine et le USA regretteront leur incurie.
      Je pense que la France quittera l’Euro à cause de son incurie et non parce qu’elle y a intérêt.
      L’Allemagne doit en partie sa supériorité industrielle à sa meilleure stabilité monétaire.
      Notre État-providence s’écroulera avec ou sans Euro, non sans avoir ruiné notre capital humain.

  • « Encore une fois : assumez que diable !  »

    M. Nicoulaud, si nos dirigeants assumaient, ils ne seraient pas au pouvoir !
    En démocratie représentative, la politique est l’art de l’esquive.
    Le remède à cela n’est pas économique mais politique: La démocratie directe.

    Rien ne sert d’avoir raison sur le fond si ce que vous recommandez est pratiquement exclu: Une dévaluation est possible; un ajustement assumé assorti d’aveux de nos politiciens, non.
    Peu importe que la seconde option vaille infiniment mieux puisqu’elle ne sera jamais à l’ordre du jour.

    Par ailleurs, la coexistence du Franc et de l’Euro, monnaie commune, n’est-elle pas une perspective passionnante ?
    Peut-on imaginer le Franc monnaie de l’État et l’Euro monnaie du privé ?

  • La déflation ne partira pas. Les prix sont trop élevé point final. Et les produits français pas franchement sexys. Vous l’avez remarquez le dernier téléphone portable Alcatel? Moi non.
    Les manipulation politique ou monétaire ne changeront pas grand chose à tout ça. Je vois pas trop ce que le vietnamien à 7% croissance peut avoir envie d’acheter à la France.

  • L’euro est une absolue crétinerie mais le mal n’est pas la:il s’agit tout simplement de l’existence d’une monnaie fiduciaire à cours légal.Si on veut on peut sauver l’euro en l’adossant totalement ou partiellement à de l’or…

  • Les prédictions de Milton Friedman sur l’euro
    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/pierre-antoine-delhommais/les-predictions-de-milton-friedman-18-04-2013-1656434_493.php

    Pour la France en effet, nous pourrions tout à fait réussir avec l’euro, mais il faut penser aux autres, et je ne crois pas que ça soit vrai pour les pays du sud. Sauf qu’ils passent tout d’un coup à un régime libéral façon Hong-Kong, mais bon hein. Je ne suis pas de ceux qui laissent périr par utopie.

    Dès lors il n’y a pas 36 solutions, comme le disait Milton Friedman : soit on démonte l’euro (à son époque c’était plutôt de ne pas créer l’euro) soit on créé les Etats-Unis d’Europe (et cette dernière solution est peu probable vu l’ancienneté des nations, les langues, etc… contrairement aux colonies américaines qui ont fait les USA). Il est là le choix inéluctable.

    • Troisième solution: l’état réduit son train de vie ubuesque et réduit les charges qui pèsent sur la création de richesse.

      A voir comment les entrepreneurs arrivent encore à survivre avec un boulet législatif et fiscal pareil je prend le pari que la France se propulse dans le top 3 de la création d’emplois et de richesse en moins de 15 ans.

      L’autre solution, on bricole, on accuse les allemands, l’euro, les extra-terrestre et on ne touche rien à l’état. Les entrepreneurs continuent à crever, on atteint le bas de la pente de laffer et c’est la faillite générale.

      • premier point !

        le trésor français emprunte pour assurer le fonctionnement du pays et non pour faire la foire .

        2 point !

        il rentre de moins en moins de devise à bercy pour payer la dette pour la raison que les entreprise délocalises
        que le chômage augmente du fait

        donc comment voulez vous rembourser un emprunt si vos revenus diminue de moitié ?
        la logique veut que l’emprunteur doit vendre son mobilier pour compenser le manque à gagner .

        tout cette sinistrose viens de la monnaie : mais surtout , des traités de massatricht et de lisbonne

        • ummite : « le trésor français emprunte pour assurer le fonctionnement du pays »

          MUAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!!!

          La cours des comptes, un organisme chargé de contrôler les comptes de la France (dont tu n’as visiblement jamais entendu parler) ne cesse de HURLER aux dépenses inutiles et hallucinantes.

          Selon Verdier-Molinié de l’Ifrap on peut facilement économiser 60 milliards par an sans toucher un cheveux des prestation.

          ummite : « il rentre de moins en moins de devise à bercy pour payer la dette pour la raison que les entreprise délocalises que le chômage augmente du fait »

          C’est surtout que les dépenses de la France ont crue beaucoup plus vite que l’économie privée ces 40 dernières années.

          Nan mais franchement, ta maman sait que tu écrits autant des conneries sur internet ?

          • c’est évident que les dépenses ont crue plus vite que les économies privées puisque la plupart des entreprises privées se sont expatriées à l’étranger et ne paient plus les impôts comme il se devrait . donc moins de rentrée fiscale pour bercy . depuis 35 ans on empruntes pour compenser le manque de rentrée fiscales à bercy .
            faut bien que les gouvernements , trouvent ailleurs ce qu’ils n’ont plus en caisse pour gérer les dépenses publiques , d’où les dépenses faites par emprunts qu’ils faut rembourser .

          • nous en sommes arrivés à emprunter pour remburser la dette , c’est la politque de sapeur camembert depuis 35ans .

            • la plupart des entreprises se sont expatriées , ce n’est pas un gag :
              quelques unes sont rester bien entendu mais elles sont victimes d’impôts exorbitant , mais pas seulement elles , mais aussi les entreprises non délocalisables .
              donc tout cela contribue au marasme généralisé en france .
              seulement faut rester honnête : cela ne date pas de maintenant mais du début des années 1980 et tous les gouvernements successifs ont tous contribué à la dette actuelle que cela plaise ou non .

              et quand j’affirme que toute cette merde vient des deux traités : maastricht et pire celui de lisbonne , cela est prouvé par l’article 123 du traité de lisbonne .

  • Hollande croit que L’Euro sera obligatoirement abandonné comme monnaie nationale en France, mais sera conservé comme monnaie de compte internationale. Ça va être très dur pour nous, mais c’est nécessaire car il est maintenant certain que nous sommes et seront incapables de rembourser notre dette et peut-être même d’en payer les seuls intérêts. Le problème est de savoir quand ? C’est le seul moyen d’obliger les pays comme la France à payer leur dette, en dévaluant et en ponctionnant un pourcentage des économies des particuliers avant de revenir à l’euro après cette nécessaire et salutaire grosse purge, prévue pour 2017 si Hollande arrive à tenir jusque-là par des subterfuges incroyables. En fait et comme c’est inéluctable il serait préférable que ce soit avant, ne serait-ce que parce que en attendant le trou se creuse à la même vitesse, sans que personne ne s’en alarme vraiment, grâce aux enfumages.

  • Alors, quelle est la solution ??
    Endurer le remboursement éternel de cette dette que nous ne sommes pas en mesure d’éponger, et que de surcroit, nous n’avons pas personnellement créée.
    Car, il me semble que ce n’est pas l’état, entité abstraite, qui se charge de souffrir,mais bien nous,malheureux contribuables, corvéables et taillables à merci.
    Quand au sort des retraités, est il,à l’heure actuelle bien meilleur ?
    L’érosion monétaire suffit à notre bonheur.

    • « L’érosion monétaire suffit à notre bonheur. » Vous êtes donc volontaire pour rembourser la dette parce que l’érosion monétaire concerne d’abord vos revenus. On ne peut jamais échapper à l’obligation de rembourser une dette, d’une manière ou d’une autre. Alors, le plus simple n’est-il pas de respecter ses engagements ?

      Si vous ne souhaitez pas supporter la charge d’une dette que vous n’avez pas personnellement créée mais dont vous avez hérité, deux solutions s’imposent : interdire définitivement toute dette publique et imposer la concurrence monétaire aux banques. Vous n’en bénéficierez peut-être pas à titre personnel mais au moins, vous aurez la satisfaction d’avoir agi pour que vos descendants soient libérés de l’Etat obèse et du socialisme.

  • Si l’Euro est si magnifique, expliquez-moi pourquoi l’Allemagne n’a pas abandonné le mark !!!

  • j’adore les gens qui prétendent que l’euro sauve la france , que la zone euro est la gardienne des valeurs .

    en attendant , avec la fiscalité devenue étouffante , écrasante rendu absolument nécessaire par les gouvernements pour arriver à payer la dette , plombe encore plus les performances de nos entreprises dont certaines et pas des moindres , doivent leurs salut par l’exile à l’étranger .
    et c’est là le serpent se mord la queue car quand les entreprise se sauvent du pays , cela occasionne moins de rentrée financière à bercy , encore plus de chômage , plus de dépenses pour soutenir le pays qui doit encore plus emprunter sur les marchés privés , et par cela , augmenter encore plus les impôts voir de l’étendre à ceux qui ‘en payaient pas par leurs petits revenus .
    demain quand la dette aura explosée après que toutes les réformes possibles aurons été faite , alors le pays n’aura aucun autre choix que de vendre les biens de la république aux enchères afin de payer cette dette devenue monstrueuse ..

    • selon certains ici et ailleurs :
      le gouvernement devra réduire ses dépenses :

      quand le gouvernement aura réduit son train de vie qu’il aura viré une grosse partie des élus nationaux , il ne restera que le chef d’état et un ministre ! et après «  » ‘ comme disait olivier delamarche «  » quand les usines pour rester compétitive aurons licenciés tous leurs personnels , il ne restera que le chef d’entreprise pour continuer à diriger tout seul son entreprise : je ne sais pas comment il fera sans personne pour l’aider.

      • ummite: « Il ne restera que le chef d’état et un ministre ! »

        Ah ouais, c’est tout ou rien… clap clap clap !

        Mais comment fait la suisse avec 30% de moins d’impôts, d’état et de fonctionnaires pour signer depuis dix ans des budgets positifs, avoir réduit sa dette à 36% (france 90% 40 année de déficit) et avoir en plus 3.2% de chômage et 3.4% chez les jeunes (11% et 25%)

        Et non ce n’est pas la finaôônce, elle représente 11% du PIB seulement en Suisse.

        • Et surtout, le travailleur suisse est le plus compétitif au monde.

        • quand on arrive à comparer l’incomparable
          la suisse n’a rien a voir politiquement avec celle de la france :
          la constitution suisse confère l’autorité au peuple , ce qui existe pas en france , on l’a vu maintes fois avec mitterrand pour maastricht et sarkozy et le traité de lisbonne .

          • on serait curieux de savoir dans quelle université vous avez pu acquérir ( en travaillant dure, surement ) une telle science, une telle vision de l’économie ?
            peut -etre etes-vous ( et c’est un compliment ! ) un fils illégitime du cellèbre ex-directeur du FMI Saute-canne ? bon sang ne saurait mentir !!

  • De toutes les manières, sortir de l’euro pour dévaluer, c’est-à-dire provoquer de l’inflation pour dévaluer les dettes publiques, est totalement inutile, puisque la politique monétaire de la BCE (de la Fed, de la BoE, de la BoJ), qui consiste à financer indirectement les déficits publics via les banques, va provoquer une forte inflation dans les années à venir. Lorsque l’inflation ravagera nos économies, notamment parce que les revenus du capital et du travail ne suivront pas, ou seulement avec retard, les adeptes de la dévaluation compétitive seront certainement heureux.

    Quant à l’absence temporaire d’inflation, elle est due au fait que l’essentiel de la monnaie BC émise reste dans les comptes, inutilisée sauf à la marge pour alimenter des bulles sur certains marchés. C’est ce que traduit la chute de la vitesse de circulation de la monnaie partout dans le monde. Pour éviter l’hyperinflation, les BC devront retirer leurs stocks monétaires aux banques. Face au risque de provoquer des faillites bancaires en chaîne, elles ne le feront pas.

    Alors que le dentifrice est déjà sorti du tube, nous savons que nous aurons l’inflation. Le seul moyen de limiter ses ravages sera de réduire la mère de toutes les bulles, celle des dépenses (et des dettes) publiques des Etats obèses. Là est le défi des années à venir : certainement pas sortir de l’euro, puisque c’est inutile, mais bien réduire massivement les dépenses publiques partout à travers l’Europe, à commencer par la France.

    • il faut croire que le dragon de l’inflation n’est pas pressé de sortir de sa grotte !
      pourtant, les hommes politiques occidentaux ( sauf les allemands évidement ) ne réclament pas l’inflation, mais implorent l’inflation, seul solution pour eux de passer pour des visionnaires au lieu de passer pour des faillitaires ! puisse la mixomatose nous débarrasser d’une pareil bande de rongueurs…

      • Plutôt qu’un dragon, il est plus clair de comparer la situation avec un barrage fissuré qui menace de noyer la vallée aval. Le barrage tient encore parce que la défiance (les fissures) reste limitée au marché interbancaire. Mais lorsque la défiance atteindra les BC ou les Etats eux-mêmes (l’essentiel de la masse d’eau retenue par le barrage), alors les banques n’auront plus le choix et devront libérer une vague géante de liquidités pour tenter de sauver ce qui peut l’être.

        C’est ainsi que vont se conclure les politiques de QE menées sans une réduction significative des dépenses publiques. Si rien ne change, à la fin, nous connaîtrons en même temps l’hyperinflation (la vague) et la dépression économique (la noyade). Il est impératif d’équilibrer les forces entre le barrage et la masse d’eau qu’il retient. Sauver la vallée aval et ses habitants (nous tous) implique de réduire les dépenses publiques.

  • Georges (K), merci d’accepter de parler d’un sujet considéré comme tabou par la nomenklatura politico-médiatique dans un cadre apaisé à l’abri des postures politiques, démagogiques, idéologiques, populistes…De cette discussion il apparaît que le problème est plus compliqué qu’il n’y parait, qu’il y autant d’avis que d’interlocuteurs. Et que même les spécialistes, les économistes, sont très loin d’être d’accord entre eux….Je ne suis pas convaincu que les tours de passe-passe monétaires (dévaluation compétitive, quantum easing, abenomics …) soient déterminants bien que leurs rôles et conséquences ne puissent pas être négligées. Si deux voitures de formule 1 ont le même moteur (par exemple le Renault V8) la différence se fait sur les réglages, mais si un moteur est plus puissant qu’un autre ce ne sont pas les réglages subtils qui combleront la différence de puissance. Comme disent les journalistes sportifs il faut prendre en considération les « fondamentaux ». Or tous les clignotants de la France sont au rouge : école, université, formation professionnelle, enseignement technique, apprentissage, fiscalité, système de santé, régimes d’assurance chômage, commerce extérieur, politique sociale, droit du travail, régimes de retraite, fonctionnement des institutions, indépendance de la presse et de la justice. Je ne crois pas que des génies de la finance publique pourraient compenser cette longue liste de handicaps. Et les Français ne doivent pas se faire trop d’illusions sur des remèdes miracles, Qu’ils restent dans l’Euro ou qu’ils en sortent,celà ne changera pas les fondamenatux du pays quoiqu’en disent les populistes de tous bords …

    • Oui sauf que les voyants au rouge sont l’effet des politiques complaisantes vis à vis de la population de personnes qui ne sont pas populistes. On ne peut donc mettre sur les dos des populistes l’incurie actuelles.
      Deuxièmement, le risque d’hyper-inflation cité par Cavaignac, vient encore du désir de facilité de ces mêmes personnes qui ne sont pas populistes.

      Donc, rien qu’avec l’Euro, sans avoir eu besoin de retourner aux monnaies nationales, les personnes au pouvoir, qui ne sont pas populistes, ont déjà manipulé la monnaie produite par la BCE, sous contraite de la crise.
      C’est à dire que ce que l’ont reproche réellement aux populistes n’est pas la manipulation de la monnaie une fois le retour à une monnaie nationale, mais bien le fait de retourner à une monnaie nationale.

      On ne leur reproche pas quelque chose qui ne fonctionne pas (déjà ce que nos politiques et médias conseillent ne fonctionne pas non plus) on leur reproche le retour idéologique au concept de nation, concept aujourd’hui nécessairement opposé à ce que pensent nos pyramides de corps intermédiaires, jusqu’au pouvoir, c’est à dire la sortie de la nation non pas dans la transformation d’une nation qu’on appellerait les Etats-Unis d’Europe, il n’y a aucun désir de puissance derrière cette Europe, mais bien d’un ensemble ouver et universaliste qui aurait l’effet d’une gigantesque ONU apaisante sur l’humanité, en présentant le modèle futur de l’organisation de celle-ci.

      En fait, on nous fait battre contre des moulins à vent tel le Quichotte, en apesanteur idéologique, sans aucun pragmatisme. économique Je suis même étonné que les populistes n’aient pas plus l’oreille des votants dans les sondages. La pilule bleue n’a rien perdu de son éclat.

      • Les « populistes » sont particulièrement bien représentés en France à gauche comme à droite et se rejoignent tous dans la promotion de solutions miraculeuses , alors que la situation exige quoiqu’il arrive, euro ou pas euro « du sang et des larmes ». Comme la disparition de l’euro n’est pas pour demain, rien empêche en théorie, mais en pratique c’est une autre paire de manches, de commencer des réformes difficiles.

        • Je ne dis pas que les populistes ne brandissent pas des solutions miraculeuses.
          Je fais juste remarquer que si on en est là, c’est du fait de la gestion complaisante des non-populistes, et celle-ci ne semble pas terminée, et ils ne semblent pas du tout décidés à changer de politique, à droite comme à gauche.
          C’est dommage qu’on doive toujours rappeler d’où et de qui viennent les responsabilités.

          Manifestement les gens qui nous gouvernent continuent à se plaire dans un système intellectuel, ils veulent bien promouvoir leurs idées, mais en aucun cas ils ne prennent ni s’assument de responsabilité pour leurs idées.
          Encore une fois, même si les populistes sont des bozos, ils ne sont pas responsables.

          C’est dur à entendre, mais c’est la vérité.
          Arrêtons d’envoyer des fleurs ou d’épargner celles et ceux qui ne le méritent pas.

          • Et puis un fois que vous avez établi les responsabilités, vous êtes vachement avancé ! Alors vous faites quoi ? Vous vous croisez les bras et vous attendez un miracle ?

            • Le problème aujourd’hui dans notre contexte, c’est le trop d’intellectualisme qui nous a fait déserter l’empirisme et le pragmatisme. Nous nous sommes gaussés du bon sens ou du sens commun en généralisant plus haut que nos propres têtes.

              Le corollaire à tout cela c’est la position de l’intellectuel, que le politique a adoptée, c’est à dire que celui-ci fait profession de pensée, mais sa pensée n’engage nullement sa responsabilité. Oublier la sanction des responsabilités c’est oublie la sanction nécessaire qui doit suivre toute politique désastreuse.

              C’est tellement vrai, qu’il suffit de regarder les QE de la BCE pour voir qu’elle fabrique de la monnaie pour permettre aux politiques économiques propres à chaque nation de perdurer. Notamment la France. tout est fait pour éviter, refouler, échapper à la sanction. C’est cette peur des responsabilités qui vrille le système lentement.

              En ce qui concerne le miracle, il doit être double : une population qui donne son assentiment à un gouvernement limité dans le temps par décret ou ordonnance (notre constitution le permet, très bien, mais faut que les gens aient envie que cela bouge, pas sûr). Deuxièmement, il faudra sûrement quelqu’un avec assez de caractère pour mettre en balance sa démission face aux partis et à ses ministres, comme de Gaulle l’a fait pour imposer les conclusions du rapport Jacques Rueff qui a permis de redresser la France économiquement sur plusieurs dizaine d’années.

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