La dignité de la personne, substitut laïciste au péché et au blasphème ?

La dignité de la personne est la notion fondatrice de l’humanisme moderne, mais l’usage qui en est fait ressemble de plus en plus à un véhicule destiné à faire passer des idées moins dignes.

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La dignité de la personne, substitut laïciste au péché et au blasphème ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 janvier 2014
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Par Claudius Maximus.

Psyche Opening the Golden Box (John William Waterhouse, 1903)

On peut comprendre la dignité de la personne humaine de la manière la plus respectable. Elle nous vient en 1485 de Jean Pic de la Mirandole dans son “Discours de la dignité de l’homme” . “Dignité” au sens de “place”, “archétype”, “essence” de l’être humain (dans la création).

Quelle est selon Pic cette place de l’être humain dans la création? C’est sa liberté. L’homme est par nature maître de lui, il n’est pas lié à un destin à la différence des animaux “programmés”.

En termes de philosophie politique libérale, l’homme est propriétaire de son corps, il en fait ce qu’il veut parce qu’il en est capable par nature. Incidemment il peut prendre dans la société humaine toute place à la mesure de son talent. Libre, il est donc responsable et agent moral, capable du pire et du meilleur.

Être propriétaire de son corps est également une protection juridique contre la violence d’autrui, contre ceux qui veulent en faire un usage sans notre consentement par le viol et l’esclavage, ou y porter atteinte par la torture, la maltraitante et le meurtre. A ce titre, tout être humain mérite à priori une attention particulière s’il est faible, incapable au sens juridique du terme (enfant, handicapé, malade, personne âgée qui n’a plus toutes ses facultés, etc.).

C’est pourtant cette liberté qui est aujourd’hui combattue au prétexte même d’une vision dévoyée de la dignité de la personne humaine. Autrement dit, on attribue à l’homme une dignité, une place, qui est fort différente de celle de l’humanisme classique. Par des glissements sémantiques successifs, elle devient véhicule de bien autre chose que la liberté.

A l’occasion d’un récent arrêt du Conseil d’Etat n° 374508, à présent connu de toutes les ménagères de moins de 50 ans, l’expression « dignité de la personne humaine » à été utilisée pour justifier l’interdiction d’un spectacle selon les termes suivants :

“Ce spectacle, tel qu’il est conçu, contient des propos de caractère antisémite, qui incitent à la haine raciale, et font, en méconnaissance de la dignité de la personne humaine, l’apologie des discriminations, persécutions et exterminations perpétrées au cours de la Seconde Guerre mondiale”.

Certes, ce spectacle contient certains propos de nature politique, durs à écouter et de surcroît faux, mais on ne voit pas en quoi cela devrait justifier une interdiction sous prétexte qu’ils déplaisent particulièrement à tel ou tel groupe de personnes.

C’est un peu la croix du libéral que de devoir défendre la liberté d’expression de personnes dont il n’approuve pas les idées, mais si celle-ci a été érigée en principe ce n’est pas pour n’avoir que le droit de parler du beau temps.

On n’invoquera pas ici Voltaire, dont la réputation de tolérance semble pour le moins usurpée dés que l’on se met à gratter un peu. On rappellera par contre pourquoi la liberté d’expression est absolument nécessaire à une société libre.

La liberté d’expression est d’abord nécessaire à un état de droit. Si on vous interdit de tenir des propos, en public ou dans un tribunal, susceptibles de vous permettre de vous défendre ou de défendre la cause d’un autre, on n’est plus dans un état de Droit. Il n’y a alors plus de procès équitable qui tienne.

La liberté d’expression est aussi nécessaire à la recherche de normes justes, que ce soit par voie démocratique ou contractuelle. De même en science, l’interdiction de la liberté d’expression, érige en maître l’obscurantisme, le dogme, et la négation de la rationalité d’autrui.

Rappelons enfin que la tradition libérale, ne considère pas la commandite de crime, que ce soit par promesse d’une somme d’argent, du paradis, de l’amour, ou quoi que ce soit, comme relevant de la liberté d’expression, mais bien de la complicité criminelle. Au demeurant, l’arrêt du conseil d’état n’évoque pas un tel motif.

De l’usage “moderne” de La dignité de la personne

Voyons à présent à quoi ce concept juridique récent a été utilisé. Commençons par la “déclaration universelle des droits de l’homme” de 1948. Le terme y est à plusieurs reprises cité dans le préambule et à l’article 1er, mais l’usage qui en est proposé, n’est décrit qu’aux articles 22 et 23 :

Article 22

Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays.

Article 23

1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage.

2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal.

3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.

On passera sur ces multiples sophismes électoralistes de bas étage, véhicules des idées purement socialistes, dont personne de sensé n’est dupe.

Continuons au beau pays de la-dignité-de-la-personne pour rappeler qu’elle a également servi à ce même Conseil d’Etat, dans sa décision n°136727, pour interdire à un nain, parfaitement lucide, majeur et heureux de se produire dans un honnête spectacle de saltimbanque, consistant a être ainsi lancé dans le public. Le Conseil d’Etat l’a privé ainsi de son gagne-pain, sans doute difficile à obtenir du fait d’un handicap physique en plus de lui nier la pleine propriété de son corps.

A ce titre, on se demande pourquoi on n’interdirait pas non plus certains spectacles pornographiques faisant intervenir des spectateurs au regard concupiscent, ou l’homme-canon comme lors du spectacle d’ouverture des JO de Londres, ou encore la boxe de nains, qu’on a bien sûr le droit d’apprécier, ou pas.

Mais ce n’est pas fini, un autre arrêt qui a fait grand bruit, n°300311, entérine, au nom de la-dignité-de-la-personne, l’interdiction de distribuer aux pauvres de la soupe contenant du porc, viande très peu chére faut-il le rappeler, au motif que cela pourrait éventuellement heurter ce qu’il faut bien appeler des superstitions millénaires. L’initiative de cette interdiction était bien sûr ministérielle, alors même qu’aucune association religieuse n’a protesté dans ce cas.

Du coté législatif, où plus récemment, la-dignité-de-la-personne de manière très éclairante à été invoquée pour justifier l’interdiction de la prostitution, c’est à dire les relations sexuelles volontaires et tarifées entre adultes. La formule utilisée dans l’exposé des motifs du projet de loi est la suivante :

Rappelant que « la sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d’asservissement et de dégradation est un principe à valeur constitutionnelle », (Conseil Constitutionnel – Décision n° 94-343 et 94-344 du 27 juillet 1994), la délégation avait jugé ainsi particulièrement insultante l’invocation du droit à disposer de son corps pour justifier la prostitution : où les femmes disposent-elles moins de leur corps que dans la prostitution exploitée ?

On se rend bien compte là à quel point de concept plaisant d’un premier abord, est largement utilisé pour justifier toute interdiction fondée sur une moraline quelconque pour interdire ce qui à l’évidence devrait être libre, fondé sur la propriété de soi. On ne parle pas ici d’esclavage (anti-)sexuel qui doit évidemment être interdit et dont ce texte est précisément imprégné, puis qu’il dicte de manière parfaitement illégitime nos comportements en la matière.

Enfin il est bon de rappeler, comme l’a dénoncé il y a déjà 20 ans le grand économiste Rothbard, à quelle point la-dignité-de-la-personne est fréquemment invoquée, non pas pour protéger les plus faibles d’entre nous, mais au contraire pour justifier leur meurtre, dans ce texte remarquable sur l’euthanasie “Le droit de tuer avec dignité ?”.

La-dignité-de-la-personne, est-elle un véhicule utilisé comme un substitut au péché et au blasphème, utilisé pour interdire tout ce qui déplaît à tel ou tel groupe, ou à violer les droits des autres, à détruire nos libertés ? OUI, sans aucun doute et on n’a pas fini d’en entendre parler, la boite de Pandore est ouverte.

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  • Au moins 3 fautes de grammaire dans cet article : « plus toute ses facultés » « spectacles pornographique » « des propos …susceptible de vous permettre ». Orthographe : « dés que ». Pénible !

  • L’affaire de Dieudonné n’est pas une lutte contre le racisme, c’est d’abord une manière, pour le gouvernement, de focaliser la société sur autre chose que ses turpitudes.
    D’autre part, il y a une volonté claire de pourrir le climat social dans ce pays, avec en arrière pensée, de mettre les gens les uns contre les autres, et plus spécifiquement les musulmans contre les chrétiens.

    Je suis d’accord avec l’article, derrière une volonté apparente bienfaitrice se cachent des desseins moins humanistes, comme la privation de liberté, la détérioration du climat social, la provocation de la part de l’état envers le peuple français qui est pacifiste, tolérant et absolument pas raciste de nature et en ce sens, notre peuple est profondément chrétien dans ses valeurs.

    On sait que les grandes fortunes se sont créées sur l’esclavage, la déforestation, les guerres, les révolutions, les crises de toutes sortes.
    Je pense sincèrement que si le gouvernement pousse à détériorer le climat social, c’est d’abord pour les intérêts de certains.

  • Que de mots…

    Tout ça pour finir par combattre le droit à l’euthanasie.

    Grotesque.

    • M. grotesque, soyez précis :
       »
      … l’emploi d’un même terme « Euthanasie » pour trois actions fondamentalement différentes :
      – le refus de l’acharnement thérapeutique
      – la thérapeutique de l’agonie, dût-elle comporter un risque thérapeutique;
      – et le fait de donner délibérément la mort à un malade.
      C’est cette dernière pratique qui est inacceptable…
      Le Monde, 9 mars 1978, p. 24.
       »
      Le « droit à l’euthanasie » dont vous causez, il se rapporte à laquelle de ces 3 actions ? Parce que les deux premières sont déjà légales et organisées d’une façon raisonnable, il ne reste donc que la troisième qui « manque » …

        • Et dans le 3eme cas, comment au moment de la mort, prétendez-vous vous être assuré de la volonté de mourir du patient ?

          • S’il l’a précédemment exprimé, ça me suffit.

            • Je vous jure monsieur le juge, il l’a dit ! A un moment de notre conversation, il a dit : « Des fois, j’en ai marre de vivre. »

            • Ha ouep, comme par exemple, si je suis dans le coma depuis 1 ans et que ma femme a besoin d’argent, elle a le droit de vendre mon studio.

              Ok ça je prend.

              Mais pour la mort, certainement pas, la mort c’est le sacrifice ultime, irréversible, et quand on est mort, on ne peut pas contester en justice, donc NON.

              Je suis pour le suicide assisté, c’est le premier concerné qui appui lui même sur le bouton, sinon RIEN. L’euthanasie est un meurtre.

            • On m’a parlé d’un pilote de course dans les années 90 qui avait toujours affirmé que la vie n’avait de valeur qu’à du 300 à l’heure, devant cameras encore bien: pour lui, d’être contraint à une vie passée à l’état de légume pour le restant de sa vie n’en valait franchement pas la peine, disait-il.

              Or, ironie du sort ( diabolique pour ceux qui y croient), le pilote eut selon un de ses médecins que j’ai rencontré, un accident quelques années après, qui ne lui laissa plus que l’usage des yeux! Il me parla de la terreur permanente et bien perceptible, exprimée avec ses maigres possibilités chez cet homme, que l’on débranche les seules machines qui entretenaient encore les fonctions vitales de son corps…

  • Un aspect rigolo de cette dignité humaine se porte sur l’avortement. Alors que certains estiment l’enfant à naître comme une personne, d’autres non. Et avorter équivaut donc pour les uns à tuer un être humain, et un meurtre est alors une atteinte plutôt violente à la dignité humaine, alors que les autres iront se protéger derrière leur propre droit à disposer de leur corps.
    Enfin, quand je dis « rigolo », cela ne fait pas spécialement rire.

    • Un amas de cellules a moins de dignité et de droit à la vie qu’une vache ou qu’un poulet.

      • Vous et moi ne somment que des amas de cellules, à partir de quand mettez vous la limite ou l’on a plus le droit de détruire cet amas de cellules ?

        • Quand vous vous dites cela.

          • Je suis frappé que vous ayez une position telle que la votre sans visiblement vous être posé la question de manière sérieuse. Question trop gênante sans doutes.

            je vous donne la mienne

            1/ au moment ou commence la grossesse, à la nidation. Avant il n’y a que de faibles chances que le processus s’enclenche et encore si les conditions sont favorables, environ 20%. Si elle réussi, on passe à 80%, seul les risques de fausse couche interrompent la grossesse. La vie a fait son tri sur ce qui est viable et ce qui ne l’est pas. Cette approche ne condamne aucun moyen de contraception, ni les aides à la procréation.

            2/ je suis libéral, donc pour la concurrence législative (comme fiscale…) entre pays. Cela veux dire que certains l’interdiront l’autre non, et les gens sont mobiles…
            Mon avis est que si la santé de la mère est en risque, elle doit pouvoir avorter si elle le souhaite (cf cette émouvante histoire d’une pilote de chasse cancéreuse, elle a refusé une chimio incertaine qui aurait tué l’enfant lequel a été sauvé par les médecins malgré le décès de sa mère).
            A mes yeux l’avortement est légitime en cas de viol, et celui qui condamne l’avortement en cas de malformation, doit mettre son argent au bout de ses idées et prendre en charge lui même l’enfant ou se taire.

        • Vous êtes une part de votre mère jusqu’à en être détaché (physiquement, je précise).

      • Michael Schumacher est il un amas de cellules selon vous ? Faut il l’euthanasier ? Sa famille n’a pas l’air d’en avoir envie… Et il est probable que lui non plus, même au fond de son coma. Et je pense que vous allez être d’accord : « ah bah non, il ne faut pas euthaniser Schumacher ». Bah oui, euthanasier une caissière de supermarché mais Schumacher, quand même ! On ne l’a pas trop entendu le lobby euthanasie sur le cas Schumacher !

        Ceci dit, je vous rassure, même sans loi euthanasie, si Schumacher était un smicard, on l’aurait déjà laissé crever. L’acharnement thérapeutique, c’est pour les riches ; l’euthanasie pour les pauvres ou les faibles (qui ne peuvent soit pas se défendre soit n’ont pas envie de se battre contre la maladie (et font alors appel au suicide assisté)).

        Et sinon, voila comment ça se passe dans la vraie vie (dixit mon père qui est médecin):
        + si un comateux a un gros patrimoine mais une petite pension de retraite: la famille demande en général qu’on en finisse rapidement
        + si le même comateux a un petit patrimoine mais une grosse pension de retraite: on demande à le prolonger le plus longtemps possible
        + si gros patrimoine et grosse pension: un petit calcul est nécessaire

        Ne croyez pas que le monde est aussi simple que ce que vous croyez.

        • « Michael Schumacher est il un amas de cellules selon vous ? »

          Ne me posez pas la question. Posez-lui la question.

          • Donc si vous ne pouvez pas parler, vous êtes un tas de cellules dont on peut disposer comme on veut. Dites moi où vous habitez, je viendrais vous poser la question cette nuit pendant que vous dormirez, un couteau à la main, prêt à trancher votre gorge en cas d’absence de réponse (signe incontestable de votre statut de « tas de cellules »).

  • Très bon article.

    Le Conseil d’État avance aussi le principe de « l’atteinte à la cohésion nationale », très utilisé dans les dictatures et qui permet de justifier tout et n’importe quoi.

    • Sur la notion de cohésion sociale, vous avez raison d’y faire référence.

      Il faut être ferme sur les principes, mais en pratique on imagine mal ne pas interdire l’apologie du socialisme hitlérien en Israël, ou même en Allemagne par exemple.

      Sur ce point je pense qu’il y a une manière d’en tenir compte qui a fonctionné en France de 1871 à 1944 et cela fut très protecteur face à la loi de 1881.

      Le jury d’assises (neuf jurés, trois magistrats) était utilisé alors pour les « délits » de presse les chers. Pour rappel, il ne peut qu’acquitter le prévenu (à volonté), ou dans le cas contraire diminuer la peine prévue par le juge. Cette solution permet à la foi de répondre à l’attente de la population, et remplit sa fonction de protection contre le pouvoir, comme le rappel Tocqueville.
      Cf art 45: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5818350m/f23.image.r=29%20juillet%201881.langFR

    • Ce jour nouvel attentat à Beyrouth le président Libanais appelle lui à  » l’ unité nationale  » on ne l’ écrira jamais assez : gouverner ( comme un navire ) c’ est prévoir . enfin ça devrait etre…………

  • La dignité de la personne humaine est effectivement un concept trop élastique, ce qu ne veut pas dire qu’il n’a aucun sens, pour être le support d’une construction juridique.

    Mais la « propriété de son propre corps », c’est un oxymore. Sauf à souscrire à un dualisme cartésien extrême, on se demande bien « où est » et avec quelles « facultés » réfléchit et décide le « qui » qui décide de l’avenir de son propre corps.

    La notion de propriété implique une séparation, une distinction, entre la personne propriétaire et l’objet de la propriété, qui est impossible s’agissant du corps d’une personne humaine. On « est » son corps, on ne le « possède » pas. Je dispose en tant que personne de toutes les libertés reconnues à une personne, mais si j’ai le droit d’aller et venir, ce n’est pas parce que j’ai le droit de déplacer mon corps au sens où j’ai le droit de déplacer un meuble qui m’appartient. Et je n’ai pas plus le droit de mutiler mon corps que je n’ai le droit de mutiler le corps d’autrui.

    • Vous devez nécessairement admettre la possession de votre corps, dans le cas contraire, vous ne pourriez participer à cette discussion. La propriété, n’est que la reconnaissance de ce fait chez votre interlocuteur, élevée au rang de norme.

      Le droit de propriété est toujours le droit d’agir sur. Si vous affirmez que seul un autre peut être propriétaire de votre corps, on voit mal comment il pourrait mettre en pratique ce droit d’agir, puisque n’étant pas propriétaire du sien…

      • Mon corps n’appartient à personne, ni à moi, ni à quelqu’un d’autre.

        Le droit de propriété implique le droit d’agir sur, mais le droit d’agir sur n’implique pas la propriété. J’ai le droit d’agir sur mes enfants, ils ne sont pas ma propriété et je n’ai pas le droit d’agir n’importe comment sur eux.

        Les personnes humaines ne peuvent être l’objet d’une propriété et je n’ai pas le droit d’agir n’importe comment sur une personne humaine quelle qu’elle soit. Ni la liberté d’expression, ni celle d’agir, ne dépendent d’un droit de propriété sur son propre corps.

        • Soit, si c’est votre position, tirez en les conséquences, Vous n’êtes pas propriétaire de votre corps, cessez de respirer, de manger, de boire, d’écrire… 😉

          Bien à vous

  • Avec cette loi attrape nigauds , Flanby  » nique ta race  » socialise la mort en bon comptable qu’il est .Ce type est une malédiction ,une consternation c’est pas possible autrement .

  • Ce qui est inquiétant, c’est que l’etat s’octroie le droit de décider qui est « digne » de vivre…

  • L’homme d’1m18, interdit de travail par le conseil d’Etat raconte sa vie foutue en l’air sous prétexte de défendre une conception dévoyée de dignité humaine !

    « L’intéressé, lui, n’a rien oublié, et continue de garder une rancœur perceptible à la simple évocation des souvenirs.

    Au « Malibu » de Saint-Avold, sur la plage de Saint-Tropez, avec les lumières, les musiques, les applaudissements de la foule, et plusieurs lancers contre des cibles. « C’était un vrai spectacle, j’avais une habilleuse, un présentateur… », se rappelle-t-il avec émotion.

    Il ne fait pas mystère d’un quotidien qui n’a rien de folichon. « J’avais galéré longtemps avant de trouver cette voie et surtout un moyen de gagner ma vie. On m’a retiré mon métier, mais sans rien me donner en compensation. J’ai essayé d’expliquer ça à ceux qui étaient contre moi. Rien à faire ».

    Alors, Manuel Wackenheim « survit plus qu’il ne vit » dans le décor de son enfance, où il continue de croiser ses « potes », dit-il. Quelques petits boulots par-ci, par-là, mais pas de quoi assurer le quotidien de cet allocataire du RSA qui vit chez sa mère de 80 ans, à la frontière de l’Alsace et la Lorraine. Et qui rumine son amertume sans chercher à valoriser son parcours depuis. « Ce que je fais ? Rien. Je galère… » »

    http://www.estrepublicain.fr/actualite/2014/02/16/petite-taille-grande-rancoeur-nwdg

  • C’est quoi cette connerie de « péché »…Toute religion est de la merde, l’opium du peuple.

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