L’illusion démocratique : causes, conséquences et remèdes

La grande illusion de notre époque est celle qui consiste à penser qu’on peut résoudre tous les problèmes par plus de démocratie.

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L’illusion démocratique : causes, conséquences et remèdes

Publié le 4 décembre 2013
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démocratie périclès credits tim brauhn (licence creative commons)
démocratie périclès credits tim brauhn (licence creative commons)

Par Damien Theillier.

 

La démocratie est la religion de notre temps, le dogme le plus autoritaire et le plus puissant qui soit. Chez les intellectuels, elle a remplacé la foi dans le communisme au XXe siècle.

Précisément, la lutte contre le communisme a pu nous faire croire un temps que la démocratie était le rempart contre le mal et la solution au fanatisme, aux crises, à la pollution etc. On entend souvent dire que les crises, qui se multiplient, seraient des crises du libéralisme, de la finance ou de l’économie de marché. On pense que c’est la faute de gens cupides ou égoïstes. Au niveau politique, on pense qu’il faut remplacer les mauvais politiciens par des bons. On croit qu’il suffit de bien voter et de faire plus de lois, plus de réglementations, accorder plus de protections, de droits économiques et sociaux. C’est la grande illusion de notre époque.

 

L’illusion démocratique

Au contraire, il se pourrait que la bureaucratie, l’interventionnisme étatique, le parasitisme, le crime, le chômage, l’inflation, la faillite des systèmes d’éducation publique etc. ne soient pas dus à un manque de démocratie mais causés par la démocratie elle-même. La grande illusion de notre époque c’est celle qui consiste à penser qu’on peut résoudre tous les problèmes par plus de démocratie.

L’Union européenne par exemple, n’est rien d’autre qu’une extension de la démocratie à grande échelle. Elle a apporté davantage de bureaucratie et de paralysie que jamais auparavant. Et surtout, elle a considérablement affaibli notre niveau de vie.

Et c’est un phénomène général.

Le pouvoir de l’État n’a cessé de croître au cours des 100 à 150 dernières années dans toutes les démocraties occidentales. Entre le XIXe siècle et la Première Guerre mondiale, la charge fiscale en vigueur dans un pays comme les États-Unis se limitait tout au plus à quelques pourcents, sauf en temps de guerre. L’impôt sur le revenu n’existait pas, et était même interdit par la Constitution.

Au début du XXe siècle, les dépenses publiques représentaient environ 10 % du produit national brut dans la plupart des démocraties occidentales.

Aujourd’hui cela tourne autour de 50 %-60 %. Ainsi, pendant plus de la moitié de l’année, les gens travaillent pour l’État, tels des esclaves. Cette année en France le jour de libération fiscale était le 26 juillet 2013. Sous l’Ancien Régime, le jour de libération fiscale était le 18 janvier1

En pratique, cela signifie qu’une petite partie de la population est forcée de travailler pour les autres, au nom de la solidarité et de la souveraineté du peuple. L’avènement de la démocratie a donc considérablement affaibli plutôt que défendu le droit de propriété et les libertés individuelles dans les pays occidentaux.

En réalité, tout ce que nous avons encore de prospérité, de libertés et de paix, nous le devons, non pas à la démocratie mais aux siècles précédents, au développement de la libre entreprise, de la liberté du commerce et de l’industrie. Les premiers partisans du libre-échange, étaient des théologiens thomistes espagnols de la fin du Moyen Âge, à Salamanque. La science économique est née en France au XVIIe siècle et elle s’est développée au XVIIIe avec les physiocrates, bien avant l’ère démocratique2.

La thèse de Dépasser la démocratie, de Frank Karsten et Karel Beckman, est que lorsque le peuple décide collectivement de la manière dont la société doit être organisée, il en résulte mécaniquement une croissance de l’État, c’est-à-dire une emprise de plus en plus forte de la sphère publique sur la sphère privée, du politique sur l’économique, sur la famille, sur l’école et sur la science elle-même. Et comme elle procède de l’envie, elle conduit à former des coalitions pour voler les autres, pour les empêcher de réussir ou pour vivre de leur travail. Elle conduit à la loi du plus fort, à la guerre de tous contre tous, pour paraphraser Hobbes.

Bref, cette thèse peut être reformulée ainsi : la démocratie est le contraire de la liberté car elle est collectiviste par essence. Elle socialise le pouvoir et toutes les décisions. Elle a pour résultats la politisation de l’existence, l’exacerbation des conflits, le matérialisme, l’hédonisme et l’appauvrissement par la redistribution forcée des richesses qui n’est rien d’autre qu’un pillage légal généralisé.

 

Politisation croissante de la société et pillage légal

Avec la démocratie, l’idée s’est imposée que la liberté serait mieux établie si toutes les décisions étaient prises démocratiquement c’est-à-dire si la société tout entière était organisée collectivement. Et c’est précisément cette extension de la démocratie à toutes les sphères de la société qui a produit les résultats que nous voyons aujourd’hui.

En effet, quand toutes les décisions importantes relatives aux différents aspects de la société sont prises par « le peuple », c’est-à-dire par le gouvernement démocratiquement élu, censé représenter le peuple, les gens se tournent naturellement vers l’État pour résoudre leurs problèmes ou pour traiter les maux de la société.

La liberté est alors entendue, non plus comme le droit de gérer sa propre vie mais comme le droit d’intervenir dans la vie des autres pour la régenter par le moyen de la contrainte légale. La mentalité interventionniste et redistributrice se met alors en place. La loi change de nature, elle n’a plus pour fonction de protéger la personne et les biens de chacun, conformément au droit. Elle devient un moyen d’égaliser les fortunes et donc d’asservir son voisin, de s’octroyer des privilèges et d’en distribuer à ses amis.

On passe de la liberté de gérer sa propre vie sous l’empire du droit à la liberté de faire des lois pour gérer la vie d’autrui. L’État démocratique devient une machine populaire à redistribuer l’argent et les privilèges en fonction des groupes de pression. Elle permet aux plus nombreux et aux mieux organisés d’imposer leurs préférences aux autres, au nom du peuple.

Ainsi les représentants du peuple sont incités à multiplier les privilèges accordés à leurs électeurs et à élargir le pouvoir de l’État au lieu de le limiter. Plus l’État intervient, plus est grande l’incitation à réclamer des privilèges exorbitants pour les acteurs économiques et sociaux. Ne pas le faire, ce serait laisser les autres s’en emparer sans réagir et abandonner ainsi un avantage précieux.

En bref, la démocratie augmente le nombre de bénéficiaires possibles du « pillage légal » et donne aux législateurs une plus grande apparence de légitimité qu’un pouvoir non démocratique. La démocratie n’est donc pas seulement anti-économique, elle est immorale.

 

La démocratie produit une société matérialiste et irresponsable

La démocratie ne peut former qu’une société de consommation matérialiste : on s’endette sans limite pour pouvoir déverser de l’argent public dans toutes les sphères de la société, on procède à la redistribution massive des richesses pour égaliser les revenus ou simplement pour se donner l’illusion de la gratuité et de la justice. Bref, on épargne à tout le monde la peine d’être prévoyant, de constituer une épargne, d’être responsable. Pourquoi éduquer ses enfants ? L’Éducation nationale s’en occupe.

Donc en même temps qu’elle détruit les richesses par la prédation fiscale et la redistribution, la démocratie développe presque toutes les formes de conduites indésirables à des niveaux dangereux : dépendance, négligence, imprévoyance, incivilité, cynisme et délinquance.

Ces comportements sont favorisés par le court-termisme. La constitution d’une épargne ou d’un patrimoine suppose de s’imposer une discipline, de faire des sacrifices, d’accepter la gêne immédiate en vue d’un avenir meilleur. Or, la démocratie incite au contraire à ne pas penser au lendemain puisqu’il est toujours possible de recourir aux allocations, aux logements sociaux et de vivre avec l’argent des autres. Seul compte alors le moment présent et le plaisir immédiat. D’où l’hédonisme et le consumérisme infantiles, sans aucune responsabilité de soi ni des autres.

Le résultat est que la solidarité naturelle entre les générations disparaît, les liens sociaux et familiaux sont éclatés, tandis que les niveaux de vie réels baissent drastiquement en Occident. La dette publique et le coût des systèmes de sécurité sociale explosent et conduisent à la perspective d’un effondrement économique et moral généralisé.

 

Socialisme et démocratie : le clivage droite-gauche donne toujours l’avantage à la gauche

La gauche socialiste est en phase avec le projet démocratique.

C’est le terreau le plus favorable à l’avancée de ses idées : égalitarisme, redistribution, augmentation indéfinie des « droits à ». Le socialisme a toujours légitimé l’usage de la force contre ses adversaires. La démocratie lui permet d’exercer la violence par les urnes et de justifier moralement ce hold-up par la volonté du peuple souverain.

C’est pourquoi la stratégie gagnante de la gauche est d’augmenter toujours le nombre des clients de l’État-providence : suffrage universel, puis extension du suffrage aux étudiants (majorité à 18 ans) et bientôt aux immigrés. Plus il y a d’électeurs, plus il y a de clients potentiels pour la redistribution et l’égalisation forcées.

Au contraire, dans un système démocratique la droite sera toujours perdante car elle n’est jamais qu’une force de réaction contre la gauche. Elle veut tenir un discours plus réaliste, à la fois sur le plan économique et moral. Mais face à la gauche, la droite est obligée de faire de la surenchère démagogique et clientéliste pour arriver au pouvoir. Un exemple récent le montre : depuis que Marine Le Pen a adopté les idées de Mélenchon, elle gagne des voix.

 

Y a-t-il une solution ? Quelle alternative à la démocratie aujourd’hui ?

Le pouvoir des idées : briser la matrice

La démocratie est le résultat d’une acceptation massive par l’opinion publique d’idées fausses. Fausse idée de la loi, fausse idée de la justice, fausse idée du pouvoir, fausse idée de la liberté. Aussi longtemps que cette adhésion est dominante, la catastrophe est inévitable. En revanche, si on reconnaît que l’idée démocratique est fausse et perverse, il reste un espoir.

La tâche essentielle qui attend ceux qui veulent restaurer la liberté est donc de briser la matrice, c’est-à-dire discréditer intellectuellement la démocratie. Il faut démontrer qu’elle n’est ni la liberté ni la justice, mais qu’elle est au contraire la cause fondamentale de la situation actuelle d’oppression et de décivilisation.

Qu’est-ce qu’une société juste ?

C’est une société dans laquelle le pouvoir, donc la loi, doit être strictement limité à deux objets : défendre les citoyens contre une agression extérieure et les défendre contre une agression mutuelle. Tout le reste relève de la sphère privée, donc de la responsabilité individuelle, des associations, des communautés volontaires et des contrats. La vraie liberté, la liberté responsable, c’est celle qui consiste à vivre avec ce qui nous appartient et de ne pas faire peser sur les autres le coût de nos décisions, de nos préférences. C’est la liberté subordonnée au droit.

Vivre ensemble implique des normes.

Mais la seule norme politique qui soit juste universellement, c’est le respect de chaque être humain, de ses croyances, et des biens matériels auxquels il est attaché. Autrement dit, les biens ne sont pas communs. Le seul bien qui soit commun, c’est le droit. C’est le respect du droit de chacun à disposer de soi et de ses revenus légitimes. Or la démocratie redistributrice est incompatible avec ce bien commun, elle ne peut que le mutiler au profit d’intérêts particuliers corporatistes, bien que l’intérêt général soit toujours faussement invoqué.

Inventer des alternatives aux services publics : la résistance passive

Pour restaurer la liberté il faut aussi dépolitiser au maximum la société et reprendre le pouvoir qui nous a été confisqué par les urnes. Il faut donc réduire le plus possible la sphère d’action de la loi et de l’État sur nous.

Mais pour cela bien sûr, il faut arrêter de voter pour des candidats-fonctionnaires qui ne peuvent que contribuer à augmenter les dépenses publiques et l’asservissement des citoyens, qu’ils soient de droite ou de gauche. Un fonctionnaire élu est à la fois juge et partie. Il doit décider du montant des dépenses publiques alors même qu’il en vit… absurde et injuste. Il faut également boycotter les entreprises, les journaux, les artistes et les associations qui vivent d’argent public.

Plus important encore, il faut se battre juridiquement et pratiquement pour sortir de la sécurité sociale, du système de retraites par répartition ou de l’Éducation nationale. Et ne comptons pas sur les partis politiques pour y arriver. La protection sociale, c’est leur argument électoral favori. Il faut prendre des initiatives dans tous les domaines pour proposer des alternatives privées aux services publics : auto-médication, auto-éducation, auto-défense, auto-édition, auto-production alimentaire… Il faut aussi, autant que possible bien sûr, mettre son argent à l’abri de la prédation fiscale. Autrement dit, il faut reconquérir notre indépendance et relever la tête.

Un idéal : La concurrence politique et le marché de la gouvernance

La société juste ne se construit pas d’en haut. Elle doit émerger des libres initiatives de chacun. Cette autre voie, c’est celle de la décentralisation du pouvoir, de la concurrence et de la responsabilité individuelle.

La solution, c’est de multiplier les unités administratives et de les mettre en concurrence. Les citoyens pourront ainsi se détourner eux-mêmes des gouvernements autoritaires et mal gérés, et rejoindre ceux qui produisent les meilleurs services au plus bas coût. Cette fragmentation politique permettrait à chacun de voter avec ses pieds au lieu de voter dans les urnes. Les bons systèmes de gouvernance, utiles et efficaces, chasseraient les mauvais.

Ces petites unités gouvernementales, chacune avec leurs propres caractéristiques, pourraient choisir de coopérer sur certaines questions si cela leur est utile, par exemple, sur l’énergie, l’immigration ou les transports. Elles pourraient également coopérer en matière de défense : échange d’informations policières, coalitions militaires, traités de non-agression etc.

Dans Dépasser la démocratie, les auteurs donnent l’exemple de la Suisse avec ses vingt-six cantons, ses 2900 communes, ses impôts versés majoritairement au niveau cantonal et communal, et non pas fédéral, ses différentes réglementations qui se font concurrence, sa non-appartenance à l’Union européenne. La Suisse est en effet « un pays qui réussit très bien » :

« Au niveau mondial elle est dans le peloton de tête en termes d’espérance de vie, de niveau d’emploi, de bien-être et de prospérité. Elle est l’un des rares pays au monde qui n’a pas connu de guerre depuis plus d’un siècle. Malgré l’existence de quatre langues (allemand, français, italien et romanche), il y a beaucoup d’harmonie sociale. »

Les auteurs ne préconisent pas la Suisse comme un idéal ou comme la seule option. La démocratie directe n’est pas la panacée. Et il se pourrait même qu’elle contribue à renforcer l’État au lieu de l’affaiblir. Dès lors que les mœurs sont corrompues, la démocratie directe ne pourra que refléter cette corruption. Si le citoyen pense que tout lui est dû, qu’il est normal que les autres paient pour lui, la démocratie directe n’y changera rien.

Mais la Suisse est un exemple qui montre comment un pouvoir décentralisé pourrait fonctionner :

« Plus un État démocratique est grand et plus sa population est hétérogène, plus des tensions naîtront. Les différents groupes d’un tel État n’hésiteront pas à utiliser le processus démocratique pour piller les autres autant que possible. À l’inverse, plus les unités administratives sont petites et plus la population est homogène, plus il est probable que les excès de la démocratie restent limités. Les gens qui se connaissent personnellement ou se sentent liés les uns aux autres sont moins enclins à se voler et à s’opprimer les uns les autres ».

Pour conclure, laissons les gens libres de déterminer sous quelle forme de gouvernement ils veulent vivre : la démocratie, le capitalisme, le socialisme ou la monarchie. Il n’y a pas pire régime que celui qu’on nous impose par la force et auquel on ne peut échapper.


Conférence de Damien Theillier, le mercredi 13 novembre 2013, à l’invitation de l’association “Nouveau Dialogue” du Prince Charles Emmanuel de Bourbon Parme.
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  • excellente analyse de nos maux actuels;

    il faut en effet réduire l’Etat à ses quatres fonctions régaliennes qui ne peuvent pas être privatisées pour préserver notre souveraineté : armée, police, justice et diplomatie.
    Le reste le marché s’en charge tout seul.

    • Voila. C’est le minimum à demander. La position modérée.

      • Il faut aussi que chaque échelon dispose du minimum de pouvoir possible, et un mécanisme pour empêcher la croissance de l’état. De même, il apparaît urgent d’interdire les subventions, d’interdire à l’état de détenir du capital dans des entreprises privées, de rétablir la responsabilité des juges, pourquoi pas même de privatiser la justice civile.

        D’une manière générale, il faut s’assurer que les pouvoirs soient bien séparés, et bien limités, que la justice soit appliquée correctement (ce qui implique un faible nombre de lois) et que les droits soient respectés.

  • Laisser les gens libres de déter ………..
    Mais c’est très exactement ce que les français ne veulent pas, pourquoi veut-on tant faire de lois/normes en France? C’est pour contraindre au maximum, et c’est considéré comme normal.

    Quand les moeurs elles-même sont touchées alors, il n’y a qu’une solution, la reconstruction …… mais il faut passer par la case chaos. D’ou les efforts pour tuer le léviathan.

  • Le fantasme du parasite, c’est de pouvoir contraindre la bête sur laquelle elle vit, parce que c’est très désagréable, quand on vit sur le travail des autres, de ne pas savoir si on va pouvoir continuer à le faire.

    Mettez vous à leur place.

    • Parasitisme (définition Wikipédia) :
      Le parasitisme est une relation biologique dont un des protagonistes (le parasite) tire profit (en se nourrissant, en s’abritant ou en se reproduisant) aux dépens d’un hôte. Les parasités sont, quant à eux, appelés hôtes. Les organismes qui ne sont pas parasites sont qualifiés de « LIBRES ».
      Tout est dit !

  • Votre analyse confirme ce qu’a écrit Lord Acton :
    De tout les procédés de contrôle de la démocratie, le fédéralisme a été le plus efficace et le plus approprié…Le système fédéral limite et restreint le pouvoir souverain en le divisant et en assignant au gouvernement certains droits définis. C’est la seule méthode de freiner non seulement la majorité mais le pouvoir de tout le peuple.

    Et Hayek disait qu’il fallait avoir des utopies de rechange, et il prônait la « démarchie ».

  • Et je ne parle pas de Frédéric Bastiat, qui au travers de ses pamphlets, notamment celui sur l’ETAT, a résumé clairement la bête : « L’état c’est cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre au dépend de tout le monde, car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui »

    Et aussi ces citations ci dessous qui ne font que confirmer encore et encore sa clairvoyance :

    ‘La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux dépens les unes des autres ; c’est de généraliser la Spoliation sous prétexte de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières ; de la multitude infinie de plans d’organisation : tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, droits au travail, droit au profit, droit au salaire, droit à l’assistance, droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, ect. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de socialisme. »

    Bastiat était vraiment un visionnaire :  » « Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d’année en année, comme c’est l’usage jusqu’à ce que vienne le jour d’une explosion. Mais alors, on s’apercevra qu’on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d’un ministre ou d’un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d’avoir perdu jusqu’à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice « …

    Il m’est tout à fait impossible de séparer le mot fraternité du mot volontaire. Il m’est tout à fait impossible de concevoir la Fraternité légalement forcée sans que la liberté soit légalement détruite, et la Justice légalement foulée aux pieds. La Loi

    Et aussi celle-ci :
    Quoi! vous avez une telle foi dans la sagacité humaine que vous voulez le suffrage universel et le gouvernement de tous par tous ; et puis, ces mêmes hommes que vous jugez aptes à gouverner les autres, vous les proclamez inaptes à se gouverner eux-mêmes !

    • Insurpassable Frédéric Bastiat !
      La lecture des « Harmonies économiques » devrait être généralisée.

      Je vous recommande aussi celle de son contemporain Tocqueville: http://dx.doi.org/doi:10.1522/24850018

      « Mais je suis profondément convaincu que tout système régulier, permanent, administratif, dont le but sera de pourvoir aux besoins du pauvre, fera naître plus de misères qu’il n’en peut guérir, dépravera la population qu’il veut secourir et consoler, réduira avec le temps les riches à n’être que les fermiers des pauvres, tarira les sources de l’épargne, arrêtera l’accumulation des capitaux, comprimera l’essor du commerce, engourdira l’activité et l’industrie humaines et finira par amener une révolution violente dans l’État, lorsque le nombre de ceux qui reçoivent l’aumône sera devenu presque aussi grand que le nombre de ceux qui la donnent, et que l’indigent ne pouvant plus tirer des riches appauvris de quoi pourvoir à ses besoins trouvera plus facile de les dépouiller tout à coup de leurs biens que de demander leurs secours.  »

      J’aime bien aussi cet aphorisme, certes un peu brutal:
      L’État-providence est à la charité ce que le viol est à l’amour.

  • Excellent article, et pourtant je suis partisan de la démocratie directe.
    Je pense qu’elle renforce la concurrence politique; même si je reconnais que la subsidiarité et la « multiplicité des unités administratives » sont encore plus importants.

    En fait la représentation sera toujours pervertie par le socialisme, par exemple la Suisse serait devenue un pays centralisé et aurait rejoint l’UE et même l’Euro sans la démocratie directe.

    « C’est le terreau le plus favorable à l’avancée de ses idées : égalitarisme, redistribution, augmentation indéfinie des « droits à ».  »
    C’est pour quoi le « mariage pour tous » est une immense victoire du socialisme: Un devoir, donc inégalitaire, a été retourné en l’exact opposé, un « droit à » égalitariste. Il en résultera un accroissement significatif de la redistribution des richesses.

  • Il y a quand même quelque chose d’assez amusant dans un article qui commence par une critique systématique la démocratie et qui se termine sur un éloge… de la Suisse ! Très révélateur.

  • Intéressant et amusant, l’auteur conclut son article par un plébiscite de la méta-démocratie.

    • J’adore lire le préfixe « meta » devant n’importe quel mot.. comme un meta-commentaire ou une meta-critique etc. Cela donne l’impression de faire de la science.

      • J’avoue que je me suis demandé si il fallait un permis pour chasser cette bête-là…

      • L’utilisation mal à propos de ce préfixe présente en effet ce risque. Dans le cas présent, il me semble néanmoins pertinent. L’idée de pouvoir choisir ou remodeler démocratiquement les institutions pourrait corriger les dérives inhérentes à notre pratique de la démocratie, dénoncée par l’auteur. Plutôt que de laisser la cinquième république, comme les précédentes, se déliter avant de passer à la suivante, nous aurions un processus démocratique d’adaptation continue. Une démocratie agile pour utiliser un qualificatif au lieu d’un préfixe. L’alternative c’est de disposer d’une démocratie robuste, comme outre-manche.

  • L’Union Européenne par exemple, n’est rien d’autre qu’une extension de la démocratie à grande échelle
    ———————————————————————————————————

    Ah non ! Désolé ! Démocratique l’UE ? Allons… Elle génère des réglementations etc comme la démocratie, mais n’est pas une démocratie (elle a même été conçu pour ça, pour que le corporatisme et l’ideologie eurofédéraliste voir mondialiste (cf Attali partisan de l’Etat mondial, qui voit l’UE comme une étape) zappent les peuples).

    Mais votre reflexion est évidemment intéressante et le livre « Dépasser la démocratie » est passionnant. Mais… ça n’arrivera qu’avec une Révolution avec un grand R, et avant qu’une Révolution en France (ou ailleurs) soit libertarienne… les poules auront des dents. D’ici là… bien obligé d’essayer de choisir les politiques les moins pires, ou s’expatrier là où c’est moins pire.

  • « On entend souvent dire que les crises qui se multiplient  » que signifie ce charabia vous y mettez quoi dans ce sacré mot CRISE
    « La grande illusion de notre époque est celle qui consiste à penser que l’ on peut résoudre TOUS les prob par + de démocratie ‘ Qui croit cela ? des noms . plutot une grande crédulité que illusion
    @ Charentais& Fucius BASTIAT très intelligent on comprend qu’ il soit méconnu en France mais attention il vivait une autre époque 1801 à 1850 (mort trop tot ) certaines de ses réflexions serait peut etre autres en 2013 .

  • Aucune « illusion intellectuelle » !? Si on regarde l’indice de démocratie, on s’aperçoit que ce sont bien les pays les plus démocratique qui ont les meilleures trajectoires et de très loin.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie

    Ni l’UE ni la France n’en sont, et il semble que ce soit bien le problème.

    D’accord avec Churchill pour dire que la démocratie est « le pire des système à l’exclusion de tous les autres » mais je m’interroge sur ce nouveau cheval de bataille de certains libéraux français qui vivent dans une oligarchie corporatiste corrompue liberticide et qui choisissent de critiquer à répétition un système qui réduit justement fortement ce problème.

    C’est inaudible et étrange dans un pays qui n’est pas vraiment démocrate.

    • Un moyen de réduire ce problème c’est une décentralisation massive (voir même un fédéralisme) couplé à un moyen de contrôle des impôts par ceux qui les payent. Limité à ce moyen de contrôle, la démocratie directe pourrait être une option, pour tout le reste, elle crée bien plus de problèmes qu’elle n’en résous.

      On vit dans un système qui concentre bien trop de pouvoir en un seul endroit, et vous voulez le remplacer par… un système qui concentre bien trop de pouvoir en un seul endroit!

      • moi : « elle crée bien plus de problèmes qu’elle n’en résous. »

        Facile à prouver, tu prends les pays les plus démocratiques et après tu démontres qu’ils vont plus mal que les moins démocratiques. http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie

        On constate très exactement l’inverse. Ton « créé plus de problèmes » n’existe que dans ta tête.

        • Plus démocratique ne veut pas dire qu’ils pratiquent la démocratie directe. Dans ta liste, y’en a qu’un qui le fait, et ce n’est pas la seule particularité de son régime politique, loin de là.

          Quand bien même, que ces pays se portent bien ne veut pas dire que leur régime n’a pas de faiblesse. La France se portait bien dans les années 60, les USA ont tenus plus de 200 ans avant de commencer à céder aux sirènes du socialisme.

          Maintenant, tu défends ton beefsteak, tous tes commentaires sont pour dire (et juste ça) la démocratie directe c’est bien, mais tu ne me réponds ni sur la décentralisation, ni sur la séparation/limitation des pouvoirs, ni sur le contrôle des impôts, ni sur le fait que la DD concentre bien trop de pouvoir en un seul endroit.

          Ou peut-être estimes-tu que le mot démocratie directe est suffisant pour répondre à tout ça?

          • Relis avec le doigt, je n’ai pas absolument pas mentionné la démocratie directe.

            Quand au « concentrer le pouvoir en un seul endroit » tu as bien raison sur le fond: ils sont tous sur terre, c’est effectivement « un seul endroit ». Selon ta superbe démonstration kim il jong ou les millions de votants suédois c’est du pareil au même: « un seul endroit ».

          • « Selon ta superbe démonstration kim il jong ou les millions de votants suédois c’est du pareil au même: « un seul endroit ». »

            D’abord, c’est kim jong-il, pas kim il jong.

            Ensuite, dans un cas comme dans l’autre, il y’a en effet trop de pouvoir au même endroit. Mais encore une fois tu esquives mes questions avec tes sarcasmes. N’aurais-tu rien à répondre?

          • « Relis avec le doigt »

            Excellente idée, ça. On va bien plus vite et on se fatigue moins les yeux. Utiliser son doigt comme guide est a meilleur manière de lire.

          • Reviens sur terre, personne n’a parlé de perfection, la démocratie est le moins mauvais des systèmes pour garantir la dispersion des pouvoirs, point.

            moi : « Ensuite, dans un cas comme dans l’autre, il y’a en effet trop de pouvoir au même endroit. »

            Ah oui, tout est dans rien et inversement. MUAHAHAHAHAH !!!

          • Je ne demande pas la perfection, bordel, je demande des réponses à mes questions, petite merde condescendante!

          • Dis non à la drogue petit troll !

          • C »est toi qui me dis ça? Toi qui refuses la discussion en permanence, qui ne discute pas les positions de l’adversaire, qui aligne les sarcasme?

            T’es l’inverse du constructif. Tellement pourri par ton dogme que tu serais incapable de discuter de quelque chose qui en sort même un peu. Comme tu le prouves depuis avant-hier.

  • fédéralisme et démocratie directe = nids à bohémiens

    ya ka faire comme en république du san théodoros:

    démocratie censitaire suivant l’utilité sociale des cityoens:

    1 voix pour tous
    1 voix supplémentaire pour celui ou celle qui travaille
    1 voix supplémentaire pour celui ou celle qui travaille à son compte.

    dans un tel système, on peut mème donner des gages aux bobo gaucho progressistes en faisant voter dés 16 ans. le vote des boutoneu-neu pas encore cuit , n’ayant qu’une faible nuisance sur le vote moyen .

    et vive le yeneralalcazar, c’est un lascar !! olé

    caramba !!

    • Je ferais la même remarque que précédemment, tout ça c’est bien joli, mais si on n’éclate pas le pouvoir, en limitant beaucoup le pouvoir de chaque institution, on conserve le même pouvoir de nuisance. La main qui le tient à changée, mais le revolver est toujours là.

      On se pose trop de questions concernant les gens qui doivent prendre les décisions (faire passer ou appliquer les lois), et pas assez sur la manière dont on peut empêcher que de mauvaises lois soient prises.

      D’une façon ou d’une autre il faut trouver un moyen de définir une fois pour toutes la sphère légitime de l’état et de l’y contenir.

      Cela passe par la séparation des pouvoirs, leurs limitation autant que possible, la mise en place de contre-pouvoirs et un sévère contrôle budgétaire. Et aussi un moyen d’empêcher l’état de s’ingérer dans les affaires sociales et économiques du pays.

      Je parle de moyens autres que la loi, inefficace dans ce rôle (il n’y a qu’à voire comment les constitutions Américaine et Française sont régulièrement foulées aux pieds, même si elles ont le mérite d’exister).
      Quand elle emmerde les puissants, une loi, ça se change. Une institution, c’est un peu plus dur.

      On peut penser à n’importe quelle organisation politique que l’on voudra, si on ne trouve pas un moyen de restreindre l’état à sa sphère légitime, ça se finira toujours en situation à la Française. C’est juste une question de temps.

      • moi : « On peut penser à n’importe quelle organisation politique que l’on voudra, si on ne trouve pas un moyen de restreindre l’état à sa sphère légitime »

        Essaie de trouver avant que tu redescende des hauteurs ou tu plane parce que les gens vivent pour de vrais en ce moment même.

        • Des hauteur je contemple le crevards dans ton genre, qui semble décidés à garder leur nez dans la merde socialiste, ou finalement ils ne se sentent pas si mal que ça.

          • Eh oui, la Suisse libérale est remplie de « crevards » dans mon genre qui votent et obtiennent plus de liberté par la démocratie participative et on vous regarde vous enfoncer depuis des décennie. Faut dire qu’avec les demeurés qui planent dans ton genre c’est un boulevard pour vos socialistes: il n’y a personne en face.

            C’est un peu normal, quand on te demande quoi faire en pratique tu n’en as aucune idée.

          • Des idées j’en ai. Je les ait déjà écrite un peu partout, mais tu persistes à les ignorer. T’es tellement sûr de ton truc que tu n’en vois pas les limitations. Tu appelles au réalisme parce que tu n’as rien à me répondre et que ça t’évite d’avoir à argumenter.

            Tu me traites de rêveur, mais c’est uniquement parce que TU as décidé que l’état minimum ne fonctionnerais pas.

            Tes positions « réalistes » sont la raison pour laquelle les libéraux Français baissent leurs frocs devant les étatistes et, sans surprise, se font bouffer depuis des années.

          • moi: « mais c’est uniquement parce que TU as décidé que l’état minimum ne fonctionnerais pas. »

            Nous on le fait en suisse avec des moyens concrets mais tous ces détails triviaux ne t’intéressent pas le moins du monde, tu planes tout la haut avec de joli rêves et quand on te demande comment les concrétiser tu réponds (authentique) « L’important n’est pas la manière dont les décisions politiques sont prises » »

            La vérité est ailleurs ! (lol)

          • Je ne t’ai pas répondu ça quand tu m’as demandé comment concrétiser l’état minimal. Tu mens encore. Cette phrase est une autre manière de dénoncer la concentration du pouvoir en un seul point. Sujet sur lequel tu n’as apparament pas prévu de répondre autre chose que des sarcasmes et des insultes.

            Maintenant, si tu me permet de m’auto-citer:

            « Un moyen de réduire ce problème c’est une décentralisation massive (voir même un fédéralisme) couplé à un moyen de contrôle des impôts par ceux qui les payent. Limité à ce moyen de contrôle, la démocratie directe pourrait être une option, pour tout le reste, elle crée bien plus de problèmes qu’elle n’en résous.

            On vit dans un système qui concentre bien trop de pouvoir en un seul endroit, et vous voulez le remplacer par… un système qui concentre bien trop de pouvoir en un seul endroit! »

            « D’une façon ou d’une autre il faut trouver un moyen de définir une fois pour toutes la sphère légitime de l’état et de l’y contenir. »

             »

            Il faut aussi que chaque échelon dispose du minimum de pouvoir possible, et un mécanisme pour empêcher la croissance de l’état. De même, il apparaît urgent d’interdire les subventions, d’interdire à l’état de détenir du capital dans des entreprises privées, de rétablir la responsabilité des juges, pourquoi pas même de privatiser la justice civile.

            D’une manière générale, il faut s’assurer que les pouvoirs soient bien séparés, et bien limités, que la justice soit appliquée correctement (ce qui implique un faible nombre de lois) et que les droits soient respectés. »

            Maintenant, j’avoue que je n’ai pas un organigramme complèt de système politique qui soit prêt dés maintenant.

            Mais je t’ai répondu un peu plus que:
            « L’important n’est pas la manière dont les décisions politiques sont prises »

            Même si je l’ai dit et le maintiens.

            Maintenant, est-ce que tu va enfin répondre à mes arguments?

          • moi: « c’est une décentralisation massive (voir même un fédéralisme) couplé à un moyen de contrôle des impôts »

            Çà c’est l’arrivée Simplet, tout le monde ici est d’accord avec ça. Comment tu vas faire politiquement pour forcer les oligarques, leurs corporations et la moitié de la France qui tête pour lâcher la bonne soupe ?

            moi: « il faut s’assurer que les pouvoirs soient bien séparés »

            Qui ça « il », de quel manière ?

            moi: « pour tout le reste, la démocratie directe crée bien plus de problèmes qu’elle n’en résous. »

            Ah bon ? Quelle problèmes en pratique constate tu dans les DD ou DSD que la France n’as pas Atchoum ?

            moi : « Il faut aussi que chaque échelon dispose du minimum de pouvoir possible, et un mécanisme pour empêcher la croissance de l’état »

            Il faut aussi un bidule et un truc ou bien un machin, bon sang voila que Joyeux à de vraies solutions !

            Je sais que ça fait bobo ta tête mais concentre toi un peu Grincheux, et fait attention en descendant.

          • « Çà c’est l’arrivée Simplet, tout le monde ici est d’accord avec ça. »

            Evidemment, puisque je liste quelques-unes des caractéristiques que l’état doit avoir. Il se trouve que je ne suis pas en charge d’écrire une constitution ou les grandes lignes d’un état.

            « Comment tu vas faire politiquement pour forcer les oligarques, leurs corporations et la moitié de la France qui tête pour lâcher la bonne soupe ? »

            Une chose après l’autre. En commencant par les impôts.

            « moi: « il faut s’assurer que les pouvoirs soient bien séparés »

            Qui ça « il », de quel manière ? »

            N’importe laquelle. En privatisant tout ce qui peut l’être, en empêchant le cumul des mandats, en multipliant les contre-pouvoirs, en décentralisant, en bloquant l’accès à la représentation nationnale pour ceux qui ont eu des mandats locaux et inversement, en interdisant à l’état fédéral de lever des impôts. Qu’est-ce que j’en sais, moi? J’en suis pas à écrire un programme, et contrairement à toi, malheureusement, je n’ai pas un exemple sous les yeux de ce que je voudrais voir.

            Maintenant, si tout le monde est d’accord avec ce que j’ai écris tu peux peut-être accepter que je juge les systèmes qu’on me propose à l’aune de ces critères sans te conduire comme le dernier des connards?

            « moi : « Il faut aussi que chaque échelon dispose du minimum de pouvoir possible, et un mécanisme pour empêcher la croissance de l’état » »

            Ici, par exemple, on pourrait rendre obligatoire la démission du corps législatif si une loi est votée, en y adjoignant une obligation de simplicité. C’est surement bien trop extrème, mais ça mettrait fin à la diarhée législative qu’on constate. (Ok, je vais beaucoup trop loin sur celle-là…)

            « Ah bon ? Quelle problèmes en pratique constate tu dans les DD ou DSD que la France n’as pas Atchoum ? »

            Aucun, ça veut pas dire que la DD ou la DSD en est dépourvue.

          • moi: « En privatisant tout ce qui peut l’être, cumul des mandats ragnagna »

            Et qui va le faire Bob l’éponge dans ton oligarchie de copinage totalement verrouillée ? Tu répète les mêmes choses sans répondre à la question « comment » en pratique.

            moi: « on pourrait rendre obligatoire la démission du corps législatif »

            C’est qui encore ce « on », Rantanplan ? Les législateurs vont demander leurs propre démissions ? Tu planes encore ?

            Faut vous attaquer au pouvoir, le morceler et réclamer une chose qui est inattaquable en France actuellement et que les législateurs ne pourront pas refuser sous peine de passer pour des fachos : plus de démocratie. La situation est mur de chez mur, leur crédibilité est de zéro, le peuple en a marre d’eux, les sondages démontrent qu’il déboulonnerais l’oligarchie, l’occasion est rêvée mais toi tu planes complètement ailleurs.

            En fait je vais finir par croire que vous avez les élites que vous méritez parce que tu n’es même pas une exception. Vous les détestez mais vous ne voulez surtout pas leur arracher le pouvoir.

        • Faut importer des germanophones !!!
          La suisse sans les germanophones serait presque aussi socialiste que la France !
          Comme le Québec ou la Belgique francophone. Il faut interdire la langue française
          je sais, ça fait pas avancer mais comment ce fait il que …?

  • En vérité je crois que le titre de l’article est mal trouvé, si je m’en tiens à la conclusion.
    Ce n’est pas moins de démocratie qu’il faut, mais moins de démocratie à l’échelle nationale et plus au niveau local le plus petit possible avec l’accord des individus.
    Si les vices de la démocratie sont évidents et justement décrits, c’est plutôt un plaidoyer pour la décentralisation qu’il faudrait faire.

  • Pour ma part je suis d’accord avec une grande partie de l’article.

    Toutefois je crois que vous comprenez mal ce qu’est la démocratie. Il y a une incohérence dans votre texte qui consiste à critiquer la démocratie et proposer de lui substituer un autre modèle démocratique.

    Même dans le livre cité « dépasser la démocratie », les auteur la définissent par le seul droit de vote ce qui est une erreur de base.

    dans toutes ces analyses on confond démocartie avec le modèle d’état providence et vous dites que l’Europe est démocratique hors il n’existe pas dans un pays dévoloppé plus grand ouvrage qui viole à ce point les fondements légaux et philosophique de la démocratie.

    Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit …. Je suis d’accord avec votre analyse et une grande partie des propositions. Toutefois je pense que c’est une grave erreur de fond que d’attribuer ces maux à la démocratie. C’est d’autant plus une erreur qu’il y a sur ce sujet beaucoup de choses à étudier et à mettre en lumière alors que votre analyse partant d’un a-priori élude ces questions qui sont pourtant fondamentales pour avancer.

    Cordialement

  • En ce qui me concerne, dire que la France est une démocratie est aussi surréaliste que de dire qu’elle est ultra libérale.

    Beaucoup de libéraux devraient entre autre lire Droit, Législation et Liberté III de hayek

    La France est une oligarchie/monarchie élective, objectivement pas une démocratie, les Français n’ont pas la moindre pouvoir de se prononcer sur la loi, tout juste s’ils viennent d’avoir le droit en 2008 de la contester en justice via une PQC très encadrée.

    • Je suis d’accord avec vous patrick. Et ce n’est pas que la France les Etats Unis aussi. Ce que l’on nomme démocratie n’en est pas.

      C’est en cela que je trouve que ce billet part d’un faux postulat. même s’il est bon.

      Je pense qu’il faut nommer es choses par leur nom pour y voir clair. Il faut produire une analyse du système pour comprendre en quoi ce n’en est pas une.

      • Moi qui suis libéral de longue date et qui de surcroît milite pour la démocratie directe, j’ai élaboré ma définition qui me parait assez complète et concise de la démocratie:

        « Un régime politique où la constitution n’est modifiable QUE par référendum, le quel peut être initié par pétition populaire, aisément et sur tout sujet. »

        Autant dire que beaucoup de pays en sont loin, et que la démocratie, là ou elle existe, est fortement cordelée avec le libéralisme.

  • Article qui liste bien les maux de la démocratie représentative.

    Attention à ne pas confondre, démocratie tout court, et démocratie représentative.

    Une vision bien libérale de la société qui augmenterait encore plus les inégalités dans notre beau pays.

    Il faut simplement créer une réelle démocratie pour remédier à la plupart des critiques, la démocratie directe.

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