Logement : faut-il défendre les marchands de sommeil ?

Jour 22 de l’anthologie des 30 textes de Robert Wenzel qui vous amènera à devenir un libertarien bien informé : Cet article de Walter Block est un extrait du livre Défendre les indéfendables.

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Logement : faut-il défendre les marchands de sommeil ?

Publié le 30 septembre 2013
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Jour 22 de l’anthologie des 30 textes de Robert Wenzel qui vous amènera à devenir un libertarien bien informé : Cet article de Walter Block est un extrait du livre Défendre les indéfendables que vous pouvez trouver sur Amazon.

L’Institut Coppet vous propose depuis cet été, en partenariat avec Contrepoints, l’anthologie des trente textes libertariens de Robert Wenzel traduite en français. Robert Wenzel est un économiste américain éditeur du site Economic Policy Journal et connu pour son adhésion aux thèses autrichiennes en économie. Cette anthologie regroupe une trentaine de textes qui s’inscrivent quasi-exclusivement dans le courant autrichien et plus généralement dans la pensée libertarienne. Le but principal de cet ensemble bibliographique de très grande qualité est de former au raisonnement libertarien, notamment économique, toute personne qui souhaiterait en découvrir plus sur cette pensée.

Lire aussi les premiers textes de l’anthologie.


Résumé : Les propriétaires de logements taudis (ou marchands de sommeil) s’attirent les foudres de toute la société, car les logements qu’ils louent sont de mauvaise qualité, mal fréquentés, dans lesquels peu d’égard est donné à l’hygiène et à la sécurité des personnes. Pourtant, Walter Block trouve un certain nombre d’arguments pour défendre les « magnats des taudis », par exemple que le faible prix signifie une qualité moindre, et que la dégradation des bâtiments est plutôt la conséquence de la pauvreté que strictement la faute du propriétaire, qui subit plutôt qu’encourage le piètre état de ses logements.


Par Walter Block.
Traduction des Belles Lettres.

Walter Block est le titulaire de la chaire d’économie de Harold E. Wirth à l’Université Loyola, senior fellow de l’Institut Mises, et chroniqueur régulier pour LewRockwell.com.


Pour beaucoup de gens le slumlord – (NdT : traduit par le magnat des taudis), alias le propriétaire de ghetto et l’escroc au loyer – est la preuve qu’un homme peut, bien qu’encore vivant, acquérir une image satanique. Destinataire d’ignobles malédictions, figurine pour qu’y plantent des aiguilles les locataires adeptes du vaudou, exploiteur de l’opprimé, le magnat des taudis est l’un des personnages les plus haïs d’aujourd’hui.

L’accusation est multiple : il demande des loyers d’un prix excessif ; il laisse ses immeubles se dégrader ; les murs de ses logements sont revêtus de peintures bon marché au plomb qui empoisonnent les bébés, et il laisse des drogués, des violeurs et des ivrognes harceler les locataires. Le plâtre qui s’écaille, les poubelles débordantes, les blattes omniprésentes, la plomberie qui fuit, les toits qui s’affaissent et les incendies font partie intégrante du domaine du marchand de sommeil. Et les seules créatures qui prospèrent dans ses locaux sont les rats.

L’accusation, si largement nourrie qu’elle soit, est dénuée de fondement. Le propriétaire de ghetto diffère peu de n’importe quel autre fournisseur de marchandises à bas prix. En fait, il ne diffère d’aucun fournisseur de n’importe quelle marchandise : tous demandent autant d’argent qu’ils le peuvent.

Considérons d’abord comme un ensemble les fournisseurs de marchandises bon marché, de qualité inférieure et de seconde main. Une chose ressort avant toute autre à propos de la marchandise qu’ils achètent et qu’ils vendent : elle est fabriquée à bas prix, est de qualité inférieure ou d’occasion. Un individu rationnel ne peut escompter obtenir une haute qualité, une fabrication soignée ou une marchandise neuve haut de gamme à des prix de solde ; il ne peut se sentir outré ni volé si la marchandise à prix bradés se révèle n’avoir que des qualités au même niveau que le prix. Ce que nous attendons de la margarine n’est pas ce que nous attendons du beurre.

Nous nous satisfaisons de moindres qualités dans une voiture d’occasion que dans une voiture neuve. Toutefois, quand on en vient au logement, surtout en ville, les gens s’attendent à avoir, et même insistent pour avoir, un logement de qualité à des prix bradés.

Mais qu’en est-il de l’accusation selon laquelle le magnat des taudis pratique des loyers exorbitants pour ses logements décrépits ? Elle est erronée. Chacun de nous s’efforce d’obtenir le prix le plus élevé possible pour ce qu’il produit et de payer le prix le plus bas possible pour ce qu’il achète. Les propriétaires agissent de cette façon, comme les travailleurs, les membres des groupes minoritaires, les socialistes, les baby-sitters et les fermiers communautaires. Même les veuves et les retraités qui mettent leur argent de côté pour parer à toute éventualité essaient d’obtenir le plus haut taux d’intérêt possible pour leurs économies. Selon le raisonnement qui juge méprisables les marchands de sommeil, il faudrait aussi honnir tous ces individus. En effet, eux aussi « exploitent» les gens à qui ils louent ou vendent leurs services et capitaux quand ils tentent d’obtenir le revenu le plus élevé possible. En fait, bien sûr, ils ne sont aucunement méprisables – du moins pas à cause de leur désir d’obtenir le meilleur prix pour leurs produits et services. Et ni les uns ni les autres ne sont des magnats des taudis. Les propriétaires de maisons décrépites sont montrés du doigt pour quelque chose qui est quasiment un aspect fondamental de la nature humaine – le désir de troquer, de négocier et d’obtenir le marché le plus avantageux possible.

Les critiques des marchands de sommeil ne savent pas distinguer entre le désir d’exiger des prix élevés, commun à tous, et la possibilité de le faire, ce dont chacun ne dispose pas. Les magnats des taudis ne se distinguent pas de leurs semblables parce qu’ils veulent des prix élevés mais parce qu’ils peuvent les obtenir. La question qui, par conséquent, est au cœur du problème – et que les critiques négligent complètement – est de savoir pourquoi il en est ainsi.

En général, ce qui empêche les gens de demander des prix excessivement élevés est la concurrence qui apparaît dès que le prix et la marge de profit d’un produit ou d’un service donné commencent à monter. Si le prix des Frisbees, par exemple, commence à s’élever, les fabricants établis sur la place augmenteront la production, de nouveaux entrepreneurs s’attaqueront à cette industrie, ou des Frisbees ayant déjà servi seront vendus d’occasion, etc. Toutes ces activités tendent à contrecarrer la montée première du prix. Si les prix des appartements locatifs commencent soudain à monter du fait d’une pénurie de logements, des forces similaires entreront en jeu.

De nouveaux logements seront construits par des propriétaires déjà en place et par de nouveaux propriétaires qu’attire vers ce secteur la montée des prix. De vieux logements seront rénovés, sous-sols et greniers seront transformés à usage d’habitation. Toutes ces activités tendront à faire baisser le prix des locaux et porteront remède à la crise du logement.

Si les propriétaires essayaient d’augmenter les loyers en l’absence de pénurie de logements, ils auraient du mal à garder leurs appartements occupés. En effet, les anciens et les nouveaux locataires seraient tentés de partir à cause des loyers relativement plus bas demandés ailleurs.

Même si les propriétaires s’alliaient pour augmenter les loyers ensemble, ils ne seraient pas en mesure de maintenir l’augmentation en l’absence d’une crise du logement. Cette tentative serait contrecarrée par de nouveaux entrepreneurs n’appartenant pas au cartel qui se précipiteraient pour répondre à la demande de prix de location inférieurs. Ils achèteraient des logements existants et en construiraient de nouveaux.

Les locataires, évidemment, s’élanceraient en foule vers les logements n’appartenant pas au cartel.

Ceux qui resteraient dans les immeubles à prix élevé chercheraient à utiliser moins d’espace, soit en trouvant un colocataire, soit en recherchant un logement plus petit. Quand ceci se produit, il devient plus difficile pour les propriétaires membres du cartel de maintenir leurs immeubles entièrement loués. Inévitablement, le cartel se dissoudra, car les propriétaires essaieront de trouver et conserver des locataires de la seule façon possible : en abaissant les loyers. Il est par conséquent trompeur de prétendre que les propriétaires demandent n’importe quel prix qui leur chante. Ils demandent ce que le marché supportera, comme tous les autres.

Une raison supplémentaire de qualifier cette accusation de fallacieuse est que le concept de majoration excessive n’a aucun sens légitime. « Majoration excessive » ne peut signifier que « demander davantage que l’acheteur ne serait désireux de payer ». Mais puisque nous aimerions tous en réalité ne rien payer pour l’endroit où nous habitons (sinon même moins que zéro, ce qui signifie que le propriétaire paierait le locataire pour habiter son immeuble), dès que les propriétaires demandent si peu que ce soit, ils peuvent être accusés de demander des loyers excessifs. Quiconque vend à un prix plus élevé que zéro peut être accusé d’exagérer ses prix, puisque nous aimerions tous ne rien payer (ou moins que rien) pour ce que nous achetons.

Si nous considérons comme fausse la prétention que le marchand de sommeil demande trop cher, qu’en est-il de la vision des rats, ordures, plâtre écaillé ? Le magnat des taudis est-il responsable de ces conditions ? Encore que répondre « oui » soit à la dernière mode, ce n’est pas vrai. En effet, le problème des taudis n’est en réalité nullement un problème de taudis. C’est un problème de pauvreté – un problème dont le propriétaire ne peut pas être rendu responsable. Et quand il n’est pas le résultat de la pauvreté, ce n’est en rien un problème social.

Le taudis avec toutes ses horreurs n’est pas un problème quand les habitants sont des gens qui ont les moyens de se payer un logement d’une meilleure qualité mais préfèrent vivre dans des taudis à cause de l’argent qu’ils peuvent ainsi épargner. Ce genre de choix peut ne pas être celui de tout le monde, mais les choix librement consentis par autrui et qui n’affectent que lui-même ne peuvent pas être considérés comme un problème social. (Si cela existait, nous serions tous en danger de voir nos choix les plus délibérés, nos goûts et désirs les plus chers traités de « problèmes sociaux » par des gens dont le goût diffère du nôtre.)

Le taudis est un problème pour les gens qui y habitent par nécessité – en ne souhaitant pas y demeurer mais n’ayant pas les moyens de se payer quelque chose de mieux. Certes leur situation est douloureuse, mais la faute n’en revient pas au propriétaire. Au contraire, il fournit un service nécessaire étant donné la pauvreté des locataires. Comme preuve, imaginez une loi interdisant les taudis (et, par conséquent, les magnats des taudis) sans faire de stipulation d’aucune sorte concernant les habitants de ces taudis, telle que procurer un logement décent pour les pauvres ou un revenu adéquat pour acheter ou louer un logement décent. L’argument est que, si le tenancier des taudis fait vraiment du tort à l’habitant du taudis, alors son élimination, tout le reste demeurant égal par ailleurs, devrait amener une diminution du bien-être du locataire du taudis. Mais la loi ne peut pas accomplir cela. Elle nuirait considérablement non seulement aux tenanciers des taudis mais aussi à leurs habitants. Peut-être même cela nuirait-il encore davantage aux habitants des taudis, car les tenanciers de taudis ne perdraient qu’une source de revenus parmi d’autres; les habitants des taudis, eux, perdraient leur foyer. Ils seraient contraints de louer des logements plus coûteux, d’où diminution de l’argent disponible pour la nourriture, les médicaments et autres nécessités. Le problème n’est pas le tenancier de taudis mais la pauvreté. C’est seulement si le propriétaire de taudis était la cause de la pauvreté qu’il pourrait être légitimement blâmé pour les maux du logement taudis.

Pourquoi donc alors, s’il n’est pas plus coupable de sombres manigances que d’autres marchands, le propriétaire de taudis est-il devenu la cible du dénigrement ?

Ceux qui vendent des vêtements usagés aux clochards du Bowery ne sont pas injuriés, même si leurs marchandises sont de qualité inférieure, les prix élevés et les acheteurs pauvres et incapables de se défendre.

Dans ce cas, au lieu de blâmer les marchands, nous semblons comprendre à quoi attribuer le blâme – à la pauvreté et à la situation désespérée du clochard du Bowery.

Les gens ne blâment pas non plus le mont de piété pour le mauvais état de leurs marchandises ou l’extrême détresse de leurs clients. Les gens ne font pas de reproches aux propriétaires de « boulangeries de la veille » parce que leur pain est rassis. Ils se rendent compte, au contraire, que s’il n’y avait pas ces brocantes et ces boulangeries les gens seraient dans une situation encore pire que n’est la leur actuellement.

Bien que la réponse ne puisse être que conjecturale, il semble qu’il y ait une relation entre l’importance de l’interférence du gouvernement dans un domaine économique et le dénigrement et l’invective déferlant sur les hommes d’affaires qui s’occupent de ce domaine.

Il y a peu de lois réglementant les « boulangeries au pain rassis » ou les entrepôts de ferraille, mais beaucoup dans le marché du logement. On devrait donc souligner le lien entre l’implication du gouvernement dans le marché du logement et la pitoyable image du propriétaire de taudis.

Qu’il y ait des liens puissants et variés entre gouvernement et marché du logement est indéniable. Les programmes de lotissements, de logements sociaux et de rénovation urbaine, les décrets de zones et les codes de construction n’en sont que quelques exemples. Chacun d’eux a créé plus de problèmes qu’il n’en a résolus.

Davantage de logements ont été détruits que créés, les tensions raciales se sont exacerbées, des quartiers et la vie de la communauté ont été ruinés. Dans chaque cas, il semble pourtant que les effets secondaires de la bureaucratie et du gâchis retombent sur le propriétaire de taudis.

Il supporte le blâme pour une bonne part du surpeuplement engendré par le programme de rénovation urbaine. Il se voit reprocher de ne pas maintenir ses immeubles au niveau des standards établis par des codes d’urbanisme irréalistes qui, s’ils étaient respectés, aggraveraient radicalement la situation de l’habitant du taudis.

(L’obligation de construire des « logements Cadillac » ne peut que nuire aux habitants de « logements Volkswagen ». Elle met tous les logements hors de la portée financière des pauvres.)

Le lien le plus critique entre le gouvernement et le discrédit qui s’attache au propriétaire de taudis est peut-être la loi réglementant les loyers. En effet, la législation sur la réglementation des loyers change les motifs de profit habituels, qui mettent l’entrepreneur au service de ses clients, en motifs qui en font l’ennemi direct de ses clients-locataires.

D’ordinaire, le propriétaire (ou un homme d’affaires quelconque) gagne de l’argent en subvenant aux besoins de ses locataires. S’il y a déficience, les locataires auront tendance à déménager. Des appartements vacants impliquent, bien sûr, une perte de revenus.

Annonce, agence de location, réparations, peintures et tout ce qu’implique une nouvelle location de l’appartement signifient des dépenses supplémentaires. De plus, le propriétaire qui n’arrive pas à répondre aux besoins des locataires peut se trouver obligé de demander des loyers inférieurs à ceux qu’il aurait pu réclamer dans le cas contraire. Comme dans d’autres commerces, le client « a toujours raison », et le marchand néglige cette maxime du client-roi uniquement à ses risques et périls. En revanche, avec la réglementation des loyers, le système stimulant agit en sens inverse. Ici, le propriétaire peut obtenir le plus gros rendement non pas en servant bien ses locataires mais en les traitant par-dessous la jambe, en refusant de faire des réparations, en les insultant.

Quand les loyers sont réglementés à des taux inférieurs à leur valeur sur le marché, le propriétaire obtient son plus gros bénéfice non pas en servant ses locataires mais en se débarrassant d’eux. Alors, en effet, il peut les remplacer par des locataires payant des loyers plus élevés non réglementés.

Si la réglementation des loyers pervertit le système d’encouragement, c’est par un processus d’auto-sélection qu’est déterminée l’entrée dans « l’industrie» de nouveaux propriétaires. Le type d’individu attiré par une industrie est influencé par le genre de travail qui doit y être effectué. Si une activité réclame (financièrement) des services pour les consommateurs, un certain type de propriétaire sera intéressé. Si elle réclame (financièrement) le harcèlement des consommateurs, alors un type tout à fait différent sera attiré. En d’autres termes, dans de nombreux cas, la réputation qu’a le magnat des taudis d’être rusé, avare, etc., pourrait fort bien être méritée, mais c’est le programme de réglementation des loyers qui en premier lieu encourage les personnes de ce type à devenir propriétaires. Si l’on interdisait aux magnats des taudis d’exercer leur omnipotence sur les taudis, et si cette interdiction était appliquée avec assiduité, le « mal-être » des habitants déshérités des taudis serait terriblement aggravé, comme nous venons de le voir. C’est l’interdiction de loyers élevés, par la réglementation des loyers, qui est la cause de la détérioration du parc des logements. C’est l’interdiction des logements de mauvaise qualité, par les codes d’habitation et autres, qui pousse les propriétaires à quitter l’industrie du logement. Le résultat est que les locataires ont moins de choix, et les choix qui s’offrent à eux sont de basse qualité. Si, en fournissant des logements aux pauvres, les propriétaires ne peuvent pas faire autant de bénéfices que dans d’autres entreprises, ils abandonneront ce secteur d’activité. Les tentatives pour abaisser les loyers et maintenir une haute qualité à cause des interdictions ne font que diminuer les bénéfices, et chasser les magnats des taudis hors de ce domaine, laissant les locataires pauvres dans une situation infiniment plus catastrophique.

Il faudrait se rappeler que la cause fondamentale de l’existence des taudis n’est pas le magnat du taudis, et que les pires « excès » du maître des taudis sont dus aux actions gouvernementales, en particulier la réglementation des loyers. Le magnat des taudis apporte une contribution positive à la société; sans lui, l’économie se porterait moins bien. Qu’il poursuive sa tâche ingrate, au milieu des injures et du dénigrement, ne peut qu’être le témoignage de sa nature foncièrement héroïque.

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  • En fait, c’est très simple :

    – le propriétaire loue à une clientèle fort peu sécurisante, capable de rester des mois sans payer, et de disparaître dans la nature. Cela justifie déjà le « prix du risque »

    – sachant le peu de cas que ces locataires font du bien qui leur est confié, ils minimisent les dégâts en rénovant un minimum ou pas du tout. A quoi sert de faire « joli » quand ce sera massacré en quelques jours ?

    – les loyers sont cependant peu chers, et on se demande où iraient les économiquement faibles sans ces piaules. D’autres sont « chers », mais ceux qui s’y installent le font par défaut, aucun propriétaire sérieux n’en voulant. Fermons ces clapiers, les gens se retrouveront sous les ponts.

    – n’oublions pas aussi ce « sport social » qui consiste à louer un bien en bon état, à le dégrader férocement (boucher les toilettes, arracher les éviers, épandre ses ordures, c’est vite fait), puis on appelle la commune, on fait constater l’insalubrité des lieux et hop ! On est prioritaire pour un logement social.
    Quant au propriétaire, s’il n’a pas fait un réel état des lieux d’entrée avec photos, il est marron. Et s’il l’a fait c’est pareil, ses locataires étant insolvables.

    Les marchands de sommeil sont finalement des assistants sociaux assez téméraires 🙂

    • Non les marchands de sommeil sont des gens qui profitent de la misère humaine. D’ailleurs je me demande si l’auteur de l’article à déjà vécu dans un taudis.

        • Vous me faites bien rire avec vos photos, vous pensez vraiment que c’est au proprietaire de nettoyer la crasse des locataires?

      • Non, les marchands de sommeil permettent a des personnes avec de faibles moyens d’avoir un toit ou dormir plutot que de dormir dans la rue.

        • Vous allez nous faire croire que ce sont des Saints ?

          • Tout marche s’etablit parce que chacun y trouve son compte, sans quoi pas s’echange, les prix ne reflettent qu’un equilibre entre l’offre et la demande. Ce ne sont pas les proprietaires de ces logement en piteux etat qui creent la penurie a ce que je sache.
            Si vous cherchez un responsable a la penurie, allez plutot chercher du cote de l’Etat qui protege tellement bien les locataires, que pour pouvoir pretendre a louer un logement, il faut justifier d’une liste longue comme mon bras de justificatifs…des documents que des personnes en situation precaire ne pourront bien sur par fournir.

    • N’importe quoi! L’ultra libéralisme au secours des truants!

  • « Si nous considérons comme fausse la prétention que le marchand de sommeil demande trop cher, qu’en est-il de la vision des rats, ordures, plâtre écaillé ?  »

    Celui qui vend de la viande avariée finit en taule. Personne ne s’en offusque.

    Celui qui loue de la merde mérite la taule, je l’y enverrai volontier avec délectation.

    End of the conversation.

    • Sauf qu’il y a une grasse difference, vendre de la viande avariee c’est de la tromperie sur la marchandise. Pour la location d’un logement merdique, les locataires le choisissent.

  • N’importe quoi! L’ultra libéralisme le plus stupide au service des marchands de sommeil sans scrupule et prêts à tout pour gagner de l’argent. En effet, il y a tellement de misère dans le monde, que l’offre en matière de location est bien sûr et pour longtemps insuffisante!

  • Liebniz ce grand génie…

  • Les commentaires sont fermés.

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Jour 29 de l’anthologie des 30 textes de Robert Wenzel qui vous amènera à devenir un libertarien bien informé : cette conférence de Lew Rockwell a eu lieu à la George Mason University le 9 septembre 2009.

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