Stéphane Bern et l’outing de Geoffroy Didier de la Droite Forte

Stéphane Bern a « outé » Geoffroy Didier, un responsable de la Droite Forte, qu’il a dit gay sur Canal +. Qu’en penser ?

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Stéphane Bern

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Stéphane Bern et l’outing de Geoffroy Didier de la Droite Forte

Publié le 2 juin 2013
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Stéphane Bern a « outé » Geoffroy Didier, un responsable de la Droite Forte, qu’il a dit gay sur Canal +. Qu’en penser, alors que l’intéressé dénie et dit « assumer son hétérosexualité » ?

Par Le Parisien Libéral.

Stéphane Bern, quitte de plus en plus le domaine des têtes couronnées pour investir celui de la politique régicide franco-française, ces jours-ci. On avait eu il y a quelques semaines les intéressants propos de ce journaliste franco-luxembourgeois.

Hier soir Stéphane Bern a révélé sur Canal+ l’homosexualité de Geoffroy Didier.

Geoffroy qui ? Geoffroy Didier ! C’est un jeune politicien de l’UMP, cofondateur de la « Droite Forte » avec son ami ex FNJ Guillaume Peltier. Ils ont beaucoup fait parler d’eux, des « Manif pour tous » aux fatwas anti NKM, en passant par la buissonisation de l’UMP.

Des jeun’s-ptits-gars-de-droite-qui-en-veulent, on vous dit. Mais alors, est-ce que Christine Boutin aurait raison, les gays seraient partout même à la droite de la droite ?

Question : en quoi le fait d’être homosexuel empêcherait-il d’être pour la loi du mariage dit pour tous, ou contre, ou même refuser d’avoir un avis là dessus ?

Depuis quand l’orientation sexuelle des gens induit-elle leur orientation politique ? Quand bien même Geoffroy Didier serait homosexuel, n’est-ce pas son droit le plus strict, comme des milliers d’autres gays, rappelons-le quand même, que d’être cohérent dans le refus d’une loi qui va forcément amener ce que les socialistes de gauche comme de droite (et pas qu’eux…) ont toujours refusé, à savoir la marchandisation du corps, par le biais de la PMA et de la GPA ?

Les gens de la Manif pour Tous ne se sont pas mobilisés pour rendre l’homosexualité illégale. Il y en a même, comme Frigide Barjot, qui n’étaient même pas contre le projet de mariage entre personnes de même sexe. La Manif pour Tous s’est mobilisée contre les conséquences d’un tel projet de loi, conséquences par ailleurs pleinement revendiquées par des députés comme Sergio Coronado (EELV) : « Demeurent, sur le plan législatif, de nombreux combats à mener : le texte ne règle aucunement la manière dont les couples homosexuels, pour certains, procréent, et fondent concrètement une famille. Il faudra bien répondre à ces questions, et je pense notamment à l’aide médicale à la procréation pour toutes ou au règlement de l’état-civil pour les enfants nés de GPA à l’étranger. » (source EELV Bagnolet).

C’est bien une partie du problème de la loi du Mariage pour (presque [1]) tous : elle a forcé les deux camps à se radicaliser, tout en caricaturant le profil sociologique des pros comme des antis. Non, tous les catholiques ne sont pas anti mariage pour tous. Erwan Binet, le député socialiste, est un catholique pratiquant. Non, tous les gays ne sont pas pour le mariage pour tous. Non, tous les gens de sensibilité socialiste et communiste ne sont pas pour le mariage pour tous. Oui, il y a beaucoup de gens à droite qui sont d’accord avec l’idée de couples de même sexe, unis par une Union Civile ou un contrat de droit privé. Non, être arabe et dominé au sens de la sociologie de Bourdieu, ne signifie pas être de gauche et pro mariage pour tous.

Bon, sinon, pendant qu’on discute mariage gay, on ne parle pas :

  • du procès des finances du Parti Socialiste dans le Pas de Calais, procès dans lequel l’éclairage du Président de la République était pourtant attendu (lire La Voix du Nord) ;
  • du nombre de policiers qui, comme sous Sarkozy, accompagnent le Président de la République lors de ses sorties Potemkine en province (lire Le Midi Libre) ;
  • de la certification des comptes de l’État, sur laquelle le Président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, note que certains choix comptables sont éventuellement contestables (lire Easybourse) ;
  • des contradictions de notre politique étrangère, en Syrie par exemple (voir Le Point) ;
  • de l’accélération de la course à l’armement en Chine (voir Numerama).


Sur le web.

Stéphane Bern dit ses vérités sur les politiques fiscales de François Hollande.

Note :

  1. Presque, car la loi du mariage pour tous ne reconnait pas le mariage polygame alors que les habitants de Mayotte le réclament.
Voir les commentaires (7)

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  • Moi, en une seule, personne, résume très bien tous les paradoxes de la société française : gay, catho de droite, pas pour ni contre le mariage gay, mais disons sceptique. D’où l’on voit que les médias et les politiques ne peuvent survivre que grâce aux stéréotypes. ..

    • Merci de ce témoignage !

      Ce sont les socialistes qui présentent votre cas comme paradoxal, en quoi ils montrent leur sectarisme ou leur rouerie, comme si les gens de droite ne pouvaient qu’être intéressés.

      Il leur est semble-t-il impossible de comprendre qu’on puisse adhérer à une morale mais l’adapter à son contexte personnel. C’est pourtant la définition même de la liberté et de la responsabilité.

      Détruire la morale pour que personne ne l’enfreigne sciemment, s’employer à soulager l’homme de toute responsabilité, ce n’est pas le servir. C’est puéril.

      Sur le mariage gay, voici en deux mots pourquoi il faut être contre selon moi: Il s’agit de définir ce que l’État doit organiser au moyen de l’institution du mariage.

      Si on est pour le mariage traditionnel, c’est la fécondité et l’objectif qu’un maximum d’enfants soient élevés par leurs parents biologiques.
      Si on est pour le mariage « pour tous », ce sont les sentiments amoureux.

      La première version du mariage est fondée sur une utilité publique, voire une nécessité, objective et rationnelle.
      La seconde est fondée sur la volonté de plaire au couple, et non de servir l’intérêt général. Elle promeut un choix de vie sans fondement objectif.

      La première est égalitaire: Toutes les possibilités de fécondité sont traitées à égalité. Pas la seconde: Pourquoi deux et pas plus ? Pourquoi pas des couples consanguins ?

      Mais bien entendu la seconde version du mariage dégage l’État de toute entrave, à commencer par la laïcité, puisque le « mariage pour tous » est fondé sur une vision de la morale et sur le Bien commun objectif.
      Or la laïcité consiste à ne pas imposer par la force une vision de la morale.

      • amour et fécondité sont ils inconciliables ?

        je ne connais personne qui se marie aujourd’hui dans un rôle d’étalon et de poule pondeuse… et dans ce cas, pourquoi limiter le nombre d’épouses ?

         » la fécondité et l’objectif qu’un maximum d’enfants soient élevés par leurs parents biologiques »… »est fondée sur une utilité publique, voire une nécessité, objective et rationnelle. »

        en mettant bout à bout vos arguments concernant la définition et le but du mariage « traditionnel » , je suis assez impressionné… amusé même…

        je suis personnellement pour le mariage pour tous… un cadre juridique et une inscription citoyenne pour tous ceux qui s’aiment librement et qui souhaitent s’engager pour fonder une famille…
        .. qu’ils fassent des enfants pour les allocs, pour préserver la race blanche, par mimétisme social, pour faire plaisir à leur conjoint ou leurs propres parents, pour avoir un héritier,… peu m’ importe du moment qu’ils les aiment et s’en occupent…

        • « amour et fécondité sont ils inconciliables ? »

          La question est : L’État doit-il s’occuper d’amour ?
          S’il le fait est-il encore laïc ?
          Le rôle de l’État est-il d’imposer une vision de la morale ?

          Selon moi la réponse est « non » à chacune de ces questions. L’amour, le sens de la vie, la morale sont des questions fondamentales, mais dont l’État ne doit pas s’occuper.

          Si l’État institue le mariage, il doit en justifier par l’intérêt public.
          Je vois une justification: Il est dans l’intérêt public qu’un maximum d’enfants soient élevés par leurs parents.

          Votre définition, « une inscription citoyenne pour tous ceux qui s’aiment librement et qui souhaitent s’engager pour fonder une famille », ne mentionne pas l’utilité publique, mais une sorte d’homologation de l’amour entre adultes.
          Cela pose bien des problèmes de fond:
          – Si cela relève de l’État, que reste-t-il à la religion, en quoi notre régime est-il laïc ?
          – Si la fécondité et la fidélité sont invoquées, comment inclure le couple homosexuel, qui exige la participation d’une tierce personne, laquelle ne peut donc pas être fidèle à un conjoint, ni, pour les femmes, fertile avec lui ?
          – Si la fécondité n’est pas invoquée, pourquoi exclure les couples consanguins ?
          – Dans tous les cas, pourquoi deux personnes ?

          « je suis assez impressionné… amusé même… »

          Employer l’État pour imposer sa vision de la morale, c’est-à-dire sa religion (transcendante ou non), à la moitié de la population qui ne la partage pas ne devrait pas être un sujet d’amusement.
          La légèreté des socialistes sur ce sujet relève d’une incurie pire que celle de leur politique économique: Il y va de la cohésion nationale.
          C’est la laïcité qui s’effondre avec la « mariage pour tous ».

          Seul l’utilité publique objective peut justifier une institution publique telle que le mariage civil sans fracturer la société.
          Votre vision de la morale est puérile, mais votre légèreté à l’imposer à ceux qui ne la partagent pas est insupportable.

          S’il est impossible de s’accorder sur une définition unanime du mariage, il est bien plus sage de l’abolir que de lancer une guerre de religion.

  • Consternant ! Le petit ami bien propre des princes est devenu un militant de la médiocrité absolue, confondant dans le cas de Copé une confidence en privé avec une attitude politique, dévoilant la vie privée de de G. Didier, bref, un comportement d’une vulgarité très à contre image de ce qu’il a tenté de paraître depuis longtemps.

    Croit-il son Grand Soir venu ? Si c’est de la sorte qu’il entend faire progresser la cause homosexuelle, c’est le plantage-maison.

  • De ce que j’ai entendu, Geoffroy Didier a commencé à gauche avant d’aller à l’UMP ! Et maintenant s’auto-nomme « porte-parole du peuple de droite », la plus dure en +. Monsieur Didier était pour le vote des étrangers, aujourd’hui c’est le plus grands opposants a cette mesure. Bref… une girouette.

    Quant à son acolyte Peltier, il a fait 4 partis avant d’atterrir là où il est : FN, MNR, MPF, UMP, demain ? Girouette bis, moins ideologiquement, mais disons plutôt carrièriste le concernant.

    Bref, ces 2 fondateurs de la Droite Forte n’inspirent aucune confiance !

  • Pôvre BERN,incapable comme bien d’autres de proclamer son homosexualité avant que cela ne devienne la très grande mode soutenue par Anal+,entre autres bergers.

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