L’huile de palme est-elle victime du protectionnisme français ?

L’huile de palme est le bouc émissaire d’une nouvelle forme de protectionnisme à la française.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
huile de palme

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’huile de palme est-elle victime du protectionnisme français ?

Publié le 31 mai 2013
- A +

L’huile de palme est le bouc émissaire d’une nouvelle forme de protectionnisme à la française.

Par Ludovic Lassauce.

Faisant quelques emplettes au supermarché du coin lors de mon dernier passage à Paris, je me suis aperçu que certaines marques françaises mettaient désormais en avant le label « sans huile de palme », une promotion assez originale, que je n’ai jamais remarquée auparavant.

En faisant quelques recherches sur Google, j’ai découvert une polémique en gestation depuis des mois, dont je n’avais pas eu l’écho de l’étranger. L’huile de palme est-elle vraiment dangereuse, ou nuit-elle aux intérêts de certains ?

 

La croisade contre l’huile de palme

L’huile de palme est la première de toutes les huiles végétales (33 % de la consommation globale). La demande d’huile de palme devrait augmenter de 0,5 fois en 2050 selon les estimations. Étant la plus abordable des huiles, elle représente une véritable commodité pour l’industrie agro-alimentaire, notamment pour ceux qui ciblent un marché de masse.

C’est une opportunité que beaucoup de pays en voie de développement ont saisie : les premiers producteurs sont la Malaisie et l’Indonésie, l’Afrique rattrapant le train. Les industriels qui l’utilisent essentiellement pour les produits alimentaires y trouvent de nombreux avantages. On se doute bien que s’ils lancent des filières « sans huile de palme », c’est qu’ils utilisent un substitut.

Le font-ils parce que ce substitut sera meilleur pour la santé et l’environnement, ou bien pour d’autres motifs ? Le bashing insoutenable alimenté par certaines ONG et le monde politique se traduit peu à peu auprès du consommateur qui ainsi condamne les industriels à leur répondre.

Pourtant les experts sont formels : l’huile de palme ne représente aucun risque pour la santé. Par ailleurs, son rendement agraire par hectare est supérieur aux autres cultures comme le soja qui  nécessite donc une déforestation accrue. Ces éléments d’enquête préliminaire laissent à penser que le « danger de l’huile de palme » dont certains sont persuadés est à chercher ailleurs.

 

Les Français : prêts à tout pour protéger leurs intérêts commerciaux

Dans une tribune récente, l’ancien commissaire européen Frits Bolkenstein suspectait déjà que la taxe Nutella cachait un acte à visée protectionniste.

Évoquant la possibilité d’un nouvel accord de libre échange entre les USA et l’Union européenne, il affirme que pour que ce marché voit le jour il faudra que l’Europe reste ferme face au protectionnisme mis en œuvre par la France et plus précisément par les agriculteurs français, premiers bénéficiaires des subventions de la commission européenne, et électeurs de poids.

Afin d’illustrer son propos il prend l’exemple récent de la taxe Nutella :

« Les produits à base d’huile de palme qui sont produits dans notre pays ont été menacés au Sénat français avec une taxe spéciale qui aurait pour cause un prélèvement à l’importation. Cela aurait été un coup considérable pour un commerce qui représente un milliard d’euros par an dans notre pays (NdT : Pays-Bas). L’excuse française était la crainte des effets négatifs potentiels de l’utilisation de l’huile de palme sur la santé publique. La vraie raison est probablement que l’huile de palme importée par notre pays était en compétition avec l’huile de colza française. »

 

Retour sur un autre exemple significatif : la banane antillaise

Cette logique se situe dans la droite ligne d’une stratégie qui a toujours animé les acteurs économiques et politiques de notre pays.

Protéger l’offre, c’est-à-dire le producteur, a été le socle de l’économie française des derniers siècles. C’est ainsi que l’État a favorisé l’émergence de champions nationaux (le « CAC40 ») dont la mission est l’exportation de notre savoir-faire à travers le monde. Ces champions se sont fait les porte-drapeaux du libre échange permettant de favoriser leurs exportations tandis que notre marché intérieur s’organisait pour limiter la concurrence domestique. Cette situation a bien entendu créé des inefficacités majeures dans l’appareil de production national et ce au détriment du consommateur.

L’offre intérieure est en position privilégiée pour influencer le monde politique via ses emplois par exemple, et son action se retrouve favorisée par le biais de réglementions, de quotas ou de la fiscalité. Le cas nouveau de l’huile de palme n’est donc pas sans rappeler un autre exemple significatif encore, celui de la banane française.

Sous la pression de la France, l’Union européenne impose des quotas sur les bananes non-communautaires permettant aux cultivateurs antillais de les vendre à un prix plus élevé aux consommateurs européens.

Quelle est la conséquence de ce genre de mesure pour le citoyen européen ?

Dans un premier temps, il règle l’addition du différentiel entre le prix de la banane antillaise et ce que lui aurait coûté la banane d’un autre pays. Ensuite, il fait indirectement les frais de mesures de rétorsion dans d’autres secteurs d’activité. En effet, dans ce cas, les États-Unis, première victime des bananes antillaises, sanctionnent les exportations européennes. Enfin, il doit contribuer au financement de l’agence susceptible de superviser le commerce des bananes dans l’Union européenne.

Au final, ce protectionnisme n’encourage pas nos producteurs antillais à devenir meilleurs. Dès que la muraille s’effondre ou qu’ils n’ont plus les faveurs des politiques, ils sont balayés par la concurrence. Ils deviennent alors un poids social pour le contribuable qui le paye à travers impôt et dette publique. Une banane que nous payons donc quatre fois ! Si à court terme, quelques initiés proches du pouvoir politique peuvent tirer profit de cette situation, le coût pour la société est dramatique.

 

L’huile de palme semble bel et bien le bouc émissaire d’une nouvelle forme de protectionnisme à la française. Or si c’est avéré, ce seront une nouvelle fois les consommateurs français (comme dans le cas de la banane) qui en feront les frais. Nos entreprises subiront des rétorsions économiques des pays visés par cette action, comme en Asie du Sud-Est, par exemple, qui porte la croissance mondiale et dans lesquels nos entrepreneurs ont besoin de prendre des parts de marché.

La France préserve ses vieux réflexes alors qu’elle aurait besoin parfois d’adopter une nouvelle attitude pour faire face aux enjeux de la croissance de demain. Mais combien de temps notre pays pourra-t-il encore subir les conséquences de toutes ces erreurs économiques et sociales ?


Publié initialement par Économie Matin.

Lire aussi :

Voir les commentaires (23)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (23)
  • Ce ne sont pas que les consommateurs qui morflent. Les producteurs d’huile de palme, notamment en Afrique, sont bien plus victimes de ce protectionnisme que nous

  • Qui peut s’étonner de la prédilection française pour ces fourberies contreproductives, ce protectionnisme délétère, ces combines entre copains au détriment du consommateur ? Ah, oui, pour l’huile de palme, c’est dramatique, mon bon Monsieur ! Une huile affreusement diététique, peu onéreuse, abondante, et qui fait la prospérité de pays que nous préférons entretenir que voir se débrouiller tout seuls …

    Les arguments sont sidérants : les singes seraient gênés par ces cultures, les cultivateurs non-syndiqués (comme 95 % des français), ou encore l’huile serait-elle fatale au consommateur !

  • Bonjour,
    Pourriez-vous nous citer les études qui montrent la non-dangerosité de l’huile de palme pour la santé ? Car partout où je recherche sur internet, ou dans les ouvrages, témoignent de l’inverse à cause des AG saturés néfastes pour nos artères. L’huile de palme, la seule huile végétale qui serait principalement saturée contrairement au colza ou à l’olive. Merci

  • c’est bien plus compliqué que votre explication simpliste :
    si on ne produit plus a terme d’huile de colza , nos agriculteurs produiraient une autre huile..entrant en concurrence avec nos pétroliers .
    la campagne contre l’huile de palme et a mettre dans le même sac que la campagne contre l’huile/alcool carburant pouvant amener la faim dans le monde ou le haro contre le diésel (remplaçable avantageusement par de l’huile végétale).
    toute campagne menée sur le peur est toujours une manipulation

  • « En faisant quelques recherches sur Google, j’ai découvert une polémique en gestation depuis des mois, »

    Oui on voit ça. Commentaire posé sur le site d’origine :

    « Alexandre • il y a 2 jours
    −+
    Pourquoi cette analyse est de très mauvaise qualité ?

    « Pourtant les experts sont formels : l’huile de palme
    ne représente aucun risque pour la santé » : Qui a dit qu’elle représente un risque pour la santé ? L’huile de palme comme tout autre huile doit être consommée avec modération. De part sa composition spécifique, c’est un excès d’huile de palme qui peut être néfaste. Saviez-vous que l’huile de palme présente les mêmes caractéristiques cholestériques que des huiles hydrogénées ?
    http://vivresanshuiledepalme.b

    Ajoutez à cela que l’huile de palme est souvent cachée aux
    consommateur : elle est la honte même de ceux qui l’utilise !

    « la taxe Nutella cachait un acte à visée
    protectionniste » : Savez-vous que l’huile de palme déjà taxée ? Mais que cette taxe est inférieures à celle des huiles d’arachides ou d’olive ? Que l’augmentation de la taxe nivellerait son taux avec les autres huiles ?

    http://www.legifrance.gouv.fr/

    « La vraie raison est probablement que l’huile de palme
    importée par notre

    pays était en compétition avec l’huile de colza
    française » : savez-vous que 80% des huiles de tournesol et colza
    françaises sont dédiées aux agrocarburants ? Que l’huile de palme est solide, contrairement aux huiles citées ? Entrent elles réellement en concurrence dans les mêmes secteurs ?
    http://www.ladocumentationfran

    « au détriment du consommateur « : Savez-vous que
    les produits sans huile de palme ne sont pas plus cher que ceux avec ? Vous
    pouvez comparez Noisette de casino et Nutella par exemple.

    « son rendement agraire par hectare est supérieur aux
    autres cultures comme le soja, qui donc, nécessite une déforestation
    accrue »

    Le comble de l’ignorance et de la bêtise, l’argument le plus
    employé par lé naïfs tombés dans la propagande. Le soja est composé à 20% (de
    tête) de protéines… A quoi servent-elles ? Je vous laisse y réfléchir. Le
    soja où est-il cultivé ? de même pour la palme ? L’huile de palme a-t-elle empêché
    la déforestation de millions d’ha en ASE ? alors qu’il existait assez de terres
    déjà défrichées ? Avez-vous eu l’intelligence de vous poser ces questions
    essentielles ?

    La problématique de l’huile de palme est bien souvent
    abordée de manière simpliste, reprenant toujours les mêmes pseudos arguments,
    sans aucune source fiable et mettant en perspective de manière objective les
    faits. »

    • « Saviez-vous que l’huile de palme présente les mêmes caractéristiques cholestériques que des huiles hydrogénées ? »

      Saviez-vous que le cholestérol est BON pour la santé, et ne cause PAS de maladies cardiaques ?

      « Savez-vous que les produits sans huile de palme ne sont pas plus cher que ceux avec ? »

      C’est justement l’inverse qui nous intéresse.

      « Le soja où est-il cultivé ? »

      Principalement dans les pays développés, mais aussi en Amérique latine où il cause plus de déforestation que la culture de palme.

      Mais d’accord avec vous sur les bénéfices supposés de la palme en terme de déforestation: c’est un faux argument, car c’est le niveau de développement (et, indirectement, le PIB/habitant comme indicateur) qui détermine le mieux si un pays déforeste ou reboise.

      • « Savez-vous que les produits sans huile de palme ne sont pas plus cher que ceux avec ? » C’est justement l’inverse qui nous intéresse.

        A bon vous préférez payer plus cher votre alimentation grâce au libre échange ? Vous avez tout compris vous !

      • « Saviez-vous que le cholestérol est BON pour la santé, et ne cause PAS de maladies cardiaques ? »

        Faux. Le corps a effectivement besoin de cholestérol, mais il n’a pas besoin qu’on le lui fournisse : il fait déjà le sien. Lui apporter du cholestérol extérieur fait qu’il aura alors un excédent et là, ça devient mauvais pour la santé ET ça provoque des maladies cardio-vasculaire. L’huile de palme apporte donc un cholestérol supplémentaire dangereux pour le corps.

        Cet article est, je trouve, de mauvaise foi. Tout d’abord, des tas d’études prouvent que l’huile de palme (surtout celle qui est hydrogénée (donc celle présente dans la majeure partie des produits en contenant)). On nous répond ici que c’est faux. Très bien. Pourquoi ? Où sont les mensonges / les erreurs / les inexactitudes des études démontrant que l’huile de palme est dangereuse ?

        Ensuite, la déforestation. On nous répond que la culture de soja est pire. La belle affaire. Donc tout va bien, il y a pire ailleurs on peut donc continuer de déforester avec l’huile de palme puisque ce n’est pas la culture qui cause le plus de dommages ? Le fait que la culture de palmiers encourage la déforestation et détruise l’habitat naturel des Orang-Outangs, menaçant encore davantage cette espèce en voie de disparition, c’est pas grave ?

        L’huile de palme peut être avantageusement remplacée par des tas d’autres huiles, bien plus éthiques, locales, et meilleures pour la santé. Cet article n’est qu’une excuse mal ficelée pour soulager les consommateurs qui veulent pouvoir acheter sans réfléchir et sans faire attention à ce qu’ils mettent dans leurs caddies.

    • C’est tout à fait inopportun de juger cette analyse comme étant de qualité médiocre et de citer en guide de première source « vivre sans huile de palme » d’Adrien Gontier. Ça montre un biais très fort à l’encontre de l’huile de palme et n’aide pas à véhiculer vos idées.
      Par ailleurs, l’ironie est massive. Ce jeune homme vit aujourd’hui de l’huile de palme qu’il « combat ».

      Mais pour étayer ma réponse, je vais me permettre de reprendre votre démarche (par ailleurs louable) et fournir des sources fiables pour appuyer mes propos.

      Tout d’abord, point de vue santé, les attaques ne se basent sur rien. Des médecins régulièrement expliquent que l’huile en question ne présente aucun risque pour la santé.
      http://videos.doctissimo.fr/nutrition/sante-dans-assiette/huile-de-palme-et-sante.html
      Ce qui comporte un risque en revanche, ce sont les mauvaises habitudes alimentaires. La consommation excessive, quelle qu’en soit l’objet (viande, matière grasse, pain, café, sucre, eau) ne permet qu’un diversité médiocre des apports nutritionnels. On pourrait donc penser que l’huile de palme n’est par conséquent que la tête de turc, la victime facile du combat contre la junk-food. Il est probablement plus facile pour des parents de diaboliser l’huile de palme que d’apprendre à leurs enfants les bons gestes en matière d’alimentation.
      Laissons-les manger des chips en rentrant du collège, tant qu’elles sont bio et sans huile de palme.

      L’huile sera très prochainement affichée en toute transparence, de façon obligatoire. Ce qui devrait en apaiser plus d’un, Adrien Gontier y compris. Mais sans se faire l’avocat du diable, il est tout à fait compréhensible que l’industrie agro-alimentaire ne se soit pas précipitée pour inclure l’huile de palme à la liste des composants, cette dernière souffrant d’une si terrible presse. Les constantes campagnes de désinformation auront réussi à provoquer le doute.

      D’ailleurs, en suite logique, je vais répondre à votre point sur le label « sans huile de palme » dont les distributeurs se montrent friands. Ils ont sur profiter d’une brèche ouverte par ces mêmes ONG. Les consommateurs sont perdus, autant leur proposer des substituts qui conviennent aux recommandations de ce qu’ils ont vu la nuit dernière en prime-time. Alors en effet, Casino, Système U communiquent beaucoup sur ces sujets. Jusqu’à récemment, puisque Système U s’est fait taper sur les doigts pour dénigrement. Des producteurs africains d’huile de palme se sont sentis lésés par la démarche et ont obtenus gain de cause.
      http://www.lsa-conso.fr/le-tribunal-de-commerce-de-paris-interdit-a-systeme-u-de-communiquer-sur-l-huile-de-palme,136160
      Je vous invite également à regarder la composition de « Noisettes » de Casino. Il aura fallu 3 graisses différentes pour remplacer l’huile de palme. Qui peut honnêtement penser qu’il s’agit là d’une amélioration?

      Sur la taxation des huiles, le meilleur enseignement vient de l’expérience. Taxer la nourriture en fonction de ses qualités nutritionnelles est une démarche contre-productive.
      http://www.institutmolinari.org/la-fat-tax-au-danemark-experience,1525.html C’est l’exemple du Danemark qui nous permet aujourd’hui de dire qu’il s’agit d’une fausse solution.

      Ensuite concernant l’environnement (je finirai avec ce point, je n’adresserai pas vos questionnements sur l’intelligence du rédacteur – peu dignes), nous pouvons continuer à utiliser votre approche factuelle.
      Les palmiers à huile ont un rendement grandement supérieur aux autres huiles et graisses. Ce qui en fait une matière grasse bon marché, mais aussi et surtout, un choix écologique viable.
      http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/d-forestation-indon-sie-d-bat-s-nat-337066
      Meilleur rendement dit une quantité plus grande de produit fini par hectare. Donc moins de pesticides, d’engrais. Et essentiellement, moins d’espace nécessaire. Du point de vue environnemental, vouloir boycotter l’huile de palme au profit du tournesol ou du colza n’est pas raisonnable ni défendable. Qui oserait inviter à consacrer 8 à 10 fois plus de terres pour des volumes de production égaux, à l’heure ou on critique l’huile de palme pour la déforestation qu’elle engendre?

      Comme vous le dites, la question de l’huile de palme n’est pas simple. Les ONG et les grands groupes agro-alimentaires obscurcissent le débat et les consommateurs s’y perdent. Lorsque l’on s’appuie sur les faits, comme je crois que je viens de le faire, on se rend compte que cette question c’est surtout beaucoup de bruit pour rien.

      • Gérard,

        Autant pour moi les liens du commentaire que j’ai copié sur le post d’origine sont tronqués. Pour la santé il faut suivre ce lien : http://vivresanshuiledepalme.blogspot.com/2012/07/lhuile-de-palme-et-la-sante.html

        Il faut bien sur y voir les références internes. Autrement plus fiables car majoritairement issues d’études universitaires, il ne faut peut être pas s’arrêter au titre du site et se donner la peine de creuser.
        Je me demande d’où vous tenez cette affirmation : « Ce jeune homme vit aujourd’hui de l’huile de palme qu’il « combat ». ?

        Bref. Résumer de façon simpliste « l’huile de palme n’est pas dangereuse » et caricatural. Personne n’y voit un poison, mais un problème quand elle est consommée dans une certaine quantité. D’ailleurs l’article de synthèse en lien montre bien toute la complexité du problème.

        « Je vous invite également à regarder la composition de « Noisettes » de Casino. Il aura fallu 3 graisses différentes pour remplacer l’huile de palme. Qui peut honnêtement penser qu’il s’agit là d’une amélioration? » Cela montre que c’est possible techniquement contrairement aux informations de Ferrero. En quoi cela n’est pas amélioration ? Moins de gras, moins d’acides gras saturés.

        D’un point de vue du rendement cela n’a pas empêché une déforestation évitable : Corley R. H. V., 2009. How much palm oil do we need ? Environmental Science and Policy 12 : 134-139. « The palm oil industry could supply sufficient vegetable moil to meet the increase in edible requirements for the world population in 2050, and there is sufficient land available for the necessary expansion to occur without further deforestation. »

        D’autre part, le soja est cultivé pour l’alimentation animale. Donc comparer le rendement de l’huile de soja avec l’huile de palme, c’est comme comparer le rendement du palmier à huile en protéine vis-a-vis du soja…Donc NON la culture du palmier telle qu’elle est pratiquée à grande échelle dans une majorité de cas, n’a rien d’écologique. Le colza et le tournesol ont des rendement élevés en France et en Allemagne, moins que l’huile de palme mais le ratio n’est pas de 8 ou 10. Pendant ce temps les palmiers à huile sont responsables de ~20% de la déforestation en Indonésie ces dernière années.On peut aussi lire ceci : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19100653 . Les pesticides et engrais sont très importants et de part la culture tropicale entrainés dans les rivières locales rendant inconsommable bon nombre de point d’eau dans ces pays.http://www.nordeco.dk/app/webroot/assets/330/Review%20of%20oil%20palm%20and%20biodiversity%20TREE.pdf et http://www.foe.co.uk/resource/reports/palmed_off.pdf

        Vous voyez, se sont des faits et ce genre d’articles simplistes les noient pour brosser dans le sens du poil le lecteur peu alerte  » regardez j’ai 2 arguments »… Ce sont eux qui obscurcissement le sujet !

        • Bof : « Il faut bien sur y voir les références internes. Autrement plus fiables car majoritairement issues d’études universitaires, il ne faut peut être pas s’arrêter au titre du site et se donner la peine de creuser. »
          ———————————
          Il n’y a AUCUNE étude universitaire qui ait démontré la dangerosité hypothétique de l’huile de palme, pas plus de celle de n’importe quelle autre huile.
          Si tu en as trouvée une, une seule, cite la référence histoires qu’on voit quelles sont les données et les calculs statistiques derrière parce qu’en matière d’étude épidémiologique, la pseudo-science est légion (genre échantillon de 120 personnes, en excluant tous les facteurs confondants comme la cigarette, l’alcool, le niveau de revenu, la pratique ou non du sport…). Parce que pour l’instant, tout ce que tu as, c’est des on-dit et des spéculations à deux balles typiques d’une hystérie fabriquée de toute pièce par Greenpisse.

          ————————–
          Bof : « Cela montre que c’est possible techniquement contrairement aux informations de Ferrero. En quoi cela n’est pas amélioration ? Moins de gras, moins d’acides gras saturés. »
          ————————–
          D’abord, remplacer par moins de gras n’a jamais été une « amélioration », à part venant d’un décret sorti de ton chapeau. Ni par « moins de gras saturé », vu que la prétendue nocivité des acides gras saturés est une pure superstition et le beurre, le saindoux, la graisse de canard ou les jaunes d’oeufs, longtemps diabolisés sans la moindre preuve scientifique ont été depuis longtemps réhabilités.
          D’ailleurs, la mode des produits allégés n’a jamais apporté un quelconque bénéfice à la santé des consommateurs vu que l’explosion de l’obésité a commencé depuis que les charlatans hygiénistes ont déclaré la guerre au gras (ça, tu vas le nier peut-être ???).

          ————————
          Bof : « Pendant ce temps les palmiers à huile sont responsables de ~20% de la déforestation en Indonésie ces dernière années. »
          ————————
          Il y a déforestation en Indonésie, et alors ????
          L’Indonésie est couvert à 50% de forêts, nous, en France, pourtant l’un des pays les mieux dotés en Europe, on a juste 30% forêts.
          S’il y avait une remarque à faire, ce serait l’Indonésie devrait déforester plus et plus vite pour devenir une puissance agricole comme la France. Soit tu es complètement lobotomisé pour ne pas savoir une telle évidence, soit tu es un pt1 de menteur propagandiste pour la balayer sous le tapis. L’un dans l’autre, ton argument de la « déforestation » que de toute évidence tu répètes comme un perroquet, est d’une crétinerie sans nom. Le pire, c’est que la moitié de la production de l’huile de palme sert à fabriquer du biocarburant, un marché subventionné totalement fabriqué par l’Europe et sa stupide « lutte contre le changement climatique », sans lequel on n’aurait pas produit autant d’huiles de palme !!! En clair, les pastèques sont en train de conchier un produit qu’ils ont contribué de toute pièce à favoriser, mais bon, avec eux, on n’en est plus à une stupidité environnementale près.

          ———————————
          Bof : « Le colza et le tournesol ont des rendement élevés en France et en Allemagne, moins que l’huile de palme mais le ratio n’est pas de 8 ou 10.  »
          ———————————
          La palmier produit 4 à 6 fois d’huile à l’hectare que le colza ou le tournesol, il suffit de comparer la quantité produite/surface à l’échelle mondiale : http://www.cirad.fr/publications-ressources/science-pour-tous/dossiers/palmier-a-huile/les-enjeux/l-huile-de-palme
          Ce qui veut dire que planter des palmiers permet d’économiser 4 à 6 fois plus de terre que planter du colza ou du tournesol. Point barre. Et tes dénégations pathétiques n’y changeront à cette réalité.

          ——————————
          Bof : « Il faut bien sur y voir les références internes. Autrement plus fiables car majoritairement issues d’études universitaires, il ne faut peut être pas s’arrêter au titre du site et se donner la peine de creuser. »
          ———————————
          Il n’y a AUCUNE étude universitaire qui ait démontré la dangerosité hypothétique de l’huile de palme, pas plus de celle de n’importe quelle autre huile.
          Si tu en as trouvée une, une seule, cite nous la référence, histoire qu’on voit quelles sont les données et les calculs statistiques derrière parce qu’en matière d’étude épidémiologique, la pseudo-science est légion (genre échantillon de 120 personnes, en excluant tous les facteurs confondants comme la cigarette, l’alcool, le niveau de revenu, la pratique ou non du sport…). Parce que pour l’instant, tout ce que tu as, c’est des on-dit et des spéculations à deux balles typiques d’une hystérie fabriquée de toute pièce par Greenpisse.

          ————————–
          Bof : « Cela montre que c’est possible techniquement contrairement aux informations de Ferrero. En quoi cela n’est pas amélioration ? Moins de gras, moins d’acides gras saturés. »
          ————————–
          D’abord, remplacer par moins de gras n’a jamais été une « amélioration », à part venant d’un décret sorti de ton chapeau. Ni par « moins de gras saturé », vu que la prétendue nocivité des acides gras saturés est une pure superstition et le beurre, le saindoux, la graisse de canard ou les jaunes d’oeufs, longtemps diabolisés sans la moindre preuve scientifique, ont été depuis longtemps réhabilités.
          D’ailleurs, la mode des produits allégés n’a jamais apporté un quelconque bénéfice à la santé des consommateurs vu que l’explosion de l’obésité a commencé au moment même où les charlatans hygiénistes ont déclaré la guerre aux produits gras (ça, tu vas le nier peut-être ???).

          ————————
          Bof : « Pendant ce temps les palmiers à huile sont responsables de ~20% de la déforestation en Indonésie ces dernière années. »
          ————————
          Il y a déforestation en Indonésie, et alors ????
          L’Indonésie est couvert à 50% de forêts, nous, en France, pourtant l’un des pays les mieux dotés en Europe, on a juste 30% forêts.
          S’il devait y avoir qq chose à redire, ce serait que l’Indonésie devrait déforester PLUS et plus vite pour devenir une puissance agricole comme la France. Soit tu es complètement lobotomisé pour « oublier » une telle évidence, soit tu es un pt1 de menteur propagandiste pour la balayer sous le tapis. L’un dans l’autre, ton argument de la « déforestation », que de toute évidence tu répètes comme un perroquet sans en comprendre la portée, est d’une crétinerie sans nom. Le pire, c’est que la moitié de la production de l’huile de palme actuelle sert à fabriquer du biocarburant, un marché subventionné totalement fabriqué par l’Europe dans sa stupide « lutte contre le changement climatique » (qui est d’ailleurs en train de partir en sucette tellement elle est futile et ruineuse), sans lequel on n’aurait pas produit autant d’huiles de palme !!! En clair, les pastèques sont en train de conchier un produit qu’ils ont contribué de toute pièce à favoriser, mais bon, avec eux, on n’en est plus à une stupidité environnementale près.

          ———————————
          Bof : « Le colza et le tournesol ont des rendement élevés en France et en Allemagne, moins que l’huile de palme mais le ratio n’est pas de 8 ou 10.  »
          ———————————
          La palmier produit 4 à 6 fois d’huile à l’hectare que le colza ou le tournesol, il suffit de comparer la quantité produite/surface à l’échelle mondiale : http://www.cirad.fr/publications-ressources/science-pour-tous/dossiers/palmier-a-huile/les-enjeux/l-huile-de-palme
          Ce qui veut dire que planter des palmiers permet d’économiser 4 à 6 fois plus de terres que planter du colza ou du tournesol, point barre. C’est un FAIT, tes dénégations pathétiques n’y changeront rien.

          « Les pesticides et engrais sont très importants et de part la culture tropicale entrainés dans les rivières locales rendant inconsommable bon nombre de point d’eau dans ces pays. »
          ——————————–
          Pur mensonge escrologiste basé sur du vent => poubelle. Si tes arguments étaient solides, tu n’aurais pas eu besoin de mentir et d’exagérer en permanence, pas vrai ? Mentir et encore mentir, ça se résume à ça l’argumentaire de l’escrolo…

          • A bon Mini machin on se tutoie maintenant ? Ton commentaire est ultra agressif, tu te prends pour quoi derrière ton écran ?

            Preuve de ton incompétence tu devrais être au courant que greenpeace n’a jamais mis en avant la santé sur la question de l’huile de palme. Cette remarque est-elle la preuve de ta haine envers certaines personnes, quit à raconter n’importe quoi à leur propos ? Sur cette question de santé tu n’as pas vu les références au sein de l’article cité, preuve là encore d’un problème d’ouverture d’esprit. Des études sur les liens entre les AGS/HLD/LDL et risques cardiaques il en existe plein. J’ai une étude avec environ 2000 personnes sous le nez, et là une autre avec 80 000 femmes. Bref, si tu cherches tu trouves, tiens ils parlent justement des ajustements sur l’alcool, le sport, la cigarette etc. dans cette dernière. vu tes « connaissances » sur le sujet , je doute que tu ais quelconque accès à ces revues.

            Ton incompétence : 1

            Ta bêtise oublie un point important : la possibilité de produire cette huile de palme sans déforestation. Renseigne-toi dans les revues spécialisées. de là la question rendement devient secondaire.Penses-tu qu’il est judicieux de comparer le rendement de 2 pays en huile de palme avec les rendements mondiaux pour une autre huile ?? Tu sais quel est le rendement africain d’huile de palme à l’ha comparé à celui de colza en Europe ? Tu sais quels sont les sous produits utilisés grâce à la fabrication de cette huile en Europe ?

            donc mec, en balançant 1 pauvre article du CIRAD 2 fois, c’est toi qui fait du vent pour les éoliennes. Renseigne toi sur le CIRAD. Tu ressemble aux écolos qui vont sur le site du criigen pour chercher leurs infos.

            quand je dis «  »Le colza et le tournesol ont des rendement élevés en France et en Allemagne, moins que l’huile de palme mais le ratio n’est pas de 8 ou 10. «  » ça veut dire quoi neuneu ?

            ton incompétence : + 2

            Et le plus beau pour la fin. Mec. regarde

             » Le pire, c’est que la moitié de la production de l’huile de palme sert à fabriquer du biocarburant, un marché  »

            D’où tu sors ce chiffre ? Ca tout le monde peut le lire. Tout le monde le voit.  » c’est que la moitié de la production de l’huile de palme sert à fabriquer du biocarburant, ». Tu l’invente, ou tu cherche tes ref dans picsou mag, toi qui parle d’études universitaire, c’est quoi ta donnée là ?  » Le pire, c’est que la moitié de la production de l’huile de palme sert à fabriquer du biocarburant,  » la plus grosse connerie, t’aurai mieux fais de rien écrire plutôt que de balancer cette connerie. « étude universitaire », pauvre mec. —-> ton incompétence : +10

            « Si tes arguments étaient solides, tu n’aurais pas eu besoin de mentir et d’exagérer en permanence, pas vrai ? « 

  • Le palmier à huile ça n’est pas cultivé dans le désert, mais ça en crée.

  • Bien au delà de la simple l’huile de palme, au supermarché, je suis désormais obligé de chercher pour acheter des produits non certifiés « bio ». Et même, des fois, je me fais avoir : ça devient proprement insupportable !

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Près de la moitié de la population mondiale votera en 2024 dans un contexte de troubles internationaux. Les électeurs de l'Union européenne éliront leurs représentants au Parlement européen les 6 et 9 juin 2024. Une quarantaine d'élections auront également lieu dans le monde, notamment aux États-Unis, en Inde, en Indonésie, en Russie et au Mexique.

L'Union européenne se trouve à un trounant en 2024, confrontée à la nécessité de redéfinir ses relations avec un autre géant démographique et commercial, l'Indonésie. Alors que les deux enti... Poursuivre la lecture

Un article de l'Iref-Europe

 

La croissance baisse presque partout dans le monde, et notamment en Europe. Dans le même temps, la mondialisation est accusée de la perte de souveraineté des pays occidentaux, de la pénurie de puces ou de médicaments.

Dès lors, les États s’empressent d’intervenir pour subventionner leur industrie à tour de bras en dépit des règles de libre-échange qu’ils ont souscrites. Ce faisant, ils détruisent leur économie plus qu’ils ne la renforcent.

 

Un principe de non immixtion… ... Poursuivre la lecture

Par Johan Rivalland.

Le penchant de l'homme à chercher des boucs émissaires responsables de ses malheurs était l’objet du célèbre ouvrage de René Girard intitulé Le bouc émissaire. Il semble bien qu’en ces temps troublés, un néologisme déjà très en vogue depuis un certain temps occupe plus que jamais ce rôle bien commode et rédempteur.

Plus un journal, un magazine, une émission radiophonique ou télévisuelle, un ouvrage à la mode, un discours public ou privé, qui ne nous servent à l’heure actuelle des analyses très vagues et très... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles