Entrepreneur cupide : réponse d’un entrepreneur à Jean-Luc Mélenchon

Aux accents tribuns de Jean-Luc Mélenchon répond une utilisation fallacieuse des mots, de la notion d’entrepreneuriat et surtout une méconnaissance de la vie de l’entrepreneur.

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Entrepreneur cupide : réponse d’un entrepreneur à Jean-Luc Mélenchon

Publié le 7 mai 2013
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Aux accents tribuns de Jean-Luc Mélenchon répond une utilisation fallacieuse des mots, de la notion d’entrepreneuriat et surtout une méconnaissance de la vie de l’entrepreneur.

Par Jean-Baptiste Besson.

Lundi 29 avril dernier, le Président de la République a cherché lors de son discours de clôture des Assises de l’Entrepreneuriat à refermer la cicatrice ouverte lors de l’adoption de nombreuses mesures fiscales qui sont venues alourdir la fiscalité des entreprises de plus de 20 milliards d’euros fin 2012. La révolte des Pigeons, première contestation de l’impôt en France par les réseaux sociaux, aura eu le grand mérite de souligner l’importance des entrepreneurs en France, et leur place centrale dans la créativité, le dynamisme et la création d’emplois.

Le Président de la République a en outre proposé l’instauration d’un «programme sur l’entrepreneuriat de la sixième à la terminale», qui se définirait sous forme de stages ou d’intervention d’acteurs économiques dans les établissements scolaires.

On peut ici souligner l’extraordinaire travail de fonds mené depuis de nombreuses années par l’association «100.000 entrepreneurs» sous l’impulsion de Philippe Hayat, en faveur de la valorisation de la notion d’entreprendre auprès des jeunes collégiens, lycéens et étudiants. Son action a permis de faire murir l’idée selon laquelle l’entrepreneuriat et la prise de risque relèvent avant tout d’une réelle culture.

À la proposition du Chef de l’État, le Président du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon a répondu que les élèves n’avaient pas à « se faire enseigner la cupidité », cupidité qui serait donc selon lui le moteur de l’entrepreneur. Aux accents tribuns de Jean-Luc Mélenchon répond en fait une utilisation fallacieuse des mots, de la notion d’entrepreneuriat et surtout une méconnaissance de la vie de l’entrepreneur.

En effet, qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? Au risque de vous surprendre, le mot «Entreprendre» n’est pas d’origine anglo-saxonne. C’est bien Richard Cantillon (1680–1734), un français d’origine irlandaise qui pour la première fois a défini ce qu’est un entrepreneur. C’est celui qui, pour reprendre une analogie du monde agricole, sait combien il va dépenser pour planter, entretenir ses terres et ses cultures, sans être sûr du revenu qu’il en retirera. Dès lors, on comprend bien qu’un entrepreneur est bien celui qui prend des risques financiers, matériels et personnels afin d’accomplir un projet suivant son intuition, sans être sûr de pouvoir en retirer un revenu suffisant pour égaliser ses investissements et les dépenses engagées. Tout est donc question de pari, de confiance dans l’avenir et de prise de risque.

Joseph Schumpeter, économiste autrichien, disait de l’entrepreneur qu’il était « un Homme dont les horizons économiques sont vastes et dont l’énergie est suffisante pour bousculer la propension à la routine et réaliser des innovations ». S’il précisait aussi qu’«entreprendre consiste à changer un ordre existant», rien de cela donc ne ramène l’entrepreneur à la seule quête de la cupidité.

Dès lors où est la cupidité, ce «désir excessif du gain et de l’argent» que Jean-Luc Mélenchon assimile au fait d’entreprendre ?

Si les 500 000 créateurs d’entreprises par an en France n’entreprenaient que par cupidité, soyez donc assurés que nombre d’entre eux ne se lanceraient pas dans la création d’entreprise. Pour preuve, un salarié qui quitte son emploi, sa sécurité et son salaire, voit ses revenus mensuels fortement diminuer quand il parvient enfin à se rémunérer sur son entreprise. Sans parler de l’angoisse, de l’incertitude profonde quant à la réussite du projet et des implications personnelles qu’entreprendre supposent (vie familiale, cautions bancaires, temps de travail…). Sans compter enfin ces millions d’entrepreneurs qui se battent chaque jour pour conserver leur entreprise et sauver les emplois de leurs salariés – qui sont souvent bien plus que des collaborateurs.

Les entrepreneurs sont habités par la confiance en l’avenir, l’excitation de la prise de risque, l’envie de convaincre, l’envie de réussir personnellement et non financièrement parlant. Croyez-vous un  seul instant que ce qui a motivé les Jean-Jacques Granjeon (Vente-privée.com), les Xavier Niel (Free), les Marc Simoncini (Meetic) – et les millions d’entrepreneurs français –, soit uniquement le «désir excessif du gain et de l’argent» ?

La France est en pleine crise d’identité et a plus que jamais besoin d’hommes et de femmes qui croient en l’avenir, qui prennent les risques pour créer les emplois d’aujourd’hui et de demain, pour améliorer le quotidien de tous et répondre aux besoins sans cesse nouveaux des acteurs économiques.

M. Mélenchon, enseigner la culture d’entreprendre, ce n’est pas enseigner la cupidité, c’est bien inciter chaque jeune à entreprendre tout simplement sa propre vie, à mener ses projets, à réaliser ses rêves et à les partager avec le plus grand nombre.

Décidément, c’est peut-être bien vous qui devriez retourner sur les bancs d’école… Ou enfin peut-être prendre des risques en créant une entreprise, des emplois, en payant chaque mois et chaque trimestre des impôts et des charges sociales, et cela va de soi, sans faire appel à l’argent public ou devrions-nous dire l’argent des contribuables.

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  • Lire Richard CANTILLON

    Contrepoints >> Ah oui, bien sûr. C’est corrigé.

  • Mélanchon est juste un parasite doublé d´un menteur…

    • Hélas, c’est bien plus que ça, surtout un mec médiagénique à l’extrême, une vraie mine d’or pour journalistes, tant en faisant vendre qu’en leur fournissant des phrases toutes faites qu’ils pourront reprendre.
      Il met à lui seul les entrepreneurs sur la défensive, et personne ne veut rejoindre une citadelle assiégée. Il faut apprendre aux jeunes qu’être entrepreneur, c’est simple, honnête, moral, épanouissant, gratifiant, que le commerce, c’est un échange gagnant-gagnant, et que chercher à rouler, humilier, rabaisser, tromper autrui est plutôt le propre de la politique.

  • Apprendre l’entrepreneuriat à des enfants est tellement absurde, si par ailleurs on leur enseigne l’économie social-démocrate ! On va produire en masse des Borloo. Que l’on commence plutôt par leur apprendre ce qu’est le commerce, et en commençant par le plus simple – la toute petite épicerie de quartier (qui est une entreprise) – et en leur montrant que toute l’économie privée mondiale fonctionne comme cette épicerie. Pas besoin de leur parler d’ambition, de risque et d’aventure.

    Et malheur au monde où il n’y aurait que des entrepreneurs. La France en regorge, d’entrepreneurs, et c’en est même miraculeux, vu le contexte. Ce qui nous manque, ce sont les conditions pour que les entrepreneurs réussissent.

    En lançant son idée d’un enseignement de l’entrepreneuriat, la gauche a humilié le secteur privé : elle lui a fait croire qu’il n’était pas assez informé, pas assez formé, pas assez motivé. Elle a nié l’existence d’une puissante permanence de l’entrepreneuriat en France, malgré des conditions incroyablement défavorables. Elle a fait passer l’entreprise française pour un bras cassé, qui a besoin de l’Éd Nat pour apprendre à exister. C’est une honte. C’est la même démarche que la Morale Laïque : on va vous enseigner le Bien, bande de pécheurs.

    • C’est l’histoire d’un scientifique qui a fait une découvert fondamentale. Quand on coupe les pattes à une puce, elle devient sourde. En effet, ses expériences lui ont montré que les puces à qui on avait coupé les pattes en sautaient plus quand on leur demandait.

      Là, c’est pareil: après avoir dissuadé l’entrepreneuriat l’Etat demande aux Français de se lancer, mais comme ils ne se lancent pas c’est surement parce qu’ils ne savent pas comment faire…

    • Bien dit, bravo et merci. Mais ce Gouvernement n’est constitué que d’ignards malheureusement qui conscencieusement se consacrent au lavage de cerveaux des petits Français.

  • « Entreprendre consiste à changer un ordre existant » : pour ceux qui s’interrogent encore, voilà qui éclaire la haine inextinguible des politiciens de droite comme de gauche, contre la libre entreprise (jusqu’à la caricature d’un petit Méchantcon, le millionnaire rouge).

    Contrairement à ce qu’affirment en coeur les socialistes, accumuler avec cupidité de l’argent est une activité infiniment plus efficace et moins risquée quand on choisit la politique plutôt que l’entreprise. A-t-on jamais vu un politicien SDF ? Plus depuis Spartacus !

    Le pouvoir (diffus) des entrepreneurs réside dans leur faculté, plus ou moins consciente, de bousculer l’ordre social. En France, l’ordre social est l’Etat providentiel obèse qui ne supporte pas d’être bousculé par la moindre concurrence mais se révèle en pratique impuissant face à la mondialisation. Plus généralement, entreprendre librement est incompatible avec toute idéologie poursuivant une fin utopique en promettant un ordre social prétendument meilleur. Entreprendre librement, c’est la promesse d’un ordre social perpétuellement instable mais parfaitement adaptable aux aspirations humaines. Ceci explique enfin que la défense de la liberté, le libéralisme, est avant tout la défense de la liberté économique et qu’elle n’est pas, ne peut pas être, une idéologie : le libéralisme est l’antithèse de toutes les idéologies confondues.

    Pour l’anecdote, on comprend mieux l’empressement des politiciens de droite comme de gauche à créer des structures telles que la BPI. Cette dernière a en effet pour fonction de lier les entrepreneurs à l’ordre social existant, en leur imposant un lien de dépendance ferme avec l’Etat obèse. Malgré les apparences et les discours creux, la BPI a pour finalité de réduire la capacité des entrepreneurs à entreprendre. Entrepreneurs, fuyez la BPI comme la peste !

    • « Ceci explique enfin que la défense de la liberté, le libéralisme, est avant tout la défense de la liberté économique »

      Je crois que j’y passerais cent ans, je ne comprendrais jamais ce raisonnement. À croire que ce sont les économistes qui ont défini la liberté, et que les philosophes les ont plagiés.

      • Ce n’est qu’une question de priorité logique, pas un jugement de valeur ou l’ordonnancement artificiel de préférences.

        Il est simplement impossible de philosopher le ventre vide ou mort. En outre, la philosophie est vaine lorsqu’on passe son temps à quémander la becquée à la plantureuse nounou étatique, la pensée étant biaisée par le lien de dépendance.

        Qu’on le veuille ou non, la liberté économique est le préalable irréductible de toutes les autres libertés. Les libertés sociétales sont des libertés factices s’il n’y a pas d’abord la liberté économique, parce que les libertés sont alors concédées (par l’Etat obèse) et non plus consubstantielles aux individus. En l’absence de liberté économique, les seuls individus réellement libres sont les politiciens au pouvoir, aux dépens de tous les autres.

        • « Il est simplement impossible de philosopher le ventre vide ou mort. »

          Alors, Soljénitsyne n’a jamais existé, pas plus que les Pères du Désert et les innombrables penseurs ayant vécu dans le dénuement, volontaire ou non. Votre mépris pour l’intelligence des gens qui ont faim est inquiétant.

          « En l’absence de liberté économique, les seuls individus réellement libres sont les politiciens au pouvoir »

          L’individu EST libre. Même en prison, il l’est. Qui vous a dit que la liberté dépendait du contexte ? C’est une vision qui nie deux mille ans de philosophie… et rejoint la vision marxiste.

          • Ttttt, heureusement que j’ai pris soin de préciser « aux dépens des autres ». « Je crois que j’y passerais cent ans, je ne comprendrais jamais ce raisonnement. » Eh oui, pour certains, ça demande plus de temps… et parfois ça n’arrive jamais ! Quant au mépris dans la dénonciation duquel vous vous drapez, vous en connaissez un rayon, semble-t-il, au vu de la minable petite saillie conclusive sur la « vision marxiste », sans parler de la convocation des deux mille ans de philosophie que vous réduisez à un piédestal personnel. Ca, c’est du bon gros mépris de concours : quelle suffisance comique ! Bref, vous mélangez tout et son contraire pour faire argument, peu importe le fond. Très marxiste comme méthode ! Il ne suffit pas de dénoncer le marxisme supposé des autres pour prouver ne pas en être soi-même. L’usage immodéré de slogans préfabriqués aurait même tendance à prouver le contraire. Contaminé par trop de contacts avec les rouges, sans doute ?

          • « la liberté dépendait du contexte » : non pas la liberté, mais l’exercice de la liberté, c’est évident. Si on pouvait s’épargner toute perte de temps avec d’inutiles truismes…

          • La liberté n’est pas compressible. Elle est absolument. Ensuite, le contexte peut la torturer ou la mettre en valeur, mais elle ne change pas de nature, ni de volume, ni de densité. Elle est.

            L’État ne me rend JAMAIS moins libre. Il enferme ma liberté, mas il ne peut pas la modifier.

          • Pascal, le tir ami, la première fois c’est une erreur excusable, la deuxième c’est de l’incompétence ou de la trahison ! Nous n’avons aucun désaccord sur ce point qui n’était pas le fond de mon propos.

            La liberté que vous décrivez comme un absolu, caractéristique fondamentale de tout homme, ne serait-ce pas le fameux bien commun de l’humanité que certains cherchent encore ? Mais elle doit être distinguée de la possibilité de l’exercer en pratique, sous peine de vacuité. Ne serait-il pas superflu de se battre pour son exercice si son évidence était telle que les collectivismes n’existeraient pas ?

            Or, des potentats antiques jusqu’à l’Etat obèse français actuel, la lutte pour l’exercice de la liberté est constante. Ce n’est pas un hasard si les collectivistes s’attaquent en premier lieu à la liberté économique (ainsi qu’au christianisme, la religion libératrice), eux qui ont bien compris que la liberté des moeurs est factice sans liberté économique, quand l’instrumentalisation politique d’une certaine liberté des moeurs ne sert pas leurs desseins (mariage gay). On ne peut pratiquer la liberté dans son ensemble sans d’abord exercer la liberté économique.

            Pour en terminer, les économistes ne sont ni meilleurs ni pire que les philosophes : tous sont indispensables.

          • Cher Cavaignac ! Désolé pour ce friendly fire. Il vient du fait qu’à longueur de journée, je vois des libéraux redéfinir la liberté sur Internet. On dirait que ça leur procure une jouissance particulière, comme s’ils découvraient l’Atlantide. Comme si la définition de la liberté n’existait pas, et ce depuis des siècles et des siècles, sans avoir besoin d’être retravaillée en aucune manière pour être comprise par le plus grand nombre.

            À force, je finis par surréagir, car je déteste la tendance moderne (au sens de Muray) à redéfinir les mots parce que c’est hyper-swag et que ça fait bien dans le raisonnement. Ça me rend fou. Le premier devoir du réaliste est d’accepter le monde ET le langage. De faire avec.

            Déjà, je ne supporte pas les néologismes militants, du genre « médiocratie », « médiacratie », etc. Mais alors la redéfinition des mots du langage universel pour des raisons militantes… non, nein, niet, no. « La liberté, c’est la propriété de mon corps », pour me le faire admettre, il faudra me passer sur le corps en question.

            « Pour en terminer, les économistes ne sont ni meilleurs ni pire que les philosophes : tous sont indispensables. »

            Bien entendu ! Mais les économistes seraient bien inspirés de ne pas redéfinir les mots de la philosophie, sous prétexte que les définitions originelles dérangent leurs beaux schémas sur paper-board. Sans quoi les philosophes vont lancer une expédition punitive et redéfinir les termes de l’économie. Et là, ça sera le bazar, croyez-moi.
            « Pourquoi y a-t-il le PIB et non pas plutôt rien ? »
            « La mort est-elle rentable ? »
            « Existe-t-il un juste prix de Dieu ? »
            Ah, ils vont souffrir, les élèves de Sciences Po ! 🙂

            Les sciences ne sont pas faites pour être mélangées. Même si ça peut donner le sentiment qu’on a des super-pouvoirs. Le super-pouvoir qui mélange toutes les sciences, c’est l’idéologie.

    •  » ceci explique enfin que la defense de la liberté, le liberalisme, est avant tout la defense de la liberté économique , et qu’elle n’est pas, ne peut pas etre, une ideologie  »

      vous faites la promotion du partie  » communiste  » chinois ?

  • Le sujet est crucial, mais l’article est decevant.

    Rappeler que l’entreprenariat est une prise de risque, citer des definitions de Schumoeter ou Cantillon ne repond pas a l’attaque de monsieur Melenchon sur le fond.

    Le fond, c’est que l’entrepreneur est de fait souvent motivé par le gain – je le sais, j’en fais partie – mais que ce n’est pas mal. Surtout, il ne prend pas la richesse aux autres : il la créé. A partir d’une idée, d’une amelioration, d’un produit mieux pensé etc. Et ce faisant, il crée de la valeur pour la société : emplois, impots, nouveau service (free mobile a divisé les tarifs mobiles par 4…).

    Le gain est simplement une recompense de la prise de risque.

    Oui l’entrepreneur a l’ambition de reussir financierement, mais pas seulement. Et non, ce n’est pas une mauvaise chose. Si l’appar du gain est un des moteurs de l’innovation et de la croissance, doit on pour autant la blamer ?

      • Ce sont les hommes politiques qui sont cupides. Ils veulent toujours plus de pouvoir, pour avoir plus de serviteurs et de services (logements, voiture, …sinon ils se contenteraient du salaire moyen français et seraient heureux de servir leur pays et leur communauté. Le cumul des mandats et des rémunérations qui vont avec est la preuve de leur cupidité.

    • je suis tout a fait d’accord avec vous, l’entrepreneur prend des risques parcequ’il y a des perspectives d’enrichissement, donc l’enrichissement est une bonne chose puisqu’il incite aux risques. Melenchon rève d’une société ou personne ne prend de risque, donc une société qui n’avance plus, ou on gère la pénurie au lieu d’essayer de trouver le moyen de la combattre.

      Pour faire une analogie, si la France est un train, il y a la locomotive, qui a la place d’honneur d’être en tête du train, et il y a les vagons. Les communistes veulent supprimer la locomotive. Les socialistes veulent que tout le monde puisse avoir une place dans la locomotive, l’ump veux que chacun reste à sa place dans le train et le fn pense qu’en virant les resquilleurs tous les problèmes seront résolus.
      Je crois que les libéraux veulent juste qu’il y ai le plus de locomotives possibles, pour tirer plus facilement les vagons, et que chacun puisse profiter du fait que tous les trains iront plus vite.

  • Le marché s’autorégule, l’état ne sert à rien, les catastrophes naturelles sont de véritables opportunités de marché, les syndicats sont un cancer, les impots ne servent à rien, rsa = assistanat, les pauvres méritent de l’être, les smic est un frein à l’emploi, les 35 heures ont tué l’économie française, banquier n’est pas un sot métier, mais que faut-il faire pour que tous ces sales rouges comprennent ces vérités divines et fondamentales.

    • Leur faire faire un tour en Chine dans les années 80 ? En Europe de l’est après la chute du mur ?
      Ah non, juste en France aujourd’hui.

    • Le marché s’autorégule: oui sauf exception
      l’état ne sert à rien: si, dans ses fonctions régaliennes
      les catastrophes naturelles sont de véritables opportunités de marché : n’importe quoi, lire Bastiat et la vitre cassée
      les syndicats sont un cancer : non, les syndicats subventionnés par les impôts ; le syndicalisme libre est une idée libérale
      les impots ne servent à rien : si, à financer les fonctions régaliennes de l’Etat
      rsa = assistanat : tout dépend dans quel contexte
      les pauvres méritent de l’être : pas dans une société bloquée
      , les smic est un frein à l’emploi : absolument, lire les multiples travaux sur ce sujet
      les 35 heures ont tué l’économie française : non, mais elles ne l’ont pas arrangée !
      banquier n’est pas un sot métier : non, pas plus que le vôtre

      mais que faut-il faire pour que tous ces sales rouges comprennent ces vérités divines et fondamentales : qu’ils fassent moins d’idéologie et s’empressent de lire de vrais livres d’économie au lieu d’écouter les salades de Mélenchon.

      • « les pauvres méritent de l’être »

        Comme j’aimerais vous insulter, vous humilier, vous déshonorer ! Hélas, ce n’est pas le lieu. Mais, pourvu que nous nous croisions ailleurs, vous ne perdez rien pour attendre.

    • Comme chauqe année mais c’est de pire en pire, le mois de mai est sinistré pour les entreprises à cause des jours fériés, chomés,ponts etc… etc…
      quelle solution à adopter selon vous ?

      • Solution ? mais pour quel problème ???
        Libre à chacun de travailler, ou de s’arrêter, quand il lui plait ; il faut juste que la récompense soit en rapport avec l’effort (ou son absence). Si ceux qui ne travaillent pas ne gagnent rien, il n’y a pas de problème.

    • « les pauvres méritent de l’être » : Le reste est assez fumeux, mais ça c’est juste méprisant, en plus d’être complètement faux.

      • C’est pire que méprisant : c’est affreux. Cela dénote une complète incompréhension de la vie. Mais à 17 ans, on peut tout à fait dire ces choses-là. J’espère que notre ami est jeune, auquel cas beaucoup est pardonné.

        • je ne sais pas si c’est une formulation habile de dire que les pauvres méritent de l’être, c’est effectivement brutal.
          pour ma part, je pense que ce n’est pas à moi en premier à aider un pauvre à s’en sortir, c’est à lui de faire de plus gros du travail, même s’il peut recevoir de ci de là un petit coup de main.
          ça, c’est pour le principe.
          dans la réalité des faits, il m’est arrivé plusieurs fois d’essayer d’aider des pauvres, certains d’une manière totalement désintéressée (présenter directement en personne un jeune au chômage à un patron que je connais, c’est un sacré piston, c’était une place de travail à l’essai acquise en 10 minutes de discussion), certains d’une manière intéressée (pour qu’ils puissent me payer leur loyer)…
          je la fais courte, mais ça a souvent été déception sur déception.
          beaucoup des pauvres que j’ai essayé d’aider ainsi étaient soi fainéants, soi con, soit les deux. et j’en conclu qu’il méritaient d’être pauvres à ce moment là. (certains ont d’ailleurs réussi quelques années plus tard à se remettre en cause, à changer leur comportement et à améliorer leur sort).

          oscar n

  • L’éducation nationale qui va donner des cours sur l’entreprise, ça me fait peur. Comment vont ils s’y prendre?
    Je crois que leur idée est simple: former de futurs entrepreneurs esclaves. Je vois d’ici le cours sur la gestion et l’organisation: la hiérarchie c’est mal, le bénéfice est pour tous, par contre, le risque et les pertes pour l’entrepreneur.

    • L’Education Nationale est un nid de marxistes violemment anti-business et anti-économique. Demander à ses sbires d’enseigner l’entreprise aux enfants, c’est comme demander à une prostituée d’enseigner la vertu.

      • N’importe quoi… nul.

        • Déjà, le commerce ne s’apprend pas dans les livres. Il s’apprend dans les boutiques qui ne désemplissent pas.

          C’est le marketing, qui s’apprend dans les livres. Et le marketing, ça donne les musiques d’attente des hotlines.

          Ensuite, en effet, de tous les citoyens disponibles, le fonctionnaire est le moins apte à enseigner l’esprit d’entreprise.

          • Si on ne comprend en effet concrètement que dans une boutique que les vrais patrons d’une entreprise sont ses clients, faire un partage d’expérience, demander à des entrepreneurs de venir raconter leur histoire et leur quotidien en cours à des élèves, vous augmentez très fortement la probabilité que ceux-ci passent un jour avec intérêt dans un magasin !

            Et là, ce sont de bons profs, gratuits de surcroît !

  • Je voudrais faire part de mon expérience personnelle à propos de l’entrepreuneuriat tel qu’on le conçoit dans les hautes sphères de l’administration française. J’ai fait ma carrière au sein du CNRS en tant que chercheur en biologie et j’ai eu un jour une idée qui n’avait rien à voir avec mes activités propres de recherche mais qui pouvait être appliquée dans un domaine bien précis. J’ai déposé un brevet théorique puisqu’aucune expérimentation ne pouvait l’étayer et j’ai décidé de l’exploiter, convaincu de la validité du projet. J’étais disposé à emprunter de l’argnet et risquer mes maigres économies pour développer ce projet. Pas de chance, en tant qu’agent du CNRS, toute idée même purement théorique n’ayant engagé aucune dépense de la part de cet organisme appartenait au CNRS. Mes business plans et autres bilans prévisionnels n’avaient pas inclus les royalties que je devrais reverser au CNRS, en tant que propriétaire de facto du brevet, or celles-çi d’élevaient à 30 % du chiffre d’affaire net réalisé à partir de ce brevet. Tous calculs faits, j’ai annulé le brevet et j’ai donné l’idée gratuitementn à un collègue australien qui exploite cette idée à son compte aujourd’hui. Il semblerait que la situation a changé depuis (cela se passait il y a près de 20 ans) mais j’ai démissionné du CNRS, écoeuré, et je suis parti créer une entreprise au Vanuatu. Aujourd’hui je suis un petit retraité de l’Etat français mais cette histoire hante encore mes nuits blanches !

    • Cela n’a pas changé. La seule solution que j’ai trouvé est d’utiliser un prête-nom de confiance (parent proche, ami fidèle) qui accepte de prendre quelques risques, de quitter votre poste et d’attendre que l’état ne vous verse plus rien en termes de clause de confidentialité. Aujourd’hui l’état cherche à payer ces clauses le moins possible et n’est donc plus en état de réclamer. Il n’y a pas de petites victoires contre un état qui tue l’entrepreunariat alors profitez de celle-çi 😉

  • Intervenant voici quelques jours encore au titre de 100000 entrepreneurs, j’ai échangé avec des jeunes de deux classes de terminale, sur l’entreprise et les entrepreneurs: ce qu’ils sont, pourquoi ils le sont, les contraintes, les bénéfices.
    Ce que j’en ai retiré est que, au delà du sujet de l’entreprise, les jeunes ont envie de découvrir, connaître; tous n’ont pas envie d’entreprendre dans une société commerciale; tous ne le feront pas; mais presque tous ont envie de savoir ce dont il s’agit. Dire qu’ils n’en ont pas besoin, c’est nier cette curiosité, c’est nier l’envie d’apprendre et de découvrir et, j’en ai bien peur, c’est surtout craindre que ceux à qui on s’adresse en sachent trop, c’est craindre pour son fonds de commerce qui, pour Jean-Luc Mélenchon comme pour les extrêmes de tout poil, est la peur.

  • De l’amibe à l’homme, le but de toute vie est de produire (emmagasiner, recueillir) plus d’énergie (de richesse) qu’elle n’en consomme, pour se développer.

    Mélenchon n’est qu’un marchand de mort (et le mot « marchand », c’est trop d’honneur pour lui).

  • Un vrai message pour les Cupidons du gouvernement. Melanchon retournez à vos torchons. La construction est plus importante que la discussion.

  • MéchantCon, un aigri qui a tout raté dans sa vie, depuis ses médiocres études de philo jusqu’au passage éclair dans un gouvernement Jospin lamentable, vite aiguillé vers la sortie via Le Pen, ildéteste ceux qui aiment l’adversité et se réjouissent de tenter et souvent de réussir, non sans opiniatreté, et tant mieux s’ils ramassent le pactole.
    C’est « normal » pour ce type-là d’envier ceux qui le laissent se perdre dans ses illusions fumeuses d’un communisme compètement largué par le monde réel. Il ne lui reste plus qu’à essayer de pervertir quelques esprits aussi frustrés que le sien pour survivre un peu encore, et au frais de ceux qu’il méprise. Un vrai et pur nihiliste qui sera vite balayé par le vent de la politique.

  • Bon : 260 «J’aime», 2 «+1» et 149 Twitter, en plus des commentaires … dont le mien!

    Mais le Mélanchon, le lira-t-il seulement cet article de Jean-Pierre Besson? Et même s’il le lisait, changerait-il d’avis? Les entrepreneurs, ce n’est pas son fond d’commerce. En quoi tout ce verbiage (même brillant) est-il efficace? Ce Mélangecouilles monopolise bien des énergies. Qui est véritablement bien positionné en France par rapport au public français pour être en mesure de croiser le fer avec lui et embrocher ses arguments à la con? Ce Mélangenouilles est avant tout un agitateur politique qui fait tout pour occuper le devant de la scène et brasser de la merde. Qui va descendre dans l’arène pour le confronter? Est-il seulement une cible valable? Vaut-il la peine qu’on lui réponde? Est-ce seulement un aiguillon qui fait perdre du temps à tout le monde? Comme Cohn-Bendit. D’ailleurs à 11%, a-t-il seulement un poids politique véritable?

    • L’entrepreneur n’est pas à mon avis le problème de Méchancon. Le problème, c’est Présigland.

    • « Et même s’il le lisait, changerait-il d’avis? »

      Il y a environ une chance sur une infinité. C’est maigre.

  • Hermodore :

    « MéchantCon, un aigri qui a tout raté dans sa vie »

    Mélenchon n’a pas tout raté ! Tel un parasite de luxe, il fait partie des 1% de français les mieux payés avec rémunération et retraite garantie à vie au crochet du contribuable !
    Combien de français gagnent ce que gagne Mélenchon et combien auront sa retraite dorée ?
    Il est peut-être aigri, mais il a réussi dans la vie. Il est un parasite que vous, moi et tant d’autres sommes obligés d’entretenir à vie.

    • Je suis tout à fait d’accord avec vous qu’il s’engraisse sur nos impôts, mais, du point de vue du libéral que je suis, c’est un ratage total que de vivre en parasite et non du fruit de ses propres capacités. Je suis un peu moins nanti que lui, mais je n’échangerais pas sa place contre la mienne. D’ailleurs s’il était satisfait de son sort, gesticulerait-il autant pour tenter d’exister?

  • La seul réponse à faire à Mélenchon est la suivante : s’il est contre la cupidité, pourquoi a-t-il délocalisé en Italie (je crois) l’impression de ses tracts et programmes merdiques de campagne alors ?

  • Il sait parler avec des mots … c’est un président !

    En fait c’est comme la réussite de flamby, tous est dans le discours.

    Et ensuite, il y aura toujours qu’un seul discours, c’est un signe !

    Arrêtons de soutenir ces partis trop plein d’idées d’impôts.

  • Sans vouloir être tatillon, le fondateur de Vente-privee.com s’appelle Jacques-Antoine Granjon.

  • Fils de fonctionnaires, fonctionnaire lui-même, et père d’une fonctionnaire, il appartient à une joyeuse famille qui cause un peu, et empoche de l’argent du contribuable.

    Forcément, pour lui, les entrepreneurs sont des martiens et il n’y a qu’une explication à leurs comportements bizarres : le fric !

    Idée largement partagée par toutes les ventouses de l’etat : récemment, un ingénieur distingué se retrouvait au chômage, suite à la fermeture de son entreprise. La situation lui semblant intolérable, il décide de devenir indépendant et de développer un petit projet , avec l’espoir assez vague de pouvoir en vivre. La préposée du chômage l’a très mal pris : « je vais vous dire pourquoi vous voulez devenir indépendant : vous ne pensez qu’au fric » !

    Puis, elle s’est acharnée pendant une demi-heure à lui démontrer que devenir indépendant était impossible !

    Ca se passe comme cela chez les gauchos.

    • Pauvre tare de Mélenchon. Comme le facteur de Neuilly, et quelques autres qui se disent révolutionnaires ! Pauvres tâches, tous des fonctionnaires, qui n’ont pas de tracas à se faire sur la venue du salaire, son montant, celui de la retraite, quel que soit leurs puissances de travail ! leurs compétences ! leurs jours de grèves, leurs congés maladies ….
      Le vrai révolutionnaire, c’est celui qui prend des risques insensés, en mettant son avenir, sa famille en péril, en raclant les fonds de tiroirs, en vendant ou hypothéquant les fruits de son travail … Pour structurer sa société, et en travaillant bien plus qu’ils n’ont jamais travaillé, surtout pour des adeptes des 35 heures voire moins !
      Ils ne sont plus marrant depuis longtemps, d’autant que si nous réussissons, ce sont ces mêmes qui aigris, jaloux, vindicatifs, veulent notre ruine, notre argent pour leur bien être, et celui de la lie de la société par la même occasion..

  • Est-il nécessaire de contre-argumenter ce tribun pseudo-stalino-clientéliste qui ne croit pas un seul traitre mot de ce qu’il soutient ? Il doit juste tenter d’exister en canalisant une psychopathie envahissante.

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Les auteurs : Miruna Radu-Lefebvre est Professeur en Entrepreneuriat à Audencia. Raina Homai est Research Analyst à Audencia.

 

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