L’échec de l’école de masse

Il est absurde d’opposer élitisme et école de masse. Une école de masse de qualité augmente automatiquement le nombre d’élèves aptes à rejoindre l’élite.

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L’échec de l’école de masse

Publié le 1 mars 2013
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Il est absurde d’opposer élitisme et école de masse. Une école de masse de qualité augmente automatiquement le nombre d’élèves aptes à rejoindre l’élite.

Par Fabrice Descamps.

Débordé par le travail, je reprends néanmoins la plume pour pousser un cri de colère : assez, Mesdames et Messieurs les penseurs de l’éducation !

J’ouvre mon journal (Le Monde daté du 21 février) pour y lire un article de M. Antoine Prost, grand penseur de la Jospinie éducative, qui vient de découvrir l’eau chaude : cette fois-ci, ça y est, le niveau de nos élèves baisse vraiment. Six jours plus tard, je reçois par mail un article du think tank de centre-gauche Telos dans lequel Mme Monique Dagnaud, chercheuse à l’EHESS, somme le système scolaire français de choisir enfin entre une « école élitiste » et une « école de masse », faute de quoi il irait droit dans le mur.

Mais Mme Dagnaud, depuis 1976 et la réforme Haby, le système scolaire a clairement choisi son camp, l’école de masse, et l’on a vu le résultat. Et nos chercheurs ébahis de découvrir que, malgré ce choix, le système est de plus en plus inégalitaire.

Recommandation du brave Docteur Dagnaud : éliminer dudit système les dernières poches d’élitisme et tout ira beaucoup mieux. On se prend à rêver de ce que Mme Dagnaud aurait conseillé aux Russes en 1989 : soyez encore plus communistes et vous sauverez l’URSS.

Il en va de l’égalité scolaire comme du sommeil, cherchez à les atteindre et vous les ferez fuir. Depuis trente ans, l’objectif de réduction des inégalités scolaires s’est invariablement traduit, dans l’Éducation nationale, par un abandon des contenus et des exigences scolaires et une prime à l’ancienneté pour le passage des élèves dans la classe supérieure. Moi, je propose carrément de donner l’agrégation à tous nos élèves sur présentation d’un certificat d’assiduité établi par la Vie scolaire et l’on verra par miracle disparaître toutes les inégalités entre eux. L’inanité de la « pensée éducative de gauche », si l’on peut qualifier ainsi un tel salmigondis et une telle indigence intellectuelle, est sans pareil.

On s’attendrait donc à ce que nos « penseurs éducatifs », saisis de quelque remords, fissent leur mea culpa. Point du tout. Il nous faut selon eux agir de toute urgence pour sauver l’École. Mais que fait-on justement depuis trente ans, si ce n’est « agir de toute urgence pour sauver l’École » ? Agir fort bien, mais pour quoi faire ? Pour faire pire encore si c’est Dieu possible ?

Les erreurs de doctrine sont funestes. Ne sous-estimez jamais le rôle des errements intellectuels dans l’histoire. Qu’est-ce que le marxisme, si ce n’est une grave erreur intellectuelle ? Qui a mis le système scolaire français dans un tel état, si ce ne sont les penseurs de gauche à la Prost, à la Bourdieu et tous leurs sous-fifres de l’EHESS dont la bêtise crasse alimente depuis trente ans la doxa enseignée par le SNES et par la rue de Grenelle ?

S’il est une leçon qui me semblait pourtant définitivement acquise à l’étude du cas finlandais, c’était celle-ci : un enseignement de qualité POUR TOUS augmente aussi le nombre des élèves les meilleurs. Au fond, c’est l’évidence même, sauf pour Mme Dagnaud et ses amis de gauche : plus le niveau de base des élèves est solide, plus vous élargissez le vivier dans lequel seront pêchés les bons élèves. Il est donc absurde d’opposer élitisme et école de masse. Une école de masse de qualité augmente automatiquement le nombre d’élèves aptes à rejoindre l’élite.

Inversement, l’école de masse médiocre voulue depuis 1976 par la gauche enseignante avec la complicité de certains gouvernements de droite accroît le poids du capital éducatif et culturel des parents dans les résultats des enfants et pour cause : elle abandonne aux parents le rôle de transmettre des savoirs. Autrement dit, elle a l’effet exactement inverse de ce pour quoi la « pensée enseignante de gauche » l’avait conçue. Comme dirait M. Mélenchon : « Que l’histoire est cruelle », surtout avec la gauche française, serait-on tenté d’ajouter.

Mais pourquoi un tel fiasco ? Précisément parce que la gauche éducative française a fixé au système scolaire comme but premier de réduire les inégalités scolaires et non de transmettre un enseignement de qualité au plus grand nombre possible d’élèves, puis qu’elle a cru bon d’atteindre cet objectif-là en supprimant justement tout enseignement de qualité. Le raisonnement reposait sur un syllogisme navrant qui est encore celui de la plupart de nos supérieurs hiérarchiques, lisez-les attentivement : l’école engendre des inégalités parce qu’elle trie les élèves en fonction de leurs résultats scolaires, réduisons l’importance des résultats scolaires et elle triera moins.

Or s’il nous faut revenir de toute urgence à quelque chose, c’est bien à ceci : nous envoyons nos enfants à l’école pour qu’ils y apprennent à lire, écrire et compter et non pour que l’Éducation nationale y établisse de savantes statistiques sur les catégories socioprofessionnelles de leurs parents.

Tant que les hiérarques de la rue de Grenelle et les caciques du SNES n’auront pas compris cela, notre École continuera de s’enfoncer dans la médiocrité. Je suis pessimiste car, quand je vois la bêtise des soi-disant « penseurs de la gauche enseignante », j’ose à peine penser à leurs lecteurs, mes chers collègues.


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  • Quand on voit la part de la richesse collective réservée à l’école (avant même les 50.000 enseignants supplémentaires promis !), il est clair que les diplômes qu’elle délivre à l’usure n’ont plus guère que l’importance d’un billet de Monopoly.

    La démocratie égalitaire veut des diplômes pour chacun ?Dans ce cas, pourquoi mettre tant d’obstacles pénibles à leur obtention ?

    Lors de la déclaration de naissance d’un enfant, il suffirait de remettre aux parents, avec le livret de famille, un joli diplôme avec date et spécialité en blanc. Fin du stress ! Fin des frais monumentaux de l’Education Nationale ! Fin de discussions sur la carte scolaire, les devoirs à domicile, les dates de vacances, la violence et le racket …

    Le temps d’études serait réduit à une heure/jour, exclusivement consacré à l’endoctrinement et à la bien-pensance, rôle de toute manière déjà fort bien asssumé par l’école. Et grâce au roulement, on pourrait donc se débarraser des 7/8 èmes de nos établissements, si lourds à entretenir et à chauffer.

    Le reste reveidnrait aux parents, mais n’est-ce pas déjà le cas ?

    • Vous avez exprimer là, le véritable sentiment d’un libéral fidèle à sa caricature.

      • Tu peux te relire avant de poster un commentaire plein de fautes ? C’est franchement pénible.

      • Quand on ne sait pas de quoi l’on parle, on ferme sa grande bouche… Tout ce qui est dit ici est la pure vérité et de nombreux enseignants le constatent chaque jour, depuis des années car eux sont au contact de ces théories fumeuses et mensongères, pas vous! Par ailleurs, il faudrait demander à tous ces pédagogistes sulfureux où sont enseignés leurs enfants… et là, les masques tomberaient d’un coup!
        Donc, le troll ==> dehors!

  • Il ne faut pas oublier que pour qu’un enfant apprenne ou maitrise une nouvelle connaissance / outil intellectuel, il faut que ce dernier soit à la fois demandeur et soumis à l’autorité scolaire.
    Ces 2 choses n’existant plu, le phénomène « d’école de masse » est décuplé.

    Il y a une part de vérité dans l’article, cependant, les méthodes de l’état était « douce » au départ. La démission des parents a amplifié le problème, l’immaturité des éleves aussi.

    • Difficile de reprocher aux élèves leur immaturité. Quant aux parents, dans la mesure où ils sont aux abois pour leur rejeton en s’opposant au moindre enseignant qui oserait mettre une claque (physique ou morale), on se retrouve dans une situation de stase.
      Le gamin n’est pas encouragé à faire quoi que ce soit, il n’y est pas contraint non plus, l’enseignant se retrouve débordé par des activités connexes à sa mission première, et les parents attendent (et exigent) que « l’éducation nationale » fasse des miracles.

      C’est consternant.

      J’illustre avec un exemple personnel. Mon fils m’explique sa note de 8 en sport : « Je fais trois tours de terrain en courant, les filles en font un seul en papotant. La prof me met 8 parce que : « Compte tenu de tes capacités physiques, tu aurais pu faire mieux. » et leur met 16 parce que : « Elles ont suivi la consigne et il faut les encourager. » Alors pourquoi est ce que je devrais dorénavant faire le moindre effort en sport ? ». Effectivement mon fils, ce n’est pas là qu’on apprend à faire du sport. Et en toute honnêteté, on a exactement ce genre de schéma dans quasiment toutes les disciplines.

      Consternant vous dis je.

      • @ CITOYEN

        L’ Éducation Nationale est un concentré de « gauchisme », dont l’unique pensée est le nivellement par le bas…
        C’est bien triste, et ne mène à rien ! (on voit le résultat…)
        Vous, les gauchos, vous êtes vraiment bornés…à croire que la Nature est égalitaire…
        Mais, regardez autour de vous, vivez, et vous verrez que nous ne sommes pas tous égaux…
        Par contre, il vous faut sortir de votre sale mentalité qui vous rends jaloux, envieux, frustrés…bref, médiocres !!!

        D’ailleurs, à part vous cultiver, je ne vois pas ce que vous faites ici, car je le rappelle CONTREPOINTS c’est le nivellement par le haut !!!

        • Effectivement je me cultive sur contrepoints, et je suis jaloux du savoir de certains, ce serait un défaut ?

          • OUI !

            Être jaloux est un défaut…

          • Un défaut qui peut aussi être un moteur au progrès …

          • CITOYEN: « Un défaut qui peut aussi être un moteur au progrès … »

            Moui, je verrais plutôt l’admiration et l’envie comme moteur de progrès.

          • La jalousie sous entend une réaction qui peut-être positive ou pas.

            Tous les instits et profs, j’imagine, souhaiteraient que leurs élèves soient jaloux des 1er de la classe, ils n’auraient plus qu’à orienter cette énergie potentielles vers le travail et le résultat !

          • CITOYEN: « Tous les instits et profs, j’imagine, souhaiteraient que leurs élèves soient jaloux des 1er de la classe »

            Les mauvais élèvent ce paient plus souvent le fayot qu’ils ne se mettent à bosser. Je reste sur l’admiration voir l’envie. 😉

            René Girard: « Le jaloux est convaincu que l’être jalousé le devance dans la possession de l’objet et lui en interdit l’accès. »
            http://fr.wikipedia.org/wiki/Jalousie

      • Là, vous êtes tombé sur un drôle de « zoiseau » qui, malheureusement, sont nombreux à l’EN… je compatis! Cela étant, si cela peut vous rassurer, il existe encore d’autres enseignants qui travaillent « normalement »!

    • « La démission des parents a amplifié le problème, l’immaturité des éleves aussi. »
      —————————–
      Sans parler du fait que la notion de famille, a été délibérément dénigrée et complètement détruite par les gauchistes car elle constitue le dernier rempart contre leur religion l’Etat.

      La famille recomposée, souvent avec des situations totalement inextricables ne serait-ce qu’au niveau des patronymes, par ex. une mère célibataire avec deux enfants de deux pères différents, c’est le new normal maintenant. Et on veut nous faire croire que ça n’a aucune influence sur la scolarité des enfants, mais non, mais non. Après tout, le mariage homosexuel, c’est bien devenu normal aussi.

      • miniTAX: « Et on veut nous faire croire que ça n’a aucune influence sur la scolarité des enfants »

        Ni sur celle des individus, femme seule avec famille à charge etc. etc.

      • Complètement d’accord !! Il faut faire revenir les femmes au foyer et il faut qu’elles acomplissent leur devoir: s’occuper de l’éducation des enfants !! Ces mouvements féministes ou autres familles recomposées et bientot gays vont mener notre pays à sa perte ! Cela résoudrai aussi d’ailleurs le problème du chomage…

        • « Il faut faire revenir les femmes au foyer et il faut qu’elles acomplissent leur devoir »

          Vous êtes certain que c’est une idée libérale ?

        • vraiLiberal: « Il faut faire revenir les femmes au foyer »

          Non, il faut les laisser libre de décider mais arrêter de promouvoir l’idée que l’amour juste pour l’amour est le seule projet de vie qui vaille et que la seule relation possible est la revendication égoïste de ses « droits » de son égo et de son plaisir au mépris de l’autre.

          Le socialisme à fait de la famille un truc détestable et dépassé alors qu’un couple et une famille ça ce bosse. Il faut manger parfois du pain noir et faire des concessions mais au final on réussi sa vie, ses enfants et sa famille plutôt que de ce retrouver avec une collection d’individus jetable et des enfants à moitié éduqué, croisés entre deux portes.

          Les millions de familles monoparentale pour avoir cru ces discours qui leurs promettaient princes ou princesses à vie sont bien emmerdés.

        • @Vrai Liberal: « il faut faire reevenir les femmes au foyer et il faut qu’elles accomplissent leur devoir, s’occuper de l’éducation des enfants!! » Vous n’êtes pas sérieux j’espère. J’ai 75ans, ma mère, comptable, travaillait, a néanmoins élevé trois enfants, tous un universitaires… alors vos théories de faux libéral, vous pouvez les garder pour vous.

          • oups: revenir, tous universitaires. J’ajouterai cependant qu’à la maison, les enfants étaient éduqués et que nos parents maintenaient une certaine discipline.

        • « vrai libéral » est un vrai troll fasciste, autrement dit un socialiste pur jus.

  • Et si l’école de masse n’a pas été au contraire une volonté d’augmenter les inégalités avec l’accord de la gauche en faisant croire aux élèves et à leurs parents que l’école pouvait réduire les inégalités alors qu’elle catégorise les élèves selon l’appartenance à une école donnée. dans une société de masse l’appartenance a plus d’importance, ainsi le système éducatif a deux vitesses; Il n’y a pas de concurrence réelle entre les élèves. Il y a les élèves sortis des grandes écoles et les autres. Paradoxalement le système de masse est peut être devenu encore plus élitiste que le système élitiste du début. Mais tout ça n’a aucune importance, le chômage de masse va balayer l’école comme l’ensemble de la société française, les profs auront eu également leur part de responsabilité dans la débilité éducative et l’augmentation des inégalités.

    • Vous en connaissez beaucoup des « grandes écoles »(maternelles, élémentaires), des « grands » (collèges uniques, lycées).
      Désolé, les « grandes écoles » ne font que vérifier le désastre et n’en sont pas la cause.

      • A. Prost lui même avait montré, et expliqué pourquoi, (« L’enseignement s’est-il démocratisé ? »), qu’une école ségrégative (mais, paradoxalement, pas élitiste) au départ, celle d’avant l’école unique, avait des effets bien plus démocratiques que celle-ci.

  • Une facette de cette affaire qui n’est pas clairement perçue, c’est que les enseignants de gauche -même les militants- savent mieux que quiconque comment naviguer le système pour que leurs enfants à eux échappent à l’égalitarisme qu’ils prônent.

  • Je crois que le problème n’est pas dans le fait d’avoir une école de masse (médiocre), OU une école élitiste, mais plus dans le fait d’avoir une seule école (j’entends pas là, école « gratuite »).

    Tout les élèves ne sont pas égaux, que ce soit par nature (capacités intellectuelles, facilités ou difficultés dans certains domaines) ou par leurs origines sociales (oui, je pense que cela joue), il est absurde de vouloir donner la même éducation, et les mêmes méthodes d’enseignements à tous, que ce soit dans une école de masse médiocre (comme actuellement), élitiste, ou de masse de qualité (mais est ce que cette dernière option est possible ?).

    De toute manière je pense que l’échec de l’école « unique » est maintenant prouvé et reconnue, il faut maintenant repenser en profondeur tout le système éducatif.

    Néanmoins je me demande jusqu’à quelle niveau notre éducation nationale peut descendre 🙂

    • Hélas, la descente est encore possible et donc certaine.
      J’ai deux enfants qui ont un an d’écart. L’aînée a échappé à la réforme du lycée, l’autre pas. Le niveau de math a baissé et donc le niveau de physique suit. (Je ne parle même pas du niveau de math que nous avions il y a une trentaine d’années, la différence est astronomique !)
      Le passage en lycée général est de moins en moins sélectif. De plus, quand mon aînée est entrée au lycée en 2de, les commissions d’appel pour le passage en 1ère donnant raison à l’élève s’élevaient à 50 %. L’année suivante, c’était 75 %. Aujourd’hui, c’est 100 %. Tous le monde passe en 1ère, contre l’avis des professeurs. Les seuls qui redoublent sont ceux qui acceptent le verdict et ne font pas appel.
      La qualité des élèves qui arrivent aujourd’hui au lycée général et qui y restent est donc de plus en plus faible.

      Non pas que les enfants soient de plus en plus stupides, mais parce que la barre est de plus en plus basse.

  • Ce que dit l’auteur de l’article est très vrai : l’école abandonne aux parents le rôle de transmettre les savoirs. Tous les parents autour de moi qui ont fait la même chose que moi, c-à-d suivi ou fait suivre de très près leurs enfants, en plus de l’école, ont vu ceux-ci réussir. On se refilait tous les trucs, les bons bouquins à acheter, tout cela en douce car chut ! Il ne faut pas dire tout haut que ce que font les enfants à l’école est assez nul dans l’ensemble. Heureusement qu’il reste des enseignants consciencieux , qu’ils soient bénis !

    On voit assez facilement pourquoi cette école prétendument égalitaire n’aboutit qu’à la reproduction des élites.

    Quand j’entends certains qui fustigent les devoirs à la maison sous prétexte que cela creuse les inégalités, j’ai un grand fou rire.
    Ben oui mon con, si les devoirs à la maison creusent les inégalités, c’est parce que c’est efficace !!

    • Parfaitement d’accord avec vos interventions.

      « si les devoirs à la maison creusent les inégalités, c’est parce que c’est efficace !! »
      Disons que c’est d’autant plus efficace que le « système » éducatif est pauvre. C’est ce que relève d’ailleurs très bien l’auteur de ce texte : si notre éducation de masse est un échec, c’est parce qu’elle refuse de créer une élite. Et donc s’en va progressivement vers « ne rien créer du tout. » Si elle était de qualité, alors les élèves qui n’ont pas papa ou maman anglophone parfait à la maison (par exemple) apprendraient réellement l’anglais. Ou tout du moins aurait cette réelle possibilité.

      • RTP
        « Disons que c’est d’autant plus efficace que le « système » éducatif est pauvre »
        Hélas oui, ce qui ne fait qu’augmenter exponentiellement la différence entre les classes sociales.
        L’élève d’intelligence moyenne issu de classe sociale supérieure aidé à la maison surpassera aisément l’élève intelligent issu de classe sociale inférieure, non aidé à la maison. Tout ça à cause de l’école !

        • C’est un principe vieux comme le monde, probablement même en place à l’époque où nous étions que des primates.

          Mais quelles sont donc les solutions libérales ?

  • deux choses à ajouter, l’école française est un échec car elle a été créé dans une ambition communiste, mais en tant de crise et d ‘économie ouverte cela ne fonctionne pas. Mais croire qu’en retournant à une école pour pauvre et pour riche de manière claire (alors qu’aujourdhui il y a une volonté de cacher le système à deux vitesses), la France s’en sortira est une grande erreur comme l’Angleterre fait avec des résultats médiocres pour le pays. Dans la concurrence mondiale, la France n’a toujours pas voulu modifier son système à deux vitesses qui est à la fois mauvais pour les inégalités et pour la concurrence internationale. La France paiera à la fois le poids d’une immigration incontrôlée, d’un chômage de masse et d’un régime communiste para public encouragé par les syndicats, le grand patronat et les grandes entreprises. Des catastrophes à venir donc. La hausse des droits d’inscriptions ou l’instauration de pseudo barriere à la fac comme au Japon sera un cache misère d’un système en déconfiture. Car il y a un lien entre élitisme et chômage, à 30% de chomage l’élitisme c’est comme un sparadrap sur une jambe de bois

  • J’ ai l’ occasion dans le cadre de mes activités sportives de fréquenter un certain nombre d’ instits et profs garçons et filles, plutôt jeunes, et je suis toujours surpris de découvrir chez eux une forme de schizophrénie. D’ un côté un discours sur l’ éducation nationale, les élèves et les parents que leurs anciens auraient qualifié de  » Lepéniste » il n’ y a pas dix ans, et de l’ autre côté un vote « à gauche toute » pour 95% d’ entre eux, ou l’ art de se tirer une balle dans le pied….

  • Une seule solution face au nivellement par la base :

    ….creer-son-ecole.com/

    …..lalibrairiedesecoles.com/

    L’avenir sera avec des enfants éduqués et vraiment libre, où ne sera pas beau à voir.

  • Je me demande si l’éducation peut être réelement confié à l’état.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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