Bilan Hollande

Le gouvernement actuel semble faire du sur place : aucune réforme économique de fond n’est à l’œuvre.

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Bilan Hollande

Publié le 27 décembre 2012
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Le gouvernement actuel semble faire du sur place : aucune réforme économique de fond n’est à l’œuvre.

Par Cécile Philippe.

François Hollande est maintenant président de la France depuis près de 8 mois. C’est un laps de temps évidemment trop court pour observer le résultat de réformes qui auraient pu être mises en œuvre. Un constat s’impose néanmoins : aucune réforme économique de fond n’est à l’œuvre et le gouvernement actuel semble faire du sur place – après quelques avancées, il recule. Cela crée un climat de grande incertitude tout en envoyant des signaux extrêmement négatifs à l’ensemble de la population française.

À l’image de la société française, le processus politique semble bloqué. Tout d’abord, alors que le challenge numéro 1 de la France est celui de trouver les moyens d’assouplir le marché du travail, que le dernier classement du Forum économique mondial place en 113ème position sur 144, l’action du gouvernement actuel a consisté à donner un coup de pouce au Smic et à re-fiscaliser les heures supplémentaires. Cela montre à quel point le gouvernement actuel – comme le précédent d’ailleurs qui sur ce front comme sur d’autres était resté très timide – est loin d’avoir réalisé l’ampleur des réformes à faire en la matière.

Il a pourtant été question de compétitivité avec la publication du rapport Gallois à ce sujet. Ce rapport a permis de mettre le projecteur sur le coût du travail en France – l’un des plus élevés de l’Union européenne – et a finalement abouti à un pacte qui avec ses 20 milliards de crédit d’impôts pourrait se révéler coûteux et inefficace. Il faut dire que François Hollande a été élu avec l’appui de mouvements de gauche plus radicaux qui voyaient déjà dans ce rapport, un pacte avec le diable.

Cette gauche s’est particulièrement illustrée ces derniers mois dans le cas de la possible nationalisation de Florange et le sauvetage par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg de 629 emplois quand la vraie question était d’en préserver 20 000 ; par les propos de la ministre Cécile Duflot qui a renforcé des dispositifs concernant le logement social dont le bilan est pourtant plus que mitigé et de s’en prendre à l’Église dans ce qu’elle fait sans doute le mieux : aider les pauvres et les miséreux. Quant aux ministres de la santé, de l’environnement et de l’agriculture, ils se sont illustrés en demandant à l’unisson un contrôle plus strict des OGM suite à la publication d’une étude qui allait être rejetée par l’ensemble des autorités sanitaires compétentes. Et j’en passe.

Alors que la crise financière actuelle pose la question cruciale de la dépense publique et de la réduction des déficits, le pouvoir en place continue à charger le contribuable tout en promettant des baisses de dépenses publiques. Or, la France a l’un des fardeaux fiscaux et sociaux les plus élevés de l’Union européenne et l’instauration de nouvelles taxes (75% sur les plus riches, hausse de la TVA, CSG, CRDS, etc.) est considérée à juste titre comme la goutte qui fait déborder le vase. Ce climat délétère a conduit certains contribuables à exercer leur liberté de mouvement et à quitter la France. La polémique concernant le départ de Gérard Depardieu illustre à quel point le monde politique actuel est déconnecté du peuple français qui comprend à 80% le choix de leur acteur préféré.

Alors, il ne reste plus qu’à souhaiter à la France que François Hollande – dont la côte de popularité a beaucoup baissé – rompe son alliance avec des mouvements qui prônent encore la lutte des classes. De la sorte, il pourrait commencer à réaliser des réformes structurelles, qui seules pourront enrayer un chômage qui va sinon continuer de progresser à vive allure.

—-
Sur le web. Texte d’opinion publié initialement le lundi 24 décembre 2012 dans le magazine russe The New Times.

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  • la lutte des classes existe. les riches ont gagné

    dixit W.Buffet (cité par madelin)

    ps : un texte sans raisonnement économique

  • Bien d’accord avec cet article. Mais le dernier paragraphe semble avoir été rédigé après une coupe de vin (ou de Champagne) de trop!

    A ce stade de déchéance, on ne sait plus trop quoi souhaiter à la France.

  • En attendant, le bilan de Hollande est bien plus positif que celui du roquet précédent qui ne cessait de japper pour mieux cacher sa dépendance à la coke et son immense inintelligence. La dette a été réduite de plus d’un point en un trimestre, grâce à une taxation plus normale des entreprises et des riches (et oui, les niches pour les riches et les entreprises détruisent toujours un pays, mais, ça, un libéral ne peut pas le comprendre, vu qu’il vit sur des schémas simplistes et non scientifiques). Le moral des ménages est à la hausse. Ceci est normal car les classes modestes et moyennes ont enfin l’espoir de vivre dans un monde plus juste car plus redistributeur. La récession n’est toujours pas là , l’actuel gouvernement, grâce à son action, ayant pu maintenir l’économie à un certains niveau de stabilité. Conclusion : le bilan d’Hollande est bien meilleur qu’on veut nous le faire croire. En tout cas, celui de la droite est déplorable, à cause de sa connivence avec les riches et de ses mesures ultra-libérales faisant supporter la seule charge fiscale aux plus pauvres.

    • Pfff: « est bien plus positif »

      Je le vois tout aussi nocif moi quoique avec comme un léger plus de nuisance. Mais je dois être négatif et ne pas voir tout ces indicateurs officiel dans le vert pétant !

      Ah non, il sont dans le rouge…
      Mais bon ils disent que c’est une erreur d’ampoule…

      Enfin bref, tout va très bien !

    • Bonjour,
      Excusez moi de vous déranger, je ne suis pas très intelligente mais je n’ai pas compris dans quel pays vous vivez?
      Où est ce que dette à été réduite d’un point en un trimestre?
      Où est ce que le moral des ménages est bon?
      En fait cela m’interresse parce que je veux quitter la France mais comme je ne suis pas très riche c’est surtout pour sortir de la sinistrose et proposer une alternative à mes enfants.

      • Je vis en France. Comme vous je suppose, non ?

        • Pouvez vous sourcer vos affirmations ? Surtout celle sur la baisse de la dette, ça m’a l’air vraiment révolutionnaire comme chiffre !

          • Arrêtez de parler en point de PIB et parlez en unité de compte. Sinon je suis moi même moitié moins endetté que le mois dernier grâce à mon 13eme mois en décembre : j’ai plus de revenus, mais autant de dettes
            A force de comparer des choses incomparable, on arrive à faire croire au gens qu’on réduit notre dette en dépensant plus qu’on ne gagne …

          • Et alors ? Si le poids de votre dette diminue eu égard vos revenus, ceci reste positif, ne vous en déplaise.

          • Pourtant, en février, mon endettement va de nouveau faire un bond …
            Le problème à laisser n’importe qui analyser des chiffres, c’est que la moindre correction technique allant dans le sens souhaité va être interprétée comme une preuve de l’effet recherché.
            Je maintiens mon discours original : considérer qu’un état qui est moins endetté en fin d’année, après perception de l’ensemble des impôts de fin d’année, donne un signe positif revient à dire que je suis plus riche le premier du mois que la veille, parce que mon salaire est tombé.
            Avec la même analyse, on peut considérer que je suis plus productif en février car je touche le même salaire dans un mois plus court, etc.
            Faire parler les chiffres, c’est facile, ne pas leur faire dire de connerie est une science …

          • Pfff: « Et alors ? Si le poids de votre dette diminue eu égard vos revenus, ceci reste positif, ne vous en déplaise. »

            L’état assassine l’économie à coup de taxe, il a un juste un peu plus de revenu ponctuellement le temps que le tout ce rééquilibre un peu plus bas. (L’équivalent d’arracher les branches d’un pommier pour en récolter plus) Au final ça donne bien moins de revenus et une économie en plus mauvais état.

            De plus ils n’ont pas épongé un centime, c’est juste –l’augmentation– de la dette qui est moins rapide.

          • @Pfff
            lisez l’article de l’insee http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=40&date=20121227

            La dette publique nette continue d’augmenter ….notamment la forte diminution de la trésorerie de l’État

    • « La récession n’est toujours pas là , l’actuel gouvernement, grâce à son action, ayant pu maintenir l’économie à un certains niveau de stabilité. »

      On en tient un beau là : du très lourd ! S’il vous plaît, continuez !

      • Sansintérêt: « On en tient un beau là : du très lourd ! S’il vous plaît, continuez ! »

        Et l’article de conclure « Le bout du tunnel? » Parce que la dette n’est « plus que » de 1800 milliards…

        LOL !!! mais qu’ils sont con, mais con… bête à manger du foin.
        La France relève presque du darwin Award à ce niveau.

    • Les libéraux étant pour l’égalité devant la loi (inscrite dans la constitution), ils sont effectivement pour l’abolition de toutes les niches.

      Pour les riches, comme pour les nombreuses niches à destination de la clientèle politique socialiste.

      Je ne peux que vous conseiller de vous renseigner sur ce qu’est le libéralisme, au lieu d’attaquer les clientélistes de droite en les désignant comme tels.

  • Manifestement, le fait qu’une politique socialiste marché véritablement dérange énormément les libéraux (qui ne sont en fait que de petits riches égoïstes). Et oui, va falloir s’y faire, le libéralisme ne marche pas et ne marchera jamais. Seul le dirigisme étatique dans nos sociétés modernes est effectif !

    • Pfff: Seul le dirigisme étatique dans nos sociétés modernes est effectif ! »

      LOL !

    • C’est vrai que la France se dirige vers un avenir radieux !

    • Les libéraux ne veulent pas admettre que seule l’intervention étatique est salutaire. Pourtant, la reprise économique actuelle des Etats-Unis n’est elle pas liée à plus d’interventionnisme de l’État fédéral dans l’économie ? La réponse est oui !

      • Pfff: « La réponse est oui ! »

        Vous nous dites que le surendetté a repris un crédit et que c’est donc grâce à ce crédit en plus qu’il va mieux ?

        C’est amusant.

        • En attendant, aux dernière nouvelles, la croissance américaine approche des 3 %, alors que l’idiot de Bush avait plongé les Etats-Unis dans la pire crise des Etats-Unis à force de donner des cadeaux fiscaux aux riches.

          • Quand on tombe d’un immeuble, avant de toucher le sol, on va bien, vous devriez essayer, vraiment !

          • Va fzalloir s’y faire, mon ami. Hollande est le président le pluys intelligent que nous ayoins eu depuis Mitterrand, et son action commence à porter ses fruiyts. Les chiffres du chôma

          • Pfff: « Va fzalloir s’y faire, mon ami. Hollande est le président le pluys intelligent que nous ayoins eu depuis Mitterrand, et son action commence à porter ses fruiyts »

            Votre foi en des conducators miteux et des fonctionnaires lointains pour tout régenter est admirable mais vous trichez aussi ; Après un litre de gros rouge du bar l’internationale on crois n’importe quel type pourvu du bon pin’s sur sa veste.

  • @ Pfff:
    Assez d’iféologie, un peu de faits:

    1. citez un seul pays sous gouvernement socialiste n’étant pas allé vers l’appauvrissement?

    2. L’occident meure t’il d’une dette de la sphère privée, ou de la sphère publique?

    • http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/0202470677513-la-dette-publique-recule-de-14-5-milliards-d-euros-au-3e-trimestre-524065.php

      de la sphère privée qui a entrainé la sphère publique (ex . l’irlande)

      si nous avions les taux d’impôt de 2000 la dette aurait 20 points de moins;

      évident que ceux qui ont vécu de l’ancien système n’ont pas envie de changer

      • onyva: « si nous avions les taux d’impôt de 2000 la dette aurait 20 points de moins; »

        Elle serait largement remboursées et toutes les petites filles du monde auraient un poney. Ce serait merveilleux !

      • @onyva: c’est faux, les recettes de l’État français n’ont cessé de grimpé en euro constant depuis 2000, et la dette aussi. Dette qui est composée à plus de 65% par la salaire garanti à vie des fonctionnaires, ganatie subventionnée par les salaires sans cesse plus menacé de ceux soumis à la conccurence. Et pour le second poste le plus important, celui des retraites, on annonce une faillite du régime général pour 2017-18 ces jours-ci, alors même que les régimes spéciaux le pompe sans vergogne (3 milliards d’euros en 2012 pour le seul régime SNCF): c’est la réalité factuelle de la justice sociale de l’étatisme français, avec des clônes dans tout l’Occident.

        C’est la sphère publique qui est entrain de détruire l’avenir et les richesses de notre civilisation avec un égoïsme et une inconscience à faire gémir les constellations.
        Voilà ce qui arrive quand avec un courage sans bornes on « s’interdit d’interdire » un frein à ses intérêts propres sans les faire borner par la seule vrai aune économique: la conccurence libre. Et bizarrement on donne alors naissance à ce Léviathan Adipeux nommé l’état providence pour vivre sur le dos des autres en clamant que c’est pour leur bien, plutôt qu’à une société libérale où le talent serait favorisé et où les membres de minorités politiquement organisées seraient tenus de prouver individuellemnt leur mérite plutôt que d’obtenir par réseautage des moyens illégitimes.

  • Camarade Pifff. Extrait d’un article écrit par Charles Gave que vous pouvez méditer avant d’aller demander le visa d’immigration en Corée du Nord : Le libéralisme, c’est donc la primauté de l’individu, encadrée par des règles de droit qui s’appliquent également à tout le monde. Et c’est pour cela que je suis libéral. C’est le seul système philosophique mettant la personne humaine, l’individu en son centre, exactement comme le christianisme (voir mon livre «Un libéral nommé Jésus »). Tous les autres systèmes – théocratie, aristocratie, ploutocratie, communautarisme, socialisme, communisme, étatisme – en ne mettant pas la liberté individuelle en leur cœur, arrivent toujours à des abominations.
    C’est ce que nous allons redécouvrir en France très bientôt.

  • M. Holande l’avait pourtant dit: il n’aime pas les riches. Il s’applique donc à n’avoir plus à gouverner que des pauvres.

  • Pour répondre à Pfff:

    Ce qui a baissé, c’est la dette brute, c’est-à-dire ce que l’État doit à ses créanciers. Ça peut être une bonne nouvelle, à condition que ça corresponde à une baisse de la dette nette, ce qui n’est pas le cas.

    La dette nette, c’est la dette brute à laquelle on soustrait les actifs. L’explication est simple : si j’ai 1800 euros de dette brute, mais que je possède par exemple des pièces d’argent d’une valeur totale de 300 euros, je peux à tout moment vendre ces pièces, et réduire ma dette brutte de 300 euros. Ma dette nette est donc de 1500 euros.

    Autre exemple, si j’ai 1 million d’euros de dette brute, mais que je possède des biens immobiliers d’une valeur de 2 millions d’euros, je n’ai aucune dette nette.

    On comprend facilement qu’il vaut mieux avoir 1 million d’euros de dette brute, et 2 millions d’euros d’actifs, que 500000 euros de dette brute, et 1000 euros d’actifs. Dans le premier cas, la dette nette est nulle, dans le deuxième cas, elle est de 499000 euros.

    Donc, la baisse de la dette brute n’est une bonne nouvelle que si elle est accompagnée d’une baisse de la dette nette. Elle correspond alors à un désendettement.

    Si la dette brute baisse alors que la dette nette stagne, cela correspond à une opération de cessions d’actifs pour rembourser de la dette brute : on vend des biens pour rembourser de la dette. On comprend facilement qu’au niveau de la dette nette, c’est une opération neutre.

    Si, comme c’est le cas ici, la dette brute baisse mais la dette nette augmente, cela signifie qu’il y a eu cession de biens pour rembourser de la dette, accompagnée d’un nouvel endettement. Donc, ce n’est pas une bonne nouvelle.

    • Ce qui suit est issu de l’article des Echos donné par onyva :

      « Malgré la réduction de sa dette brute, la dette nette publique de la France a quant à elle progressé au troisième trimestre de 24 milliards d’euros à 1.640 milliard d’euros, ce qui représente 81,1% du produit intérieur brut de la France, contre 80,3% au trimestre précédent, a annoncé l’Insee. »

      Donc c’est de l’enfumage…

      • Pas vraiment de l’enfumage, mais quand on vend les meubles pour payer le loyer, c’est généralement que la fin est proche, et qu’il faut rapidement penser à investir dans une tente Quetchua 🙂

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