Nous avons mis la main sur une copie qui a fuité de la dernière version de la proposition de budget européen de Van Rompuy.
Par Open Europe, depuis Londres.

Nous avons mis la main sur une copie qui a fuité de la dernière version de la proposition de budget pour l’UE de Van Rompuy, voir tous les détails dans ce document. Le chiffre principal de la dépense reste largement inchangé, à 1014 milliards d’euros, en hausse de 4 milliards, mais il y a plus de liquide dépensé sur les subventions agricoles et les fonds structurels, un geste destiné à apaiser la France, la Pologne, l’Italie et l’Espagne.
(Ces chiffres incluent des éléments hors budget. Si on les enlève, la deuxième version représente en fait une baisse de 973 milliards à 972 milliards. Ceci est surtout dû à des éléments qui n’étaient pas hors budget dans la proposition originale, et qui le sont dans la deuxième version).
Aucun chiffre n’est donné pour les crédits de paiement, le chiffre que le gouvernement du Royaume-Uni a pris pour cible, mais étant donné que ce chiffre a été largement cité comme étant 940 milliards d’euros, il est probable qu’il aura encore baissé, s’il est acceptable pour le Royaume-Uni (dont le gouvernement a initialement proposé 886 milliards).
De plus, exactement comme dans le précédent projet, la dernière proposition de Van Rompuy prévoit des coupes au rabais britannique, ce qui n’est même pas discutable pour la Grand-Bretagne. Pour rappel, extrait d’une récente analyse éclair :
La proposition inclut aussi un ajustement à la façon dont le rabais britannique est calculé. Ceci pourrait résulter en une baisse de 11% de ce rabais, soit 3,5 milliards d’euros, sur la prochaine période budgétaire, rien qu’avec cet ajustement;
Le plan suggère aussi que les corrections, telles que le rabais britannique, seront “entièrement financées par tous les États membres”. Ce que ça signifie n’est pas tout à fait clair, mais ça suggère que le Royaume-Uni pourrait en fait être responsable pour financer une partie de son propre rabais. Si tel est le cas, le rabais pourrait être réduit de 3,316 milliards supplémentaires, réduisant le rabais d’encore 11,5%, pour arriver à moins 21% (6,8 milliards) par rapport à son montant original.
L’augmentation de dépense de la politique agricole commune et de la cohésion s’éloigne de plus en plus de la répartition des dépenses que certains au Royaume-Uni aimeraient voir (plus orienté vers la croissance), alors que, tandis que le chiffre total n’a pas augmenté, il est toujours probablement un peu trop haut. Voir le tableau ci-dessus pour la composition de l’ensemble :
Donc, malgré les déclarations sur le progrès jeudi soir, il semble toujours que, du point de vue du Royaume-Uni (mais aussi, probablement, d’un point de vue suédois, néerlandais et allemand), il y ait des divisions significatives.
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Sur le web.
Comme l’ont souligné certains articles de presse ou commentateurs, nos dirigeant U.E. excellent dans leurs comptes d’apothicaires ! HVR n’échappe pas à cette faiblesse.
L’absence d’une vision globale par l’U.E. est un fait établit de longue date. Comment des politiciens placés sur siège éjectable (à déclencheur électoral) ou les apparatchiks alentours pourraient-ils être dotés de cette capacité à innover ?
Vision = ZERO, hors leur leitmotiv éculé “toujours plus d’Europe unifiante”.
Il est parfaitement compréhensible aujourd’hui que – compte-tenu de ses immenses disparités socio-économiques et culturelles – l’Europe a atteint ses limites du “Principe de Peter” (à une échelle continentale). Tous les pays et blocs géopolitiques concurrents en sont bien conscients et s’agitent en enfonçant leurs pieux dans le ventre mou d’institutions obsolètes et ceux qui y siègent confortablement. Ceux-ci s’activent donc en position purement défensive.
Manquant cruellement de dirigeants aux compétences d’économistes (hors la gestion de budgets d’apothicaires), dirigeants armés d’idéologies éculées d’origines gauchistes, ça fait plus de quarante années qu’ils dévient des réalités et d’un sens pertinent du futur, sans guère en avoir clairement conscience, sinon par slogans !
Le Titanic U.E. coule lentement. Tous les “intéressés” s’activent à pomper l’eau qui s’y engouffre. Telle est l’image d’une triste réalité où nous ont conduit des capitaines aveuglés.