Un beau projet se développe aux États-Unis avec une « bibliothèque mondiale », Open Library.
Par Jean-Baptiste Noé.
Des Américains ont lancé le projet « Open library« , grande bibliothèque mondiale qui propose des livres au format numérique. Ces livres sont soit des documents appartenant au domaine public, soit des livres encore sous droit d’auteur.
C’est un formidable projet organisé ici, qui est soutenu entre autre par la bibliothèque nationale de Californie. Les livres sont facilement accessibles et téléchargeables. Pour ceux qui ne lisent pas l’anglais, on trouve aussi des livres en français.
Derrière le grand projet culturel, c’est aussi une belle prouesse technique, d’autant que le site est fonctionnel et agréable à visiter. Rien à voir avec le projet Gallica de la bibliothèque nationale de France, dont le site est plein de lourdeur et où il est difficile de naviguer et de lire des documents. Ce site s’améliore toutefois.
L’accès numérique aux livres et aux documents culturels est un enjeu politique majeur de ce début de siècle. Pouvoir consulter des œuvres culturelles mondiales ou des documents confidentiels, sans avoir à se déplacer en bibliothèque, ou à voyager à travers le monde, est non seulement un gain de temps considérable, mais aussi une formidable ouverture égalitaire à la culture.
Mais avoir accès à des livres est une chose, savoir les lire en est une autre. Si la technique peut faciliter notre vie et aider à la diffusion de la culture, la transmission des savoirs reste elle liée à l’apport humain.
—
Il n’existe pas de « livres au format numérique » mais des textes.
Ce qui n’est pas la même chose ( je n’ai pas ici la place d’argumenter cette distinction, que je juge capitale).
Il me semble que cette bibliothèque numérique existe déjà depuis longtemps et on y trouve tout ce qu’on veut, notamment en français :
archive.org
J’y ai beaucoup contribué quelques mois l’an dernier – avant le crash de mon ordinateur ! –, à remettre en ordre la multiplicité des fiches : c’est un travail sans fin, car la base de données est alimentée quotidiennement par des robots – et des humains –, à partir de fiches de bibliothèques mal rédigées, ou mal transmises, mal codées, etc. (Le pire venant bien évidemment des termes n’utilisant pas l’alphabet latin de base ; d’où confusions multiples, un même auteur pouvant figurer des dizaines, centaines, de fois, dans la base, sous des noms différant par la transcription, ou même la traduction !)
Comme dans tout projet contributif, il y a des gens, peut-être animés de bonnes intentions, mais qui font plus vandaliser qu’améliorer l’ensemble. C’est assez décourageant. Mais notons qu’“Open Library” n’a pas – ou n’avait pas, encore, il y a un an – des ignares arrogants – des “IGNAROGGANTS” – à la sauce “Wikipedia” mettant le projet en coupe réglée pour leur seule satisfaction personnelle. (J’y avais été chaleureusement remercié par un des administrateurs au bout de quelques jours d’intense activité.)
http://openlibrary.org/people/Budelberger
Les commentaires sont fermés.