Comme les impôts, le nombre de fonctionnaires augmentera en 2013

Alors qu’un effort fiscal sera demandé aux ménages français en 2013, le nombre de fonctionnaires continuera d’augmenter. Le budget de « combat » de Jean-Marc Ayrault ne serait-il pas bidon ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints822 fonction publique

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Comme les impôts, le nombre de fonctionnaires augmentera en 2013

Publié le 2 octobre 2012
- A +

Alors qu’un effort fiscal sera demandé aux ménages français en 2013, le nombre de fonctionnaires continuera d’augmenter. Le budget de « combat » de Jean-Marc Ayrault ne serait-il pas bidon ?

Un article du Cri du contribuable.

Incorrigibles : le premier budget d’un gouvernement socialiste depuis 1993, est placé sous le double signe de l’augmentation des impôts (+ 23%) et d’une hausse des effectifs dans la fonction publique. Pour la première fois en 9 ans , ces effectifs s’étoffent avec la création de plus de 6000 postes.

Si le gouvernement supprime 12.298 emplois, c’est pour en ouvrir 18.000 autres. Dont 17.000 dans l’Éducation nationale auxquels s’additionnent 2000 CDD/CDI à Pôle Emploi et d’autres rallonges. Quand on fait la balance, on arrive à la création de 6.188 postes nets d’ici à la fin 2013.

Au final, la masse salariale de l’État augmentera d’environ 200 millions l’année prochaine à 80,6 Md€, somme à laquelle il faut ajouter les pensions de retraite. Le niveau des prélèvements obligatoires atteindra 46,5% du PIB , un record absolu. Ces ponctions continueront à  grimper jusqu’en 2015 a prévenu Jérôme Cahuzac, ministre du budget.

Dépenses d’investissements en baisse

Si l’État respecte son engagement de baisser ses dépenses de 10 milliards (dont – 2,8 md€ pour les ministères), ce n’est pas seulement en mettant la Défense (- 7.234 postes) en déroute ou en tronçonnant  les effectifs de Bercy : c’est aussi parce qu’il réduit ses dépenses d’investissement.

Christine Taubira, ministre de la justice, n’a jamais fait mystère de sa répugnance à envoyer les petits délinquants en prison. Et elle le prouve en acceptant de sabrer dans les places de prisons supplémentaires construites en partenariat avec le privé. La précédente majorité prévoyait 80.000 places d’ici à 2017, la nouvelle se contentera de 63.000. Les victimes apprécieront. D’autres projets d’infrastructures dont la Maison de l’histoire de France voulue par Nicolas Sarkozy, seront abandonnés. Pour une fois, le ministère de la Culture est mis à contribution.

Un budget de « combat » bidon ?

L’effort fiscal demandé aux ménages français afin de tenir l’objectif de réduction du déficit budgétaire de – 3% affiché par François Hollande est-il bidon ?

Une chose est sûre : l’équilibre des comptes publics promis par le candidat-président pour 2017 n’est plus à l’ordre du jour. Le nouvel objectif est de – 0,3%, selon la loi de programmation des finances publiques présentée le 28 septembre dernier.

Quant aux – 3% promis en 2013, certains ténors du gouvernement, comme Jérôme Cahuzac,  ministre du budget ou Bernard Cazeneuve, ministre des affaires européennes, font de plus en plus souvent référence au distinguo à opérer entre le déficit « structurel » de l’État et son déficit « conjoncturel ». Le déficit conjoncturel prend en compte une dégradation des comptes publics résultant d’une mauvaise conjoncture économique. Il pourra donc éventuellement constituer un rideau de fumée en cas de revirement élyséen, à l’été 2013.  » Si c’est le cas, ce sera une catastrophe pédagogique car les Français auront l’impression d’avoir peiné pour rien« , commente Hervé Mariton, député de la Drôme et porte-parole de l’UMP pour le budget.

—-
Sur le web.

Voir les commentaires (7)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (7)
  • C’est bien un budget de combat … contre le peuple. nous sommes prévenus.

  • Je me demande s’il y a vraiment autre chose que l’expatriation comme solution oour sen sortir. Dans un contexte democratique on ne peut que constater que les fonctionnaires ont DEJA gagne. mment voulez vous inverser la vapeur? Je pose serieusement la question. Est il raisonnable d’envisager que ce soit possible de revenir en arriere sur la porportion de fonctionnaires autrement qu’en pasant par une guerre civile? Non seulement les fonctionnaires seront bientot plus nombreux, mais en plus ils sont armes alors que les citoyens de seconde zone (les non fonctionnaires)ne le sont pas. Ya t’il encore un obstacle sur la route qui peut empecher les fonctionnaires (et affilies type SNCF, Radio France etc…) de nous asservir d’avantage? Personellement je ne vois pas…
    On parle de la pression exterieure sur l’economie, on parle de la realite qui rattrappe les phantasmes constructivistes… Certes ca existe… Ca s’appelle l’effondrement du mur de Berlin, ou l’historique virage du Zimbabwe sur a monnaie, mais vous avez vu par ils sont passes avant? La misere totale! La misere ou on se demande si on va avoir a bouffer ce soir! La guerre la deportation et les massacres de masse. Historiquement il semble que ce soit ca le prix a payer, ou plutot les etapes par lesquelles il faut passer pour arriver a se debarasser de ce parasitisme systematique. Le point de non retour nous l’avons passe. Maintenant il reste le chemin le plus long et le plus douloureux: L’effondrement, la guerre, la reconstrution.

    Ouais je sais je suis un pessimiste parano tout ca… Il n’empeche que je ne sais toujours pas cmment on va faire accepter aux fonctionnaire de renoncer a leurs privileges alors que ca fait 60 ans qu’on leur repete que la France c’est eux et que sans eux tout se casse la gueule.

    • Parce que tu pose mal le problème. « les » fonctionnaires, ça n’existe pas. Il n’y a que DES fonctionnaires, DES agents publics qui ne sont pas tous fonctionnaires, DES prestataires privés travaillant pour l’administration, et même DES machins strictement privés — du point de vue juridiques — et néanmoins totalement publiques (l’URSSAF par exemple). Et dans le tas il y a de tout : des productifs et des parasites, des communistes et des libéraux (Caccomo ou Lemennicier sont des fonctionnaires !), des qui soutiennent des réformes et d’autres qui veulent plus de zakisociot, etc. Comme, inversement, il y a pas mal d’entrepreneurs et de gens du privé qui sont de gauche, étatistes.
      Ne te laisse pas tromper pas la domination médiatique de la gauche (si tant est que le PS, EELV, le FdG etc. soient de gauche), le fond de la nation française ça reste les Jacques qui de temps en temps nourrissent une révolte « poujadiste » comme disent les élites.

  • « Le niveau des prélèvements obligatoires atteindra 46,5% du PIB ». Cela suppose que la croissance de 0.8% sera au rendez-vous … Dans le cas contraire, le taux de prélèvement sera beaucoup plus élevé. Ce sera d’autant plus vrai que pour respecter son objectif de 3% de déficit, il faudra lever de nouveaux impôts à dépenses maintenues !

  • je tends de plus en plus à l´anarcho capitalisme…francais, barrez vous !! ceci obligera l´Etat à faire attention !

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’Institut économique Molinari a publié une étude inédite visant à comparer le rapport coût/efficacité des différents pays européens en termes d’éducation et de formation. Elle analyse 30 pays européens et effectue trois comparatifs : le premier sur l’éducation primaire et secondaire, le second sur le supérieur, et le troisième sur l’ensemble du système de formation.

 

Un manque d'efficacité global autour de 16 milliards d'euros

La France se situe à la 22e place sur les 30 pays d’Europe étudiés. Au titre du primaire, du sec... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

En janvier dernier, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, annonçait la fin du « quoi qu’il en coûte ».

L’examen parlementaire en cours des projets de loi de finances de fin de gestion pour 2023, et de loi de finances pour 2024 montrent à l’inverse que, loin d’être fini, le « quoi qu’il en coûte » se poursuit. Et ce en dépit d’un goulet d’étranglement appelé à se resserrer du fait de l’aggravation de la charge de la dette dans les prochai... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

En 2022, pour alimenter un fonds pour le climat et la transformation énergétique  – KTF – de 212 milliards d’euros, le gouvernement allemand avait puisé à due concurrence dans les réserves non utilisées d’un autre compte, constitué en 2021 pour contribuer à l’amortissement de l’impact du coronavirus. Mais celui-ci avait bénéficié d’une suspension des règles du « frein à l’endettement », en raison de la pandémie. Ce qui ne pouvait plus être le cas du fonds KTF.

La CDU/CSU, les conservateurs dans l’opposition... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles