Prohibition de la prostitution, les dérives totalitaires de la démocratie

La volonté affichée par la gauche socialiste d’emboiter le pas à la droite pour instaurer un régime de prohibition de la prostitution en France est une bonne occasion pour réfléchir sur la notion de totalitarisme.

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Prohibition de la prostitution, les dérives totalitaires de la démocratie

Publié le 1 août 2012
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La volonté affichée par la gauche socialiste d’emboiter le pas à la droite pour instaurer un régime de prohibition de la prostitution en France est une bonne occasion pour réfléchir sur la notion de totalitarisme.

Par Alain Cohen-Dumouchel.

Photo flickR, licence CC non commerciale par Philippe Leroyer.

La prohibition en marche

Rappelons que Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits de la femme, a réaffirmé qu’elle veut « voir la prostitution disparaître ». Pour cela elle envisage sérieusement la pénalisation des clients, c’est-à-dire en fait l’interdiction pure et simple de cette activité.

La frange puritaine du socialisme rejoint donc la droite conservatrice dans une espèce de « front constructiviste ». Il s’agit pour les prohibitionnistes de « fabriquer » un être humain meilleur au moyen de lois, c’est-à-dire de contrôles et d’interdictions. Après une hypothétique « loi NVB », les tenants de l’interdiction pensent probablement que les hommes ne chercheront plus à coucher avec des femmes pour de l’argent. Ils seront « guéris » par cette mini révolution culturelle qui amènera l’État à pouvoir légitimement contrôler la nature des relations sexuelles entre les individus pour déterminer si, tenez vous bien, elles étaient tarifées ou pas !

Mais pour faire respecter la loi, il faudra un appareil de surveillance et de répression dont on peut déjà deviner la nature insupportable et menaçante : contrôle des communications téléphoniques et des connexions Internet des présumé(e)s prostitué(e)s et de leurs clients, surveillance des comptes bancaires, des hôtels, des locations, et même des déplacements suspects. Et puis, pourquoi pas, séances de rééducation pour sensibiliser les récalcitrants sur l’immoralité de leurs actes, avec visionnage obligatoire de films sur la maltraitance et le proxénétisme violent. Car cette intrusion de l’État dans la sphère privée utilise bien entendu l’inusable alibi de la « protection » des prostitué(e)s contre la violence des réseaux mafieux, et ce, alors même que  les prostitué(e)s du STRASS clament qu’ils/elles ne se sentent pas menacé(e)s et font même l’éloge de leurs clients.

C’est au nom de cette « protection » que l’on interdisait naguère aux femmes de travailler, de vivre seules ou de voyager ; la gauche devrait s’en souvenir. Il est par ailleurs vraiment curieux de vouloir punir le consommateur pour châtier des proxénètes violents. Il y aurait certainement matière à rechercher une forme d’inconstitutionnalité dans cette pénalisation des clients, dont le législateur avoue qu’elle a pour but d’empêcher des violences commises par des tiers qui eux, ne seront pas inquiétés.

Comment en est-on arrivé là ?

Comment une telle horreur, qui est une totale négation du droit de propriété des femmes et des hommes sur leurs corps et sur les fruits de leur travail, a-t-elle pu prospérer (à défaut de naître) dans des esprits dits « de gauche » ?
Pas besoin d’être grand clerc pour l’expliquer dans le cas présent. Premièrement, la prostitution est la combinaison de deux activités particulièrement impures aux yeux de la sociale-chrétienté/islamité, à savoir le sexe-plaisir et le libre commerce. Deuxièmement, en cette période de crise où toute initiative coûteuse est bannie, l’interdiction de la prostitution permet aux femmes et aux hommes de l’État « d’agir » sans dépenser (tout au moins le croit-on, puisque la mesure aura, comme pour l’interdiction des drogues, des effets économiques dévastateurs à moyen et long terme).

On le voit, la prohibition du travail sexuel est clairement de nature totalitaire, et pourtant elle apparaît dans une démocratie. Est-ce un paradoxe ? Comment peut-on parler de totalitarisme dans une démocratie ? Le titre de ce billet est-il une provocation inutile et déplacée ?

Définition du totalitarisme

Pour répondre à ces questions, il faut revenir à la définition du totalitarisme qui est absolument fondamentale si on s’intéresse à la philosophie politique. Il faut en particulier corriger l’idée que le totalitarisme serait un « niveau supérieur » de la dictature, une espèce de super tyrannie. Car, en reprenant la terminologie de Philippe Nemo, il faut bien distinguer le pouvoir de l’État et le pouvoir dans l’État. Le couple démocratie-dictature, désigne deux façons dont s’organise le pouvoir dans l’État. Indiscutablement, nous vivons dans une démocratie. En effet, même si le bipartisme a trouvé des moyens de réduire l’influence et le pouvoir des nouveaux entrants, on peut considérer que nos institutions permettent bien une alternance du pouvoir dans l’État.

Le totalitarisme, lui, désigne le pouvoir extrême de l’État sur la société. En d’autres termes, plus l’État s’attribue de prérogatives sur la vie courante des individus, plus il les contraint de vivre suivant un modèle prédéfini, plus il est totalitaire. Le contraire du totalitarisme est donc le libéralisme et non la démocratie. Un État démocratique peut parfaitement devenir totalitaire s’il arrive à suffisamment réduire le champ de la vie privée de ses citoyens, s’il prend des décisions à leur place pour tous les actes importants de la vie, s’il condamne les comportements marginaux.

Démocratie libérale vs démocratie totalitaire

Les dérives totalitaires de la démocratie sont extrêmement graves, d’une part parce qu’elles sont immédiatement injustes pour les minorités concernées et d’autre part parce qu’elles installent un appareil coercitif et répressif dont les desseins peuvent facilement être détournés en cas de changement de nature du pouvoir dans l’État. Du pain béni pour les extrêmes ultra-dirigistes qui seraient ravies de trouver de tels dispositifs en place si leur « grand soir » arrivait.

La grandeur d’une démocratie libérale c’est de garantir les droits des minorités, ethniques, religieuses ou sexuelles, mais aussi de tous ceux dont le comportement ou le mode de vie ne plaît pas à la majorité. Ce que la plupart considère comme un vice ne doit pas être transformé en crime par la loi. La prostitution concerne des adultes consentants qui ne nuisent pas aux droits de leurs semblables. Or comme le rappelle le très bel article V de notre Déclaration des droits de l’homme de 1789, la loi n’a pas tous les droits. Le garde-fou, ici, n’est pas la démocratie, mais les droits fondamentaux de l’être humain d’agir librement et de disposer des fruits de son travail.

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Sur le web.

Lire aussi : Lettre ouverte à Najat Vallaud-Belkacem

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  • Bonjour, vous êtes quand même un peu malhonnête dans votre argumentaire : la prohibition n’est pas l’abolition. Il y a des différences fondamentales, les ignorer rend votre position malhonnête.

    • La prohibition n’est pas l’abolition, mais c’est une tentative d’abolition. C’est un peu comme dire que « Prohiber les drogues ce n’est pas s’e debarasser ». Merci on le sait (on le voit), mais c’est quand meme le but affiche.

    • Mais Celina, se sont les partisans de l’interdiction qui se sont eux-même dénommés des « abolitionnistes ».

  • Toute prohibition dénote une volonté de répression libidinale; une prohibition d’apparence « ponctuelle », disons spécialisée, est toujours une des têtes de l’hydre interdictive, quel qu’en soit le prétexte ( santé, sécurité, humanisme…)

  • Illustration de raisonnement purement auto-référent : dans l’article, tout le développement sur le « totalitarisme » vient d’un unique bout de phrase qui n’est qu’une vue de l’esprit : « Il s’agit pour les prohibitionnistes de « fabriquer » un être humain meilleur au moyen de lois ». Que l’on accorde bonne foi à ceux qui veulent mettre fin à la prostitution par humanisme, dans la perspective d’un monde où la misère ne contraindrait pas tant de gens à se prostituer pour simplement survivre, et tout l’argumentaire s’écroule d’un seul coup.
    Le seul élément qui justifie son existence est la mauvaise foi et le procès d’intention.

    • Toute prohibition a des motifs normalisateurs, obsessionels voire psychotiques; personnelement, je me fiche bien des arguments « philosophiques »; des prohibitions, petites ou grandes , n’ont qu’un but: tuer dans chaque sujet l’idée même de désir…bienvenue dans le « brave new world » des puritains.

    • entre faire une prohibition par « humanisme » ou vouloir rendre l’home meilleur, la diffrence est tenue:
      Dans un cas on meprise l’homme mauvais et on veut le changer.
      Dans l’autre on prend pitie de lui et on essaye d’ameliorer son sort (malgre lui, et en le menacant de prison.).

      Votre objection est une fumisterie: Dans les deux cas on refuse de reconnaitre la liberte des individus. La seule veritable difference est le mensonge. Ceux qui affichent leur mepris et leur condescendance sont ceux qui ne mentent pas. Ceux qui deguisent leur totalitarisme avec de l’humanisme comme vous dites sont des gens qui n’ont pas la force de « mepriser en face ».

      Ca se voit tres bien dans les debats sur la legalisation de la drogue. Faites parler les humanistes prohibitionnistes et des a la premiere difficulte argumentative (ca arrive tres vite tant leur position est insoutenable) ils changeront de ton et commenceront a etaler leur mepris de ces toxicos violents desoeuvres demotives parasites moches, dangereux bla bla bla… c’est des loques humaines…

      La difference que vous essayez d’etablir est foireuse parce que ce sont deux deguisements du meme principe : elui de l’article. Le principe qui veut que les humains sont de la terre glaise qui doit etre modelee et degrossie par « Santa Etat. »

    • Pourquoi considérer que c’est par misère que l’on se prostitue. Certains miséreux refuseront toujours de le faire et d’autres le feront. Et certaines prostituées ont choisi librement ce type de travail sans pour autant être des miséreuses. Oui, vous êtes un constructiviste qui voudriez que les hommes se conduisent comme vous, vous croyez qu’il est humain de se conduire. Un humaniste dévoyé en quelque sorte, qui veut imposer son humanisme aux autres.

  • C’est aussi une manière de communiquer sur la moralisation publique après les affaires DSK. Même si justement la prohibition ne touchera jamais le monde dans lequel vit DSK et notre classe politique.

  • La drogue a aussi un cout pour la societe, il est meme peut etre superieur a son interdiction, et n’allez pas me dire que l’alcool est comparable a toutes les autres drogues c’est une argumentation simpliste.

    • Ah bon pourquoi ?

    • parce que le vin c’est quand meme autre chose que le cannabis ou la cocaine: Sinon pour que les politique de repressions soient efficaces il faut punir aussi severement le client que la personne qui vend ses services ou ses produits: d’ou l’echec de la politique antidrogue en france.

      • Vous dites que l’alcool n’est pas comparable aux autres drogues parce que le vin c’est autre chose que le cannabis et la cocaïne. Je suis époustouflé par la puissance argumentative. Maintenant, pouvons nous aller un pas plus loin : en quoi ce n’est pas la même chose ? Quelle est la différence fondamentale sachant que l’alcool et le cannabis sont tous les deux des psychotropes (pas comme la cocaïne, du reste) ?

        • le vin a une qualite constante avec des techniques anciennes et eprouvees, le cannabis est utilise comme psychotrope depuis peu de temps, peut etre quelques siecles et les modifications genetiques du cannabis ont augmente progressivement sa dangerosite. La vente libre du cannabis poserait autant de pb du point de vue des filieres mafieuses qui controlent ce trafic et ouvrirait egalement les portes vers d’autres drogues encore plus nocives. Sans parler des pb sociaux et des couts inherents. D’ou mon refus d’autoriser la vente du cannabis, la prostitution elle existe depuis la nuit des temps et ne pourra pas disparaitre. Et pour rappel la seule politique antidrogue qui fonctionne est celle qui punit aussi severement le client que le dealer et avec le laxisme en France sur la drogue…

  • Certains esclaves du Sud des Etats-Unis étaient défavorables à l’abolition de l’esclavage, car tout à fait satisfaits de leur sort.

    Pourtant aujourd’hui personne n’oserait penser que cette décision du gouvernement américain fut mauvaise.

    Cent ans plus tard, Martin Luther King appelait les Américains, et pas seulement noirs, à une révolution morale. Il en est mort.

    Les propos tenus ici montrent que cet immense Monsieur a été oublié par beaucoup trop d’entre nous.

    La liberté individuelle est une merveilleuse avancée … accompagnée d’une conscience collective.

    • « Certains esclaves du Sud des Etats-Unis étaient défavorables à l’abolition de l’esclavage, car tout à fait satisfaits de leur sort. »

      Ce que vous dénoncez c’est l’aliénation de la liberté d’une personne par une autre. Personne n’a nié qu’il faut sauvegarder les droit des prostituées à ne pas subir cette aliénation.

      En l’occurrence il s’agit de bien autre chose puisque l’état prétend régenter ce que tout un chacun à librement envie de faire de son c… y compris gagner de l’argent avec.

      Pire, ces lois prohibitionniste vont jeter tout droit dans des mains mafieuse les prostituées ce qui est exactement l’inverse du but moralement poursuivi.

    • Luther King était un marxiste dont les discours étaient écrits par des communistes, et qui a permis la mise en place de lois antidiscriminatoires, donc coercitives.
      Il serait bon d’arrêter de gober la propagande en faveur de cet « immense Monsieur », qui n’était pas immense par sa bienveillance (pas plus dans sa vie personnelle que dans son action publique, d’ailleurs).

  • Article intéressant.
    Je pense que l’abolition ou la prohibition ne sont pas la solution pour réduire la traite des femmes et les réseaux mafieux d’esclaves du sexe.
    D’ailleurs, il serait tout à fait ridicule et contre productif de nier cet aspect du problème :
    Oui il y a des prostituées libres qui ont choisi cette forme de travail.
    Oui il y a des prostitués esclaves de réseaux mafieux.
    Donc la solution du gouvernement ne fera en fait que renforcer les réseaux mafieux, au lieu de les combattre.

    Enfin je voudrais dire à l’auteur, que comme tout les gens de gauche, il commet une erreur monumentale quand il se réfère à la déclaration de 1789. Vous écrivez  » notre Déclaration des droits de l’homme de 1789″
    Hors le vrai titre est :
    « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 »
    Cette déclaration s’entend pour les citoyens Français, c’est à dire les personnes ayant la Nationalité Française, Nationalité qui confère le droit de vote.
    Ceci dit, les mesures à prendre contre la prostitution forcée et mafieuse doivent se faire dans le cadre d’une législation protégeant les prostituées françaises libres de leurs corps tout en limitant la prostitution étrangère par un démantèlement des réseaux mafieux et des sanctions fermes.
    Les sanctions doivent prendre en compte la contrainte ou l’absence de contrainte des prostituées, mais le client a aussi une responsabilité. Son acte entretient les réseaux mafieux. En ce sens il est pénalement responsable, au même titre qu’une personne qui achèterait de l’ivoire ou une fourrure, ou tuerait une espèce protégée, ou commanditerait un crime.

  • la ministre des droits de la femme ne sait donc pas que nombres de gens se prostituent pour arrondir les fins de mois , et ce sans limite d’age ?la prostitution a toujours existé et elle existera toujours ; ce qu’il faut enrayer c’est le traffic d’êtres humains , ces personnes qui sont enlevés et forcés de se prostituer pour engraisser les maqueraux; en dehors de ça que belkacem s’occupe de ses fesses ;et foute la paix à ceux qui ont décidé de vivre de la prostitution ; non mais !!!

  • @Ilmryn
    Ce que je voulais dire, c’est que parfois, il faut faire le bien de certaines personnes « contre leur gré ». Dans le cas des esclaves, l’exemple est flagrant. En revanche, je ne compare en aucun cas la prohibition de la prostitution à l’esclavage, puisque j’en vois certains venir.
    Ce n’est pas du totalitarisme, je sens l’argument poindre comme un bœuf musqué au grand galop, que de dire qu’il faut parfois faire « le bien des gens contre leur gré ». Je m’explique.
    Dans le cas présent de la prostitution, la catégorie des professionnelles exerçant le métier sans contrainte physique ne concerne qu’une minorité. En effet, cette minorité déclare elle-même faire les frais de la venue en masse d’Afrique et d’Europe de l’Est, d’Asie à moindre mesure, de femmes enlevées ou trompées, forcées une fois en France de se prostituer pour les réseaux malfaisants qui les ont fait venir. Ainsi, en France, 80% d’entre elles (et quelques eux …) sont étrangères, et entre 85 et 90% sont sous le joug d’un proxénète (Le Livre Noir de la Prostitution, Elizabeth Coquart et Philippe Huet, 200).
    Ainsi, la part des prostituées qui subiront (négativement) les effets de la prohibition est minime.
    En outre, dois-je vous rappeler que la Loi Marthe Richard porte le nom d’une ancienne prostituée, ayant voué sa vie à la fermeture des Maisons Closes. Elle savait comment ça se passait dedans elle …, aux premières loges même était-elle ! Alors que c’était légal …
    Enfin, je ne comprends pas comment les libéraux peuvent considérer comme une avancée en droit de reconnaître celui de vendre son sexe. Le but d’une idée n’est-elle pas de rendre le monde meilleur ? Dans ce cadre, je vois mal ou se pose logiquement la case : autoriser tout un chacun l’entière disposition de son corps … même pour les plus basses besognes.
    Je suis pour la liberté individuelle, mais des libertés vertueuses, comme l’aurait dit Montesquieu. Le philosophe déclarait que l’esprit de la République résidait dans la vertu. M’est-avis que l’on peut appliquer la même idée au libéralisme. Le jour où le commun des mortels sera aussi prompt à réclamer, par exemple, des émissions télévisées culturelles qui lui permettront de se sublimer, qu’il est aujourd’hui à réclamer spontanément la liberté à disposer de son corps. Ce jour venu nous pourrons négocier … Mais là …
    Parce que franchement, je ne vois pas en quoi une société qui réclame que des femmes, ou des hommes, puissent vivre de leur sexe, peut être considérée comme une société civilisée ou avancée. Légaliser la prostitution ? Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour la femme …
    En fait, on n’en revient aux principes moraux. On n’a de cesse de nos jours de les décrier, de les poser comme une obligation des religions … C’est faux, ils n’ont jamais été respectés … Alors si pour une fois on se décidait à respecter et aimer son prochain pour de vrai, à être fidèle et sublime pour de vrai ?
    Dernière question, si votre fille ou votre mère venait à vous dire qu’elle décidait de se prostituer pour gagner sa croûte, que lui diriez-vous ? Est-ce que votre esprit libéral vous intimerait de ne rien objecter ? Si oui … et bah …

    • Et pardon pour les coquilles orthographiques dont je viens de m’apercevoir.

    • @LaLince

      « Dans le cas présent de la prostitution, la catégorie des professionnelles exerçant le métier sans contrainte physique ne concerne qu’une minorité. »

      Évidemment puisque il n’y a plus aucune base légale à leurs métier la place est ouverte pour toutes les mafias qui elles ne s’encombrent pas avec le droit des gens.

      Avec la prostitution considéré comme un travail normal, aux travailleurs dument enregistré, pourvues de droits et de règles (comme les contrôle médicaux) elles seraient beaucoup plus nombreuses ce qui ferait automatiquement le ménage, les travailleuses non enregistrées étant de facto un corps étranger.

      Dans une rue pourvue de travailleuses « officielles » et payant impôts elles ne vont certainement pas laisser les autres s’installer; la petite lettre qui va bien, les langues qui ce délient.

      Les clients eux vont de beaucoup préférer des travailleuses officielles et contrôlée au risque médicaux et juridique que posent les illégales.

      « Enfin, je ne comprends pas comment les libéraux peuvent considérer comme une avancée en droit de reconnaître celui de vendre son sexe. Le but d’une idée n’est-elle pas de rendre le monde meilleur ?  »

      Parce qu’on fait bien ce qu’on veux de son corps , à partir du moment ou une femme préfère librement vendre un acte sexuel plutôt que bosser comme caissière ou vendeuse c’est bien qu’elle considère que c’est mieux pour elle. La prohibition interdit cette liberté et laisse la porte ouverte au marchants d’esclave la case étant libre.

      De plus elles ont une valeurs extrème dans la société elles calment les pulsions, évitent les viols, les frustration dangereuse. Si en plus elles trouvent ça préférable qu’une vie minable de caissière c’est du gagnant/gagnant.

      « Je suis pour la liberté individuelle, mais des libertés vertueuses »

      La vertu étant extrêmement variable comme la morale vous êtes juste pour les libertés qui vous arrangent. Donc vous êtes contre la liberté.

      « En fait, on n’en revient aux principes moraux. On n’a de cesse de nos jours de les décrier, de les poser comme une obligation des religions … C’est faux, ils n’ont jamais été respectés … Alors si pour une fois on se décidait à respecter et aimer son prochain pour de vrai, à être fidèle et sublime pour de vrai ? »

      Un bon nombre d’homme frustré dans leurs sexualité ce réfugient justement et trouvent de l’amour voir un vrai contact humain chez les prostituées. Vous les condamner à ne fréquenter que des esclaves étrangères qui parlent à peine la langue et qui travaillent industriellement, vous condamner celle qui n’ont pas du tout envie de bosser comme vendeuse pour un salaire minable à choisir une vie dont elles ne veulent pas et vous condamner ces filles étrangères à être esclave de mafias.

      Coté « liberté vertueuse » on a vu *vraiment* mieux.

      PS: les maisons closes sont d’un autre siècle, être boulanger ou maçon à cette époque n’avait rien non plus à voir avec les conditions actuelles.

      • Je suis entièrement d’accord avec l’article. L’époque actuelle est plus que jamais à l’émergence des lois liberticides… La plupart des partisans de l’abolitionnisme proviennent de l’idéologie féministe, elle-même totalitaire et créée pour endormir les citoyens face aux véritables problèmes. Ils cherchent à introduire la notion de « viol » pour les clients de prostituées. Curieusement, ces mêmes individus qui se font passer pour des humanistes, font preuve systématiquement d’une incohérence monstrueuse dans leur démarche, et ont effectivement un argumentaire faible. À ce titre, on peut voir qu’ils sont les premiers à passer aux offensives puériles (invectives, calomnies, procès d’intention)…

  • C’est en effet une affaire de droits fondamentaux qui ne sont plus protégés par la loi, ni par la constitution à cause de l’article 55 qui donne autorité aux lois internationales, c’est le cas de la prohibition des drogues qui fait des ravages liberticides et criminels en France depuis des décennies, et propage des trafics tenus par des mafias venues exploiter cet espace de non-droit alors que la population est prise en otage..
    C’est la ruse qui permet au législateur de faire passer une loi illégitime pour condamner des citoyens protégés par la constitution (une constitution qui se contredit), et ce sera pareil pour la prostitution.

    C’est donc à la population, puisque l’état n’y consent pas, d’exiger que soient protégés les droits fondamentaux et que le gouvernement présente une loi contre les prohibitions, dont le principe est inconstitutionnel et anti-républicain. C’est d’ailleurs un des devoirs du citoyen Français de lutter contre l’inégalité, la persécution, le génocide et tout ce qui met en danger les valeurs de la république dont la liberté est la première.. Ainsi, détruire les libertés, c’est vouloir détruire la France.

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