Logiquement, après trente ans de lobotomie antiraciste, il se trouve des ahuris pour s’offusquer que François Hollande lui rende hommage. Ce que c’est amusant de voir un peu la gauche subir les effets des inepties qu’elle a semées !
Par Anton Wagner.
« Il y a un second point que je dois aborder : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question. Les races supérieures ont un droit vis-à -vis des races inférieures. Je dis qu’il y a pour elles un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le droit de civiliser les races inférieures. »
Voilà les termes que, dans un discours tenu le 28 juillet 1885 devant la Chambre, Jules Ferry employa pour justifier sa politique coloniale.
Mon Dieu ! Jules Ferry, le père de l’école laïque, le saint républicain, était un affreux colonisateur raciste ! Et, inconscient, sans doute, de ses propos, il ajouta :
« Je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation. »
Ça persiste et ça signe !
Logiquement, après trente ans de lobotomie antiraciste, il se trouve des ahuris pour s’offusquer que François Hollande lui rende hommage. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir bien pris soin de séparer le « bon » Ferry, compatible avec aujourd’hui et le « mauvais »… Ce que c’est amusant de voir un peu la gauche subir les effets des inepties qu’elle a semées !
Si les éructations scandalisées des professionnels de l’antiracisme sont ridicules, je m’agace aussi que Hollande dise que la politique coloniale de Ferry « fut une faute morale et politique ». Un tel jugement anachronique n’a strictement aucun sens : ne peut-on pas laisser le passé en paix ? François Hollande aurait été bien plus rigoureux de dire qu‘il estimait que cela avait été une faute morale et politique, chacun étant libre d’émettre les opinions qu’il veut. Mais la formulation choisie est dommageable car elle entretient cette manie d’instrumentaliser l’histoire.
Quant à ceux, à droite, qui tentent une vaine polémique politicienne, ils sont encore plus pathétiques.
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Jules Ferry sur Wikibéral – La face cachée de SOS Racisme sur Contrepoints (archives)
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Moi j’ai toujours deteste Ferry, et je l’ai toujours vu comme un imperialiste condescendant infrequentable. Ce mec a laisse des traces immondes dans notre histoire. Le racisme en est une. L’ecole publique est bien pire… Ferry est l’incarnation du constructivisme justifie par le mepris. C’est pas etonnant que la gauche l’adule d’habitude.
Il n’y a plus d’impérialisme (aujourd’hui on s’excuse même d’exister) mais le coté condescendant est toujours là : la gauche moralisatrice admet que les islamistes soient intolérants, homophobes, etc. Voir la différence de traitement entre la démocratie libérale israélienne et les pays voisins, notamment par la référence de la gauchiture progressive satisfaite, le Gardian.
C’est considéré comme normal.
La seule explication cohérente est que la gauche moralisatrice pense toujours que les arabes sont une race inférieure, mais elle n’a plus envie de coloniser-éduquer-civiliser, aujourd’hui elle est en plus relativiste : elle considère que les arabo-musulmans sont ignares, passéistes, incapables d’évoluer, sectaires, etc.
Du coup, je préfère la version Ferry.
Les paroles de Ferry sont à remettre dans leur contexte évidemment, mais c’est tout de même une bonne leçon pour la gauche, elle qui passe sont temps à corriger les propos des uns et des autres.
A titre personnelle, Jules Ferry fut plutôt une plaie dans l’histoire de France, l’instruction publique on a vu ce que ça a donné.
On a vu ce que ça a donné en effet, des gens sachant lire et écrire correctement pendant des décennies.
Mais cela fait longtemps que l’école de Jules Ferry n’est plus et il n’est pas étonnant que ceux qui crachent sur lui fassent des fautes dans leur commentaire. Bref, les désastres scolaires de ces dernières années n’ont à rien à voir avec Jules Ferry.
Sinon lire la notice du wikibéral (dont je suis l’auteur) sur un personnage de grande envergure ce qui ne signifie pas qu’il est à l’abri de la critique bien entendu.
Des fautes? Normal, je suis allé à l’éducation nationale…
La belle excuse.
Vu comme vous crachez ouvertement sur l’école publique, je suppose que vous avez fait toute votre scolarité dans le privé (bien sûr, sans contrat avec l’éducation nationale) et que vos enfants feront de même ?
Si il ne faut pas instrumentaliser le passé il ne faut tomber dans le travers inverse qui est le relativisme. Le juste et l’injuste ne dépendent pas de l’opinion de chacun ni de l’opinion publique de son temps ou de son pays. Et condamner le colonialisme c’est bien la moindre des choses, ce qui n’empêche pas de rendre hommages à des personnes colonialistes par ailleurs sans se sentir obligé de s’excuser.
Et puis en l’occurrence “l’école de la république” et le colonialisme partage en partie un même esprit : l’état “civilisateur” et le formatage “républicain”.
J’approuve en tout point ce message ; )
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