Samedi Noir à Radès en Tunisie

La Tunisie connait actuellement une vague de répression politique.

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Samedi Noir à Radès en Tunisie

Publié le 16 avril 2012
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La Tunisie connait actuellement une vague de répression politique.

Par Habib Sayah.

Ce qui s’est passé hier à la Cité El Mellaha à Radès est d’une extrême gravité. En représailles d’une manifestation accusant un responsable du parti [NDLR : islamiste] Ennahdha d’avoir reçu de l’argent pour faciliter des recrutements dans le secteur public, la Police Nationale, ainsi que des militants du parti islamiste s’en sont pris aux habitants du quartier.

Suite à ladite manifestation, les forces de l’ordre, accompagnées de militants d’Ennahdha, ont fait irruption dans les ruelles de la Cité El Mellaha, après y avoir lancé des bombes lacrymogènes. Non contents de semer la terreur dans cette zone résidentielle, les policiers et les soldats de fortune qui les accompagnaient ont passé à tabac les passantes et les passants. Par la suite, ils ont pénétré de force dans plusieurs maisons et appartements, pour y commettre des arrestations arbitraires. Vieillards et enfants, dans la rue ou dans leur maison, n’ont pas été épargnés. Cependant, il semble que les femmes étaient spécifiquement prises pour cible, battues et insultées. Par la même occasion, ces escadrons ont détruit la propriété privée des habitants de la Cité El Mellaha : portes et fenêtres défoncées, meubles brisés…

A quelques jours des évènements du 9 avril 2012, la confusion entre parti et Etat semble se faire plus saillante ; et les forces de police agissent de concert avec les militants nadhaouis, avec lesquels elles partagent leur monopole de l’usage de la force, en vue de défendre les intérêts particuliers du parti au pouvoir.

Mais au-delà de tout, ce samedi 14 avril 2012, une nouvelle étape fut franchie. En effet, jamais des citoyens tunisiens n’ont autant craint pour leur sûreté, car les sanctuaires qu’étaient leurs maisons ont été violés et souillés par le nouveau Parti.

Je laisse la parole aux habitants de Radès qui ont livré leur témoignage aux reporters de Radio Kalima.

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