Les deux chiffres qui ridiculisent la TVA sociale

Les deux chiffres qui ridiculisent la « TVA sociale » : un gain de 0,4% pour l’industrie, 132 000 euros par emploi !

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Les deux chiffres qui ridiculisent la TVA sociale

Publié le 16 février 2012
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Les deux chiffres qui ridiculisent la « TVA sociale » : un gain de 0,4% pour l’industrie, 132 000 euros par emploi !

Par Alain Madelin

Le premier chiffre est issu du rapport de Gilles Carrez (UMP) sur le collectif de baisse de charges patronales liées à la « TVA sociale » : 3,3 milliards iront vers l’industrie.

Ce qui pour un chiffre d’affaires global de l’industrie de 800 milliards HT (et hors énergie) correspond à un gain total de 0,4% que les entreprises décideront ou non de répercuter dans leur prix.

Dans mon précédent article l’extravagante TVA sociale, je pronostique que les gains de compétitivité de la « TVA sociale » représenteraient une baisse de 0,5% du prix de vente HT pour un produit industriel moyen. Nous y sommes.

Vouloir faire croire qu’avec un tel choc de compétitivité, les entreprises cesseront de délocaliser ou relocaliseront est tout simplement ridicule.

Le deuxième chiffre est livré par le Ministère du budget : la « TVA sociale » devrait permettre de créer 100 000 emplois supplémentaires au cours des trois prochaines années.

Une affirmation qui a fait écrire à Philippe Mabille sur « la Tribune.fr » que c’était là « un pari audacieux et un mode de communication à la mode soviétique ».

Si baisser le coût du travail peu qualifié peut assurément contribuer à en élargir le nombre, il n’en va pas de même quand cette diminution du coût est artificielle et provient de prélèvements publics supplémentaires. Il y a alors « ce que l’on voit » : les emplois créés, et « ce que l’on ne voit pas » de l’autre : les emplois empêchés de naître de par ce prélèvement supplémentaire et la perte de compétitivité.

Quoi qu’il en soit, même si l’on devait retenir cette estimation gouvernementale avantageuse, il n’en resterait pas moins que 100 000 emplois pour 13,2 milliards, cela fait 132 000 euros par emploi créé !

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  • Dessin trompeur, parce qu’en réalité toutes les cotisations sociales sont à la charge du salarié, pas du patron !
    http://www.wikiberal.org/wiki/Structure_du_salaire_en_France

  • A quoi correspondent les 13,2 M de la dernière ligne ?

  • bof.
    Arguments bancals.
    M.Madelin n’est par pour moi un véritable libéral entrepreneur.
    Je ressens comme chez Villepin un sentiment de revanche.Tout est mauvais, il n’y a rien à positiver.Tout est faux…
    Qu’avez-vous fait concrètement quand vous aviez les moyens de le faire.

    • Il a commencé par demander une diminution du budget de son ministère.
      Et il s’est fait virer peu de temps après…

    • A mon avis, vous ne connaissez pas bien M Madelin. Bien que non entrepreneur, il connaît bien mieux le libéralisme que la plupart des entrepreneurs d’un point de vue philosophique aussi bien qu’économique. Ce qu’il fait concrètement? Il diffuse la pensée libérale depuis des dizaines d’années de façon pédagogique auprès de français qui malheureusement continuent à ne rien y entendre! C’est déjà pas si mal. Nous sommes en Démocratie et M Madelin n’a pas le pouvoir d’imposer ses idées, vous l’avez peut-être oublié! Mais qui d’autre que lui aujourd’hui défend le mieux les idées libérales sur la scène publique?

  • le dessin illustratif, avec le gros patron et le malheureux employé, détruit tout le message.
    Pas facile d’illustrer, mais là, il vaudrait mieux pas d’image du tout que cet affreux contresens.

  • Peut-être. Admettons.
    N’empêche qu’en bon libéral je reste artisan de la « vérité des prix », et donc, même si ça n’a aucun effet économique sensible, il reste préférable que la politique familiale soit supportée par le budget de l’état ; idem pour la politique des transports, d’ailleurs.

    Pour le dessin, je suis d’accord avec Vincent. Un dessin plus correct serait deux mulets (le patron et le salarié) qui tirent côte à côte le char de l’état, et le cocher qui se penche gentiment en disant « Oh mais vous souffrez, laisser moi vous soulager » en déplaçant un cailloux d’une caisse marquée « charges patronales » directement sur le dos des mulets vers une autre caisse marquée « TVA » située dans le char de l’état…

  • Les commentaires sont fermés.

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