Étude économique de la Finlande 2012

L’économie finlandaise ne s’est toujours pas rétablie de la forte récession de 2008-09

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Étude économique de la Finlande 2012

Publié le 8 février 2012
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Les perspectives de l’économie mondiale s’assombrissent et pèsent sur la croissance en Finlande. L’économie finlandaise ne s’est toujours pas rétablie de la forte récession de 2008-09, et le PIB reste inférieur d’environ 3% à son niveau à la mi-2008.

Le déficit budgétaire est certes limité, mais les plans budgétaires actuels ne sont pas assez ambitieux pour relever les défis futurs liés au vieillissement de la population. Relever l’âge minimum et maximum de départ à la retraite, accroître les incitations des seniors à travailler et durcir davantage les conditions d’accès à la retraite anticipée augmenteraient l’offre de main-d’œuvre et pourraient réduire suffisamment les coûts pour relever ces défis à long terme. En l’absence de réforme ambitieuse des retraites, il faudrait un important effort supplémentaire d’assainissement budgétaire pour faire face aux coûts du vieillissement.

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Après une longue période de forte croissance, la productivité de la Finlande s’essouffle, pénalisée par de mauvais résultats dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, mais aussi dans le secteur public. Les réformes structurelles visant à accroître la productivité doivent donc être prioritaires. Le soutien actuel aux entreprises et aux activités de R&D du secteur privé semble peu efficace et devrait être réduit et rationnalisé, parallèlement à une refonte de la fiscalité des entreprises. Les dépenses publiques de R&D devraient cibler principalement le financement de la recherche en milieu universitaire et être allouées de manière à récompenser l’excellence universitaire.

L’intensification de la concurrence, surtout dans les secteurs privé et public protégés, pourrait stimuler la productivité. Un assouplissement des règles d’occupation des sols et d’aménagement du territoire pour le commerce de détail améliorerait la productivité en renforçant la concurrence et les économies d’échelle. Ouvrir à la concurrence les secteurs peu productifs dominés par l’État – services publics, transports et santé – serait également bénéfique à la productivité. Enfin, une réforme complète de l’organisation des communes est nécessaire pour accroître la viabilité et l’efficience, et les annonces de fusions doivent être suivies d’effet.

La productivité dans le secteur de la santé est en baisse et la Finlande est en retard par rapport aux pays de l’OCDE les plus efficients au regard de certains indicateurs relatifs à la santé de la population. Le vieillissement exercera des tensions supplémentaires sur les dépenses publiques de santé, soulignant la nécessité de réaliser des gains d’efficience importants et durables. La réforme programmée visant à restructurer les communes et les services publics ouvre des possibilités de s’attaquer aux inefficiences induites par la fragmentation excessive de l’offre de soins de santé.

Les inégalités de santé entre groupes socioéconomiques et régions sont élevées par rapport aux niveaux observés dans la zone OCDE. Indépendamment des mesures à prendre pour remédier à la fragmentation du système de santé, élargir le choix pour le consommateur et intensifier la concurrence dans l’offre de services de santé serait favorable à l’efficience et à l’équité. Enfin, renforcer le rôle des soins primaires, des soins à domicile et de la prévention, en veillant à assurer un bon rapport coût/efficacité, freinerait la hausse de la demande de soins spécialisés et de longue durée toujours coûteux.

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