La pantalonnade entre le PS et les Verts ainsi que les votes du Sénat font l’affaire du Président.
Un article de l’aleps
La cote du Président candidat remonte, et l’espoir renaît dans les rangs de l’UMP. Certes la prestation à la télé de jeudi dernier, que l’on dit réussie, et la nouvelle communication destinée à reconquérir les électeurs de droite y sont pour quelque chose. Mais quel coup de main de la part du Parti Socialiste !
Le « je t’aime moi non plus » avec les Verts a été une pièce à succès. Les accords ont scellé le désaccord – bien qu’il y ait accord sur la réduction du nucléaire. Les négociations ont été menées par Martine Aubry face à Cécile Duflot. Celle-ci a décidé de mener une liste à Paris contre Bertrand Delanoë, en toute amitié. Celle-là a pris un malin plaisir à saboter le dialogue pour nuire à François Hollande, et le texte du PS a oublié de mentionner certaines promesses arrachées par les Verts, comme celles concernant les déchets nucléaires (MOX). Pour couronner le tout Eva Joly, candidate officielle des Verts, refuse de prendre la parole au nom de ses propres amis, et ne participe pas à leurs réunions cette semaine. Il est donc visible que l’alliance conclue n’a qu’une portée électorale, et encore limitée. Elle n’est en rien porteuse d’un programme ni d’un projet de gouvernement (auquel les Verts ne participeront pas).
Quant au Sénat, récemment conquis par le PS, il multiplie les initiatives pour radicaliser des dispositions fiscales et réglementaires déjà hostiles aux contribuables, aux épargnants, aux entreprises, laissant deviner ainsi les orientations d’une nouvelle majorité socialiste au pouvoir. A l’occasion de l’examen du budget 2012 le Sénat a en particulier « détricoté » la loi TEPA (Travail emploi pouvoir d’achat), votée en 2007 pour neutraliser les méfaits des 35 heures – qu’il aurait été plus simple de supprimer purement et simplement. En particulier les heures supplémentaires bénéficiant d’une exonération de l’impôt sur le revenu doivent disparaître. De même il faut supprimer tous les avantages données « au capital », notamment ceux qui sont attribués aux cadres perclus d’impôts : retraites chapeau, bonus, stock options, actions gratuites. Les droits de mutation à titre gratuit doivent aussi être supprimés. Voilà qui annonce « des lendemains qui déchantent », dit l’UMP. Et Le Point de titrer : « Au Sénat, sa Bastille, la gauche prépare sa prise de l’Elysée ». Quant au Sénateur Philippe Marini, président de la Commission des Finances, il a évoqué « un examen de budget inédit, dans une situation inédite et dans un Sénat inédit ».
Pour l’immédiat Nicolas Sarkozy peut donc dire un grand merci au Parti Socialiste, mais il ne doit pas oublier que les adversaires les plus coriaces à sa réélection se trouvent dans son propre camp, dans son propre gouvernement, et dans ses propres initiatives, quand il fait du socialisme et se complaît dans des thèmes de la gauche.
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