Les polonais ont voté pour les libéraux

Le gouvernement libéral, qui a remporté les élections législatives, a été remercié pour sa gestion de l’économie

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Donald Tusk (Crédits Kancelaria Premiera, licence creative Commons).jpg

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Les polonais ont voté pour les libéraux

Publié le 21 octobre 2011
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Le Premier ministre polonais Donald Tusk a remporté les élections législatives. Le gouvernement libéral a été remercié pour sa gestion de l’économie.

Article publié en collaboration avec l’aleps

Donald TuskLes socialistes français peuvent toujours prétendre avoir le vent en poupe. Mais un vent contraire semble souffler en Europe. La Pologne reconduit les libéraux en place, les socialistes espagnols seront battus la semaine prochaine, et en Angleterre les conservateurs de David Cameron après avoir balayé les travaillistes se demandent s’ils vont faire longtemps route commune avec les Libdem, libéraux démocrates – en fait sociaux démocrates.

En Pologne, c’est la Plateforme civique du premier ministre en exercice, Donald Tusk, qui a remporté le succès dimanche dernier. Les pronostics étaient une lutte serrée entre ce parti libéral et le parti chrétien-démocrate du Président de la République Jaroslaw Kaczynski Droit et Justice. En fait, avec 41 % des voix, contre 30 % aux chrétiens démocrates, les libéraux ont raflé la majorité absolue au Sénat et pratiquement aussi, avec l’appui de leurs alliés du Parti Paysan, à la Diète (Assemblée Nationale).

Les électeurs ont sans doute remercié Donald Tusk et son gouvernement pour les résultats économiques obtenus puisque la Pologne est un des pays qui s’est très bien sorti de la crise, avec un taux de croissance actuel de 4 %, le seul ralentissement s’étant situé en 2009 avec un taux de 1,6 %. Il n’y a pas en Pologne d’inquiétude ni pour la dette publique ni pour le système bancaire. L’épargne est abondante, et les entreprises ont réalisé des profits records. On ne se soucie guère de l’Euro, puisque la Pologne est restée fidèle au zloty, dont la valeur est stable. Il est vrai que les libéraux polonais sont dans les traces de leur grand réformateur, Leszek Balcerowicz, notre hôte à Aix cet été : privatisations massives, réduction des dépenses publiques, et fiscalité inspirée de la flat tax.

La Pologne n’en éprouve pas moins deux craintes : la Russie de Poutine, et l’Europe de Bruxelles. Le voisin russe inquiète, il menace tous les pays baltes et fait du chantage au gaz naturel. Gasprom est devenue la nouvelle Armée Rouge. Mais les Polonais ont désormais une parade : leur sous-sol contient des quantités considérables de gaz de schistes et, à la différence des Français, ils le mettent en exploitation et auront bientôt leur indépendance énergétique. Quant à l’Europe, si le Président Kaczynski préside l’Union jusqu’en janvier prochain et se montre très hostile à la Commission, Donald Tusk est très europhile, sachant que les aides à la Pologne ont puissamment soutenu la reconstruction du pays. Mais les libéraux polonais, comme les autres, se méfient de l’axe Paris Berlin et de la bureaucratie bruxelloise.

—-
Un article du site de l’aleps, Libres.org, reproduit avec l’aimable autorisation de Jacques Garello.

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  • Euh…
    « Quant à l’Europe, si le Président Kaczinski préside l’Union jusqu’en janvier prochain »
    L.Kaczinski n’est plus président de la Pologne depuis qu’il est mort l’an dernier.
    Le président Polonais est B. Komorowski, de la P.O., donc sur la même ligne europhile que son premier ministre Tusk.

    😉

    • En l’occurrence, vu le gouffre politique entre Kaszinski et les conservateurs de Droit & Justice, et Komorwski et les libéraux de la Plateforme Civique, c’est plus que sur une ou deux lettres, que je chipote. 🙂

      Cette erreur laisse sous-entendre que la Pologne serait en période de cohabitation, et que la présidence Européenne serait assumée par un europhobe notoire. Si Komorowski a quelques difficultés avec la commission, il n’en reste pas moins favorable à l’UE, à l’intégration de la Pologne dans la Zone Euro, et au remplacement de l’axe Paris-Berlin par un renouveau du triangle de Weimar avec un axe Paris-Berlin-Varsovie.

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