Réponse à Musset et autres collectivistes

Ce qu’on voit : une hausse de la fiscalité sur l’immobilier.Ce qu’on ne voit pas : la pénurie de logements, encore aggravée, à venir

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Réponse à Musset et autres collectivistes

Publié le 12 septembre 2011
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Le précédent article d’Ulrich Genisson, publié par Contrepoints et reproduit par Atlantico, a suscité de vives réactions de la part de fervents admirateurs du plan Fillon, réclamant à cor et à cri davantage de rages taxatoires. Voici sa réponse.

Par Ulrich Genisson

De quelle folie ai-je bien pu être atteint pour avoir eu l’outrecuidance de rédiger mon article de la semaine dernière « L’euthanasie des classes moyennes par l’impôt immobilier » ? Devant la multitude des attaques et leur virulence, je ne peux que m’interroger. Ni diplômé d’une grande école, ni adhérent d’un parti politique, n’étant pas non plus propriétaire de mon logement, ni de droite, ni de gauche, ni au centre, mais libre ! Je ne suis donc au service d’absolument personne ! Et pourtant, j’ai pris la défense de l’opprimé (le propriétaire taxé) contre l’oppresseur (l’État français).

Cette prise de position m’a valu des tombereaux de commentaires ; des plus sympathiques, aux plus vils et nauséabonds portés par des collectivistes épris de haine envers ceux qui ont, sur la simple base qu’eux n’ont pas, soi-disant. Les collectivistes ayant cela en commun de se « décérébraliser» à l’ombre de leur chef de parti, gourou absolu et incontesté, ont trouvé le leur en la personne de Seb Musset. Il faut dire aussi que leurs idées sont tellement simplistes, inutile de se triturer les neurones bien longtemps, la tarte à la crème n’est pas loin : «On prend tout à ces salauds de riches, on répartit et, on redistribue, et quand il ne restera rien, et bien on répartira la pauvreté. » Inutile d’avoir un background économique ou un bagage intellectuel, ce serait gâcher et surtout -surtout- pas de réflexion individuelle, le collectiviste étant un monolithe : un leader, une idée, un dogme, pour lui commencer simplement à réfléchir serait trahir !

Je n’entrerai pas dans une guerre de personnes, néanmoins, j’estime que M. Musset à été arbitrairement irrespectueux à mon égard. Mais je ne m’abaisserai pas à lui rendre la pareille – il en serait trop honoré. Je suis même allé le saluer chaleureusement après la publication de son billet pour le remercier d’avoir accordé autant d’importance à mon premier article sur Atlantico.fr.

Comme bien des collectivistes, M. Musset ne se rend probablement pas compte qu’il commet une très grosse méprise, en opposant gauche et libéralisme et en indiquant clairement que la majorité actuellement au pouvoir, s’autoproclamant de droite, serait libérale. Or, cela est tout simplement totalement faux et démontre l’ignorance de son auteur. Un État qui vote toujours plus de lois, de réglementations, qui retire chaque jour un peu plus de libertés à son peuple, qui lui prélève toujours un peu plus de taxes pour redistribuer à son bon vouloir, n’a rien d’un État libéral, M. Musset. N’oublions pas que plus un État a de pouvoir et moins le peuple est libre. Or, la classe politique dans son ensemble, droite ou gauche, n’aspire qu’à cela : le pouvoir ! La France ne serait pas championne du monde du nombre d’élus avec 1 élu pour 104 habitants si cela n’était pas vrai.

M. Musset commet d’autres erreurs de débutant en s’émancipant des fondamentaux économiques – normal, il croit encore au collectivisme.

Comme tout bon collectiviste, pour lui le capital incarne le mal et l’impôt, le bien (si possible totalement confiscatoire) ; il confond niches fiscales, qu’il déteste, et avantages octroyés aux riches. Je lui suggère donc que nous passions la TVA sur les médicaments à 19,6% ainsi que sur les produits de première nécessité pour lui procurer le bonheur d’avoir aboli une « horrible niche fiscal » (sic). J’imagine que M. Musset est de ceux qui pensent que le salaire devrait être le même pour tout le monde, ainsi que le nombre d’heures travaillées, la couleur du costume, la taille de la maison, le nombre de jour de vacances organisées par le gouvernement, etc. La France a en Seb Musset son Edward Limonov ! Pour lui, le libéralisme, l’idée d’un peuple composé d’individus libres, le dépasse puisqu’il est incapable de vivre en société si un « Plan » n’organise pas sa vie et surtout celle des autres…

M. Musset a un esprit si étriqué qu’imaginer des gens travaillant honnêtement, économisant pour se constituer un patrimoine lui fait déverser son fiel version haut-débit… Il n’est, hélas, pas seul à penser ainsi ; c’est tellement plus facile d’accuser les autres de tous les malheurs de sa vie que de se retrousser les manches pour trouver des solutions (encore faut-il être suffisamment libre de ses actions). Personnellement, je pense que chaque individu est le mieux placé pour savoir ce qui est bon pour lui. Monsieur Musset et les collectivistes, qu’il représente, pensent que vous êtes bien trop idiot pour savoir ce qui est bon pour vous. Travaillez, gagnez de l’argent (pas trop quand même) et faites leur confiance ensuite pour le dépenser à votre place. Des solutions simples, et qui n’empiètent pas sur vos libertés, existent. Alors inutile de ressortir les syllogismes économiques usés à la corde qui n’ont justement fait leurs preuves dans aucun État communiste – ou « soucis-à-liste » – qui les a prônés, mais qui continuent à être bêtement et ironiquement clamés, par des gens qui n’ont pas vécu leurs ravages !

Après la publication de mon article, deux mesures ont été adoptées :

L’État a finalement fait passer à 30 ans le délai de détention d’un bien, permettant de ne plus payer d’impôts sur la plus-value immobilière (hors résidence principale), au lieu de l’annulation complète de cet abattement annoncée dans l’allocution du 24 août 2011 de M. Fillon.

Le point le plus scandaleux, selon moi, a été réglé puisque nous sommes passés d’une loi à effet immédiat après un discours, à une application 5 mois après son vote.

Loin de moi l’idée de croire que mon petit article y est pour quelque chose, mais désormais l’application de cette hausse de la fiscalité est redevenue – disons – démocratique, même si je la juge toujours aussi coercitive, profondément injuste et contre productive à court, moyen et long termes.

Fréderic Bastiat – vous connaissez ? – a titré un de ses textes : « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ». Son œuvre est méconnue en France, et pourtant grâce à sa lecture, il serait aisé de comprendre que : Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est une hausse de la fiscalité sur l’immobilier et que ce qu’on ne voit pas, c’est la pénurie de logements, encore aggravée, à venir. Mais bon, l’avenir… comme disait Louis XV : « Après moi le déluge. » M. Musset aura donc encore du grain à moudre l’année prochaine, mais je serai là pour lui, car nous sommes désormais indissociables comme l’eau et le feu…

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  • Bravo! Rien à ajouter!

  • Bonjour,

    Je partage en tous points votre analyse.

    Jean-Luc

  • Je vous soutiens dans votre vision simple contre les idées simplistes.

  • En même temps, demander à un collectiviste de tenir un raisonnement économique solide, c’est comme demander à un singe de résoudre une équation différentielle…

  • Il n’y a pas que Louis XV, mr Keynes qui inspire si joliment nos politiques économiques disait ‘a long terme nous serons tous morts’… alors pourquoi se préoccuper de l’avenir? Sans faire de supposition sur les préférences sexuelles de Mr Keynes, on peut dire presque a coup sur qu’il n’avait pas d’enfants.

  • Un message de soutien en plus à Ulrich Genisson.

    Les « commentaires … nauséabonds portés par des collectivistes épris de haine » ne sont pas étonnants.

    Le sociologue brésilien Olavo de Carvalho (voir son site : http://www.olavodecarvalho.org/semana/080721dc.html) a très bien caractérisé ce qu’il appele la « MENTALITE REVOLUTIONNAIRE » qui a 3 caractéristiques :
    1) – L’inversion de perception du temps : les personnes normales considèrent que le passé est immuable et que l’avenir est incertain. Le révolutionnaire raisonne différemment : pour lui, le futur utopique est un objectif et une certitude ; le futur est donc immuable. En même temps, le révolutionnaire croit que le passé peut et doit être modifié par la réinterprétation de l’histoire et la déconstruction idéologique.
    2) – L’inversion de la morale : En fonction de la croyance dans un avenir utopique certain et déterminé et de la croyance que la société s’achemine vers cet avenir, le révolutionnaire croit que cet avenir sera parfait (absence de mal et d’erreurs). Tous les moyens nécessaires pour atteindre cet avenir radieux sont donc justifiés. Il s’agit d’une morale téléologique : les fins justifient les moyens.
    3) – Inversion du sujet et de l’objet : la faute des actes barbares commis par les révolutionnaires est toujours des victimes parce qu’elles ne comprennent pas les notions révolutionnaires qui amèneraient à l’avenir parfait et, en plus, inexorable. Les victimes de la mentalité révolutionnaire n’ont pas été assassinées par Che Guevara, Hitler ou Staline, mais elles ont été les coupables de leur sort parce qu’elles ont refusé de comprendre l’inexorabilité de l’avenir parfait dont les révolutionnaires sont les maitres d’oeuvre providentiels.
    Déjà Paul Sérieux dans son livre « Les Folies Raisonnantes. Le Délire d’Interprétation » parlait de ces phénomènes il y a plus d’un siècle.

    • « Au pays des fous ce sont les sains d’esprits qui paraissent fous »

      Proverbe Tibétain

      • Citation de Frédéric Bastiat : « ‘La chimère du jour est d’enrichir toutes les classes aux depens les unes des autres ; c’est de généraliser la Spoliation sous pretexe de l’organiser. Or, la spoliation légale peut s’exercer d’une multitude infinie de manières ; de la multitude infinie de plans d’organisation : tarifs, protection, primes, subventions, encouragements, impôt progressif, instruction gratuite, droits du travil, droit au rpofit, droit au salaire, droit à l’assistance, droit aux instruments de travail, gratuité du crédit, ect. Et c’est l’ensemble de tous ces plans, en ce qu’ils ont de commun, la spoliation légale, qui prend le nom de socialisme. »

  • Réforme des plues values sur résidence secondaire
    « ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas »

    Ce que l’on voit :nouvelles taxes et nouveaux revenus pour l’état afin de pouvoir continuer un peu plus son train de vie et tenir encore partiellement ses fausses promesses,taxer des « riches » et satisfaire un peu plus la démagogie ambiante et l’éléctorat de tous bords.
    Ce que l’on ne voit pas: Une résidence secondaire est soit un investissement locatif dont l’interet en terme de placement ne depend réellement que de la plue value potentielle à la revente……….soit une propriété pour son usage personnel ou familial type maison de campagne.Dans le premier cas je pense que l’investissement locatif en neuf va dégringoler(bonjour les emplois)dans le deuxieme cas ,tous les travaux de rénovation ,d’entretien,d’amélioration,qu’un proprietaire effectuait lui meme PENDANT SES CONGES seront taxés car ils permettent d’apporter une plue value sur sa Propriété…..l’on sait trés bien que la main d’oeuvre represente la majorité des dépenses et non la matière première,cela revient à taxer les propriètaires de résidence secondaire sur leur TEMPS LIBRE,beaucoup vont se dire à quoi bon faire 200 km ou plus le week end pour améliorer notre bien,car si demain mes projets evoluent et que je dois le vendre c’est l’état qui profitera de mon travail non rémunéré effectué pendant mes loisirs………Nous allons donc assister à la casse progressive de nos petits villages avec des maisons et des terres abandonnées,des commerces en désarroi ,des artisans et des entreprises locales avec moins de travail,et une ruralité encore plus en danger,Croyez vous que les étrangers (Anglais etc ) vont venir retaper des anciennes ruines,pour les retaper en petits bijoux,dans l’espoir de vacances réussies,du plaisir d’ameliorer son existence,d’une belle plue value en cas de revente AVEC UN ETAT FRANCAIS QUI VEUT LES SPOLIER DE LEUR TRAVAIL?? c’est en plus tout le batiment et le second oeuvre qui va en souffrir et c’était le seul domaine encore dynamique et non -mondialisable de notre pays.

  • Caricaturer son opposant n’est pas une réponse. Vous vous êtes abaisser à son niveau avec cette réponse. Quant au discours sur la liberté, il est plutôt beau (voyez l’homme responsable maître de son destin comme d’un joystick, on y croirait presque), la référence habituelle à Bastiat (obligé)..

    Déçu.

  • @ K.O
    Pouvez-vous citer une ou deux phrases relevant de la caricature, dans l’article.

  • Le titre, déjà. Suis lecteur de Musset, mais aussi de Contrepoint, mais aussi de think thank de divers bords, du Cato à Copernic, mais aussi des choses plus sérieuses et universitaires.

    Ensuite, ça : « Les collectivistes ayant cela en commun de se « décérébraliser» à l’ombre de leur chef de parti, gourou absolu et incontesté, ont trouvé le leur en la personne de Seb Musset. Il faut dire aussi que leurs idées sont tellement simplistes, inutile de se triturer les neurones bien longtemps, la tarte à la crème n’est pas loin : «On prend tout à ces salauds de riches, on répartit et, on redistribue, et quand il ne restera rien, et bien on répartira la pauvreté. » Inutile d’avoir un background économique ou un bagage intellectuel, ce serait gâcher et surtout -surtout- pas de réflexion individuelle, le collectiviste étant un monolithe : un leader, une idée, un dogme, pour lui commencer simplement à réfléchir serait trahir ! ».

    Si tu sens pas la caricature et l’insulte gratuit, on ne peut plus rien faire.

    Encore ?
    OK : « Comme bien des collectivistes, M. Musset ne se rend probablement pas compte qu’il commet une très grosse méprise, en opposant gauche et libéralisme et en indiquant clairement que la majorité actuellement au pouvoir, s’autoproclamant de droite, serait libérale. »

    Dans une conception purement binaire et caricaturale, le monde serait diviser entre « Collectivistes » (stupides et généralisables, de sucroît) et « Libéraux » (définition contraire),. Oh, mais, ça alors, c’est ce qu’on peut lire dans cet article. Dingue.

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