Le Giec est mort, vive le débat !

Le « réchauffisme » aura été la plus grande imposture intellectuelle de la science moderne.

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Le Giec est mort, vive le débat !

Publié le 18 juillet 2011
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GIECTribune initialement publiée par « Le Monde »

Bien que docteur en philosophie, et non en sciences exactes, lorsqu’il y a trois ans j’ai commencé à publier des réflexions critiques sur les thèses dominantes en matière de réchauffement climatique, je recevais en moyenne une invitation par quinzaine pour participer à des débats télévisés.

Alors que je m’étonnais d’être convié étant mon absence de références en sciences exactes – que ne compensaient que très partiellement mes éventuelles compétences dans le domaine de l’épistémologie – il m’était à chaque fois répondu : « On ne trouve personne qui accepte de porter, publiquement, la contradiction aux experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). » !

C’est assez dire le climat de terrorisme intellectuel qui régnait, et des scientifiques de premier plan ont été jusqu’à suggérer de criminaliser la « révisionnisme » en matière climatique, interrogeant sournoisement la pureté des motifs de leurs (rares) contradicteurs, refusant d’envisager – avec cette naïveté politique typique de certains scientifiques – qu’on puisse être à la fois désintéressé, et pas d’accord avec eux.

Deux développements majeurs viennent de porter un coup que l’on espère fatal à cette belle arrogance intellectuelle, mâtinée d’intimidation : d’une part, il est établi que des éléments matériels contredisant le « consensus » prévalant au sein du GIEC ont été sciemment scellés et contrefaits ; d’autre part, et plus fondamentalement, le GIEC, à l’instar de tant de ses devanciers, s’est lourdement trompé au jeu des prévisions, en « anticipant » de deux ou trois siècles la fonte (hypothétique, navré d’avoir à l’ajouter) des glaces de l’Himalaya.

Faut-il pour autant dissoudre le GIEC et jeter sur ses membres le même opprobre dont ils ont couvert les quelques voix scientifiques dissidentes ? Pas de triomphalisme déplacé : ce serait une faute. Les mensonges et manquements du GIEC n’instituent pas en vérité scientifique les thèses divergentes – d’ailleurs multiples.

Ce dont ces révélations successives sont, plus modestement, l’occasion, est de restaurer un débat scientifique ouvert, honnête et digne de ce nom. Il existe, parmi les climato-sceptiques, des personnes également peu recommandables, qui se figurent que l’invective suffit à exclure le rôle de l’homme dans le réchauffement : ne tombons pas d’un excès dans l’autre. Quoi qu’il en soit, l’arrogance et le surfinancement du GIEC, et le sous-financement corrélatif de ses opposants, doivent être dépassés ; il est temps pour nos scientifiques, même pétris de certitudes climatiques, de retrouver leur esprit afin de renouer un débat sans arrière-pensées politiques, idéologiques et financières.

Accessoirement, trois considérations : le « réchauffisme » aura été la plus grande imposture intellectuelle de la science moderne. Jamais, en effet, autant d’argent et d’énergies, scientifique et médiatique auront été mis au service d’une démarche politique drapée des oripeaux ennoblissants de la science.

Ensuite, pourquoi ? N’oublions pas que la conversion généralisée et mondiale à l’économie de marché est très récente, et souvent peu sincère dans le chef d’anciens sympathisants et tenants des idéologies étatistes. A tous ceux-là, le « réchauffisme » offrait une opportunité, aussi jubilatoire qu’inespérée, de montrer que, tout de même, l’économie de marché n’est pas la solution, qu’elle aboutit à l’épuisement des ressources naturelles (Malthus !), à la destruction de la biosphère, donc ultimement de l’humanité.

Enfin, ne jetons pas le bébé avec l’eau de l’Himalaya : parce que le débat scientifique n’est pas terminé – il va seulement recommencer sur des bases saines –, ensuite parce que la prise de conscience – quant à elle, parfaitement justifiée – de la possible action délétère de l’homme sur son environnement, a généré, au moins dans certaines parties du monde, un ensemble de pratiques plus responsables et respectueuses de l’environnement, auxquelles il serait dommage de renoncer, ne serait-ce que pour des raisons économiques et géostratégiques bien comprises.

Drieu Godefridi est fondateur de l’Institut Hayek, juriste et docteur en philosophie (Paris IV – Sorbonne) et l’auteur de « Le GIEC est mort, vive la science !« , paru le 31 mai 2010 aux éditions Texquis.

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  • Comme vous le dites vous même,vous n’êtes pas non plus expert en climatologie, alors quel crédit vous attribuer pour juger ou non de la compétence du GIEC, monsieur Drieu Godefridi. Je n’ose pas vous appeler docteur tant la faiblesse de votre argumentation discrédite complètement le titre dont vous vous targuer. A croire que le doctorat se trouve dans les boites de bonux et que tout le monde peut maintenant y pretendre.

    • On ne parle pas de la compétence du GIEC, on parle de sa crédibilité. Le GIEC a peut-être raison, n’empêche que les méthodes qu’il a employé pour imposer sa vision des choses n’ont conduit qu’à le décrédibiliser (méthodes que votre propre réaction illustre à merveille : vous ne contestez rien de ce que M.Godefridi peut écrire, vous vous contenter de le pourrir …), au risque d’un méchant retour de balancier conduisant à jeter le bébé avec l’eau du bain.

      «Caesaris mulier non fit suspecta !» : les soupçons qui pèsent sur le GIEC suffise à le détruire.

    • L’article est très modéré. Pourriez-vous être plus précis, et désigner précisément, non pas les erreurs qui pourraient s’être glissées dans l’article, mais les faiblesses telles que vous lui refusez toute crédibilité.

      d’autre part, avez-vous quelque autorité vous-même en la matière, pour refuser à refuser ou légitimer à quelqu’un le titre de docteur en philosophie ? Pourriez-vous expliquer davantage ?

      c’est étrange cette réaction morale et épidermique que suscite le débat sur le réchauffement. Il faudrait en analyser les causes exactes.

  • On ne trouve personne non plus qui accepte de porter, publiquement, la contradiction aux experts qui affirment que la cigarette provoque le cancer, que la terre est ronde, et que 2+2 = 4 …

    Est-ce vraiment pour des raisons de terrorisme intellectuel, ou plus simplement parce que le consensus écrasant vient du fait que n’importe qui ayant étudié le sujet ne peut en toute conscience dire autre chose, vu le faisceau de preuves ?

    Monsieur Godefridi se croit dans le monde des idées qui lui est familier, où tout se vaut et se discute. Tel n’est pas le cas dans le processus scientifique, où la démarche de recherche de la vérité est bien plus balisée et où la meilleure explication s’impose rapidement, jusqu’à nouvelle preuve du contraire.

    • Vous devriez justement vous renseigner, par exemple sur le mythe du consensus auprès des experts du climat, sur les dernières avancées de la recherche notamment sur l’influence du soleil sur le climat, sur le mode de fonctionnement du GIEC et son intégrité (en premier lieu celle de son président, M. Pachauri), sur les dizaines d’erreurs apparaissant dans le rapport R4 (dont on se demande pour certaines si elles sont réellement involontaires), sur le processus de review des articles scientifiques apparaissant dans les rapports du GIEC (auto-peer-review, « Greenpeace/WWF review etc. à un point tel que même les défenseurs les plus zélés des conclusions du GIEC sont scandalisés) etc. etc.

      Et même si le GIEC a raison dans ses conclusions, son mode fonctionnement est une insulte à la méthode scientifique, à l’objectivité et à la neutralité dont il est sensé faire preuve.

      PS: et encore un scandale lié au GIEC récent! Aucune leçon n’a été apprise, malgré les promesses de vigilance annoncées il y a quelques mois… Je vous laisse chercher.

  • « Ce n’est pas parcequ’ils sont nombreux avoir tort qu’ils ont raison »

  • Heu.. je crois que certains ici devrait étudier, car c’est bien de ça qu’il s’agit, ce site scientifique TRES documenté par de nombreux articles peer-review basés sur des OBSERVATIONS et non sur des modèles d’ordinateur qui font abstraction de beaucoup de phénomènes dont l’influence des particules cosmiques sur l’ennuagement , elles-mêmes modulées par l’activité solaire….

    Ce site est celui-ci>>>>

    http://www.pensee-unique.fr/

    écrit par un VERITABLE scientifique dont les références sont ici>>>

    http://www.pensee-unique.fr/auteur.html

    Heu… autre chose, Vincent Courtillot a participé et participe encore a de TRES nombreux débats…. faudrait peut-être aller visionner son blog, je pense que cela ferait du bien à certains….

    http://vincentcourtillot.blogspot.com/

    Sans oublier l’excellente conférence de ce dernier à Nantes…

    http://www.dailymotion.com/video/xaoflk_vincent-courtillot-la-conference-de_tech

    Cordialement

  • Ceci dit, article très soft et objectif, réaliste… sans oublier>>>

    http://giec-est-mort.com/

  • Le GIEC n’a pas besoin de produire des rapports plus ou moins bidons pour perdre sa crédibilité, ses relations incestueuses avec les milieux politiques suffisent. Quand la science est au service de la politique, ça donne très souvent des résultats effroyables.

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