Quelles suites pour la crise grecque ?

Quelques dates clés à marquer en rouge pour rester à jour sur la crise grecque.

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Quelles suites pour la crise grecque ?

Publié le 21 juin 2011
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Avec une crise de la dette ne montrant aucun signe d’accalmie en Grèce et au sein de l’Eurozone, essayons de déterminer l’état des lieux — et ce qui pourrait survenir dans les prochaines semaines :

— Vendredi dernier, le président français, Nicolas Sarkozy, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont précisé dans une conférence de presse commune qu’ils en appelaient tous deux à une participation « volontaire » des investisseurs privés dans le second renflouement grec, retirant ainsi une pierre d’achoppement contre laquelle aurait buté un accord de l’Union Européenne (l’Allemagne ayant indiqué qu’elle désirait une sorte de participation obligatoire des créanciers).

— Le premier ministre grec, George Papandreou a confirmé durant le week-end qu’un nouveau prêt, « à peu près égal » à celui de 110 milliards d’euros accordé l’année dernière, serait en discussion.

— Cependant, après une réunion d’urgence et des heures de discussions interminables, les ministres des finances de l’Eurozone se sont accordés à différer toute décision sur le cas grec au mois prochain. En d’autres termes : la Grèce ne verra ni un nouveau plan de sauvetage, ni le prochain versement du premier renflouement si le parlement grec n’adopte pas un nouveau plan d’austérité de 28 milliards.

Alors, que se passera-t-il ensuite ?

Voici quelques dates clés que vous devriez marquer en rouge dans votre calendrier si vous voulez rester à jour sur l’affaire de la dette grecque :

Demain, le parlement grec va devoir valider le nouveau cabinet. C’est un vote de confiance, et si Papandreou et ses ministres ne le remportent pas, des élections anticipées risquent d’être de mise. Ceci retarderait l’approbation d’un nouveau plan d’austérité.

Les 23 et 24 juin, les dirigeants de l’Union Européenne se rencontreront à Bruxelles. Il est attendu qu’ils confirment la nécessité pour la Grèce de s’engager dans de nouvelles mesures d’austérité si elle veut recevoir de nouvelles aides. Les derniers détails du second renflouement devraient être décidés, particulièrement en ce qui concerne la façon dont les créditeurs privés vont être appelés à contribuer au second renflouement.

Le 28 juin, un autre vote clé se tiendra au parlement grec. Cette fois, les membres de la chambre voteront le plan d’austérité de 28 milliards d’euros qui permettrait à la Grèce de débloquer l’argent frais venant de l’UE et du FMI et ainsi éviter le défaut de paiement. Le résultat de ce vote est loin d’être certain, le gouvernement Papandreou n’ayant qu’une faible majorité, avec une avance de cinq petits sièges au parlement.

Le 3 juillet, les ministres des finances de la zone euro tiendront une autre réunion d’urgence pour faire le point sur la situation en Grèce. D’ici-là, ils espèrent que le parlement grec aura donné son feu vert au nouveau plan d’austérité. Si c’est le cas, ils pourraient décider de débloquer une nouvelle tranche des versements du premier prêt, qui combinée à la part du FMI, atteint les douze milliards d’euro.

Le 11 juillet, les mêmes ministres des finances devraient donner leur décision finale concernant le second plan de renflouement de la Grèce.

Ainsi, il faut s’attendre à ce que les marchés et les dirigeants européens restent sur le qui-vive dans les semaines à venir. Comme toujours, c’est une course contre le temps. La Grèce doit faire face à des refinancements de sa dette à la mi-juillet et sera forcée à la banqueroute si elle échoue à obtenir des financements supplémentaires venant du Fonds Monétaire International et de l’Union Européenne.

Demain, nous publierons un nouveau briefing sur les implications d’un second sauvetage de la Grèce et d’un vraisemblable défaut. Restez à l’écoute. (NdT: Contrepoints devrait traduire le second article mais pas nécessairement selon le même timing)

—-

Le renflouement qui coule la Grèce.

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  • Pourquoi illustrer l’article avec une image toute pixelisée ?

  • Je ne comprends pas le discours selon lequel il serait impossible pour la Grèce de sortir de la zone euro. J’admets que cela entrainerait des coûts organisationnels énormes et un sacré capharnaüm pendant quelque temps. Je reconnais aussi que la Grèce aurait du mal à convaincre ses créanciers de lui re-prêter immédiatement de l’argent. Mais dans le même temps, si la crise sociale est extrêmement grave, qu’a-t-elle à perdre ? Pas grand-chose. Bien au contraire, sortie de l’euro, elle peut décider de restructurer sa dette et de n’en payer que 50 %, elle peut aussi dévaluer sa devise et retrouver une compétitivité à l’export. Et si la Grèce suit ce chemin, d’autres l’emprunteront aussi.

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