L’histoire d’Erin Brockovich est bien connue depuis que Steven Soderbergh réalisa en 1999 un biopic la concernant, où elle était incarnée par Julia Roberts qui obtint un Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle : autodidacte devenue adjointe juridique et activiste de l’environnement, Brockovich s’illustra pour avoir révélé une affaire de pollution des eaux potables au chrome hexavalent à Hinkley en Californie, instruit le dossier des victimes et leur avoir fait obtenir en 1993 un dédommagement conséquent de 333 millions de dollars de la société Pacific Gas and Electric Company.
Aujourd’hui, une étude démontre que les taux de cancers de la localité affectée par la pollution se situent en dessous de la normale. Comme il le fut déjà dénoncé lors de la sortie du film, les concentrations du produit cancérigène trouvé dans l’eau potable se situaient très en dessous du taux nécessaire pour provoquer des maladies, ainsi que l’indiquaient les tests réalisés sur des animaux. À cela il convient d’ajouter qu’il n’a pas été scientifiquement démontré que la substance nocive soit particulièrement dangereuse lorsqu’on l’ingère dissoute dans l’eau.
L’étude épidémiologique qui vient d’être réalisée démontre que pendant la période durant laquelle on aurait dû théoriquement détecter une plus grande prévalence du cancer à Hinkley (de 1988 à 2008), le taux de cancer a été légèrement inférieur à la normale. L’épidémiologue John W. Morgan explique que l’on a répertorié 196 cas de cancers durant ces années dans la localité californienne, alors que la moyenne attendue d’après les caractéristiques démographies était de 224 cas.
Il est un peu étrange d'utiliser le futur pour évoquer un film de 1999, non ?
Bah si, le futur peut s'utiliser, même si on parle de faits passés.
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