Poutine joue à la guerre froide pour la perdre encore une fois

Comme pour l’Union Soviétique, l’économie représente aujourd’hui le talon d’Achille de la Russie de Poutine

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Vladimir Poutine (Crédits World Economic Forum, licence Creative Commons)

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Poutine joue à la guerre froide pour la perdre encore une fois

Publié le 25 juillet 2014
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Par Fabio Rafael Fiallo

Vladimir Poutine 2 (Crédits World Economic Forum, licence Creative Commons)

Le positionnement de Vladimir Poutine dans les relations internationales se trouve résumé en filigrane dans sa fameuse déclaration selon laquelle la chute de l’Union Soviétique fut « la plus grande catastrophe géopolitique du 20e siècle ». Autrement dit, il aurait mieux valu pour la Russie, et en l’occurrence pour le monde, maintenir en vie l’URSS. Opinion que, il va de soi, ne sauraient partager ni les dizaines de millions de prisonniers du goulag et autres victimes du communisme ni les peuples d’Europe de l’Est soumis au joug soviétique.

Catastrophe pour Poutine ou délivrance pour les autres, la chute du bloc soviétique était de toute façon devenue inéluctable du fait de la faiblesse structurelle de l’économie de l’URSS, laquelle s’avéra incapable de soutenir à terme les ambitions hégémoniques du Kremlin.

Or, comme pour l’Union Soviétique, l’économie représente aujourd’hui le talon d’Achille de la Russie de Poutine.

Sans vouloir bien entendu restaurer le socialisme, Poutine se place dans la droite ligne de l’étatisme soviétique. Il assure à l’État la mainmise sur les secteurs économiques les plus profitables et en utilise les bénéfices, non pas pour moderniser et élargir le tissu économique, mais pour assoir son pouvoir aussi bien à l’intérieur du pays que sur le plan international.

L’économie russe est ainsi devenue ce qu’on appelle un « capitalisme de copinage » (crony capitalism), caractérisé par le népotisme, la corruption et l’opacité dans la gestion des fonds publics. Dans le dernier indice de corruption établi par l’ONG Transparency International (2013), la Russie se situe à la peu honorable 127e place sur un total de 177 – niveau comparable à celui du Pakistan ou de la Gambie.

Les investissements financés par le gouvernement et les contrats passés par les entreprises contrôlées par l’État servent à subventionner en sous-main les groupes favorisés par le pouvoir – des groupes pas bêtes qui, pour protéger leurs avoirs des aléas de la gestion poutinienne, s’adonnent à la fuite des capitaux.

Les petites et moyennes entreprises (PME) – pièces maîtresses de toute économie performante – se trouvent plombées par la sur-règlementation et la gabegie, les inspections gouvernementales leur ayant coûté 35 milliards de dollars (26 milliards d’euros) en 2013. Elles fournissent à peine un quart des emplois – contre 50% en moyenne dans les pays développés groupés dans l’OCDE.

Rien d’étonnant que la Russie ne parvienne pas à être compétitive internationalement ni par la qualité de ses produits ni par les prix de ceux-ci. Elle demeure une puissance rentière basée sur l’exploitation du pétrole et du gaz.

Mais Vladimir Poutine ne relève pas le défi de la modernisation de l’économie russe. Alexeï Koudrine, ministre des Finances pendant les deux premiers mandats de Poutine, reconnaît l’absence de volonté politique pour attaquer les problèmes économiques fondamentaux de la Russie.

En dépit du handicap économique, Poutine persiste et signe dans ses rêves de puissance, faisant recours à son arme favorite, celle apprise quand il était un cadre du KGB : la méthode musclée. D’où l’annexion de la Crimée et le soutien aux séparatistes russophones de l’est de l’Ukraine.

Le problème, c’est que toutes ces gesticulations hégémoniques entraînent un coût et représentent un boulet supplémentaire pour l’économie russe.

L’annexion de la Crimée en est l’exemple. Le tourisme y a diminué de 35% durant le premier semestre de cette année, poussant les autorités russes à subventionner les billets de train depuis la Russie (aux frais du contribuable) et à ordonner une réduction de 45% dans le prix des billets d’avion (aux frais des lignes aériennes). Des projets d’infrastructure pour une valeur de plus de 15 milliards d’euros sont prévus ou en cours de réalisation, y compris un pont dont le coût estimé – à l’instar de ce qui arriva avec le budget des jeux olympiques de Sotchi – a triplé depuis le mois de mars.

Puis, les sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés en raison de l’annexion par Poutine de la Crimée et de son soutien aux russophones en Ukraine, ainsi que la menace de nouvelles sanctions, plombent davantage encore l’économie russe.

La fuite des capitaux, estimée à 56 milliards de dollars en 2012 et 63 milliards en 2013, n’a fait que s’accentuer. Rien qu’au premier semestre de l’année en cours, elle atteint au bas mot les 75 milliards de dollars. Le FMI prévoit qu’une telle fuite pourrait excéder les 100 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année si la crise ukrainienne persiste.

Comme conséquence des sanctions et de la fuite accrue des capitaux, le rouble se déprécie. Pour freiner la dépréciation, les autorités russes ont augmenté les taux d’intérêt, ce qui à son tour ralentit l’activité économique.

Les investissements étrangers, qui contribuent à compenser la fuite des capitaux nationaux, ont chuté de 50% dans la première moitié de 2014, et ce du fait d’une croissance faible ou nulle, de la dépréciation progressive du rouble et de l’épée de Damoclès des sanctions internationales.

Le ministère russe des Finances déclara que la croissance pour l’ensemble de l’année risque d’être nulle, et ce à cause de troubles « géopolitiques ».

L’accord sur l’exportation de gaz naturel russe vers la Chine, d’un montant de 400 milliards de dollars (300 milliards d’euros) et signé par Vladimir Poutine et le Président Xi Jinping, n’est pas de nature à renverser la tendance.

En effet, cet accord fut l’objet d’intenses négociations durant plus de dix ans, mais n’avait pu être conclu en raison des conditions posées par la Chine, jugées par Moscou trop onéreuses. Toutefois, contraint de parer au plus pressé, Poutine se vit obligé de frapper aux portes de la Chine et se plier aux termes exigés par Beijing.

Poutine essaie à tout prix de rejouer le match de la Guerre Froide avec les méthodes apprises au KGB. Mais avec une économie mal en point, le destin de la Russie de Poutine ne saura être différent de celui de sa chère Union Soviétique.

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  • La principale différence entre Poutine et Hollande, c’est que personne n’accuse la politique de Hollande pour la croissance zéro en France.

    • Ben voyons, vous vivez dans une caverne c’est juste pas possible autrement.Hollande et sa politique fiscale conservatoire est considérée comme la cause de tout cela, il y a sans cesse des critiques à ce sujet.
      Seul quelques socialistes et l’extrême gauche nie.

      • MichelO n’a pas complètement tort, si on regarde bien : Il y a quelques critiques, venant de quelques personnes, mais je les trouve assez douces. Le constat clair et donc violent n’est que très rarement dressé, et visible que dans des médias avec peu de visibilité. Télé, radio, journaux? Grosse blague! ça critique avec du miel en enrobage (et on sait que le milliard de subventions que touche la presse explique en partie cette douceur).
        Pourquoi personne ne fera de critique de fond de la politique de Hollande? Parce que ceux qui devraient nous informer bénéficient du système de redistribution des moyens (subventions à la presse) et qu’on ne mord pas la main qui nous nourrit.
        L’opposition? Elle devrait critiquer, mais le léger souci, c’est qu’elle fait elle aussi partie du système, qu’elle en jouit, et qu’elle a fait à peu près la même chose quand elle était aux manettes, donc mal placée pour donner des leçons.
        La croissance zéro vient du mode de fonctionnement keynésien et corporatiste de la France. Hollande ne l’a pas créé, il a été créé par le système et lui permet de durer en prenant les mesures nécessaires à son développement.
        Personne n’accuse vraiment Hollande ni le système, c’est toujours la faute du FMI, de la finance, des banques, de la droite. Il augmente les impôts? C’est pour les hopitaux, les écoles, notre bonheur. Quand la droite critique, ça relève juste de la posture politicienne que d’un souci d’améliorer les choses. Bref, on finira dans le mur quoi qu’il arrive.

        Très bon article, soit dit en passant, j’en ai appris de bonnes. Merci monsieur Fiallo.

      • Excellent article, mais c’est rageant de dépendre de pays comme la Russie pour des matières premières stratégiques! Merci les écolos 🙁

        • Allons, même si on ne dépendait pas de notre commerce avec la Russie, on n’aurait pas pour autant le pouvoir d’imposer sa politique à ce pays dans sa zone d’influence. Poutine jouit dans cette zone d’un soutien qui peut paraître étonnant pour qui ne sort pas d’un siècle d’assistanat communiste, soutien regrettable sans doute, mais qui n’a aucune chance de disparaître simplement parce que l’Occident le souhaiterait. D’ailleurs, pour les peuples concernés, quelle alternative ? Les Russes ne perdront rien à la défaite, les Occidentaux ne gagneront rien à la victoire, ils n’ont même aucune chance d’en déduire un remède miracle contre la corruption, le copinage, la sur-réglementation, la gabegie, ou la prééminence de la politique politicienne sur les constats pragmatiques. D’ailleurs, ils ne veulent d’un tel remède chez eux à aucun prix…

          • En partie d’accord avec vous, mais avec notre dépendance, on est bien contraint de raser les murs. Qu’on le veuille ou non, c’est un levier et un moyen de pression qui n’a rien d’accessoire quand on en dispose. Il suffit de regarder quels sont les pays qui peuvent mettre un certain désordre, attirer l’attention, et néanmoins que personne ne moufte.

    • Ce doit être de l’humour !!!

  • L’Histoire se répète à nouveau quand on refuse de l’apprendre, Poutine va se brûler les doigts.
    L’économie russe est de pire en pire, un retour envisagé en récession..Et pour un pays en développement doté d’incroyables richesses pétrolières et gazières c’est une performance atroce,et la chute a commencé l’an dernier bien avant les sanctions.
    Hors,une économie qui va mal signifie une perte de pouvoir et d’influence surtout à long terme…Même le mec de Goldman Sachs qui a créé l’acronyme BRIC pense que la Russie ne mérite plus d’en faire partie.

  • La chute du mur « un cadeau empoisonne » de Gorbatchev.
    La Belle Russie s essayant a la petromonarchie deplait de ce fait.

    • Je pense au contraire que la pire chose qui soit arrivé aux Russes c’est plutôt la ‘trahison’ de Eltsine envers Gorbatchev.

      La chute du mur était un aveu de banqueroute morale nécessaire pour mettre fin aux méthodes autoritaires du régime soviétique. La rupture politique de Boris Eltsine a fait dérailler le processus de retour à l’état de droit.

      • Les oligarques communistes s’étaient déjà emparés de l’économie… Ensuite, le coup d’état des généraux était tellement mal préparé que l’on doit avoir des doutes sur l’innocence de Gorbi dans cette histoire. Seul élément imprévu, Eltsine a été plus vite que lui…

  • Il faut d’abord remarquer qu’il est difficile de faire tourner une économie quand 30% au moins des hommes sont des alcooliques invétérés.
    Il y a d’ailleurs de plus en plus de femmes d’affaires en Russie.
    Il faut ensuite remarquer que la modernisation du pays demanderaient des sommes que le pétrole et le gaz ne fournissent pas. Il s’en faut d’un ordre de grandeur. Enfin l’entrepreneuriat à l’américaine des années 50-60 n’a jamais existé en Russie. Le réflexe premier est plutôt l’accaparement ou le vol.
    Dans ces conditions, remettre la Russie sur le chemin de la croissance et de la natalité et de l’économie me semble mission quasi impossible. Poutine là-dedans? Il peut peu.
    Tout lui mettre sur le dos est aussi inepte que mettre tous les malheurs de la France sur le dos de Hollande.

    • le problème s’est aussi la mentalité russe, c’est encore une mentalité très influencé par le communisme. une mentalité de fonctionnaire, de bureaucrate, où on se contente d’attendre les ordres sans jamais prendre d’ininative.

    • Raison de plus pour espérer une banqueroute financière de la Russie, avec une prise de conscience nécessaire pour faire revenir à la réalité tout ce monde.

      • D’accord sur le fond, mais avec nos médias subventionnés, une banqueroute serait mise sur le dos de la finance, le capitalisme, l’ultralibéralisme, etc.

        Qu’un mauvais système se casse la figure, je signe des deux mains, mais iol faut pouvoir être capable de tirer les vraies leçons et de rectifier le tir. Je ne vois pas, dans ce monde, comme ça serait possible.

        Comme en France quand j’entends les gens dirent « il faut que ça pète » ou « il nous faudrait une bonne révolution », et ben ça me fait rire, et après ça me fait peur. Juste à voir l’état d’esprit et les rapports de force en présence à l’instant t. Point de salut.

    • Je ne connais pas la Russie, je ne m’y suis jamais rendu, mais il reste cohérent que certains puissent ne pas avoir digéré la chute de l’URSS.

      J’aimerais que les choses changent car c’est un grand et beau pays, malheureusement ravagé par le communisme et que les russes que j’ai pu rencontrer m’ont paru avoir un bon fond. A mes yeux, ils méritent mieux que la Russie actuelle. Mais on connait bien, nous français, les désagréments causés par le blocage idéologique de tout un pays! Alors à leur niveau…

      Même si le jeune génération avait envie de s’en tirer, le peut-elle dans ces conditions? Entreprendre en Russie comme en France relève-t-il de la folie? (voir article d’hier sur le contrôle fiscal qui a duré 4ans!)

      • « En ce qui concerne la facilité d’entreprendre, de mémoire c’est plus facile qu’ici. » ça en dit long sur la France! Là vous me donnez envie de pleurer! ;D

        C’est vrai qu’ils écrasent même le marché parfois : AK47 🙁

    • oui d’accord avec vous de plus le modèle us est il si merveilleux le croony capitalism est de fait au commandes avec le secteur financier et militaro-industriel au bord de l’implosion

  • les parallèles que je lis ici entre MM. Poutine et Hollande sont moins dépourvus de ses qu’il peut paraître. La Russie de 1917 était tout aussi centralisée que la France de 1789. Dans les deux cas, on a changé les têtes, et gardé les structures. Les plus malins ont zigouillé les plus riches pour prendre leurs places. Les mêmes réflexes perdurent, de manière un peu plus « soft » suivant l’endroit, suivant les personnes. Mais on aboutit au même résultat : accaparement par l’état de la création de richesses due à ses membres.
    Avec toutefois une nuance : les Zétazunis n’ont pas renoncé à leurs visées hégémoniques. Les Russes ne peuvent se permettre de les laisser faire. La France ? Elle s’est couchée depuis longtemps devant ses Zamis Ricains.

    • Euh, pardon, merci de lire : « dépourvus de sens »

    • les usa ont aussi des problèmes avec leur économie et comme poutine, ils ont de trop grandes ambitions (regardez leur budget militaire, le fric qu’ils ont dépensé dans leurs différentes guerres,….)

      • Tant que les crises géopolitiques persistent, le monde continue de financer le militarisme US à travers le dollar. C’est une fuite en avant, mais Poutine y participe involontairement plus qu’il ne s’y oppose.

      • Il me semble que Poutine est bien conscient de tout ça mais qu’il s’en fiche : tant qu’il tient le pays dans une main de fer et qu’il peut soutenir le nationalisme russe, il a beaucoup de cartes en main.

        Le bras de fer géopolitique avec les US coûte aussi très cher aux occidentaux en répercussions économiques sur la croissance (et en incertitudes sur l’approvisionnement énergétique). Les écologistes qui bloquent l’indépendance énergétique de l’occident et les chomeurs qui en menacent les dirigeants sont ses alliés à moyen terme car ils sont une menace pour la réélection de ses adversaires.

        Poutine veut « punir » l’Ukraine et affirmer la puissance de la Russie. Il est perdant à court terme, mais pas à moyen terme. Pour le long terme ? Il faudrait déja que l’occident sorte de la crise pour qu’il y ait un long terme, et le bras de fer sur l’Ukraine menace justement la sortie de la crise …

        • poutine est totalement dans son bon droit, il est inconcevable que l’otan plante son drapeau à karkov, terre russe depuis mille ans, un peu comme si le premier reich allemand avait annexé la champagne ardenne en plus de l’alsace lorraine… tout le reste , c’est du flutiau !
          ou alors il faudrait intègrer la russie dans l’otan, mais c’est mal parti …

  • Juste une précision, à l’est de l’Ukraine ce ne sont pas des russophones, ce sont des Russes pour une bonne part, les russophones c’est l’ensemble de l’Ukraine et les « ukrainophones » une partie de l’ouest.

  • Cet article me met mal à l’aise. Et il semble me souvenir que ce n’est pas la première fois avec cet auteur.
    Dès le début, utiliser une citation incorrecte et sortie de son contexte (même s’il est vrai qu’elle l’a si souvent été qu’on pourrait croire qu’elle est exacte) pour la réinterpréter en la tordant encore un peu plus est un procédé digne de la presse que nous critiquons si souvent en ces colonnes, mais indigne de notre aspiration de vérité.
    Pour ceux que cela intéressera, voici un lien qui permet de lire (en partie) le discours de Poutine de 2005. Ils se feront leur propre idée. http://www.actudupouvoir.fr/le-vrai-discours-de-vladimir-poutine-au-kremlin-en-2005/
    Doubler cela d’un lamento sur le sort des victimes du goulag est là encore un procédé qui me fait me demander quel est l’objet de l’article.
    La partie qui suit, après un dédouanement de principe quant à la volonté de Poutine de restaurer le socialisme, décrit une situation qui se veut cauchemardesque (et qui l’est) pour la Russie, mais le moindre esprit critique pourrait se demander si on ne parle pas de contrées plus proches de chez nous, où règne en maître l’économie de connivence, les oligopoles et autres rentes sous protection ou promotion de la force de l’état et où le courage réformateur s’intéresse à tout sauf à la réduction des rentes, à la présence grandissante de l’état et au simulacre que sont les marchés libres.
    Je passe sur le reste de l’article, car oser reprocher à Poutine comme conséquence économique néfaste de ses actions, celles qui sont la conséquence des sanctions occidentales dépasse ma capacité de bienveillance naturelle pour toute argumentation. Idem pour l’utilisation de la « manière forte » et autre fuite des capitaux qui lui seraient imputables « hors sol ».
    Bref, un article à charge, une absence de recul et d’analyse fondée sur les faits et non les interprétations abusives et partiales.
    Certainement de quoi satisfaire ceux qui sont anti-Poutine forcenés, mais pas de quoi alimenter un débat pertinent ou permettre de se forger une opinion autre qu’un copier-coller de bon aloi, reprenant peu ou prou le discours imposé en occident actuellement. Et pour tout dire, en quoi un tel article a-t-il sa place dans des colonnes libérales?

    • « de quoi satisfaire ceux qui sont anti-Poutine forcenés »

      C’est ce qui m’énerve dans la couverture médiatique de l’affaire ukrainienne : parti pris, affirmations gratuites, diabolisation, prise à témoin du citoyen français …

      Poutine est un nationaliste et un étatiste. Et alors. En tant que libéral, je ne vais pas l’inviter à diner. Mais il suffit de compter le nombre de référence à « la France » dans nos media pour comprendre que c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Pourquoi vouloir nous impliquer sur le plan de la morale dans ce qui n’est que des conflits d’intérêt. qui plus est surtout des intérêts US. Même si ce sont en définitive nos propres intérêts, il faut bien admettre que Poutine et les Russes en général n’ont pasforcément le même point de vue.

      L’ours russe est faché. C’est un jeu perdant-perdant. S’il y a une conclusion à en tirer, c’est que les US ont mal joué le jeu, ou qu’ils se fichent pas mal des conséquences pour l’Europe et ses citoyens en particulier. Et je ne parle même pas des conséquences pour l’ensemble des ukrainiens. Que cherche-t’on en diabolisant Poutine ? Se dédoiner des effets d’une politique peu réaliste ou nous préparer aux conséquences de la crise.

    • poutine n’est pas responsable de la situation économique, seulement s’il le voulait vraiment il pourrait moderniser l’économie russe, faire de la russie une grande nation économique et il ne fait rien. regardez un peu le fric que la russie a dépensé dans les jo et puis se sera dans la coupe du monde…….son problème est qu’il a de grande ambitions pour la russie mais pour que cela marche, il faut d’abord qu’il s’occupe de l’économie russe.

    • quand j’ai lu cet article, j’ai vu les similitudes avec la france (le capitalisme de connivence, le fait que la france comme la russie a un grand potentiel qui est gâché, le refus de réformer,….)

      • Oui, c’est exactement ce que j’ai ressenti Jacques.
        Je l’ai peut-être mal exprimé en voulant généraliser un peu, mais je me suis dit « tiens, on dirait un portrait de la France aujourd’hui »…
        Par ailleurs, si tout le monde pense que le modèle russe devrait s’amender, les solutions sont souvent des portes étroites. Quand l’auteur parle de la politique du rapport de force brutal, il ne faut pas oublier que c’est le cas à l’intérieur du pays et de l’économie. Le pouvoir de Poutine est loin d’être absolu et il doit composer avec des chapelles puissantes que bien peu de choses font reculer.

  • Poutine est un stratège des années cinquante. Son horloge mentale s’est cassée à la chute du Mur. Les Russes vont finir quand même par s’en apercevoir. Ils avaient commencé quand les affaires internationales les ont détournés des affaires domestiques. Le pays mérite mieux qu’un ancien agent d’influence du KGB.

    • Jolie l’expression de l’horloge mentale 😉

      Peut-être certains russes, peut-être même une majorité, sont conscients de bien des choses, et ce depuis longtemps. Mais comment changer le système quand on est citoyen russe face à la machine gouvernementale? Je ne vois pas de moyen. Rien qu’en France, le système est figé alors qu’on jouit de plus de libertés que là-bas, je pense.

      • En Russie, les contestataires sont traités à la manière des dissidents chinois. Ceux qui en réchappent (il y en a) vont faire leurs classes froides en Sibérie pour un temps déterminé/indéterminé. On comprend la docilité du peuple dont la pensée est dictée par les sondages de leurs pensées.
        Ici, on y va doucement. C’est déjà mieux 🙂

  • Juste en lisant la bio de l’auteur de l’article, j’ai su dans quel sens allait cet article.
    C’est un pro américain.
    Les problèmes géopolitiques en Ukraine arrangent bien les USA car ils évitent un rapprochement entre l’Europe et la Russie.

    • Hautement improbable actuellement, et quoi qu’on en pense, un rapprochement Europe / Russie est freiné par la présence de Poutine, douteux personnage mal dégrossi avec lequel personne de raisonnable n’a envie de discuter. Les USA sont plutôt obsédés par le contrôle du Pacifique, et de leur seul véritable concurrent potentiel, la Chine. Si on s’en tient à cette vision des choses, les USA auraient plutôt intérêt au rapprochement Europe / Russie pour isoler la Chine, ce qui aurait l’avantage géopolitique de créer un front continental direct entre l’Europe et la Chine, les USA se réservant le front maritime. Accessoirement, provoquer Poutine en Ukraine ou ailleurs pourrait être un bon moyen d’accélérer sa chute, sans attendre la crise cardiaque ou la révolution de palais, ou les deux à la fois…

      • Vous connaissez personnellement Poutine? Moi non, pas plus qu’Obama. Peut-être que ce même Obama est aussi un personnage douteux mal dégrossi. De plus, je crois que Mme Merkel (au hasard) ne se gêne pas pour discuter avec Poutine.
        Bien sûr que les USA ne vont pas prendre un malin plaisir à affaiblir l’Europe. Souvenez-vous de la guerre en ex-Yougoslavie fomentée par les américains afin de déstabiliser l’Union européenne.
        L’histoire est là pour éclairer le présent.

  • Le premier paragraphe est révélateur d’une position biaisée !

    La phrase citée (mais est-elle bien traduite?) est extraite d’un discours général dans le cadre de la Fédération de Russie, donc dans un contexte plutôt local (populations et continent russe).
    Hors de ce contexte, elle est absurde quand on se rappelle que le 20ème siècle a connu tant d’événements : Poutine serait-il aussi arrogant de croire que l’URSS était le centre du monde ? En tout cas, c’est la position que l’auteur adopte pour argumenter ad absurdum et déduire que Poutine regrette le régime soviétique.
    Ainsi tout redevient cohérent, avec la Russie comme nouveau satan… CQFD.

    Que la Russie et Poutine aient leurs problèmes, oui.
    Qu’on nous ressorte comme analyse une espèce d’Ilyade avec des dieux, des destins , des gentils toujours gentils et des méchants itou, non.

    Et tout ça, d’une simple phrase totalement réinterprété pour permettre d’ouvrir un prêche absolument manichéen !

    • regardez mon commentaire plus haut, il y a un lien vers le discours (en tout cas cette partie)

    • poutine est dans le vrais quand il dit que la chutte de l’URSS fut la plus grande catastrophe du 20ième siècle, car cela à entrainé la montée de l’islamisme. il faut bien comprendre que le communisme, tout ballot qu’il était, était un pur produit occidental, alors que l’islamisme en est la négation pure et simple …

  • Une petite question, l’économie de la Russie est sa faiblesse, soit, mais sa dette atteint elle celle des usa?? Sachant que la Russie est le second détenteur derrière la Chine de la dette américaine, la ruine de la Russie ne signifierait elle pas par cascade celle des usa??
    Enfin, si la dette de la Russie s’avère notablement inférieure à celle des usa, faut il en déduire que l’économie des usa est dans un état pire encore que celle de la Russie??

  • Poutine est capable du rang de stratege d autres sont marionnettes et certains sont marionnettistes;pas mal de guerres a la clef.

  • L’auteur devrait se renseigner sur la situation de l’économie russe dans les années 90, qui était sous la coupe des oligarques qui siphonnaient les revenus des matières premières et les envoyaient à l’étranger.

    Poutine a roulé les oligarques dans la farine, et a renationalisé le secteur pétro-gazier et repris la main sur les secteurs stratégiques de l’économie russe.

    Certes, le régime poutinien est corrompu mais il fait bénéficier la population russe des revenus pétro-gaziers, ce qui n’était pas le cas des oligarques de l’époque Eltsine.

    Si le régime Poutine tombe, ce sera pour la remplacer par une oligarchie internationaliste sous controle US, qui remettra la main sur les revenus pétro-gaziers, ce qui n’est clairement pas dans les intérêts du peuple russe.

    Quant « aux gesticulations hégémoniques » de la Russie, il s’agit en fait d’une stratégie défensive face à l’agressivité US qui a encerclé la Russie de bases militaires et cherche à faire basculer l’Ukraine dans l’OTAN.

    • Je suis d’accord avec vous et quand il parle d’annexion de la Crimée, cela prouve qu’il n’a rien compris non plus… Il y a eu un référendum et la majorité de la population a souhaité retourner dans le giron russe…

    • « Poutine a roulé les oligarques dans la farine, et a renationalisé le secteur pétro-gazier et repris la main sur les secteurs stratégiques de l’économie russe. »

      Bref, il est devenu oligarques à la place des oligarques.

      « Certes, le régime poutinien est corrompu mais il fait bénéficier la population russe des revenus pétro-gaziers, ce qui n’était pas le cas des oligarques de l’époque Eltsine. »

      Et c’est bien ?

      « Si le régime Poutine tombe, ce sera pour la remplacer par une oligarchie internationaliste sous controle US, qui remettra la main sur les revenus pétro-gaziers, ce qui n’est clairement pas dans les intérêts du peuple russe. »

      Et c’est quoi, l’« intérêt du peuple russe » ? Qu’en savez-vous ?

      « Quant « aux gesticulations hégémoniques » de la Russie, il s’agit en fait d’une stratégie défensive face à l’agressivité US qui a encerclé la Russie de bases militaires et cherche à faire basculer l’Ukraine dans l’OTAN. »

      Le complot impérialiste américano-reptilien ?

      • Autant les délires complotistes americano-sionisto-illuminati me hérissent, autant votre sarcasme me paraît confondant: force est de constater le nombre de bases militaires dont disposent les US à travers le monde. Ca ne vous gêne la base de missiles US en Pologne? Ils diraient quoi les américains si on plaçait une base de missile français au Québec? ou au Mexique?

        Force est de constater que les USA consacrent le budget le plus important du monde aux dépenses militaires, et ça laisse une indication sur leurs priorités.
        Les USA sont aussi ceux qui sont le plus intervenus militairement partout dans le monde, et n’allez pas me dire que c’était pour « libérer » le monde, pitié, même lors du débarquement en France, le message de l’état major aux soldats était: « vous vous battez pour les intérêts de l’Amérique », relisez l’histoire à ce sujet, sans De Gaulle la France aurait mise sous domination anglaise et américaine.
        Et ne parlons pas des activités de la CIA, la NSA, qui luttent sans aucun doute pour la veuve et l’orphelin, et la libération des chaton mignons du sud-caucase?
        Le complotisme et les reptiliens, c’est rigolo, mais la naïveté qui consiste à dire que les USA sont hors de tout soupçon impérialiste, c’est consternant.

        • Vous voulez parler les batteries de missiles patriot de 90kms de portee qui n’ont jamais ete installees en Pologne pour finir? Un bouclier anti-missile dont la portee ne permet pas de sortir du territoire polonais ca vous parait anormal?
          Vous savez que la Russie « en represailles » a installe des missiles qui peuvent etre modifies pour atteindre une portee de 700kms, a Kaliningrad? Regardez sur la carte cela couvre les pays Baltes, la Pologne, la moitie de l’Ukraine.
          Vous trouvez ca normal?
          Vous trouvez normal que face a la volonte de la Pologne d’installer des missiles antimissiles sol-air sur son propre territoire sans aucune menace possible pour l’Ukraine et encore moins la Russie, la Russie ait menace de pointer des missiles sol-sol sur toute l’Europe de l’est comme « reponse appropriee » ?
          Vous trouvez normal que la Pologne soit interdite par la Russie d’avoir sur son territoire l’equivalent des missiles Buk que la Russie se plait a distribuer partout sur ses nouveaux territoires conquis aux frontieres de l’Europe?
          Vous ne voyez pas qui menace vraiment, qui interdit vraiment dans cette histoire? Les missiles patriot n’ont pas ete installes, les missiles Russes a Kaliningrad si!
          L’imperialisme US est indeniable, mais il serait bien bete de ne pas voir l’imperialisme Russe qui est nettement plus aggressif en Europe.

          • Je ne nie pas l’impérialisme russe, je souhaitais juste le mettre en balance avec l’impérialisme américain.

            S’il vous semble nettement plus agressif en Europe, c’est peut-être parce que vous ne prenez pas en compte les manipulations américaines plus retorses, par ONG interposée par exemple, comme en Ukraine, et qui cause au final bien plus de déstabilisation et de dégats réels que la seule présence physique de missiles.

            L’armée russe est une naine comparée à l’armée américaine. Le budget militaire américain représente le budget de plusieurs pays européens réunis, France et Russie comprises. C’est cette remise en perspective que je fais.

            Et au final, plutôt que reprocher les volontés hégémoniques de celui-ci ou celui-là, il faudrait plutôt reprocher cette guerre d’intérêts permanente, partout dans le monde, pour promouvoir une esprit de coopération et de co-dévelopement à la place. Mais je rêve.

            • tu parles d’un impérialisme ! les russes essayent seulement de revenir sur les positions qu’ils occupaient depuis des siècles et qu’ils ont perdus en 91 pour avoir tiré le mauvais système économique.

    • « faire basculer l’Ukraine dans l’OTAN »

      Et alors? Qu’est-ce que ça peut fiche?

      C’est Poutine qui a décidé que l’OTAN était l’ennemi.

  • Ce qui m’étonne dans les analyses sur la crise ukrainienne, c’est qu’on lit systématiquement « Poutine joue à la guerre froide » et on met en évidence les actions offensives déployées par la Russie dans cette affaire, mais on ne lit JAMAIS « Obama joue à la guerre froide » alors que l’on sait que les USA avec leur protectorat UE ont tout fait pour allumer les étincelles de la crise en établissant un traité avec l’Ukraine au mépris des engagements passés et des principes d’une politique d’apaisement avec Moscou, en finançant activement les rebelles qui sont responsables du coup d’état qui a fait tomber le président démocratiquement élu, tout cela dans le cadre d’une stratégie agressive des USA vis-à-vis de la Russie depuis la chute de l’URSS.

    C’est comme si les commentateurs avaient intégré que tout est permis pour les USA, ce qui fait qu’on trouve des articles dignes de néo-cons y compris sur contrepoints.

    • « coup d’état qui a fait tomber le président démocratiquement élu »

      et? C’est mal?

      • Ben oui, c’est mal.
        On est sur un site libéral, et contre les politiques basées sur les coups de force; la Révolution camarade!

    • En pleine periode de crise economique, donc a un moment ou aucun etat de l’UE ne peut soutenir l’Ukraine, personne n’avait interet a une crise Ukraine/Russie.
      Aucune opinion publique ne veut de l’Ukraine dans l’UE, les caisses sont vides….aller financer une rebellion dans ces conditions pour quoi? pour heriter d’un pays en banqueroute?

      D’un cote vous avez donc la theorie selon laquelle le coup d’etat en Ukraine est finance par l’UE et les USA…qui n’a pas tellement de sens et ne se verifie pas dans les faits (ou sont les troupes de l’Otan en Ukraine?).
      Et de l’autre cote la theorie selon laquelle le coup d’etat est interne a l’Ukraine et qu’en face la Russie fait une crise d’imperialisme, avec soldats partout, distribution de missiles, roulage de mecaniques et doigt sur la gachette.
      Tout va dans le sens de la deuxieme theorie mais rien a faire, pour certains c’est forcement la premiere.

  • Il n’y a pas de rapport direct, mais je lis à droite et à gauche des articles (celui-ci http://www.spiegel.de/international/germany/party-insiders-say-angela-merkel-may-leave-office-early-a-980987.html qui est d’autant plus dérangeant qu’on sent que la rédaction de Der Spiegel veut absolument accréditer cette idée contre les faits) qui parlent du départ de Merkel, je ne peux l’empêcher de me demander s’il n’y a pas un rapport entre la volonté de faire chuter Poutine et de se débarrasser de Merkel en même temps. Si tel était le cas, on pourrait en tant qu’européens se poser la question de qui et pourquoi et avoir le courage pour une fois de tenir compte des réponses qu’on trouve.

  • Un article du Nouvel Obs ?

  • Pas un mot sur les BRICS?

    C’est une chose d’examiner la situation avec des oeillères. Quand on examine uniquement la Russie, tout cet article semble bien faire du sens.

    Mais quand on prend quelques pas de recul, on observe que la Russie n’est qu’une partie d’un jeu plus grand. Le conflit en Ukraine est essentiellement une question d’entente économique tiraillée entre l’Europe et la Russie. Mentionnons au passage que l’économie occidentale (amérique du nord et Europe) est déjà une matriochka attachée au dollar US. Mentionnons également que la Russie transige encore ses hydrocarbures en dollars US (pour combien de temps?).

    Malgré l’architecture des marchés mondiaux, la Russie demeure relativement indépendante avec une force militaire sur un bassin immense de ressources naturelles. La dépréciation du Rouble permet une relançe de l’industrie et parions que les investisseurs asiatiques (notamment Chinois) ne manqueront pas l’occasion d’investir. Le fait est que la Russie, contrairement à l’Europe, peut absorber énormément de pression économique, ça ne fera que déplacer les marchés et ça semble être exactement le but de la stratégie.

    Éventuellement, les pays des BRICS pourraient stabiliser une zone économique sur l’Asie et cesser de transiger en dollars US, ce qui entrainerait en rééquilibrage mondial des monnaies fiduciaires à changes flottants.

    Certains disent que la Russie s’isole économiquement. Avec quelques pas de recul, on peut également dire que ce sont les pays occidentaux (Europe et amérique du nord) qui s’isolent actuellement.

    • « la Russie demeure relativement indépendante avec une force militaire »µ

      Qui est moindre que la France.
      La seule chose terrifiante, c’est les missiles.

      « La dépréciation du Rouble permet une relançe de l’industrie »

      Encore un qui croit que déprécier une monnaie est bon pour l’économie…

      « Le fait est que la Russie, contrairement à l’Europe, peut absorber énormément de pression économique,»

      Bof, un défaut tous les 10 ans et une monnaie qui s’effondre, j’appelle pas ça une capacité d’absortion de pression économique.
      De toutes façons, des sanctions économiques ne nuisent jamais aux dirigeants, mais aux gens, aux entrepreneurs, à la population, car c’est ces gens qu’on empêche de commercer librement, ainsi que nos gens qui commercent avec eux.
      Et le régime russe se fout un peu du bien être de sa population…

      « Certains disent que la Russie s’isole économiquement. Avec quelques pas de recul, on peut également dire que ce sont les pays occidentaux (Europe et amérique du nord) qui s’isolent actuellement. »

      Franchement, j’en doute. Ces pays ont leur économie construite autour du noyau occidental. La crise occidentale est en train de contaminer les marchés des brics depuis quelques mois.

      C’est marrant ces gens qui fantasment sur Poutine… Probablement des fantasmes homos refoulés. 🙂

      • Hey! C’est PH11!

        Heureux de te revoir, cher antagoniste et fier défenseur de l’autorité gouvernementale, de la planification financière centralisée keynésienne et du monopole monétaire. Je constate que tu appliques encore les principes de l’économie classique sans tenir compte que les monnaies sont fiduciaires (et non représentatives) depuis Bretton-Woods?

        Les paris sont lançés. Toi tu mises sur le dollar US je présume? Je conserve ma position: l’économie asiatique n’est pas construite sur le noyau de l’économie occidentale; les deux économies sont en train de se dissocier, les deux auront mal, mais sur le long terme le nouveau pôle y gagnera. Le dollar US va perdre sa place de confiance en emportant avec lui l’euro. À moins d’une grande guerre, le Yuan deviendra une référence mondiale.

        Bien sûr, les partisans du système financier monopolistique et supporteurs des autorités gouvernementales seront volontaires pour le combat! Reste à voir si les partisans de l’économie autrichienne réussiront à réunir une masse critique pour relancer le capitalisme de compétition libre et empêcher les actes de violence et d’agression.

        Pour ton info, c’est plutôt faible d’utiliser l’homosexualité comme une attaque.

        Allez, bonne chance!

  • Encore un texte à charge anti Poutine et anti Russe primaire qui n’apporte pas grand chose à la réflexion .L’auteur passe sous silence les aspects positifs pour le futur ( potentiel de croissance énorme,chômage faible, budget équilibré, épargne importante,pas de fausse monnaie ….).Il n’est pas très honnête de reprocher à Poutine de défendre l’intérêt de son pays et de ses habitants.Il fait face à un déchaînement inouï des USA et de ses vassaux ( Europe) car il ne joue pas le jeu des spéculateurs américains ( lire la très bonne analyse de Paul Craig Roberts sur son blog).Il est assez absurde de le voir en conquérant : il doit simplement sauver sa peau face à des Américains prêts à tout ( mensonges, guerres, propagandes … ). Si Obama gagne la partie l’Europe sera en difficultés encore plus grandes.

  • Raison de plus pour garder nos centrales et ne pas dépendre de la politique de Poutine, malgré un peuple Russe des plus attachants de la planète.

  • L’auteur est économiste, écrivain et surtout fâché avec l’histoire.

  • Sacré Fabio ! Au moins, il se montre reconnaissant envers la main qui le nourrit.

  • Les commentaires sont fermés.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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Nicolas Quénel est journaliste indépendant. Il travaille principalement sur le développement des organisations terroristes en Asie du Sud-Est, les questions liées au renseignement et les opérations d’influence. Membre du collectif de journalistes Longshot, il collabore régulièrement avec Les Jours, le magazine Marianne, Libération. Son dernier livre, Allô, Paris ? Ici Moscou: Plongée au cœur de la guerre de l'information, est paru aux éditions Denoël en novembre 2023. Grand entretien pour Contrepoints.

 

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