Privatisation : pas de grève pour aller en Corse

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 2
Le Napoléon en 1976, navire phare de la SNCM. Par Jean-Gilbet Casanis — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=75019117

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Privatisation : pas de grève pour aller en Corse

Publié le 23 août 2024
- A +

Ceux qui venaient en Corse l’été, dans les années 1990-2000, se souviennent peut-être des grèves à répétition, du service de mauvaise qualité, de la difficulté à trouver un bateau. Depuis les privatisations des années 2000, la situation s’est nettement améliorée : plus de grève, des prix en baisse, une qualité de service accrue. Les transports vers la Corse sont un des nombreux exemples du succès des privatisations.

Petit florilège : 

10 juillet 2014 :  la SNCM met fin à sa grève après 17 jours de paralysie.

Janvier 2014 : grève de la SNCM, le trafic commercial vers la Corse est interrompu.

Juin 2012 : nouvelle grève de la SNCM.

Février 2011 : grève, suspension des liaisons entre Nice et la Corse.

Février 2010 : grève. Plus de liaison entre Marseille et la Corse.

Novembre 2009 : grève entre Marseille et la Corse.

Septembre 2005 : grève, coalition des différents syndicats.

La SNCM (Société nationale maritime Corse – Méditerranée) est née en 1976 de la nationalisation de plusieurs compagnies privées. Bien que privatisée en 2006, elle connait une dette abyssale et des problèmes de structure récurrents. C’est une fausse privatisation, puisque l’entreprise ne peut pas toucher à sa masse salariale ni s’adapter au marché. Le déficit est comblé par le contribuable, l’État versant une subvention à la SNCM au nom de la “continuité territoriale”. En 2017, la France est condamnée par l’UE pour avoir versé des subventions illégales et avoir ainsi créé une distorsion de marché. La SNCM doit rembourser 220 millions d’euros à l’État. Mise en cessation de paiement, la SNCM dépose le bilan, et est ensuite rachetée par différents repreneurs.

Pour les Corses et les estivaliers, c’est la fin des grèves et une amélioration des services.

 

 

Voir les commentaires (5)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (5)
  • A quand le tour dela SNCF, de la RATP?

    • Ce pays marche sur la tête. On a privatisé les autoroutes pour une bouchée de pain, donc perdu de l’argent. Et les autres transports sont tjs étatisés, et ils continuent de perdre de l’argent !

      • Justement, le jour où la gestion des autoroutes reviendra directement à la charge de l’État, j’ai qq doute sur le devenir de leur rentabilité et de leur entretien. Quand on voit ce que devient EDF sans cesse pressuré par l’Etat actionnaire impécunieux pour verser de gros dividendes et soumis aux oukases et lubies écologiques étatiques. Vous imaginez cela sur les autoroutes ?
        D’autre part, l’État avait besoin d’argent. Et quand on est endetté, on vend les bijoux de famille. L’État aurait pu les vendre bcp plus cher c’est vrai. La faute à l’incompétence voire la complicité de nos politiques et hauts fonctionnaires. Les sociétés qui les ont rachetées en ont profité. Et alors? Qui en est responsable? Celui qui rachète à bas prix mais au prix proposé, ou celui qui brade un bien par incompétence ?
        On continue de clouer au pilori les proprios des stés d’Autoroutes mais jamais ceux à l’origine de cette situation.

        • Par contre, l’argument du “on a vendu pour une bouchée de pain” est bien fondée ; l’Etat n’aurait jamais du les vendre à ce prix, encore une étude de marché “publique”…

  • Mitterrand a mis comme Ministre des transports un communiste (Y. Gayssot) qui n’a eu de cesse de transformer tout les transports publics en annexe du parti. Donc confirmation du monopole, grèves, chantage à l’état, etc. Le dernier chantage étant celui des J. O. Résultats, les Français payent des impôts pour des transports pitoyables, toujours en retard et l’etat n’a plus les moyens d’entretenir le réseau.
    Merci tonton.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
0
Sauvegarder cet article
Le salon de l'automobile a permis à Renault de dévoiler ses nouveautés. Mais les constructeurs européens, qui doivent développer l'électricité à marche forcée, sont concurrencés par les industries chinoises. Un exemple de guerre économique qui pose la question du rôle de l'Etat, de la place de l'échange et du rôle de la voiture.

[embed]https://youtu.be/ISgzrw-E6ag[/embed]

... Poursuivre la lecture

Non, tous les voyants économiques ne sont pas au rouge. La France est même le leader européen et mondial dans plusieurs domaines, comme le transport et la logistique. Certains de ses fleurons jouissent même de taux de croissance record.

 

Ils s’appellent CMA-CGM, Modalis, DW Trans, Ezytail, Team Logistic Services, BOA Concept ou encore Jifmar Offshore Services. Ces noms ne vous disent peut-être rien, mais sans eux, la France – voire le monde – ne tournerait pas rond. Qu’elles soient des multinationales ou des PME, ces entr... Poursuivre la lecture

Le prolongement de la ligne 14 du métro jusqu’à Orly est l’une des bonnes nouvelles de ce début d’été. Paris est enfin relié à l’un de ses deux aéroports principaux, facilitant les flux des passages.

Il a fallu attendre juin 2024 pour que l’aéroport d’Orly, dont la version moderne a été inaugurée en 1961, soit relié directement à Paris. C’est un gain de temps et une facilité renforcée pour les passagers, puisque la ligne 14 rejoint désormais l’aéroport en une trentaine de minutes, en reliant également des stations importantes dans Par... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles