Nucléaire : promettre l’intenable

Que reste-t-il de la variété et du nombre des savoir-faire de pointe qui léguèrent au pays un outil industriel parmi les plus sophistiqués du monde 30 années durant ?

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Centrale nucléaire- Peter Gabriel (CC BY-SA 2.0)

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Nucléaire : promettre l’intenable

Publié le 13 juin 2024
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Il était une fois l’épopée industrielle connue sous le nom de Programme Messmer. En ce temps là, un conflit israélo-arabe menaçait l’approvisionnement pétrolier du monde, conduisant nombre de pays à recourir dans la précipitation à un nucléaire dont le coût s’envolait aux États-Unis. Tout juste sorti de ses ruines de guerre, l’un d’eux proclama qu’il ferait mieux qu’à Fessenheim et à Bugey ce que personne n’avait fait avant lui : construire 54 réacteurs en série. La suite montra sans équivoque que l’organisation industrielle inédite qui en naquit permet de maîtriser délais et coûts de construction, de maintenance et d’exploitation.

 

Cet article a été initialement publié sur Contrepoints le 4 octobre 2022.

 

Nous étions en France, au début des années 1970

De fait, les Français construisirent vite, et bien plus tard, leurs 58 tranches n’avaient toujours connu aucun incident grave au moment où Fessenheim fut assassiné. En revanche, près de 40 années durant, ces tranches avaient gratifié le pays d’une certaine indépendance énergétique et ses habitants d’une électricité abondante et bon marché.

Comment tout ceci a-t-il été possible ?

Lorsqu’un ménage fait construire son pavillon, il comprend vite que le choix du maître d’œuvre est capital pour le coût final et pour la date de livraison. De même, il entrevoit rapidement la nécessité d’un architecte chef d’orchestre organisant correctement la construction. Il en va rigoureusement ainsi de tout grand projet industriel, tel qu’aéroport, tunnel, gazoduc… ou centrale électrique. Le rôle parfois méconnu des architectes de tels projets est essentiel. Ils sont capables de découper ces derniers en multiples marchés, sélectionner les différentes entreprises qui apporteront leur contribution, organiser leur intervention, contrôler la qualité de leur travail et veiller au respect des délais et des coûts. Lorsque l’architecte faillit à cette tâche, comme lors de la construction de l’aéroport Willy Brandt de Berlin, la catastrophe est assurée, avec explosion des prix et retards démesurés.

C’est à une EDF avec laquelle celle d’aujourd’hui n’a plus rien à voir que fut tout naturellement confié la maîtrise d’œuvre du programme nucléaire historique, mais également – une singularité – celle d’architecte industriel de ses propres centrales. EDF-Équipement, le bras armé de l’entreprise, fut cet architecte opérationnel.

Ce dernier devait commander à un autre grand industriel pour construire l’ilot nucléaire, en partenariat étroit avec lui. Ce fut Framatome qui, peu d’années auparavant, n’était encore qu’une grosse PME. L’entreprise assuma les risques financiers et techniques considérables de la fourniture de l’ilot nucléaire des 54 réacteurs. Toutefois, palier après palier, le nombre d’unités mises en service permit d’améliorer substantiellement le modèle Westinghouse, les innovations apportées permettant de s’en éloigner régulièrement pour finir par franciser la filière. Débarrassée des brevets américains, l’industrie nucléaire française pouvait exporter ses propres réacteurs.

D’autres grandes entreprises vinrent enrichir le complexe industriel de leurs contributions spécialisées, Alstom pour la salle des machines et le groupe turbo alternateur, Bouygues et Vinci pour le génie civil, auxquels se joignirent une myriade de sous-traitants dans d’innombrables domaines techniques et technologiques.

Le succès du programme français ne tarda pas à être remarqué dans le monde entier, le couplage au réseau de huit tranches dans la seule année 1982 – record mondial toujours inégalé – ne passant pas inaperçu. En découla une large adoption planétaire de la construction en série par paliers successifs et le début des exportations de la technologie française. Aujourd’hui, comme l’écrit World Nuclear News, le réacteur vedette chinois Hualong One est « d’ascendance française ».

Un temps écarté à cause de son choix malheureux de la technologie graphite-gaz, le CEA ne tarda pas à être remis en selle, grâce au remarquable travail du ministre André Giraud. Ce CEA est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux du cycle du combustible nucléaire, tout en ayant la charge du perfectionnement des moteurs nucléaires marins et de la préparation des réacteurs du futur.

 

Nous sommes en France, cinquante ans plus tard

Que reste-t-il de la variété et du nombre des savoir-faire de pointe qui léguèrent au pays un outil industriel parmi les plus sophistiqués du monde, dont on réalise aujourd’hui qu’ils sont vitaux après avoir livré ce dernier aux chiens, 30 années durant ?

Laissons le soin à l’ancien PDG de PSA, Jean-Martin Folz, de répondre à cette question dans son analyse des moyens et des compétences déployées sur le chantier EPR de Flamanville, résumant, à elle seule, ce qu’il nous reste des uns et des autres.

Avec l’extrait suivant du préambule, cette analyse commence fort :

« … En 1997 et 1998 interviennent des changements de majorités politiques amenant au pouvoir des gouvernements, l’un très réticent au développement de l’énergie nucléaire en France,  l’autre résolument hostile à celle-ci en Allemagne… »

Passant ensuite en revue les motifs de la dérive abyssale du coût d’un chantier qui n’en finit pas, J.M Foltz n’épargne personne, quant aux responsabilités en la matière et surtout pas l’intouchable, inédite et souvent hors sol ASN :

« Les impacts réglementaires correspondant à des impositions qui n’étaient pas connues ou ne pouvaient être estimées au moment du lancement du projet et ayant conduit à d’importantes modifications durant sa réalisation (interprétations de l’arrêté ESPN dont l’histoire du couvercle de cuve est une bonne illustration , traitement des agressions externes…) ont eu un coût de l’ordre de 12 % des surcoûts, aggravés par celui de la dérive des dépenses d’ingénierie de l’ordre de 20 %… »

Viennent ensuite les études insuffisamment avancées au lancement du chantier :

« Si le basic design de l’EPR était bien achevé en 2006 au lancement du projet, les travaux d’ingénierie de détail étaient à peine entamés et les études de sûreté, d’incendie, d’agressions, de qualification des matériels peu engagées […] l’avancement progressif des études de sûreté et les aléas de chantier ont généré un nombre de modifications qui n’a cessé de croître pour atteindre quelque 4500 !… »

Cerise sur le gâteau :

« Chez EDF, les capacités de maîtrise d’œuvre d’un grand projet et l’aptitude à gérer un très gros chantier ont été pour le moins érodées. La compétence technique des bureaux d’études parait dans plusieurs cas coupés des réalités du monde industriel, car émettant des spécifications irréalisables ou tombant dans les excès de l’over-engineering. Chez les industriels fabricants de composants, les pertes de compétences nucléaires sont d’autant plus fortes que ce secteur d’activité a vu sa place très fortement diminuer voire disparaître dans les plans de charge. La relance des activités nucléaires aura été d’autant plus difficile que l’évolution de la règlementation, en particulier pour la qualification des matériels, s’avèrera apporter une charge nouvelle et pesante… »

Conclusion sans appel :

« Force est de constater que c’est une bonne part du tissu industriel de la filière nucléaire qui a montré de réelles insuffisances au cours de la construction de l’EPR de Flamanville, et un effort de reconstitution et de maintien de ses compétences doit être engagé ; celui-ci doit faire l’objet d’une véritable politique industrielle que seul peut conduire le groupe EDF… »

C’est donc à l’aide d’un complexe industriel anémié par des décennies de relégation que, sans rien en changer, le plus prétentieux et le plus amateur des monarques républicains dont la France s’est dotée depuis 1958 prétend amorcer la réitération de l’exploit décrit plus haut. Alors que l’EDF des Trente glorieuses n’a eu besoin que d’un emprunt de l’ordre de 82 milliards d’euros actuels pour parvenir à placer une soixantaine de réacteurs sur le réseau national, en guère plus de 20 ans, 15 ans de travaux et 13 milliards d’euros investis ne sont toujours pas parvenus à venir à bout du chantier EPR de Flamanville ! Vampirisée par 30 années d’un écolo-socialisme ayant réduit à néant ses respirations industrielle et intellectuelle, ladite EDF n’est plus que l’ombre d’elle-même.

On apprend que Luc Rémont s’est vu confié le sauvetage du nucléaire français et la mission de l’amener à construire de 6 à 14 EPR. Comment imaginer qu’un tel challenge ait la moindre chance de succès sans commencer par s’atteler à la reconstruction des écoystèmes industriel et intellectuel anéantis par des décennies de clientélisme électoral et de nihilisme idéologique et, surtout, sans jeter les bases d’un nouveau plan Messmer incluant la reconfiguration idoine d’EDF ?

Hélas, on ne l’imagine pas, car les considérables capitaux requis par un projet de cette dimension ont déjà été engloutis dans l’éolien, faisant que les Français n’auront guère à attendre pour constater que, du gouvernement Bérégovoy à celui d’Élisabeth Borne, des politiciens malhonnêtes et incompétents ont financé à prix d’or deux promesses intenables : la transition énergétique verte et la prétention de faire d’un nucléaire très abîmé le nucléaire que les fossoyeurs ne savent pas faire. En définitive, cette double promesse n’est que celle de notre ruine…

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  • Ode à l’état interventionniste….
    L’électronucléaire est un machin typiquement capitalistique où le risque est grand..
    L’état introduit un risque de “faillite” en fail systémique , pour gagner du temps et faire des économies d’ ‘argent qui de tout façon n’est pas le sien.
    Les centrales nucléaire françaises sont les filles de la crise fossile et vont avoir passé une bonne partie de leur existence pour pallier un problème qui avait disparu et qui revient, en grande partie du fait des politiques.. Comme si les pays sans électronucléaire s’etaient “plantés”..
    Oserai je dire que le nucléaire par son succès technique est une CAUSE de pas mal de foirages qui ont suivi..et que je te fais du plan calcul ..ben oui ,état stratège, tu as vu l’electronuc..
    Cela a aussi incité des gens à faire des choix d’usage..qui maintenant peuvent les plomber…
    le bonheur du chauffage électrique lors des tempêtes hivernales..distortion …

    La belle affaire que de proposer un prix bas quand on a pas à assurer le véritable risque capitalistique!!!
    Un collectiviste n’est pas légitime à parler du prix, il en détruit le sens. quand tu n’es pas certain de vendre… ( tiens les renouvelables!!!) est ce un hasard si les eolistes ne cessent de parler de prix de revient???

    le prix bas prix de revient de l’lecteronuc français ne baisse pas nécessairement les prix de façon significative pour le consommateur… normalement il assure JUSTE des bénéfices juteux pour le vendeur… ce n’ets pas un hasard si l’etat fixe les tarifs!! complète distortion de l’economie…

    Je n’admire pas NON PLUS plus que cela la conquête de l’espace soviétique ou américaine..autrement que que sur le plan technique…et encore!!! je compare à quoi? en terme de cout.. et l’argent et la propriété des gens spoliés ça vaut zéro..

    Au moment du covid, j’entendais les genre dire heureusement qu’on a la sécu…et les hôpitaux publics..

    J’attendrais sur un site libéral que l’on fasse la proposition politique pour pouvoir INDIVIDUELLEMENT faire le choix de construire ou financer une centrale..de son choix!!!! reposant sur sa spéculation..

    Et tiens que dire de la propension des pronucléaires pour les politiques climatiques..en français tueuses de concurrence? vous avez dit conflit d’intetet ? neutralité?

    Ces gens ont fait ça avec l’argent des autres..allez vous comprendre à la fin, pas de quoi se vanter!!!! c’est typiquement faire le bonheur des gens contre leur gré ou à leur insu… et par dessus le marché leur donner un grille d’évaluation.de leur bonheur..prix de revient bas..et “relative indépendance” énergétique..”fait par des français”.. Pour caricature, vous avez littéralement planté des patates chez votre voisin sans lui demander son avis ( programme électoral? ) en interdisant la “concurrence” et vous vous vantez du résultat;..,
    C’est macron qui rend la vaccination obligatoire vous comprenez, similaire… l’ursss a passé toute son existence à faire des plans industriels determiner des prix INCONTESTABLES pour un soviétique..car incomparables.. avec l’aide de brillants scientifiques et ingénieurs tout à fait capables.. et en s’en vantant…

    Et ce commentaire , ce n’est pas être anti nucléaire.. et ça ça ne dit pas il faut arrêter les centrales nucléaires ou il faut faire des intermittents loin de là!!!

    Je suis aussi une personne qui accorde une grande importance à la “science en général” et qui pour cette raison , pour la sauver, crie..cassez le lien avec l’état!!!!

    -6
    • Je suis d’accord, on a construit beaucoup trop de centrales nucléaire en 70. Cela a été possible grâce (à cause) de l’état. Dans un monde libéral on aurait fait sans doute des petites centrales alias (SMR), en tout cas on aurait pas ce gigantisme alors que le pétrole ne manquait pas (merci le club de Rome) et était bon marché. C’est ce même politique qui après avoir fait trop de centrale a tout arrêté depuis 40 ans ce qui fait que toute nos centrales sont vieillissantes en même temps.

      -2
    • Cher Jacques Lemiere, j’apprécie le plus souvent vos analyses décalées, mais je vous trouve moins juste sur le nucléaire que sur d’autres sujets.
      Oui, le programme a été voulu par le pouvoir en place, mais cela ne suffit pas à le décrédibiliser. Même les libéraux les plus purs admettent que les Hommes peuvent s’en remettre au collectif pour les ouvrages qui excèdent les capacités individuelles, sous conditions certes, mais qui étaient dans ce cas réunies.
      Le pilotage a été industriel, économique, scientifique et rationnel , tant il est vrai qu’il y avait beaucoup plus d’ingénieurs dans les couloirs du pouvoir à l’époque.
      Ainsi (non exhaustif) :
      – besoin réel face à la dépendance au pétrole et non seulement à la hausse de son cours dont on savait bien qu’il finirait par baisser (replaçons le contexte, tout était pétrole et en croissance : avions au kerosene, voitures qui consommaient 15 litres au 100, trains diesel, chauffage au fuel presque partout…) – l’idée était aussi de réserver le pétrole à des usages « nobles » (pétrochimie) au lieu de le cramer.
      – Impossibilité de construire de nouveaux grands barrages hydroélectriques sauf sur la Loire, moyennant le déplacement de centaines de milliers de gens – on n’est pas en Chine…
      – Standardisation pour optimiser les coûts, la sécurité et la maintenance (tout incident sur une tranche permettait de corriger toutes les autres)
      – Emprunt massif oui, mais en vue d’un vrai investissement qui a largement démontré sa rentabilité (pour tous et non seulement pour ses auteurs) bien avant ses 40 ans de durée de vie programmée (qui peuvent être portés à 60) – et il est ainsi faux de dire que c’est le contribuable qui a payé.
      Tout cela n’aurait pu être fait sans le volume énorme du programme, et donc le poids de l’Etat.
      Le succès est lui aussi réel : aucun incident significatif, le kWh était pendant des décennies le moins cher et l’approvisionnement le plus plus sûr du monde. Et ce jusqu’aux taxes de financement des renouvelables (dont l’intermittence exige en plus des centrales à gaz en backup) et à l’absurde ARENH, dispositif voulu par les Allemands pour casser l’avantage concurrentiel du nucléaire français et accepté par des gauchistes français anti nucléaires par idéologie ou ignorance (à présent que les ingénieurs ont été écartés du pouvoir par les énarques, science Po et autres associatifs militants).
      Aujourd’hui ce programme demeure un atout majeur après 30 ans passés à le discréditer, à fermer superphenix, fessenheim (là encore pour plaire aux Allemands), à dissuader une génération entière d’étudiants d’entrer dans la filière pour assurer la passation de compétence avant que les auteurs de cette réussite partent en retraite…sans compter le principe de précaution qui a fini d’enterrer l’innovation industrielle en France.
      Tout ceci explique en bonne part le foirage de l’EPR, et ici c’est bien l’Etat et ses multiples « tentacules » qu’on doit « remercier » depuis Jospin jusqu’à Macron…
      Bien entendu, on peut s’indigner de l’argument carbone mis en avant maintenant que l’urgence climatique (réelle ou fantasmée) est devenue l’alpha et l’oméga des politiques publiques, mais n’était-ce pas le seul axe permettant de revenir à la raison sur l’outil nucléaire, indispensable encore pour longtemps ?
      Tout ça pour dire que ce n’est pas l’Etat stratège qu’il faut dézinguer, mais l’Etat qui met en œuvre sa propre stratégie au lieu de s’en remettre à des professionnels compétents, comme il s’en était remis à des électriciens et des industriels pour faire un programme de développement électronucléaire d’ampleur prométhéenne.
      Cordialement,

    • Bonjour Jacques , pour moi l’énergie est si cruciale qu’elle doit rester dans le périmètre étatique (avec réforme du statut de la fp préalable) .

  • “Il était une fois l’épopée industrielle connue sous le nom de Programme Messmer.”
    Puis les années passèrent, on oublia Messmer et on découvrit la géniale Zabeth, qui lança le plan vélo en col roulé !
    Voilà la tragique histoire d’une dégringolade sans fin.

    20
    • Vous avez très bien résumé.
      Pendant ce temps, les Chinois ont fait le contraire : ils sont partis de fabriques de vélos à une industrie nucléaire (et autre) à la pointe.
      Cherchez l’erreur…

      16
      • Pas de panique, Bruno et Zabeth vont nous sortir une synthèse merveilleuse d’ingéniosité et d’ingénierie socialiste ( mais pas de marché): Le vélo électrique nucléaire! restera plus qu’à l’équiper d’une carrosserie pour les frimas hivernaux européens!

  • Dans une autre vie j’ai travaillé avec la REAL (Région d’équipement Alpes-Lyon) pour les 900 et la REC (Clamart) pour les 1300 et je peux confirmer qu’on y trouvait des ingénieurs de haut calibre ainsi que pour la recherche au SEPTEN (Service d’Etudes de la Production Thermique et Nucléaire) et à la DER.
    Aujourd’hui les filières scientifiques n’ont plus la cote et nos bacheliers préfèrent psy, sciences sociales, humaines et/ou politiques, communication und so weiter… Il ne faut pas s’étonner de la perte d’expertise.
    Petite erreur dans le texte, avant les EPR les centrales livrées à l’export relevaient bien des brevets Westinghouse, il s’agit de Koeberg (RSA), Ulchin (Corée du Sud) et Guangdong (Chine). Le design de Guangdong, un tantinet modernisé est d’ailleurs à l’origine du CPR-1000 chinois dont 20 unités sont en fonctionnement.

    12
    • Si nos étudiants préfèrent les filières que vous énumérez, c’est parceniveau qu’ils ont obtenu un bac sans savoir lire et compter. Les filières scientifiques basées sur la pure rationalité des mathématiques et des sciences ne font pas de cadeaux à ceux qui n’ont pas le niveau.

  • C’est un bien triste et pourtant juste constat ! Tout ça pour du vent.

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