Invité sur TF1 pour sa première grande interview, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a promis « de l’action, de l’action, de l’action et des résultats ». À la tête d’un gouvernement « resserré » (14 ministres) qui comporte deux super ministères (le portefeuille de Bruno Le Maire intègre désormais l’énergie, Amélie Oudéa-Castéra a hérité de l’Éducation nationale et de la Jeunesse en plus des Sports et de l’organisation des Jeux Olympiques, Catherine Vautrin est à la fois ministre du Travail et de la Santé) le nouveau chef du gouvernement est attendu sur tous les fronts : simplification du droit du travail, rétablissement de l’ordre, rééquilibrage des comptes publics, organisation des Jeux Olympiques, baisse des impôts pour les classes moyennes… Un sujet semble être passé par la trappe du remaniement : celui du logement. Alors que la France traverse la plus grande crise immobilière de son histoire récente, ce portefeuille a été abandonné.
Ni la popularité médiatique du nouveau Premier ministre ni le vacarme qui a accompagné la nomination surprise de Rachida Dati au ministère de la Culture n’ont pu dissimuler les premiers couacs du gouvernement Attal. Au 20 heures de TF1, Gabriel Attal s’est en effet engagé à réaliser la promesse du président Macron de baisser les impôts de deux milliards d’euros pour les classes moyennes. Il lui faudra l’imposer au locataire de Bercy, qui avait annoncé préparer cet allégement fiscal au plus tôt « dès le budget 2025 ». Une deuxième dissonance est à prévoir au sujet du projet de loi sur la fin de vie, qui devait être proposé au Parlement au printemps. La nouvelle ministre de la Santé (qui est aussi ministre du Travail) avait en effet déclaré en 2004 que l’euthanasie active « relevait de démarches inacceptables », lorsqu’elle était secrétaire d’État aux personnes âgées. Rappelons que la Convention citoyenne sur la fin de vie s’était prononcée en faveur du suicide assisté en avril dernier.
Sans majorité au Parlement, le volontarisme affiché par le nouveau Premier ministre a deux issues : jouer à gouverner en maquillant une absence de marge de manœuvres par des coups de communication, ou gouverner par ordonnances et par un usage excessif du 49.3, au risque d’accroître les tensions sociales et de creuser la polarisation de l’échiquier politique.
Au mois de mars, la première ébauche de l’Acte II des réformes du travail sera discutée au Parlement. En 2016, la loi Travail avait réuni un million de manifestants à Paris. En 2018, la taxe carbone a donné naissance aux Gilets jaunes. La Primature de Gabriel Attal débute dans un contexte où les factures d’électricité pèsent encore lourdement sur les revenus des ménages et des entreprises. Comment réagirons les Français au durcissement des règles d’allocation des indemnités chômage et aux contreparties exigées aux bénéficiaires du RSA ?
Ne vous inquiétez pas pour la ministre de la Santé !
Elle semble avoir des convictions assez élastiques : ce n’est parce qu’elle était opposée à l’euthanasie active en 2004 qu’elle l’est encore aujourd’hui.
Bien malin qui peut dire quelles sont les convictions de notre président, alors celles d’un simple ministre…
Tout va bien se passer. Pour cela, le gouvernement peut compter sur les médias de gauche que nos impôts financent. Des lois inutiles et inefficaces seront montées en épingles comme de grandes victoires démocratiques. C’est le cas de la loi sur l’immigration qui ne changera rien à l’état actuel. L’enseignement restera tel qu’il est car les syndicats et les enseignants communistes y font régner leur loi. La dette va continuer à progresser pour réaliser les promesses du gouvernement qui permettraient d’acheter les électeurs. Le nombre d’allocataires du RSA ne va pas baisser malgré les emplois vacants sans qualification disponibles. Les points de deal vont diminuer grâce à la livraison à domicile. La population va être mieux soignée dans les hôpitaux (surtout celle d’immigrés illégaux). Et les anglais vont tout casser lors de certaines épreuves des J. O.
Bref notre gouvernement est en phase avec sa population et tout va bien se passer dans la continuité de ce qui existe depuis Mitterrand.
tant que la planche à billets fonctionne…
Il arrive que le Français soit résilient et optimiste. A condition de ne pas charger la barque.
Je rappelle ainsi que ce n’est pas la taxe carbone qui a déclenché la crise des GJ. Elle était déjà là bien avant. Mais l’accumulation de mesures anti-bagnole tout au long de l’année : le 80 km/h, le durcissement du contrôle technique et une augmentation forte de la taxe carbone, notamment sur le diesel, la voiture de la ruralité qui roule.
Les ministres ne sont pas autonomes – pas avec Macron. Ils font où on leur dit de faire, sinon ils giclent. De plus, ils ont l’habitude de se damner pour un plat de lentilles tant la soupe est bonne.
Attal ne donne pas l’air d’apprécier qu’on lui marche sur les pieds.
Bref, wait and see. On aura tout le temps de désespérer plus tard.
C’est pas son rôle en Macronie… Son rôle est d’être le porte parole du président… Avez vous vu son programme en tant que PM ? Mis à part se déplacer dans toute la France à nos frais, il va pas faire grand chose…
à la question de savoir si Attal pourra gouverner la réponse est très simple. C’est non. La preuve ? Dès demain Narcisse 1er fait une conférence de presse sur toutes les chaines de TV et de radios pour rappeler que le boss c’est lui. Une telle façon de faire est une pure catastrophe. Aucun esprit, fut-il supérieur, ce qui est très loin d’être le cas de notre président bien-aimé, malgré ce que nos médias laisse croire à son sujet, ne peut gouverner un pays. Un président est là pour donner les grands axes stratégiques. Au premier ministre de mettre ces grands axes en application avec chaque ministre. Mais cela c’est totalement impossible pour Macron. Il veut tout voir, tout savoir, tout contrôler. Que peut-on espérer d’un président qui la semaine dernière se mettait en scène avec des gants de boxe pour convaincre (du moins tenter) de convaincre les Français de faire du sport ! Et pourquoi pas un président leur disant de manger 5 fruits et légumes par jour.
Pendant que le président fait le guignol, la dette devient abyssale, le nucléaire est démoli et l’industrie s’effondre.
On s’est aperçu depuis le premier quinquennat que le poste de premier ministre n’existait plus et ne pouvait plus exister. Une Constitution hors du temps.
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