Le portefeuille d’identité numérique arrive, et avec lui, la prison européenne à ciel ouvert

Le projet d’identité numérique européenne suscite des inquiétudes. Présenté comme une avancée technologique, ce système pourrait marquer le début d’une ère de surveillance accrue.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 8
Source : Tobias Tullius sur Unsplash.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le portefeuille d’identité numérique arrive, et avec lui, la prison européenne à ciel ouvert

Publié le 16 novembre 2023
- A +

Ah… l’Union européenne… C’est une chose subtile qui a bien du mal à gérer des afflux d’immigrants clandestins mais qui prétend, sans sourciller, règlementer les boîtes de camembert et qui, pour faire bonne mesure, entend construire la prochaine prison numérique à ciel ouvert sur tout le territoire européen.

Une prison numérique à ciel ouvert ? Diable, n’est-ce pas un peu exagéré ?

Il suffit en réalité de constater le niveau de frétillance élevé du commissaire Breton pour comprendre que non : ce dernier a tout récemment annoncé, un sourire extatique vissé aux lèvres, que le Parlement et le Conseil européens étaient parvenus à un accord sur l’identité numérique européenne, la fameuse #eID. Avec elle, bientôt, toute personne vivant dans l’Union européenne disposera bientôt d’un portefeuille numérique.

La joie de ceux qui nous dirigent doit toujours alerter, et lorsqu’elle concerne des factotums non élus, elle doit même déclencher une saine répulsion.

Bien sûr, si l’on s’en tient aux petits textes acidulés de présentation du projet par les institutions européennes, tout est pour le mieux : la mise en place de ce portefeuille numérique ouvre les portes à de grandes et belles réalisations, facilitant la vie de tous dans des dizaines d’aspects différents. Exactement comme le pass vaccinal qui devait grandement faciliter la vie de ceux qui s’étaient fait injecter un produit mystère, ce nouveau wallet autorisera son porteur à réaliser tout une série d’opérations qui, sans lui, seraient un peu plus compliquées ou bureaucratiques.

Ah oui, vraiment, ce « portefeuille numérique », ça va être commode, et ce sera davantage sécurisé. Que c’est pratique !

Mais voilà : comme une lecture attentive des textes de loi le laisse comprendre, ce « portefeuille numérique » contiendra effectivement TOUT ce que le gouvernement veut savoir sur vous, vos informations personnelles, vos données biométriques et médicales et, bien sûr, l’intégralité de votre patrimoine financier sous forme d’euros numériques, c’est-à-dire cette monnaie numérique de Banque centrale (CBDC) dont les gouvernants veulent qu’elle remplace complètement l’argent liquide à moyen terme.

Or, ceci donnera aux administrations, et surtout à ceux qui les dirigent, élus ou non, le pouvoir énorme de suivre vos moindres faits et gestes, de savoir exactement ce que vous faites avec l’argent qu’ils vous autoriseront (ou non) à avoir, voire flécher vos dépenses (ceci, vous y avez doit, cela, non), jusqu’à l’interdiction pure et simple dans les cas les plus graves (qui ne manqueront pas, c’est garanti sur facture).

Avec ce wallet, chaque gouvernement européen sera en mesure d’espionner à la fois ses propres citoyens et les résidents de l’Union européenne sur leur sol en leur fournissant même les moyens techniques d’intercepter le trafic web crypté (oui, oui, il y a bien des dispositions en ce sens). Ceci ne signifie rien de moins que la fin de notre vie privée, et, en pratique, le début d’une prison à ciel ouvert pour les Européens.

En effet, il ne faut pas être trop malin ni particulièrement doué pour comprendre les dérives possibles de ce genre de procédés.

Après tout, un autre pays a devancé les frétillantes idées européennes, c’est la Chine : par l’utilisation quasi-universelle de différents procédés – à commencer par l’application WeChat – la dictature communiste a très concrètement mis en place un contrôle social numérique, complet et efficace pour garantir la bonne soumission du peuple aux desiderata des dirigeants.

Pour une Union européenne qui, ces dernières années, a donné tous les signes de virage vers l’autocratie collectiviste (le passage pandémique ayant largement accéléré ses velléités), la mise en place de ce « portefeuille numérique » est l’étape indispensable pour aboutir exactement au même résultat que la Chine communiste.

Dans un premier temps, il s’agira de récompenser le bon citoyen, bien conforme voire conformiste, en lui donnant accès à des procédures facilitées, à des aides ou des bonus alléchants. Petit à petit, les citoyens réfractaires ou simplement largués par les technologies afférentes se retrouveront dans la zone grise des demi-mesures, des arrangements bureaucratiques en attendant qu’ils s’adaptent ou qu’ils périssent.

Enfin, l’étape ultime sera atteinte lorsqu’à la place de bonus, ce seront des sanctions et des punitions qui apparaîtront lorsqu’on refusera d’utiliser les passerelles technologiques alors officiellement imposées partout, et pour tous.

Présentées comme commodes et permettant de vous protéger (c’est important, la sécurité, voyez m’ame Michu), ces technologies seront largement incitées, puis rapidement imposées, et enfin sanctionnées en cas de non-utilisation ou de contournement.

Bien sûr, quelques citoyens, des experts en sécurité informatique et même des parlementaires européens, conscients de l’énorme piège qui se met en place, ont déjà tenté d’alerter l’opinion publique. Les médias de grand chemin, fidèles à leur habitude d’aplatissement supersonique, de veulerie survitaminée et d’inutilité en or massif, se sont empressés de ne pas en parler, ou ont essentiellement classé les dérives potentielles dans la catégorie des théories du complot, même elles ont pourtant été observées avec le pass vaccinal…

À en juger par les mines un peu trop réjouies des dirigeants européens à l’annonce d’un prochain vote favorable du Parlement européen, on comprend que les loups se pourlèchent déjà les babines du dîner de moutons qu’ils vont s’enfiler dans les prochaines années.

Cependant, pour les ovins, l’affaire est certes mal enquillée, mais il n’est pas encore trop tard pour bien faire comprendre son désaccord.

On pourra ainsi contacter son député européen (en retrouvant son e-mail ici) pour lui expliquer que ce genre d’abominations liberticides lui fera perdre son siège. Cela peut être étendu aux représentants locaux au niveau national. Après tout, ça changera les députés, les maires ou les sénateurs des demandes incessantes pour des subventions, des places en crèche ou des logements sociaux…

L’expérience du pass vaccinal, tant national qu’européen, fut douloureuse et doit servir : quoi qu’il arrive, ne vous conformez pas. N’utilisez pas ce passeport numérique, véritable usine de pavés pour l’enfer à l’échelle continentale. Arrêtez le conformisme, ne suivez pas le troupeau car sa funeste destination ne fait plus aucun doute.

Pour ceux qui le peuvent, contournez-en l’usage : prétendez n’avoir aucun smartphone, refusez d’utiliser internet pour vos interactions avec les administrations, et à plus forte raison les entreprises privées (quitte à boycotter celles qui s’afficheront un peu trop volontaires dans le déploiement et l’usage de cette future prison numérique).

De la même façon, rabattez-vous dès que possible sur l’argent liquide pour retarder l’avènement du système d’argent numérique et, si vous le pouvez, familiarisez-vous avec les cryptomonnaies et leur usage. Des collectifs existent pour vous y aider, contactez-les, entraînez-vous.

L’identité numérique européenne arrive, et le pire n’est pas à craindre : il est certain. Préparez-vous en conséquence.

Sur le web.

Voir les commentaires (12)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (12)
  • Devenir comme la Chine, un pays sans terrorisme, sans islamistes, avec des délinquants condamnés, avec des citoyens qui ne peuvent pas truander leurs impôts pendant que la majorité les paye plein pot. Voilà une perspective des plus sombres pour la France… Pitié, pas de ça.
    Et si nous en sommes là, c’est parce que nous avons depuis 40 ans des gouvernements socialistes, comme la Chine moderne. La seule différence, c’est qu’en Chine, il n’y a pas de « rappel à la loi » pour les délinquants, seulement la prison ou les travaux forcés.

    • @ JR, on peut devenir
      « un pays sans terrorisme, sans islamistes, avec des délinquants condamnés, avec des citoyens qui ne peuvent pas truander leurs impôts pendant que la majorité les paye plein pot »
      En fait avec tous les citoyens qui payent peu d’impôt, sans copier la Chine :
      il suffit d’être un vrai pays libéral, ne regardez pas la Chine avec envie, vous n’aimeriez pas y vivre, regardez plus près de chez nous, un vrai pays libéral : la … SUISSE !!!

      Pays sans islamistes, délinquants condamnés, citoyens honnêtes et payant leurs faibles impôts, armes en vente libre, etc etc etc …

      Vive la Liberté !!!

      • Vrai.
        Il y a aussi de la liberté en Chine hein… Il y a d’ailleurs plus de liberté d’entreprenariat qu’en France.
        Et concernant leurs élections (point évidemment bloquant pour aller vers ce type de régime), en France, on est pas mieux au final, entre ne pas avoir son choix vraiment pris en compte en France et avoir un « grand électeur » de quartier qui vote pour vous, il n’y a pas vraiment de différence…

        • C est pour cela que les ID sont en chute libre en chine car les entreprises étrangères ont tendance à tailler la route vers l inde le Vietnam…….
          Le camarade Xi remet la bureaucratie communiste au sein des entreprises qui fuient allègrement
          Il va casser la croissance chinoise qui s amenuise petit à petit

      • La Suisse est un pays sans islamistes parce que ces mouvements y ont leurs comptes en Banque. Comme le Luxembourg par ailleurs. Un bon terroriste ne touche jamais au portefeuille de son chef. Avant, ces mouvements avaient leurs comptes en Banque au Liban, nommé la Suisse de l’Orient. Mais rien ne vaut les occidentaux pour le secret des affaires et l’absence de corruption.
        La France est loin de la Suisse à tout point de vue mais très proche de la Chine dans nombres de domaines comme la liberté de s’exprimer (surtout si on n’est pas de gauche, il vaut mieux se faire), l’endoctrinement des enfants par l’Education nationale, la liberté de presse de façade, etc, etc.

      • On ne devient pas un pays sûr en se contentant de libéraliser. On devient alors un pays ouvertement mafieux. La sécurité et le respect des hommes et des lois doit précéder la liberté, sinon on ne les verra jamais.

  • Au moment où l’on parle de réformer la constitution pour y inscrire l’IVG, il serait peut-être plus urgent d’y inscrire la protection des données numériques personnelles pour interdire aux Etats une utilisation restrictive des libertés et des biens du citoyen.

  • Bienvenue en pays orwellien, en espérant me tromper.
    En même temps un pays de liberté et un pays en route vers la dictature. Les délinquants de ces mondes-là se sont tous les citoyens un jour ou l’autre. Et gare aux âgés qui ne savent utiliser un smartphone. Et gare aux autres qui n’ont plus de batterie, smartphone en panne ou perdu ou volé. Voyez actuellement comment cela se passe déjà dans les trains.
    Au début du confinement n’avez-vous pas trouvé curieux de manquer de masques mais par contre d’avoir une appli de surveillance réalisée du jour au lendemain, ouais c’est simple cette appli était prête dans les cartons pour rapidement être utilisée dans ces prédictatures naissantes.
    Quand l’administration d’un pays est invasive cela tourne toujours très mal, encore un pas et nous ne pourrons poster un tel commentaire.
    Ça y est, ils viennent de récupérer mon adresse IP, un fourgon se gare devant chez moi. En sort un homme d’Etat armé, on sonne à ma porte, je vais d’abord envoyer ce mail avant d’ouvrir. Je reprendrai ce fil dès que j’en aurais fini avec ce gentil gardien des pensées. A tout de suite. Clic envoyé.
    Un bruit:Pan !

    • Quelle naïveté ! L’appli ne marchera pas mieux que celles de la SNCF, et les seuls gagnants dans l’affaire seront ceux qui l’auront développée à grand frais payés par nos impôts.
      L’Etat n’est pas foutu de délivrer un certificat de décès en moins de deux mois, avec ce machin d’identité numérique, ce sera deux ans au moins. Alors la surveillance en temps réel…

  • Une très bonne nouvelle tout le monde sera identifié, c’est une mauvaise nouvelle pour les illégaux, migrants sans papiers, criminels rechercher, fraudeurs, ils pourront être intercepté à tout moment. Il suffit d’aller en Belgique, jumelé à chaque radar, il y a une camera à reconnaissance faciale et personne ne s’en plein

  • Quelqu’un a expliqué à tous ces braves gens que les idées dans « SOS Bonheur » n’était pas un manuel d’instruction pour futur gouvernant ? Parce-que là, on est en plein dans le délire de la « carte universelle », qui est un outil formidable… jusqu’à ce qu’un bug (voulu ou non) dans le système fasse de vous un inconnu et un paria…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
7
Sauvegarder cet article

Notre nouveau et brillant Premier ministre se trouve propulsé à la tête d’un gouvernement chargé de gérer un pays qui s’est habitué à vivre au-dessus de ses moyens. Depuis une quarantaine d’années notre économie est à la peine et elle ne produit pas suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins de la population : le pays, en conséquence, vit à crédit. Aussi, notre dette extérieure ne cesse-t-elle de croître et elle atteint maintenant un niveau qui inquiète les agences de notation. La tâche de notre Premier ministre est donc loin d’êtr... Poursuivre la lecture

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

7
Sauvegarder cet article

Les milieux financiers découvrent tardivement les faiblesses du modèle chinois, pourtant perceptibles depuis une décennie. C’était prévisible pour tout observateur de la démographie, des mécanismes de développement et du communisme.

On peut penser notamment aux dettes souscrites en contrepartie de faux actifs, par exemple pour la construction de logements, alors qu’il y a de moins en moins de jeunes pour les occuper ou d’infrastructures redondantes, faisant momentanément la joie des bâtisseurs. Je me doutais bien que ces dettes sortira... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles