Loi de finances 2024 : toujours plus de dépenses et toujours moins de richesses

La France s’engouffre dans la dette alors que Bercy multiplie les promesses. Mais qui paiera la facture demain ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 5
Bruno Le Maire by UMP (CC BY-NC-ND 2.0) Photos on Flickr

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Loi de finances 2024 : toujours plus de dépenses et toujours moins de richesses

Publié le 30 septembre 2023
- A +

Bercy nous inonde de chiffres généreux, mais à chaque nouvelle promesse nous vient une question : comment la financer ? La réponse est simple : par la dette. C’est-à-dire avec l’argent des prochaines générations.

Il serait fastidieux d’entrer dans le détail de tous les montants avancés, mais certains sautent aux yeux.

 

L’urgence budgétaire plutôt que climatique

Ainsi, Bruno Le Maire annonce fièrement que la dette n’augmentera pas et que notre déficit public passera sous la barre des 5 % du PIB en 2024.

En réalité, puisque l’État continue d’emprunter, cette dette continue de croître et reste au niveau intenable de 109,7 % du PIB (que le ministre annonce ingénument vouloir ramener à… 108,1 % d’ici 2027). Quant à notre déficit, il est l’un des plus élevés d’Europe, et en 2026, la France restera le seul pays avec la Bulgarie, l’Estonie et la Slovaquie à dépasser la barre des 3 % du PIB pour le déficit. Pendant ce temps, des pays comme la Grèce, Chypre, le Portugal ou l’Irlande reviennent progressivement à l’équilibre. Les grands déficits ne sont pas le syndrome des grands pays puisque même l’Allemagne est attendue sous la barre des 1 % du PIB.

Le gouvernement prévoit une augmentation des recettes fiscales de 17,3 milliards d’euros. On pourrait se dire qu’il est normal que les recettes fiscales augmentent avec la croissance. En réalité, il faut surtout comparer les recettes attendues en 2024 avec les dépenses envisagées la même année : 372 milliards d’euros (dont 350 milliards d’euros d’impôt) d’un côté, et 512 milliards d’euros de l’autre. Soit 140 milliards d’euros de dépenses en plus que de recettes. Quel ménage ou quelle entreprise survivrait à un tel écart ?

Certes, un État n’est pas un foyer ou une entreprise (quoique : ne parle-t-on pas de « Maison France » ? Les bons principes de gestion sont universels !) mais c’est tout de même de l’argent qu’il faudra bien rembourser un jour, et l’argument selon lequel « c’est moins pire qu’avant » (160 milliards d’euros de solde négatif en 2023) semble dérisoire lorsque l’on sait que ce nouveau déficit s’ajoute à une dette globale qui dépasse déjà les 3000 milliards d’euros.

Au lieu de ressasser jusqu’à plus soif la pseudo urgence climatique, il serait temps que le gouvernement proclame enfin une urgence budgétaire. Signe de la déroute à venir, il annonce qu’il empruntera l’an prochain plus de 270 milliards d’euros sur les marchés, montant jamais atteint.

Alors que les taux d’intérêt augmentent, ce sera autant de dépenses en plus à assumer. Le projet avoue d’ailleurs que la charge de la dette passera de 52 milliards d’euros en 2024 à 61 milliards d’euros en 2026. En clair : un sixième des impôts servira à payer les intérêts de la dette. Au lieu de financer les missions de l’État, d’aider au pouvoir d’achat ou de redresser notre pays, il partira en fumée. Il est vrai qu’il faudra aussi financer les 8000 postes supplémentaires de fonctionnaires prévus par le gouvernement, et dont la création semble tout de même en contradiction avec l’ambition affichée de rigueur budgétaire.

 

Pauvreté et incohérence des propositions de redressement

Le vocabulaire même employé par Bercy dénote à ce sujet un certain désarroi, voire un peu d’incohérence.

Ainsi, quand il est question de « mener des réformes structurelles » pour diminuer les dépenses de l’État, Bercy annonce mener à bien cet objectif grâce aux 22 milliards d’euros économisés avec la sortie progressive des boucliers énergie, la fin des aides exceptionnelles aux entreprises et la sortie du plan de relance. Autrement dit, le gouvernement compte sur la fin de mesures conjoncturelles pour accomplir des réformes structurelles… À côté de cela, le projet parle « d’aléas qui demeurent élevés », mais qui sont « plus équilibrés ». Il est déjà difficile de concevoir un aléa équilibré, mais si en plus il est élevé…

Au demeurant, la Cour des comptes elle-même, en la personne de son président Pierre Moscovici, déplore des hypothèses de croissance qui semblent parfois bien optimistes ou alors fragiles, comme si elle voulait mettre en garde le gouvernement contre le déni de réalités.

Au-delà des chiffres, que penser des annonces contenues dans le projet ?

À vrai dire, une pauvreté fiscale habituelle, des incantations à n’en plus finir, et l’amoncellement classique de mesures gadgets. Avec, dans l’ensemble, des dépenses qui semblent vouloir profiter à tout le monde (il est intéressant de noter qu’aucune classe sociale ou presque n’est oubliée), à l’aide d’un saupoudrage de mesures dont on peut douter de l’efficacité, mais dont on peut être certain qu’elles coûteront cher, sans que l’on sache vraiment comment elles seront financées, si ce n’est par la dette, c’est-à-dire par le contribuable de demain.

Sur le plan fiscal, on ne peut que constater l’habituel manque d’audace.

La CVAE, qui plombe notre tissu économique, diminuera bien, mais sa suppression pourtant promise est une fois de plus retardée.

Il est annoncé un cadeau fiscal de 6 milliards d’euros pour les ménages avec la hausse du barème de l’impôt sur le revenu, alors qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un ajustement de ce barème sur l’inflation.

Pour le reste, c’est le néant absolu, en tout cas du point de vue imaginatif. Le gouvernement en est encore simplement à vouloir taxer lorsqu’il aperçoit un bout de profit, surtout lorsque s’y ajoute un argument moral.

Ainsi, est-il prévu une taxe sur les infrastructures autoroutières et aéroportuaires censée rapporter 600 millions d’euros par an. Les motifs de cette taxe ne brillent pas par leur hauteur d’esprit. Il semblerait que la taxe se justifie avant tout parce qu’il est moralement condamnable de gagner de l’argent en faisant rouler les voitures ou voler les avions.

Les entreprises payent déjà sur leurs profits 25 % d’impôt sur les sociétés et ensuite leurs actionnaires 30 % de PFU sur les dividendes. N’est-ce pas suffisant ? Surtout que même si le ministre affirme que c’est lui qui fixe les tarifs des péages, on peut craindre que cette taxe ne conduise un jour ou l’autre à se retrouver dans le prix du péage ou du billet d’avion, et donc payée par le citoyen, comme a déjà prévenu le président de Vinci.

En matière d’incantations, on nous annonce 40 milliards d’euros de dépenses écologiques avec « + 10 milliards d’euros pour la planification écologique ».

Mais ce souci, certes honorable, est-il réellement le souci premier du citoyen qui cherche avant tout à boucler ses fins de mois, payer les études de ses enfants ou tout simplement acquitter son loyer ?

Pendant ce temps-là, le budget de la Justice augmentera de 500 millions d’euros, de même que celui de la Sécurité. Quant à la Défense, son enveloppe se verra créditée de 3,3 milliards d’euros supplémentaires. Est-ce vraiment suffisant pour redonner son lustre d’antan aux missions régaliennes de l’État ?

 

Des friandises pour certains

Et comme de coutume, l’arrosoir aux subsides ouvrira toujours plus ses vannes pour calmer les mécontentements : sans même parler des subventions aux jeux Olympiques et de la « billetterie populaire » des 400 000 places offertes – qui rappelle étrangement la politique du pain et des jeux des empereurs romains pour faire taire la plèbe menaçante.

Citons à l’emporte-pièce :

  • le 1 euro du repas étudiant au CROUS,
  • le pass « ouverture colo » (sic) de 200 à 350 euros,
  • les 50 à 100 euros de « gratification » hebdomadaire pour les stagiaires assidus en filière professionnelle,
  • les 100 euros mensuels de la voiture électrique en leasing,
  • l’indemnité « carburant travailleur » de 100 euros par véhicule.

 

Bref, une nouvelle panoplie de petites friandises qui soulageront peut-être ponctuellement, mais qui s’inscriront surtout comme dettes supplémentaires dans la durée comme si, privé d’énergie créatrice pour véritablement remettre le pays sur les rails du travail, de l’effort et donc de la richesse, le gouvernement s’en remettait toujours à ses dispositifs précaires, alors même que c’est précisément à la précarité grandissante qu’il oublie de s’attaquer.

Voir les commentaires (33)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (33)
  • Comme l’a si bien résumé Mélanchon, le problème n’est pas le 58% de dépense publique du PIB.
    Le problème ce sont les 42% restant qui ne sont pas encore publiques…

    Je trouve que ça résume parfaitement les décisions et propositions de tous les partis socialistes en france (cad tous les partis)

    Et la double conclusion est encore et toujours la même :
    1 – fallait pas voter socialiste pendant 40 ans
    2 – CPEF

    • @machin- Vous êtes excellent. Passez un excellent week-end

    • Avatar
      The Real Franky Bee
      30 septembre 2023 at 8 h 49 min

      La droite n’a pas été mieux. C’est tout un système en échec. Et Bruno Le Maire en tête de gondole.

      • Quelle droite ? Il n’y en a plus depuis 40 ans. La seule droite, c’était Madelin. A-t-il été élu ?

        • Confusion.s.
          Socialisme et étatisme.
          Droite et libéralisme.
          Voyez-vous, votre discours, c’est, pour le libéralisme, un aller simple pour l’échec.
          « Des mots sans suite porteurs de sens embroussaillés tournent en rond autour de toi » (Jean Paulhan)

          -2
      • Et il parait que l’avenir c’est Lemaire ? je me permets d’ajouter que l’ajout du nombre de fonctionnaires ne compte pas ceux qui seront recruté par le départements ,les aglos,les syndicats intercommunaux , les regions s et les quasi fonctionnaires des Etablissements publics

    • – Mélenchon avec un « e »
      – La dépense publique c’est 63% du PIB

  • 3% de déficit n’est pas l’équilibre, pour le Pruneau de Bercy peut-être. C’est un pourcentage malheureux décidé sans justification dans le Traité de Maastricht en 1992. C’était donc une borne (sans clin d’œil) qui a vite été délaissée pour les grands desseins inutiles de tous ceux qui ont occupés les postes de la gouvernance sans pilote de la République et le Pruneau écrivaillon de romans de hall de gare n’en a cure, il ment à chaque fois qu’il ouvre la bouche avec sa certitude de benêt. La France a t-elle vraiment ce qu’elle mérite ?

  • Avatar
    The Real Franky Bee
    30 septembre 2023 at 8 h 46 min

    Pourquoi dit-on que ce seront les générations futures qui paieront ? Moi il me semble que les générations actuelles ont déjà commencé à payer le prix de cette folie dépensière et à bien ressentir les effets : croissance économique molle depuis trop long et chômage structurel, déclin accéléré des infrastructures et services (publics ou non), chute sans fin de la qualité de vie pour de nombreux ménages, etc, etc, etc. Évidemment, pour s’en apercevoir il faut sortir de sa bubulle hexagonale et aller se balader à l’étranger (évidemment pas dans le bassin méditerranéen). Mais bien entendu, ça peut encore être largement pire quand on voit l’immobilier au bord du gouffre, et le système de retraite qui repose sur un ponzi étatique. La France est « un pays riche » disent nos médias ? Ah qu’il est plus facile de se gausser des difficultés du Royaume-Uni que de se regarder dans le miroir !

  • Benoît Perrin merci de votre essai mais il ne sera pas repris à la TV moyen de propagande alimenté par des journaleux soumis.
    Merci et bonne journée.
    Je ferai la remarque suivante : une société privée appartenant à 100% à ses actionnaires personnes privées supporte un impôt intermédiaire de 25% dit impôt sur les bénéfices des sociétés ce qui est malheureusement faux puisque ce sont les actionnaires qui se privent car obligés de ce revenu dès lors les actionnaires paient deux impôts successifs l’un à 25% et second à 30% si PLF.
    Certains députés du camps présidentiel ont proposé un ajustement de ce PLF à 33% c’est dire le niveau de réflexion de ceux qui siègent avec des revenus dont ils n’auraient jamais pu rêver par une activité privée personnelle

  • Cependant quelques bonnes nouvelles.
    On vient d’enterrer les ZFE.
    La proposition d’ISF « vert » a été écartée.
    Le planning écologique va accoucher d’une souris.
    Et Macron a affirmé qu’il adorait la bagnole.

  • C’est dingue alors que pour la moindre moyenne entreprise , on demande un diplôme en compta ou en finances pour gérer les finances , on accepte de mettre un type qui a fait Normal sup lettres . Comment voulez vous qu’il maîtrise l’enjeu de ces décisions ? Comme le souligne l’article , il pense qu’en stoppant la progression du déficit : il diminue la dette !!! Et il en a fait bien d’autres des erreurs de débutant en finances . Je pense que pour Macron (idem aucune étude de finances Sciences Po et ENA) et pour le Maire , tout est virtuel il suffit de baratiner que tout vas mieux et ça ira. Sauf qu’un jour on vas se faire rattraper par la patrouille !!

  • On ne voit pas comment le gouvernement pourrait s’attaquer à la précarité puisqu’il est en est la cause. Tout ce qu’il peut faire, c’est faire semblant de s’y attaquer tout en l’aggravant. Quant à la « dette », qui sont donc ces fameux prêteurs que nos enfants devraient rembourser ? Se trouve-t-il tant de milliardaires en France pour « prêter » chaque année des centaines de milliards d’euros au gouvernement sans être jamais remboursés ? Il est évident que seules des institutions ayant un accès à des quantités illimitées de monnaie peuvent le faire. Ces institutions sont les banques centrales et les banques commerciales inféodées, qui ont reçu des gouvernements du passé le privilège de création monétaire ex nihilo. Il n’y a aucune raison morale de les « rembourser » car l’argent donné ne leur appartenait pas. Ceux qui devraient effectivement être remboursés sont les producteurs sur qui ont été prélevés les biens et services fournis en échange de cette monnaie créé ex nihilo. Ils ne me seront jamais. Même une société juste serait dans l’incapacité pratique de le faire. Par contre, il est possible de faire cesser cette injustice en enlevant la monnaie du contrôle du gouvernement.

    •  » en enlevant la monnaie du contrôle du gouvernement « ???
      Pour recentrer le débat,n’oubliez pas que Le Federal Reserve System des Etats-Unis (ou la Fed), créé en 1913, et la Banque centrale européenne (BCE), née en 1998, sont les deux banques centrales les plus puissantes du monde.
      Le monopole du contrôle des monnaies est donc évident ce qui peut augurer un avenir pérenne aux monnaies scripturales et fiduciaires en dépit de l’émergence des cryptomonnaies.

      • IL y a trop longtemps que le gouvernement a oublié qu’il était notre obligé , qu’il ne gagnait jamais rien et s’abstenait désormais de notre autorisation pour dépenser un argent que nous , et nous seuls, n’avons pas encore gagné .
        Comment s’octroyer un droit pareil autrement que par le vol . C’est bien ce dont nous sommes victimes non ?
        Et en plus , nos obligés, les plus mauvais élèves d’Europe , même pas élus , juste désignés par le Président de la République, ne se permettent ils pas de donner des leçons et conseils à travers le Monde !

      • @LEONIDED
        Je n’oublie rien du tout. Votre commentaire appelle plusieurs remarques et questions :
        1) Faut-il combattre l’injustice même si le combat semble perdu d’avance ? Ma réponse est oui. Sur ce point, vous même, dans un autre commentaire (20/09 20h46), emmetez un souhait qui n’a strictement aucune chance d’être exaussé, à savoir que les politiciens au pouvoir s’attaquent à la réduction de « l’endettement » mondial que vous jugez « préoccupant ». Tant que nous vivrons dans un système dans lequel la création monétaire se fait par l’octroi du « crédit » au profit essentiel des puissants, cette fuite en avant va se poursuivre et s’accélérer.
        2) La durée de vie des institutions est-elle garante de leur pérennité ? La réponse est non. D’innombrables institutions se sont écroulées et ont disparu après des durées de vie en siècles bien plus longues que celles de la Fed et de la BCE (empire romain, royauté heriditaire de droit divin en Europe occidentale etc.).
        3) Quel que soit leur pouvoir exorbitant, les gouvernements ne peuvent totalement échapper à certains aspects de la réalité humaine. Ils peuvent bien échapper à certains pendant un certain temps, en faisant porter le poid des conséquences de leurs décisions sur leurs soumis, par exemple, s’exonérer des conséquences des crises économiques qu’ils provoquent, rester à l’abri pendant qu’ils envoient les autres se faire tuer dans leurs guerres, s’abstenir et empêcher les autres de produire tout en continuant à consommer de plus en plus etc. Cependant, tôt ou tard, eux ou leurs successeurs finissent par se heurter à la réalité physique qui s’impose à tous. Par exemple, ils demeurent mortels (même s’ils rêvent de s’affranchir de cette contrainte), sont obligés de faire des choix et donc de renoncer et sont confrontés à la rareté. Même s’ils ont trouvé la recette magique de la création monétaire illimitée, celle-ci ne fait que contribuer à la diminution de la quantité de biens et services dont eux-mêmes ont besoin. Cette limite s’exprime dans l’hyperinflation qui finit par ruiner la valeur de la monnaie et donc par éroder leur pouvoir.

        • @Guy
          Merci pour votre réponse détaillée que vous n’avez pas « oubliée »–>O.K.redondance inutile ! 😉
          Je partage votre analyse très pertinente concernant en particulier les point 2 et 3 :
          Il ne saurait évidemment être question d’envisager quelque institution que ce soit coulée ad vitam æternam dans le marbre,infirmant l’expérience que le changement radical,soudain, irrationnel,appartienne au tissu même de notre existence !!!
          Les recettes magiques relèvent toujours de l’illusion et la fontaine d’Immortalité, sujet transhumaniste dans l’air du temps, ne fait pas exception à cette règle constante:
          Tout passe,……. y compris les pouvoirs,fussent-ils « exorbitants », telle est la règle immuable régnant sûrement dans notre univers connu.
          « La réalité s’impose toujours » au delà des contradictions qui aboutissent souvent à des crises majeures conduisant à l’hyperinflation et aux guerres de grande ampleur, de nos jours inconcevables pour d’évidentes raisons, contrairement aux époques passées.

          • @LEONIDES
            Merci pour votre sympathique réponse. J’imagine que vous tenez la guerre de grande ampleur pour impossible à notre époque car elle entraînerait la destruction totale des belligérants ? Je le pense aussi. Il n’y a pas eu de confontation directe entre puissances nucléaires depuis qu’elles existent. Mais sait-on jamais ? Et oui, même si les pouvoirs sont temporaires, ils provoquent d’immenses souffrances avant de disparaitre.

            • @Guy
              L’utilisation de missiles balistiques semble en effet improbable tant les conséquences seraient effrayantes pour l’ensemble des bélligérants !
              À méditer cet extrait de l’œuvre majeure « Le léviathan »du philosophe Thomas HOBBES,ayant influencé l’émergence du libéralisme et de la pensée économique libérale du XXe siècle :
               » Pour l’homme,le fait psychologique fondamental est la peur de la mort (ou la volonté, essentielle, de persévérer dans son être, le conatus, en anglais Endeavour) et donc la liberté de l’homme est avant tout d’éviter la mort. Le droit de nature, dès lors, se ramène à un seul article définissant la liberté que l’homme ne peut abandonner sans cesser d’être : « la liberté qu’a chacun d’user comme il le veut de son pouvoir pour la préservation de sa nature propre, c’est à dire de sa vie, mais aussi, par extension logique, son intégrité physique, sa famille, les biens estimés nécessaires, et finalement tout ce qui lui paraît utile. »

  • Si l’on remplace l’intitulé du ministère de l’économie et des finances par ministère des dépenses publiques, BLM a largement atteint son objectif et peut certainement encore mieux faire !

    • Notons de plus que la dette mondiale reste particulièrement élevée et pourrait retrouver une tendance à la hausse long terme en dépit d’une baisse en 2022.

      La viabilité de cette dette mondiale reste donc très préoccupante car elle représentait 238 % du produit intérieur brut mondial l’année dernière, soit 9 points de pourcentage de plus qu’en 2019.

      En dollars américains, la dette s’élevait à 235 000 milliards de dollars, soit 200 milliards de dollars de plus qu’en 2021 !!!

      Au cours des prochaines années,c’est bien L’ENSEMBLE des décideurs qui devront donc faire preuve d’un engagement résolu pour préserver la viabilité de la dette, afin d’éviter les conséquences d’une éventuelle crise systémique.

      • @Leonides-Le phénomène le plus extravagant développé ces dernières années a été la Théorie Monétaire Moderne qui selon Stephanie Kelton
        Économiste hétérodoxe qui enseigne les politiques publiques et conseille de nombreux décideurs publiques à d’ailleurs publier un livre Le mythe du déficit, par lequel est tente de démontrer que le déficit budgétaire et la dette ne sont pas des contraintes mais peuvent être illimitées.
        En conséquences un Trump, un Biden , un Macron ou encore un Le Maire ne peuvent que s’engouffrer dans des tombereaux de dépenses qui de déficits en dettes financent à crédit un niveau de vie donc des dépenses immédiates alors que la dette ne peut être envisagée que dans le cadre d’investissements maîtrisés.
        Dette qu’il faudra rembourser de toute manière. Je vous laisse deviné la suite ou les suites.

        • @goufio
          Cette théorie ne fait qu’avaliser ce qui se passe dans la réalité (voir mon commentaire ci-dessus). La seule limite, c’est la réalité physique comme j’ai tenté de l’expliquer à LEONIDES ci-dessus aussi. L’augmentation de la quantité de monnaie en circulation n’a jamais créé de richesses réelles, au contraire, elle en provoque la diminution. Les hommes de l’État ne sont pas des magiciens.

        • @Goufio
          Merci pour votre réponse qui précise d’autres approches originales quant au mécanisme complexe de dettes mondiales possiblement illimitées.
          Imaginer un « game over » pour un remboursement inéluctable de ces dettes abyssales ?
          Seule l’inflation( qu’elle soit rampante ou « hyper »), semble économiquement envisageable en raison d’un contexte géopolitique inédit.

          • @LEONIDES
            Comme démontré plus haut, il n’y a aucune raison morale de rembourser des « dettes » qui n’en sont pas. En dehors de toute considération morale, dans le système monétaire que nous subissons, ces pseudo dettes sont inscrites comme pseudo créances à l’actif des établissements bancaires, dont les banques centrales. Reconnaître que ces pseudo créances ne valent rien ferait sauter le système tel qu’il est. Il n’y aura donc pas de jubilé. Comme d’habitude, les puissants procederont par bricolages pour retarder l’échéance inéluctable, soit en poursuivant la fuite en avant dans le système actuel, soit, et ils en parlent de plus en plus, en créant un nouveau système monétaire dans lequel toute la monnaie sera directement émise par les banques centrales sous forme exclusivement numérique. Quels que soit ses avantages immédiats pour les dirigeants, l’imposition de cette nouvelle monnaie ne changera rien au fait que la monnaie ne sert à rien si elle ne permet pas de se procurer des biens et services réels. Elle donc aussi vouée à l’échec. Il importe peu de chercher à sauver ce qui ne peut pas l’être et ne doit pas l’être. Il faut proposer un système crédible et qui a fait ses preuves comme l’or par exemple. Concernant l’inflation, définie comme augmentation générale et simultanée de tous les prix, elle est la conséquence directe des interventions des hommes de l’État dans l’économie, à la fois par des règlements qui entravent la production et par la création monétaire. Les puissants ne peuvent pas se sortir de leurs pseudo dettes par l’inflation car c’est justement l’expansion monétaire qui alimente ces pseudo dettes.

    • Ministre dépensier est largement suffisant

  • Toute comparaison des finances publics par rapport au PIB n’est que de l’enfumage pour faire paraître les dérives pour moins graves que ce qu’elles sont. Tout déficit public devrait être présenté en pourcentage des recettes de l’entité publique concernée.
    De même le stock de dettes n’est pas important car il ne sera jamais remboursé, il sera soit refinancé, soit érodé par l’inflation et la perte de valeur de la monnaie, soit carrément effacé. Ce qui est important c’est de comparer le montant des intérêts d’aujourd’hui et prévisionnels des années à venir par rapport au montant des prélèvements obligatoires ce qui donne l’impact réel de la dette sur les capacités financières publiques

    • @Lampion
      Une somme qui n’est jamais remboursée n’est pas une dette mais un don ou plus exactement, dans le cas qui nous intéresse, l’exercice d’un privilège, celui de la création monétaire ex nihilo comme je l’ai montré ci-dessus. Quant aux prétendus « intérêts », il ne viennent qu’en déduction des sommes de monnaie nouvellement créées. Par exemple, si le gouvernement demande aux banques de virer 200 milliards créés de nulle part sur le compte du trésor public et qu’il « rembourse » 50 milliards de soit disant « intérêts » sur la soit disant « dette » passée, la création monétaire est de 150 milliards et non 200.

  • Toujours cette politique du carnet de cheque, payé avec l’argent des autres, pour contrebalancer les effets de taxes , normes, et abaissement de culotte toujours plus débiles et contraignantes. Plutôt que s’attaquer aux causes, on essaie de contrebalancer les effets, et ca ne peut que rater, à l’instar des soins du Covid, prenez du doliprane, restez chez vous, et si ca ne va pas mieux, apellez le samu. En ne prenant que 3 secteurs, électricité, immobilier, voiture, on voit que toutes les décisions gouvernementales, à la remorque des allemands dont on voit pourtant les effets catastrophiques, tout ce que décide nos gouvernants, nous conduit droit dans le mur.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Mardi 27 février, Florian Grill, le président de la Fédération française de rugby, menaçait de délocaliser les matchs du XV de France hors du Stade de France à l'occasion d'un entretien à l'AFP. Le bras de fer entre la mairie de Paris et le PSG au sujet du Parc des Princes avait, lui aussi, connu un nouveau rebondissement le mois dernier : l’adjoint écologiste à la mairie de Paris, David Belliard, ne souhaitait pas le voir vendu au Qatar. Le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi s’en était ému, accusant à demi-mot la mairie de Paris de racisme.... Poursuivre la lecture

Le service des douanes vient de faire connaître le résultat de notre commerce extérieur pour 2023 : à nouveau un solde négatif important de 99,6 milliards d’euros. Certes, c’est mieux que l’année précédente où le déficit avait été supérieur à cause de l’envolée des prix de l’énergie causée par la guerre en Ukraine, mais le solde est négatif, une fois de plus.

La balance du commerce extérieur français est donc régulièrement déficitaire depuis 2005, c'est-à-dire depuis maintenant une vingtaine d’années. Ce solde négatif a plutôt tendance... Poursuivre la lecture

C’est en Corée du Sud qu’a lieu, en ce moment même, un des plus grands évènements e-sportifs du monde : les Worlds (championnats du monde) de League of Legends, un jeu vidéo en ligne par équipe. Si cela peut encore prêter à sourire ceux qui voient dans les jeux vidéos un simple divertissement pour enfants ou « adulescents » enfermés dans leurs chambres et en manque de vie sociale, l’e-sport est pourtant, depuis quelques années, en pleine expansion, en témoignent les stades remplis pour regarder 10 joueurs s'affronter pour la victoire finale.<... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles