Réponse à Libération et son “Allez la Rance” : la France des années 1950 où tout le monde s’aime et que j’ai connue

La cérémonie d’ouverture du mondial de rugby a fait couler beaucoup d’encre. Mais, est-il seulement encore possible de célébrer une France des traditions sans être traité de réactionnaire ?

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Réponse à Libération et son “Allez la Rance” : la France des années 1950 où tout le monde s’aime et que j’ai connue

Publié le 15 septembre 2023
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Eh oui, j’ai connu la France des années 1950 – je suis né en 1951 -, celle de mon enfance parisienne. Guillaume Tion, l’auteur d’un article paru dans Libération, fait partie de ces jeunes (pour moi) qui ne le savent pas, et ne cherchent pas à le savoir.

Le titre de son article méprisant, consacré à la Cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby, au Stade de France, le 8 décembre 2023, se termine par « Allez la Rance. » censé rimer avec « Allez la France », mais en fait ça ne rime à rien.

Le zinneke1 que j’étais, comme disait mon grand-père maternel, a grandi dans cette France bon enfant, qui, en se développant, grâce à la liberté retrouvée, oubliait le temps où les Français ne s’aimaient pas : cette France existe toujours en province.

Tout le monde n’était pas riche – mon père ne l’était pas encore -, mais l’espoir de le devenir était là2. La France continuait à se faire connaître par sa gastronomie, son artisanat, sa mode, ses traditions (qui ne conservent en fait que ce qui peut perdurer).

Les Français n’étaient pas des enfants gâtés comme certains, tel Guillaume Tion, le sont devenus. Ils travaillaient dur, ils n’étaient pas mal élevés comme il le prétend, les imaginant rotant à table quand ils étaient en famille, et qu’ils se sentaient entre eux.

Plus loin, le folliculaire ne manque pas de qualifier d’extrême droite les pensées qui sous-tendent ce spectacle, ne comprend pas que Macron ait été hué, ne voit pas que le président jupitérien lui ressemble par sa condescendance pour la France d’en bas…

Dans Le Figaro, Thomas Morales, qui doit être de la même génération que Guillaume Tion, répond à tous ceux qui, comme lui, ont vu dans Ovalie, le petit village reconstitué sur la pelouse du Stade de France, « le sceau d’un enracinement dangereux3» :

« Devra-t-on bientôt interdire l’usage du triporteur à l’écran comme objet de locomotion fascisant ? Je préférerai toujours Dary Cowl et René Fallet pour représenter une France fictive qu’un wokisme inquisiteur à la manÅ“uvre. »

Pour ma part, à ceux qui les dénigrent et ne sont que des humanistes de pacotille, je préférerai toujours, non seulement les gens de chez nous (ou tous ceux qui s’y sentent bien), mais encore ceux qui emploient La langue de chez nous pour les célébrer :

C’est une langue belle avec des mots superbesQui porte son histoire à travers ses accentsOù l’on sent la musique et le parfum des herbesLe fromage de chèvre et le pain de froment

Yves Duteil (1985)

Sur le web

  1. En Belgique, sobriquet que se donnent les Bruxellois, en soulignant leur caractère multiculturel ou cosmopolite. (Larousse)
  2. Ce n’était pas encore honteux de vouloir être riche quand on n’appartenait pas au camp du Bien.
  3. Les accusations de racisme ne sont jamais loin.
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  • C’est toute la magie de Libé !
    Un fanzine qui fantasme sur l’inclusion, mais qui, en sectateur de Woke, ce dieu moderne et ombrageux, adore lancer des fatwas à la limite du point Godwin.
    Ah, l’article est bien torché, mais peut-il en être autrement quand on a la crotte au cul pour avoir abandonné jadis la gauche républicaine et laïque sur une aire d’autoroute ?
    Alors chaque jour réclame son expiation : l’on n’en finira pas de maudire l’extrême-droite et ses succubes, Cnews, le Puy du fou, l’uniforme à l’école… Le paradis et ses 72 vierges est à ce prix !

    • Libé est l’expression de bobos-parigos-écolos-wokos-islamos qui ont perdu tout sens des réalités et qui vivent dans un monde hors-sol en attendant de pouvoir s’offrir vos 72 vierges dans le paradis des dinguos !

  • Je suis né un peu après vous, en 1959, j’ai grandi à la campagne dans une famille très modeste.
    J’ai eu la chance d’être instruit par un couple d’instituteurs admirables, qui nous faisaient aimer la France en nous enseignant sa géographie, ses ressources, son agriculture, son industrie, son histoire…
    Aimer son pays est une fierté et un devoir de patriote.
    Le devoir de Libération semble être de dénoncer ses confrères “déviants” et de combattre le patriotisme.

  • Libéralisation, c’est la nostalgie de Staline. Tant que la France ne sera pas une dictature du prolétariat avec Mélenchon en bon “petit père du peuple”, Libéralisation sera dans l’opposition caricaturale à tout et à rien.

  • @Abon : excellent .
    Th.Sowell : “La Civilisation Occidentale a survécu aux invasions de Genghis Khan à l’Est, de l’Empire Ottoman au Sud, et à 2 guerres mondiales auto-engendrées. Mais survivra-t-elle aux attaques de ses propres intellectuels, c’est beaucoup plus douteux ?”
    Les journalistes de Libé ne sont qu’une médiocre partie d’une gauche qui n’en finit pas de ressasser une revanche après l’effondrement du marxisme-léninisme-stalinisme … aujourd’hui elle réinvente des -ismes : écolos, woke etc…

    • @think no worries on arrive au bout de l exercice, le temps des bilans et des vérités. Et heureusement, on n a pas d autres ressources que d hommes , ça va s arranger (enfin , non sans douleurs)

  • le problème de Libé, c’est qu’il n’existe qu’avec nos impôts (comme tous les médias) : supprimons les subventions et les articles débiles n’existeront plus.

  • Qui porte les idées rances ? Ceux récents ou anciens qui portent un attachement aux pays et veulent le construire ? ou bien ceux anciens ou récents qui travaillent à le détruire ?

  • Je ne suis pas woke, et de loin. Libé est un torchon facile à bruler tellement ils sont bêtes.

    J’étais dans le stade. Quelle tristesse. On a eu droit à tous les poncifs. Le terroir, la baguette, le béret, le coq, le triporteur, le gendarme de St Tropez, Falbala, …

    Ce sont les seules choses qu’en 2023 la France peut offrir et présenter au reste du monde. La presse étrangère était morte de rire. Pas aussi co… que Libé, mais morte de rire.

    La France qui travaille dure ? Ha bon ! 35 heures par semaine, et encore, jusqu’à 62 ans, et encore. Vous auriez dû voir la France qui bosse dur dans les bars autour et dans le stade. Un blâmage. Je ne parle même pas des prix.

    La gastronomie, à défaut de boissons, j’ai pu, en fin de 1ere mi-temps, avant qu’ils ne ferment, avoir un hot dog. Le hot dog, la gastronomie française … À gerber, j’ai presque tout jeté.

    2eme mi-temps, il fait super chaud, « je peux acheter de l’eau ? », « on n’a plus rien, on est fermé ». Ce n’est pas rance, c’est misérable.

    Ha ! Nos instits ! Vous avez regardé les classements PISA ?

    Bon, les français franchouillards, bonne chance. Moi, je me suis évadé il y à 34 ans. Je ne reviendrais pas. Il ne me reste que le rugby. Mais bon, ces co-s sont incapables d’organiser ça correctement.

    Un dernier mot, en 2007, j’étais au SdF avec des amis Anglais. Pour la finale. Bien la grêve des transports, 2 heures pour aller au stade. Bienvenue en France !!!

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