Comment l’IA redéfinit le monde du travail

L’intelligence artificielle (IA) est souvent associée à la peur de la destruction d’emplois, mais en réalité, elle crée de nouvelles opportunités professionnelles. Au lieu de remplacer complètement les travailleurs, l’IA ouvre la voie à des emplois à forte valeur ajoutée et stimule le développement de nouveaux secteurs.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 1

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Comment l’IA redéfinit le monde du travail

Publié le 28 août 2023
- A +

L’intelligence artificielle (IA) fait incontestablement partie intégrante de notre quotidien moderne.  Que ce soit lorsque vous consultez vos réseaux sociaux, utilisez des applications de navigation comme Waze, ou effectuez une recherche sur Google, l’IA est déjà omniprésente. Il existe cependant une perception négative générale : la peur que l’IA nous remplace dans notre vie professionnelle. Serons-nous tous un jour remplacé par l’intelligence artificielle ? Nos métiers sont-ils en danger ?

Il est logique de se poser ces questions. Mais il est tout aussi important de nuancer l’idée que l’IA entraînera automatiquement la destruction massive d’emplois et de reconnaitre que l’IA en crée également. Accenture a estimé que les entreprises investissant dans l’IA pourraient augmenter leur chiffre d’affaires de 38 % et leurs effectifs de 10 % d’ici 2022 grâce à la productivité accrue. Cependant, la pénurie de compétences en IA reste un obstacle à surmonter.

 

La création de l’emploi par l’IA

Une étude récente de l’Organisation internationale du travail (OIT) des Nations Unies suggère que l’IA a le potentiel de créer davantage d’emplois qu’elle n’en détruit, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités passionnantes sur le marché de l’emploi. L’IA « permettra d’accompagner plutôt que de remplacer certaines activités », estime l’OIT. Au lieu de détruire des emplois, l’IA pourrait entraîner des changements dans la qualité des emplois, tels que l’intensité du travail et l’autonomie.

L’étude de l’OIT souligne que l’IA pourrait ouvrir de nouvelles perspectives professionnelles. Voici quelques métiers émergents parmi d’autres qui illustrent comment l’IA peut être une source d’opportunités plutôt que de menaces pour le marché de l’emploi :

Chief data officer, responsable de la gestion et de l’utilisation efficace des données au sein d’une entreprise ; cogniticien, qui améliore l’interaction entre l’homme et la machine, en explorant les comportements humains, les raisonnements et les modes de pensée pour améliorer l’interaction entre l’homme et la machine ; responsable de l’éthique IA : comme les systèmes d’IA soulèvent des questions d’éthique, il veillerait à ce que les algorithmes soient développés et utilisés de manière responsable et non discriminatoire ; analyste financier spécialisé dans l’IA,  qui améliore la prise de décision en matière d’investissement en utilisant l’IA pour identifier et analyser des tendances financières ; et bien d’autres possibilités encore.

 

Au delà de la création de l’emploi, la transformation des emplois actuels

Dans un monde en constante évolution où l’intelligence artificielle prend de plus en plus de place, les métiers ne restent pas immuables. Une étude menée par l’entreprise OpenAI met en lumière la réalité de la transformation des emplois à l’ère de l’IA. Contrairement à une idée reçue, plus de 80 % des professions verront au moins 10 % de leurs tâches modifiées par l’intégration croissante de l’IA dans leurs activités. Cette transformation va au-delà de la création pure d’emplois en remodelant des rôles existants. Des mathématiciens aux écrivains, en passant par les concepteurs d’interfaces web, de nombreux métiers verront leurs tâches optimisées et réinventées grâce à l’IA, exigeant des professionnels une adaptation continue pour prospérer dans ce nouveau paysage en constante évolution.

 

De nouvelles compétences à acquérir pour saisir ces nouvelles opportunités

En réalité, l’IA n’est pas simplement un outil de destruction d’emplois, mais un moteur de création d’opportunités professionnelles. De nouveaux métiers à forte valeur ajoutée nécessitent des compétences techniques et analytiques avancées, ainsi que des compétences humaines, telles que l’éthique et la communication. Alors que l’IA évolue, de plus en plus d’emplois émergeront dans des secteurs tels que la santé, l’éducation et les sciences, nécessitant une main-d’œuvre qualifiée et diversifiée.

Plutôt que de craindre l’IA, il est important de reconnaître qu’elle crée de nouvelles opportunités professionnelles. Les entreprises et les individus doivent investir dans l’acquisition de compétences en IA pour tirer parti de ces nouveaux métiers à forte valeur ajoutée. En développant des compétences techniques et humaines, les travailleurs peuvent se positionner pour réussir dans le paysage professionnel en évolution de l’ère de l’IA.

Voir les commentaires (7)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (7)
  • Avatar
    jacques lemiere
    28 août 2023 at 7 h 55 min

    hmmm..
    Question pour un libéral, a t on le droit d’interdire les logiciels qui « détruiraient », au moins directement, des emplois? …

    Parce que sinon quoi.

    ce qui nous pend au nez est la réglementation…, les plans..

    Par ailleurs le terme intelligence est trop ambigu voire polysémantique…

    l’intelliegnce est souvent définie comme la capacité à résoudre un problème…mais par ailleurs , les humains se plaisent à hiérarchiser les gens en fonction de leurs « capacités intellectuelles..sauf que..
    un crétin, dans cette hiérarchie, qui résout un problème donné se montre plus intelligent qu’une personne très intelligente qui échoue à le faire…
    la persistance est une façon de résoudre un problème.. et les gens résolvent souvent les problèmes par une grande librairie d’experiences doublée d’une capacité à établir des similarité..un intellectualisme léger..le garagiste qui trouve la panne, tandis que l’intellectuel a besoin de se construire une schema total qui n’est que rarement necessaire…

    une machine sert un but…

    on voit l’idée et la peur la machine se crée son propre but car elle est devenue entité intelligente…

    nous voyons déjà un phénomène inquiétant quand les gens « croient » les scientifiques ».. ou pour d’autres croire ce qui sort d’un ordinateur…

    enfin bref..
    un peu comme capitalisme..

    • par pitié révoltez vous contre l’expression intelligence artificielle..
      tout être humain est a même de conster les juges de l’intelligence surtout en terme de potentialité..

      programme auto évaluatif et auto correctif… un truc de ce genre…

      intention ou but…la réalisation du but se mesure s’évalue se voit, pas l’intention.

      enfin bref… dieu que ce terme IA m’irrite…surtout quand on nous vend comme IA un machin qui singe formellement l’humain…

  • Je pense que l’IA va supprimer de nombreux emplois et améliorer sensiblement la productivité dans dans divers domaines. Il faut s’en réjouir car c’est une façon très efficace pour augmenter la production tout en réduisant le temps de travail humain. N’est ce pas ce à quoi aspirent les nouvelles générations ?, n’est-ce pas une façon pour les pays « développés » de rester compétitifs ?. Il ne faudrait pas cependant pas restreindre son utilisation en commençant par la réglementer avant même d’en connaitre plus précisément les possibilités.

    -2
    • L’IA n’est que le nouveau nom de l’informatique. Elle va créer des tonnes d’emplois en complexifiant tout ce qui n’en a pas besoin et en permettant aux responsables de se défiler derrière. Le mieux serait d’admettre que c’est du vent, le plus tôt possible, et que la réglementer ou pas est sans importance.

      • Je persiste à penser que seuls les outils de productivité, informatique, robotique et maintenant IA peuvent conduire à une réduction du travail humain en maintenant un niveau de production élevé ,sous réserve comme l’indique cet article, d’une transformation des emplois actuels.

        • Les emplois actuels font un plein usage de l’informatique. La prétendue IA ne remplace en rien les tâches productives. Sur les aspects du genre réseaux neuronaux, elle ouvre des possibilités supplémentaires que leur complexité empêchait jusqu’à présent d’aborder, donc il n’y a pas de réduction du travail humain, mais au contraire une augmentation de celui-ci. Sur les aspects genre génération de textes logorrhéiques, il n’y a pas à ma connaissance de demande solvable. Allez-vous payer pour avoir un bulletin météo texte d’une page quand le modèle vous donne les courbes de température, ensoleillement, vent, précipitations ?

  • Avatar
    Philippe Lacoude
    31 août 2023 at 21 h 49 min

    J’ajouterais peut-être un point à cet excellent article. In fine, la production résulte de la quantité de capital physique disponible relativement à l’offre de travail (qui est elle-même une fonction de l’ensemble du capital humain dans la société). L’abondance du capital physique augmente à la fois la productivité marginale du travail et la production.

    Nous vivons, en fait, une période d’augmentation de la quantité de capital physique – sous la forme de microprocesseurs – et donc d’augmentation de la productivité marginale du travail.

    Ce qui va se passer est donc une raréfaction du travail par rapport au capital (aux machines (ici, électroniques)). Le travail sera mieux payé. Nous allons donc nous enrichir.

    Il y aura, certes, une destruction Schumpeterienne de nombreux emplois mais ils seront remplacés par d’autres tâches, moins ingrates, mieux payées.

    Le sauf qualitatif dans l’« intelligence artificielle » actuelle est probablement de même ampleur que l’avènement de l’internet. Quelle a été sa conséquence en matière de productivité entre 1993 et 2023 ? Doublement ? Triplement ? de la productivité du travail, de façon très inégale selon les professions ?

    Parce que le travail sera un peu mieux rémunéré nous continuerons la marche séculaire vers une diminution des horaires de travail (pour la majorité qui le voudra).

    Je suis donc très sceptique sur les « études » comme celles d’Accenture ou de l’OIT. Lorsque les chocs de court terme auront été résolus par des variations de prix (i.e. de salaire, puisque nous parlons de travail) sur le marché, nous devrions voir un taux de participation au marché du travail un tout petit plus faible, des horaires allégés, des départs à la retraite moins tardifs (tout ça, bien sûr, à supposer que les conditions des régimes de retraites ne changent pas…)

    Mais ceci sera volontaire : dans le très long terme, nous voyons une baisse de l’offre de travail à travers les générations au fur et à mesure que nous laissons derrière nous l’état de simple subsistance…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Par Dr Sylvie Blanco, Professor Senior Technology Innovation Management à Grenoble École de Management (GEM) & Dr. Yannick Chatelain Associate Professor IT / DIGITAL à Grenoble École de Management (GEM) & GEMinsights Content Manager.

« C’est magique, mais ça fait un peu peur quand même ! » dit Hélène Michel, professeur à Grenoble École de management, alors qu’elle prépare son cours « Innovation et Entrepreneuriat ».

Et d’ajouter, en riant un peu jaune :

« Regarde, en 20 minutes, j’ai fait le travail que je souhait... Poursuivre la lecture

Voilà maintenant quatre ans que le Royaume-Uni a officiellement quitté l'Union européenne. Depuis le Brexit, la Grande-Bretagne a connu trois Premiers ministres, et d'innombrables crises gouvernementales. Néanmoins, malgré le chaos de Westminster, nous pouvons déjà constater à quel point les régulateurs du Royaume-Uni et de l'Union européenne perçoivent différemment l'industrie technologique. Le Royaume-Uni est un pays mitigé, avec quelques signes encourageants qui émergent pour les amateurs de liberté et d'innovation. L'Union européenne, qua... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles