Adam Smith, le premier socialiste ?

La loi d’Adam Smith a donc son corollaire, puisque tout humain est guidé par ses intérêts personnels, tout humain abusera de sa position dominante, qu’il soit un État ou une entreprise.

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Adam Smith, le premier socialiste ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 25 août 2023
- A +

 

 

 

On résume souvent Adam Smith à sa « main invisible », sa volonté de laisser-faire dans tous les domaines.

Si Adam Smith est bien le premier à avoir compris que la richesse d’une nation provient des échanges spontanés entre humains, et non des directives étatiques. Il a aussi parfaitement défini les cas où le laisser-faire était dommageable.

Plus précisément, Adam Smith n’a pas donné une philosophie attachée à un idéal de vie comme a pu l’être le communisme. Non, Adam Smith est un homme de son temps, il cherchait les lois universelles de notre monde, et notamment celle qui régit les interactions humaines.

Cette loi, il l’a trouvé : les humains sont guidés par leurs intérêts personnels, et ce pour le meilleur, comme pour le pire. C’est à nous de bien l’utiliser dans notre société. Là est le point de départ de la pensée d’Adam Smith et de cette conférence.

Quelles conséquences sont engendrées par cette loi dans l’économie ?

On connaît les bienfaits du marché libre pour s’auto-organiser, gagner en efficacité et innover.

On connaît aussi les méfaits d’un État trop présent, capable de conduire à des situations absurdes. Comme devoir payer une licence de taxi dans Paris contre 200 000 euros, soit le prix d’un diplôme d’Harvard. Ou comme la crise du logement que traverse la France, alors qu’il y a assez de logements pour tout le monde.

L’État abuse toujours de son monopole, mais le marché aussi. BigPharma aux États-Unis profite qu’on ne peut évidemment pas se passer de soins pour facturer le plus cher possible aux clients. Beaucoup d’entreprises ont compris qu’il est plus rentable de payer l’État pour avoir un monopole que de livrer une concurrence.

On peut citer l’amende de 500 millions d’euros infligée à SFR, Bouygues et Orange en 2005 pour non-concurrence. Ou encore la « libéralisation » d’EDF, qui permet aux nouveaux fournisseurs d’énergie d’acheter à bas prix le MWh chez EDF, pour le revendre plus haut sur le marché.

La loi d’Adam Smith a donc son corollaire : puisque tout humain est guidé par ses intérêts personnels, tout humain abusera de sa position dominante, qu’il soit un État ou une entreprise. À nous de garder à l’esprit la sagesse d’Adam Smith et d’imposer un État minimal ainsi qu’une concurrence pour conserver nos libertés.

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  • L’auteur semble avoir arrêté ses lectures économiques à Adam Smith.
    S’il avait lu Ludwig Von Mises ou Murray Rothbard, il aurait compris qu’un monopole privé, cela n’existe pas, tout monopole est forcément lié à l’Etat, car un monopole est une situation de marché ou la concurrence ne peut entrer, et seul l’Etat a le monopole de la force permettant cet état de fait.

    Une position dominante n’est pas un monopole privé, un acteur extérieur au marché peut tjrs entrer et faire concurrence (exemple le plus célèbre : Nokia détruit par Apple sur le téléphone mobile).
    L’auteur le reconnait d’ailleurs implicitement quand il écrit :
    « Beaucoup d’entreprises ont compris qu’il est plus rentable de payer l’État pour avoir un monopole que de livrer une concurrence. »

    Penser que c’est l’Etat qui peut mettre fin à un monopole, alors qu’il en est à l’origine, c’est se plaindre des conséquences quand on en chérit les causes.

    L’auteur affirme que la seule efficacité vient de la concurrence, et il prône à la fin un état minimal, cad un état sans concurrence, donc forcément inefficace…

    contradictions sur contradictions …

  • Les commentaires sont fermés.

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