Dette publique : les cigales et les fourmis

Les cigales et les fourmis apparaissent clairement en observant la situation européenne des dettes. Les fourmis sont au nord, les cigales dépensières au sud.

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Dette publique : les cigales et les fourmis

Publié le 23 août 2023
- A +

L’accumulation par les États d’une dette publique massive n’est pas une nouveauté.

Les gouvernants ont toujours eu une propension à dépenser plus que les recettes fiscales ne le permettaient. Les guerres pouvaient historiquement provoquer un endettement très lourd. Aujourd’hui, ce sont des pays riches, en paix, et principalement démocratiques, qui croulent sous les dettes. Pourquoi ?

 

La démagogie redistributive

La Banque mondiale donne la liste des dettes publiques de la plupart des pays du monde.

Pour 2021, 16 pays ont une dette supérieure à 100 % du PIB, dont 7 pays riches et démocratiques, à savoir : Belgique (109,2 %), Espagne (135,8 %), États-Unis (120,4 %), France (116,5 %), Grèce (237,1 %), Japon (217,6 %), Royaume-Uni (186,5 %).

Les regroupements statistiques de la Banque mondiale indiquent clairement que ce sont les pays riches qui s’endettent le plus. Ainsi, la dette publique de l’Amérique du Nord est de 115,6 % du PIB, et celle de l’Amérique latine de 70,3 %. L’Asie du Sud se situe à 46,6 %, mais l’OCDE à 122,3 %. Les « pays à revenu élevé » ont une dette publique de 127,8 %.

On ne prête qu’aux riches.

Il est donc possible d’expliquer l’endettement des riches par la garantie de remboursement qu’ils offrent. Mais le comportement démagogique des politiciens des pays riches ne peut pas être exclu. Les élections sont devenues des concours de promesses coûteuses. Depuis que l’interventionnisme public dans les domaines économique et social est la règle, il est impossible pour un politicien de résister à la surenchère dépensière.

L’extrême droite elle-même est devenue « sociale ». L’adjectif a désormais une acception financière : arroser sa clientèle électorale par la dépense publique. Le « social » s’aligne sur l’intérêt des partis.

 

La procédure de vote du budget de l’État : d’abord les dépenses

Le processus législatif de vote du budget de l’État conduit aussi à creuser les déficits.

Dans la plupart des États, on vote d’abord les dépenses, ensuite les recettes. Lorsque l’habitude du déficit est prise, on ne trouve à peu près personne parmi les élus des assemblées législatives pour prôner l’équilibre. On le comprend aisément. Augmenter les impôts pour les placer au niveau des dépenses conduirait à une révolution. Diminuer les dépenses pour les ramener au niveau des impôts perçus aboutirait à des révocations massives de fonctionnaires, et à des coupes douloureuses dans les dépenses sociales. Personne ne veut s’y risquer.

D’où le déficit financé par l’emprunt. D’où, depuis le milieu des années 1970, des budgets toujours déficitaires en France. Le déficit étant financé par l’emprunt, la dette publique s’accumule.

 

La dette « roule », mais jusqu’à quand ?

Certes, la dette publique augmente depuis des décennies.

Mais en réalité, elle « roule ». Cela signifie que le capital emprunté, par exemple cinq années auparavant, est remboursé en empruntant à nouveau. Tant que le pays a la confiance des prêteurs, ce qui importe, c’est la charge de la dette, c’est-à-dire les intérêts à payer. Le niveau des taux d’intérêt est donc un élément essentiel pour les États. S’ils sont très bas et avoisinent zéro, la dette ne pèse pas sur les comptes publics.

Le site FIPECO indique que, pour la France, « de 2010 à 2020, la charge d’intérêt a baissé de 20 milliards d’euros, alors que la dette a augmenté de 770 milliards de fin 2009 à fin 2019 ».

Ce phénomène n’est pas propre à la France.

Selon la même source, pour l’ensemble de l’UE, la charge d’intérêt de la dette représentait un peu moins de 5 % du PIB en 1997, et seulement 1,6 % en 2022.

La hausse des taux d’intérêt actuellement en cours constitue un risque majeur pour les États endettés. Ils peuvent en effet perdre la confiance des marchés. Pour des pays riches offrant des garanties potentielles élevées (en particulier le patrimoine privé), cela ne se produit pas d’un seul coup mais de façon très progressive. Les agences de notation, organismes privés indépendants des États, jouent un rôle non négligeable à cet égard.

L’exemple de la France est particulièrement significatif.

Jusqu’à 2011, le pays avait la note maximum (AAA ou Aaa) dans toutes les agences. Fitch Ratings fait passer la note française à AA+ en 2013, à AA en 2014 et à AA- en 2023. Standard & Poor’s rétrograde la France à AA+ en 2012, et à AA en 2013. Chez Moody’s, la France passe de Aaa à Aa1 en 2012, puis à Aa2 en 2015.

La situation financière du pays apparaît donc objectivement préoccupante depuis déjà plus de dix ans. Si les taux d’intérêt s’envolent, il devient impossible de faire rouler la dette car les nouveaux emprunts deviennent plus coûteux que les anciens. Le danger est imminent.

 

La culture de la dette en Europe

Les cigales et les fourmis apparaissent clairement en observant la situation européenne.

Selon Eurostat, la dette publique brute des 27 pays de l’UE représente 84 % du PIB en 2022. Les cigales sont plutôt les pays du sud : Grèce (171,3 %), Italie (144,4 %), Portugal (113,9 %) Espagne (113,2 %), France (111,6 %). La Belgique (105,1 %) est le seul pays non méditerranéen à s’acoquiner avec les cigales. Pour les autres pays, la dette varie de 86,5 % (Chypre) à 18,4 % (Estonie). Les pays de l’est européen et les pays de culture germanique sont donc beaucoup plus vertueux financièrement.

Il serait inimaginable pour un dirigeant de ces pays vertueux d’utiliser l’expression « quoi qu’il en coûte » pour les dépenses publiques, comme l’a fait Emmanuel Macron pour faire face à la pandémie de covid. Ce fut évidemment une grave erreur psychologique qui n’a fait que conforter les Français dans leur mentalité d’assistés. Il en coûte toujours à quelqu’un lorsque les dépenses publiques augmentent par endettement, et la limite est tout simplement le degré de confiance des prêteurs.

Mais dans certains pays, il existe une véritable culture de la dette liée à leur histoire.

Les pays de culture germanique ont subi l’influence protestante considérant l’épargne comme une vertu, et l’équilibre comptable comme un principe intangible. Les pays catholiques sont restés accrochés à la mentalité archaïque de l’aristocratie d’antan, qui voyait dans les dépenses somptuaires un élément indispensable de son statut social. L’endettement était courant et garanti par le patrimoine foncier de cette aristocratie. L’apparence modeste et le goût de la rigueur du bourgeois luthérien s’opposaient à l’opulence affichée et au mépris de la bonne gestion de l’aristocrate catholique. Les politiciens des État-nations sont, culturellement, les héritiers de ces caractéristiques rémanentes.

 

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  • Avatar
    The Real Franky Bee
    23 août 2023 at 7 h 34 min

    La Grèce, l’Espagne et le Portugal ont dû accepter une baisse drastique de leur niveau de vie, alors que la France a pu continuer de dépenser à tout va, avec même une fuite avant irréversible depuis 2020. D’où l’illusion que « le pays est riche » puisque cet argent alimente l’inflation du patrimoine (notamment foncier). Mais attention, le robinet de l’argent facile semble avoir été coupé à Francfort. L’endettement public français est désormais le principal élément de risque pour l’économie européenne. Et le pays n’a jamais paru aussi peu disposé à faire face aux conséquences de ses propres choix.

    • Et le pays n’a jamais paru aussi peu disposé à faire face aux conséquences de ses propres choix.
      Aucun changement depuis de nombreuses années.

  • Avatar
    jacques lemiere
    23 août 2023 at 7 h 43 min

    la vraie question de la dette publique est celle de sa légitimité..

    le concept de responsabilité collective …
    elle rejoint la légitimité des décisions démocratiques. ..

    donc on discute d’un truc qui pour beaucoup n’a pas lieur d’etre ou à lieu d’etre dans le seul cas ou c’est la souveraineté du pays qui est en jeu. la survie du pays…on pense à la guerre…

    la dette publique sert à faire vivre des gouvernements…pas le pays..

    • Avatar
      The Real Franky Bee
      23 août 2023 at 7 h 59 min

      Tout le monde est responsable, y compris les particuliers, et dans toutes les strates de la société. Vous voulez bénéficier d’allocations chômage pour financer un projet ? Faites donc une rupture conventionnelle. Vous avez des travaux à effectuer ? Bénéficiez d’un coup de pouce de l’État. Les prix alimentaires s’envolent ? L’État va vous aider. Évidemment cette situation fait les affaires de la machine étatique qui devient toute puissante et indispensable, mais beaucoup de Français ont aussi pris l’habitude d’y avoir recours et par conséquent ne savent pas se débrouiller seuls.

      • Vous êtes régulièrement sollicité par : » l’Etat vous aide . » alors que c’est le contribuable. L’Etat ne peut donc pas vous aider mais vous enfoncer un peu plus dans la dépendance.

    • Oui, il ne suffit pas de comparer le volume des dettes d’un pays à l’autre, il faut aussi s’intéresser à leur solvabilité: un investissement rentable ou sécuritaire n’a pas la même nocivité que de creuser des trous « sociaux bien-pensants » pour les reboucher à grands frais ou de « redistribuer » des fortunes légitimes (réappropriation prolétarienne) pour acheter des suffrages. Concrètement, ce faisant on hypothèque la substance même du pays qu’il faudra bien céder aux prêteurs étrangers qui lorgnent avec délectation sur la garantie in fine.

      • Concrètement, ce faisant on hypothèque la substance même du pays qu’il faudra bien céder aux prêteurs étrangers qui lorgnent avec délectation sur la garantie in fine.

        C’est déjà fait depuis longtemps. Vous ne l’avez pas remarqué?

    • la vraie question de la dette publique est celle de sa légitimité..

      question peu utile. Elle n’a aucune légitimité. Elle devrait être toujours remboursée au plus vite sans la moindre exception.

      L’argent magique n’existe pas. Il y a a toujours quelqu’un qui paye les pots cassés.

  • En fait, il y a bien des cigales et des fourmis, mais les pays que l’on pense « cigales » ne sont pas de vraies « cigales ». Les cigales, ça chante, ça danse sans pratiquement penser au lendemain. Une cigale comme la France ça ne chante plus, ça ne danse plus et ça a très peur du lendemain. Les produits naturels ou industriels psychotropes ont fini de faire du « plein effet » : on s’en gave jusqu’à l’écœurement mais on ne s’en sort pas. C’est devenu une course en avant vers le mur ou le précipice. Un pas de plus et « mes condoléances » ou « mes regrets éternels » (les regrets sont toujours éternels).
    Autre point : « Les pays de culture germanique ont subi l’influence protestante considérant l’épargne comme une vertu, et l’équilibre comptable comme un principe intangible, les pays catholiques sont restés accrochés à la mentalité archaïque de l’aristocratie d’antan, qui voyait dans les dépenses somptuaires un élément indispensable de son statut social » : ce n’est pas vrai. Les prétendus « catholiques » français ont thésaurisé sur leurs comptes épargnes des centaines de milliards d’euros ces récentes années. Mais hélas, ce ne sont pas des « cigales » qui sont en train d’essayer de les spolier de ces épargnes, mais des rats, de gros rats avides qui agissent sous couvert de l’UE (où il y a, mêlés » des « cultures protestantes », des « cultures catholiques » des athées et des agnostiques) où ces gros rats sont plus de « cultures protestantes », ils imposent leur loi aux autres aux dépens desquels Ils s’engraissent honteusement.

    • Ça , ç’est bien vrai !!!

    • Non tout faux, lisez les 2 bouquins de peyrefitte, le mal francais et surtout la societe de confiance,
      Effectivement la vertu c’est la richesse, et l’humilité (donc interdiction de flamber, d’ou l’épargne) chez les protestants
      Chez les catholiques la vertu cest la pauvreté et surtout l’oisiveté. Les nobles ont interdiction de travailler mais peuvent « déroger » dans quelques professions « honorables », d’où le terme honoraires qui est resté dans le langage courant.
      Donc lisez ce bouquin, ca vous évitera de tenir des propos haineux de style « les cathos sont pauvres c’est la faute des protestant, vite une st Barthélémy !!! »
      Écœurant de bêtise…

    • « Vous ne posséderez plus rien, mais vous serez heureux » Dogme de C Lagarde et U Van der Leyen

      • C’est « Vous ne posséderez plus rien, si ce n’est le droit inexpugnable de rendre votre prochain pauvre et malheureux. »

    • mais les pays que l’on pense « cigales » ne sont pas de vraies « cigales ».

      Hélas, hélas et mille fois hélas, je ne peux qu’être d’accord avec vous.
      Nos politiciens ont transformé la France en fRance, un pays triste de tristes sires.

  • Et si on commençait à arrêter de donner de l’argent aux pays en voie de développement (fini le néo colonialisme) ! Ou à annuler leur dette ! De même, si on interdisait par la loi à l’état ou à une collectivité de donner des subventions supérieures à 1500€ par an aux associations ou autres ONG !
    Si on mettait au travail les fonctionnaires pour diminuer les allocataires du RSA en leur imposant un retour au travail, ou pour traquer les fraudeurs sociaux pour lesquels chaque travailleur paye des cotisations qui seraient mieux dans sa poche,….
    Peut-être que ça diminuerait d’autant notre dette.
    La liste des moyens d’économiser est longue. Encore faut il que nos fonctionnaires à tous les niveaux se mettent le veuillent et se mettent au boulot.

  • Je viens de finir le distrayant livre « le grand monde » dans lequel le traffic de la piastre tient la vedette. Le bidouillage de monnaie par les gouvernements est vieux comme le monde. Je remercie l auteur de ne pas charger les peuples mais leurs gouvernants . Car ce sont bien eux qui sont aux commandes , ils sont donc pleinement responsables. La césure catholiques/protestants est frappante. Il est vrai que pour le catho l argent a comme une odeur de souffre . Mais chez le protestant sommeille un reformateur en puissance, celui qui s est élevé jadis contre les délires des splendeurs et des mœurs dévoyées des dirigeants de l église catholique de l époque et a pu « réformer » . Force est de constater que chez nous autres cathos la réforme est plus que jamais un hérésie.

    • Je propose de parler des buveurs de bières versus les buveurs de vin, mieux vaut une « guerre des tempéraments » que de religion…
      Sinon, en effet, le marécage dans lequel nous essayons de survivre depuis des décennies, nous le devons essentiellement à ces ivrognes du gouvernement enivrés d’argent gratuit depuis trop longtemps.
      Pourtant, sommes-nous vraiment disposés (buveurs de bières et de vin) à choisir la rigueur, la privation temporaire sur notre consommation, l’épargne, l’effort? Car nos racoleurs électoraux savent comment manipuler l’opinion, c’est d’ailleurs leur principale activité…venez,chères cigales, danser et chanter au son de nos improvisations délirantes, de nos petites lois liberticides, de nos détroussages ciblés. Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas directement concernés par nos mesures de relance, ce seront ces salauds de riches capitalistes qui ne font que protéger leurs avoirs et refusent de partager. Eux seuls cracheront au bassinet! Promis juré copié scanné…

      • Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas directement concernés par nos mesures de relance, ce seront ces salauds de riches capitalistes qui ne font que protéger leurs avoirs et refusent de partager.

        Si, moi je m’inquiéterai. Comme ces faiblards de polytricards sont incapables de prendre aux riches, ils prennent forcément aux pauvres qui par définition ne savent pas se défendre.

    • Excellent choix de lecture ..la guerre d’Indochine sous un autre angle

  • Avatar
    franc.clemente@gmail.com
    23 août 2023 at 11 h 53 min

    Je préfère laisser de côté les cultures liées aux religions dans la situation économique actuelle. Maintenant la jeunesse ne réagit plus, elle ne sait pas quoi faire. Certains personnes, de différents pays, amassent beaucoup d’argent sans penser aux besoins des autres ! L’individualisme règne ! Soyons sérieux ! La dette doit être considérée comme un engagement à respecter. Cependant, à cause d’une mentalité égocentrique, on augmente les dettes sans même tenir compte de la valeur des monnaies utilisées ! On ne peut plus faire de dettes sans tenir compte de la monnaie à choisir ! Par exemple Dollar contre BRICS. Les cigales ? La valeur du dollar est discuté par le Sud est Asiatique, riche en matières premières, plein de main d’œuvre et de possibilités économiques. Cigales ? L’Allemagne , pays riche , grand exportateur….comment survivre dans les mois qui viennent sans source d’énergie ? Les guerres et les dettes militaires c’est du passé, on augmente continuellement la lourdeur de dettes avec des motifs politiques dépassés depuis la II guerre mondiale !

    -2
    • Dites-moi, derrière votre indignation d’un individualisme qui règnerait en maître se faufilerait-il l’idée d’une formidable organisation d’amour qui…ramerait à cause de cet individualisme qui trop égoïste refuse de « respecter l’engagement d’endettement…de cette organisation solidaire et collectiviste?
      Petit rappel : un don est un transfert de biens ou de services qui se caractérise par un geste librement consenti. Je ne suis ni directement consultée ni installée à la table des négociations quand l’ogre (état) décide de lever des fonds sur les marchés financiers ou ailleurs pour s’endetter. Vous si? Comment dès lors nous reprocher de ne pas vouloir respecter nos engagements par rapport à la dette? T’façon, pensez-vous que nous ayons le choix de ne pas respecter « le prétendu engagement vis-à-vis de la dette » Avec des flingues contre la nuque?

    • Les guerres et les dettes militaires c’est du passé,
      Du tout, ils nous font une guerre acharnée. La datte reste actuelle, mais on ne la voit pas. Seulement ses conséquences. Du coup, la relation de cause à effet s’évanouit.

  • Pour faire court. toutes les causes mentionnées par l’auteur sont exactes , nos démocraties vivent par l achat des voix,MAIS… plus récemment ,la cause majeure est l’écologie …. il faut emprunter coûte que coûte pour faire des machins qui n’existeraient pas sans subventions et sans déficits budgétaires .. l’Europe pousse de toutes ses forces institutionnelles en ce sens , des relais nationaux, locaux , associatifs , médiatiques appuient la démarche ,Il y a tant d’argent gagner en conseils éclairés , en productions garanties sans risques . tout ce que nous vivons quotidiennement vient de cette impulsion révolutionnaire et mortifère pour l’Europe ..

    • Nous vivons une ère où la superstition n’a jamais été aussi pesante.

      • @simine ce n est pas de la superstition mais une propagande bien menée.

        • Certes!
          Pourtant nous vivons une période où les gens ne cessent de s’imaginer en savoir plus qu’ils n’en savent réellement. On doit, par exemple, à ce rationalisme naïf, tel que le qualifiait Hayek, le positivisme juridique, l’économie planifiée, la justice sociale, l’éducation permissive,…l’écologisme, sans oublier la horde d’ingénieurs sociaux autoproclamés et tout le toutim.
          Puisque j’évoque Hayek, il nous rappelait que  » L’homme n’est pas le maître de son destin et ne le sera jamais; sa raison progresse toujours en le poussant vers l’inconnu et l’imprévisible, et c’est là qu’il apprend de nouvelles choses »

  • La cigale et la fourmi. Remarquable fable. Elle ouvre le recueil de La Fontaine.
    Rare fable sans moralité ni parti-pris. Forcément, la cigale c’est La Fontaine. La fourmi, le mécène.
    Ne ramenons donc pas nos pays européens à un match vice vs vertu. Gaspillage vs bonne gestion.
    Faisons fi de l’esprit boutiquier.
    Voyons loin.
    Car la vérité est ailleurs.
    Et la question est celle-ci : sommes-nous encore capable d’enchanter le monde comme le fait la cigale ou La Fontaine ?
    Nous lui avons offert les droits de l’homme, la gastronomie, le romantisme des vieilles pierres, des paysages somptueux et un art de vivre que seule l’Italie peut égaler.
    La Grece et l’Italie ont créé notre civilisation.
    Alors aux pays du sud, l’Europe éternellement reconnaissante ?
    Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.

  • Aujourd’hui, ce sont des pays riches, en paix, et principalement démocratiques, qui croulent sous les dettes. Pourquoi ?
    Pourquoi? car ils nous font la guerre pour rester au pouvoir.

    • Augmenter les impôts pour les placer au niveau des dépenses conduirait à une révolution. Diminuer les dépenses pour les ramener au niveau des impôts perçus aboutirait à des révocations massives de fonctionnaires, et à des coupes douloureuses dans les dépenses sociales. Personne ne veut s’y risquer.

      Le biais dans votre propos, c’est que vous supposez qu’on y va d’un coup sec.
      Ce n’est pas le cas en Suisse, où c’est incrémental : 0.5% de déficit => vote obligatoire.
      Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre.

      • Certes, la dette publique augmente depuis des décennies.

        Mais en réalité, elle « roule ». Cela signifie qu’on vous roule dans la farine…

        • Si les taux d’intérêt s’envolent, il devient impossible de faire rouler la dette car les nouveaux emprunts deviennent plus coûteux que les anciens.

          Aucune crainte. Macrouille a fait acheter suffisamment deLBD40 (à l’oeil) et de grenades pour tenir la populace en respect. Ils savent comment tenir la populace à distance et en respect. Ce ne sont pas des idiots.

          • La Belgique (105,1 %) est le seul pays non méditerranéen à s’acoquiner avec les cigales.
            Mouais, mais avez-vous vu que la moitié du pays est francophone? Donc pas pays du nord.

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