Guerre en Ukraine, c’est par où la sortie ?

Face aux différents scénarios envisageables, celui d’une victoire militaire de l’Ukraine semble être le plus crédible. Mais cela ne se fera pas sans difficultés.

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Guerre en Ukraine, c’est par où la sortie ?

Publié le 7 juin 2023
- A +

La fin de la guerre en Ukraine est la question géopolitique clé de l’année. Le gel du conflit, comme entre les deux Corée, ne paraît souhaitable pour personne. Une issue négociée semble impensable tant les positions de départ de Kiev et Moscou sont antagonistes, d’autant plus qu’il serait imprudent de faire confiance à Poutine. Ne reste donc qu’une option sérieuse, une victoire militaire. Celle de l’Ukraine grâce aux armes occidentales.

 

Quelle fin envisageable pour la guerre en Ukraine ?

C’est la question, cruciale, que tout le monde se pose depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, il y a quinze mois : c’est par où la sortie ? Comment la guerre prendra-t-elle fin ?

Par définition, une guerre s’arrête seulement suivant trois scénarios ; un gel des hostilités sans règlement politique pour autant, la victoire d’un protagoniste, ou une issue négociée. Le premier et le troisième semblent impossibles.

 

Pas de scénario coréen

Évacuons le scénario dit « coréen » d’un gel de facto des opérations militaires.

Cela ouvrirait la « riante » perspective d’une balafre en Europe, source de tensions, avec risque de reprise de la guerre dès que l’un des deux protagonistes aurait reconstitué ses forces. D’ailleurs, si les combats n’ont pas repris depuis 1953 entre Pyongyang et Séoul, c’est parce que les États-Unis ont conservé 40 000 soldats en Corée du Sud. Des milliers de soldats américains déployés à quelques kilomètres d’une armée russe revancharde seraient dangereux pour tout le monde.

En outre, par définition, un conflit gelé n’est pas réglé et ne peut donc déboucher sur une normalisation des relations. Les sanctions occidentales contre Moscou resteraient donc en place durant des décennies. Pénible pour les Occidentaux et catastrophique pour la Russie : elle vendait les deux tiers de ses hydrocarbures aux Occidentaux qui fournissaient l’essentiel des produits industriels et technologiques dont elle a besoin. Elle ne pourrait vraisemblablement pas trouver de partenaires alternatifs, sauf au prix de rabais gigantesques et d’une vassalisation par Pékin.

 

Les négociations impossibles

Quant à l’option des négociations, évoquées obsessionnellement à Paris, elle semble tout autant impossible. D’abord parce que qui, à Kiev ou dans les capitales occidentales, peut accorder le moindre crédit à la parole de Vladimir Poutine ? Un président décorant un bataillon coupable de crimes de guerre à Boucha, qui ment comme il respire, ou semble enfermé dans une réalité alternative. Et qui a déchiré sans hésiter le mémorandum de Budapest de 1996 par lequel les frontières de l’Ukraine étaient garanties en échange de sa restitution des armes nucléaires héritées de l’URSS.

Ensuite, les positions de Kiev et de Moscou sont plus qu’antagonistes. Toutes les prises de position publiques et les sondages le montrent, l’Ukraine ne renoncera jamais à la reconquête des quatre régions, Lougansk, Donetsk, Kherson, Zaporijjia, annexées en octobre par Moscou, voire de la Crimée, ni à l’abandon de poursuites pour crimes de guerre contre des militaires et responsables russes. Il faudra aussi régler la question de la reconstruction des villes bombardées, pour un coût estimé entre 470 et 700 milliards d’euros : on voit mal les contribuables occidentaux sollicités massivement mais pas les Russes à l’origine de ce désastre.

Or, le Kremlin ne signera jamais un accord lui imposant des réparations, ou de renoncer à l’annexion des régions ukrainiennes : celle-ci est désormais inscrite dans la Constitution et évoquer ne serait-ce qu’une ébauche de début d’abandon de territoire, comme devraient forcément le faire les négociateurs du Kremlin, est désormais un crime puni par cinq ans de prison à Moscou.

 

Une victoire de l’Ukraine difficile mais crédible

Ne reste donc plus que le scénario d’une victoire militaire.

Celle de la Russie semble désormais impossible. Elle a perdu la moitié de ses chars modernes, consommé la grande majorité de ses missiles, perdu quatre fois plus d’hommes que durant dix ans de guerre en Afghanistan et, malgré la mobilisation de 300 000 recrues en octobre censée fournir un rouleau compresseur, n’a depuis lors conquis que Bakhmout, l’équivalent de Charlevilles-Mézières. L’incompétence de ses officiers, la corruption de sa chaîne d’approvisionnement, l’obsolescence de la majorité de ses armes et le manque de motivation de ses soldats soumis traditionnellement à des brimades et engagés dans un conflit absurde n’est plus à démontrer.

La victoire de l’Ukraine, c’est-à-dire la reconquête des territoires perdus depuis le 24 février, avec la Crimée en option, serait, certes, difficile. Normal, la guerre est rarement facile. Mais elle est tout à fait possible au vu de la détermination de soldats défendant leur pays menacé sinon d’annihilation, de l’agilité tactique de ses officiers et des armes fournies par les Occidentaux. Ces dernières comptent désormais des missiles, GLSDB américaines et Storm shadow britanniques, capables de détruire en profondeur les sites de carburant et munitions russes, de chars Challenger et Leopard ultra modernes. Quant à la triple ligne de défense russe à base de mines, tranchées et « dents de dragons » (plots de ciments empêchant la progression de chars mais qui seraient simplement posés au sol) elle est sans doute moins formidable qu’on ne le croit sur 900 km.

Dernier point : il se disait, surtout à Paris et Berlin où longtemps régnait une certaine candeur envers le Kremlin, que s’il fallait empêcher l’armée russe de gagner, il importait aussi d’éviter qu’elle ne perde vraiment. Les éléments de langage en ce sens évoquaient généralement « trouver à Moscou une porte de sortie », ou « aider Kiev à instaurer un rapport de force pour mieux s’asseoir à la table des négociations ».

Discours obsolète désormais, les dirigeants occidentaux parlant désormais sans ambages d’une défaite russe. S’il ne faudrait évidemment pas que cette dernière conduise à l’éclatement du pays, il faut se rappeler que la Russie a survécu à dix fois pire en mille ans d’Histoire et que toutes les grandes puissances se sont remises d’aventures extérieures ayant mal tourné. Quant à une éventuelle lassitude des Occidentaux dans leur soutien à l’armée ukrainienne, elle ne saute pas aux yeux dans les sondages ni dans l’establishment diplomatico-militaire. Ce qui peut se comprendre à la fois en raison du syndrome du « passager attendant l’autobus » (dommage de renoncer après avoir investi tant de temps alors que le bus va peut-être arriver) et parce que l’aide militaire à l’Ukraine représente moins de 0,1 % du PIB d’une coalition pesant pas loin de 60 % du PIB mondial.

Le « deep state » sécuritaire a aussi fait ses comptes à Washington : son aide militaire à Kiev, équivalente à moins d’un vingtième du budget annuel du Pentagone, a déjà permis, sans risquer la vie d’un seul « boy », d’éliminer la réputation et la moitié des armes lourdes de son grand rival géopolitique durant quarante ans de guerre froide et dont le régime se révèle aujourd’hui dangereux. Sans oublier un message de fermeté et d’efficacité adressé à Pékin. Plus rentable que cela sur le plan géopolitique, je n’ai pas en magasin.

L’offensive ukrainienne, lancée très vraisemblablement d’ici début juillet, permettra vite d’évaluer les perspectives d’une issue, mettons, d’ici un an. Certains font toutefois valoir que le Kremlin n’acceptera jamais cette défaite. En oubliant que, l’Histoire le montre, quand vous perdez une guerre, on vous demande rarement votre avis.

Voir les commentaires (37)

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  • Si Poutine n’est pas fiable, pas fréquentable, pas respectable, etc c’est tout de même une grande puissance nucléaire et toujours une grande armée. Rien ne l’empêche d’appuyer sur le bouton rouge au milieu de la nuit ou d’aller plus loin dans l’escalade en faisant sauter accidentellement toutes les centrales du pays.

    Depuis le début et même depuis 2014, l’Ukraine n’a pas cherché à s’asseoir une seconde à la table des négociations fort de ses soutiens occidentaux.

    Le jour où la famille Biden se retrouve éjecté et qu’un pacifiste accede au pouvoir la guerre sera terminé dans la semaine qui suit. L’Ukraine est en état de banqueroute et ne survit que grace à l’aide financière des occidentaux.

    Ii y a de fortes chances aussi que si la fameuse contre offensive ukrainienne dont on nous parle depuis 4 mois échoue les occidentaux qui ont déjà du racler les fonds de tiroir pour trouver des tanks et des artilleurs finissent pas lacher l’eponge. Ce ne sera alors plus qu’une question de temps avant qu’un accord soit trouvé. Les russes en se barricadant cherchent ce scénario.

    12
    • Si Poutine n’est pas fiable, le problème est que les Occidentaux ne le sont pas plus. Hollande et Merkel ont reconnu que leur position de garants de la paix n’était qu’un mensonge (une ruse, pour parler politiquement correct).

      15
    • La contre offensive, qu’on parle comme vous dites depuis des mois, avec limite la mise à disposition des plans à l’ennemi, est en train de rater actuellement ; mais pourquoi donc ? ^^
      L’Ukraine ne survit que grâce aux aides des occidentaux. Sans ça, elle serait déjà aux mains des Russes.
      Même avec leur incompétence, la « blitzkrieg » effectuée en début « d’opération militaire » se serait soldée par une victoire Russe sans l’intervention du bouclier défensif anti missile de l’OTAN en Pologne qui couvre (heureux hasard) jusqu’à Kiev.

      • Zut alors! J’avais manqué ça.
        Les chars, les troupes, les paras russes au sol se faisaient démonter parce qu’il y a en Pologne un bouclier anti-missiles de l’OTAN qui n’a pas été utilisé une seule fois et qu’au moment de la « Blitzjoke » l’OTAN 1. en était encore à prévoir une chute R A P I D E de Kiev, 2. offrait un taxi à Zelinski, 3. se demandait si il fallait punir 8 ou 12,5 oligarches, 4. flirtait au tel avec Gros C., et 5. emballait des casques de la WWII pour livraison éventuelle.

  • Puisque, si jamais on se permet de mettre en doute les vérités officielles qui permettre de se situer dans le camp des gens qui pensent bien, on est immédiatement qualifié de suppôt de Poutine, je tiens à préciser que, étant Français, je ne suis ni dans un camp ni dans l’autre et j’essaie juste de comprendre les choses.
    Cela fait 1 an que les journalistes nous répètent en boucle que les Russes n’ont plus de chars, plus de missiles, plus de munitions, que ce sont des alcooliques incompétents, qu’ils sont corrompus, qu’ils ont 10 fois plus de pertes que les Ukrainiens, etc, etc, … avec pour seul argument celui qui est d’ailleurs pris dans ce texte : « n’est plus à démontrer »… justement, on aimerait bien… car si l’on considère qu’un de leurs objectifs est, non pas de conquérir toute l’Ukraine, mais d’anéantir l’armée Ukrainienne et son matériel, cela semble plutôt réussi…
    Donc, quelles sont vos sources ?
    … et qualifier le Leopard 2 d’ « Ultra-moderne » alors qu’il a été conçu dans les années 60/70 et mis en service opérationnel il y a 40 ans, ce n’est pas très sérieux…

    • Je propose que l’OTAN aide Putin à protéger Belford contre 25 russes, 3 polonais et deux véhicules blindés.
      Kiev en trois jours … MDR
      On se reparle dans qqs semaines

      -6
  • Intéressant point de vue . Une fois dit ça je n’ai jamais trouvé les stratégies US réussies. Chacun de leur plans s’est terminé en vaste foirade et désastre généralisé pour les participants . Je ne vois pas par quel miracle celui ci ferait exception .

    11
    • Oui. On vient de fêter, 6 Juin, une des plus fameuse foirâtes des Américains.
      Allez, vive la ligne Magisto.

      -6
      • Parfois, l’orthographe et la grammaire révèlent la profondeur et la subtilité de l’argumentation.

  • Comment peut on encore faire croire aux Ukrainiens qu’ils peuvent gagner cette guerre ? Est ce dans l’intérêt des Ukrainiens de bloquer toute négociation ?
    Leur pays est en voie de destruction complète et leur armée à court de munitions, a des pertes qui se chiffrent en centaines d e milliers d’hommes
    N’a t on pas compris que la Russie ne renoncera jamais à ses objectifs quels que soient ses dirigeants ?
    Ne voit on pas que l’Occident a perdu la guerre économique et monétaire ?
    Comment peut on faire croire que la solution et de réintégrer les populations russophones de l’Est alors qu’elles ont pris les armes en 2014 justement pour se séparer d’un pays qui veut les contraindre à abandonner leur langue ?
    Irresponsable

    16
    • Exact. L’Ukraine n’est pas prête de gagner pour 2 raisons.
      La 1iere est que l’industrie de l’armement européenne est moribonde et ne peut subvenir aux besoins de l’Ukraine sur une longue période.
      La 2nd est que le complexe militaro-industriel de la Russie est très performant à partir du moment où il va redémarrer. Et c’est bientôt le cas.

      11
    • Bien! Le même message que la Pravda.
      Les Orcs vous ont promis un grille-pain volé dans le Donbas?

      -6
  •  » Un président (…) qui semble enfermé dans une réalité alternative. »
    Et il semble bien que les ténors de son entourage au Kremlin s’en rendent parfaitement compte mais restent terrorisés en attendant une porte de sortie. Quand il tentera l’irréparable (le bouton rouge?) peut-être s’entendront-ils pour lui offrir l’asile, psychiatrique évidemment, et passer l’opération spéciale par pertes et profits, déviant l’humiliation sur le seul responsable du fiasco opportunément détrôné au nom de la paix.
    L’humiliation n’est plus un problème quand on se débarrasse de l’humilié.

    -11
  • Le panneau « Exit » vient au contraire de s’allumer en lettres de feu. La destruction du barrage de Kakhovka, dont les Américains prétendent ne pas connaître les responsables, arrange tout le monde. Les Russes n’ont plus besoin de protéger la Crimée, les Ukrainiens ont une superbe excuse pour remettre leur contre-offensive risquée et coûteuse aux calendes grecques et préservent Odessa et leur accès à la mer.
    Aux diplomates de jouer !

    • « les Ukrainiens ont une superbe excuse pour remettre leur contre-offensive risquée et coûteuse aux calendes grecques ».
      Tient donc?
      Pendant ce temps, chez les Orcs:
      « Nous pouvons affirmer avec certitude que l’offensive ukrainienne a commencé » Putin

  • La guerre en Ukraine ne pourra prendre fin qu’à la suite de la disparition de l’échiquier politique des démocrates en USA, des dirigeants actuels de l’Union Européenne inféodée aux USA, aux lobbies étrangers, woke, islamistes, LGTBT etc… et , plus particulièrement en France, de la macronie dans son ensemble dont son chef guerrier resté à l’âge de jouer au soldat de plomb dénommé Emmanuel Macron.

  • Dans toute la presse avec une belle unanimité,
    on entend le slogan suivant : « Le pays qui a déclaré la guerre c’est la Russie ».
    Oui, comme la France en 1939.

  • C’est perdant-perdant quoi que croyiez 🙁

  • En ce qui concerne la situation militaire, cet auteur confond l’Ukraine avec la Russie. Il y a en moyenne 7 pertes Ukrainiennes pour une perte Russe sur le champ de bataille. Et pour « preuve », comment se fait-il que les Ukrainiens super motives avec tout le support de tout l’Ouest n’aient pas encore botte les fesses de ces russes incompétents et corrompus. In the name of God, ils attendent quoi? En consequence, la situation va etre pourrie pour des generations. Les Ukrainiens ne pourront pas reconquérir les territoires perdus, peuples par des Russes de toute façon. Mais je ne pense pas que les Russes pourront dominer toute l’Ukraine. Les Russes vont se retrouver confrontes par ce qu’il reste de l’Ukraine, une bonne partie du pays actuel, qui va les pestiférer avec des actions terroristes jusqu’a la nuit des temps ou jusqu’a ce que l’Amérique se lasse de son nouveau jouet.

    • « pestiférer avec des actions terroristes »
      Ha! Le terroriste ukrainien me rappelle étrangement le résistant français…

      -1
  • Question pour Contrepoints:

    En tant que site libéral, libertaire, et intellectuel / intelligent, comment expliquez vous le nombre de décérébrés pro-Putin qui laissent des commentaires plus idiots les uns que les autres?
    Comment ces gens arrivent sur votre site qui transpire l’amour de la liberté?
    Je ne comprends pas.

    -6
    • Ce n’est pas propre à Contrepoints : on trouve des commmentaires de décérébrés droitards ou gauchistes pro-Poutine sur tous les sites d’informations.

      -3
    • @Arnie:
      C’est tout l’art de la propagande: faire prendre des vessies pour des lanternes même à des personnages intelligents qui sauront ensuite répandre la bonne parole.

    • Comme on dit chez Charlie… C’est dur d’être aimé par des c.ns !

    • parce que lorsqu’on aime la liberté, on apprécie aussi la vérité et on se méfie du déni de réalité dont les occidentaux et les medias sous contrôle sont coupables.

      • Je comprends. Si, vraiment.
        La Russie n’est pas l’agresseur. Bucha, Mariupol, Bahkmut n’ont pas été rasées.
        Le pillage, les viols, la torture, l’assassinat des civils, la volonté affichée ostensiblement de détruire les infrastructures, .. c’est les medias sous contrôle.
        Les deportations d’enfants, de la manipulation.
        Aimer la liberté c’est accepter qu’un pays veuille mettre son voisin au pas par la force.
        Oui, c’est pourtant clair. Je me demande pourquoi je ne l’avais pas réalisé plus tôt.

        -5
  • L’auteur de ce pitoyable article est un journaleux des échos qui appartiennent à Bernard Arnault. Tout est dit.

    -2
    • Petit Lu est une marque déposée, actuellement propriété de la société américaine Mondelez International. Tout est dit.

  • Les chars russes défilent à Contrepoints !

    -2
  • Vous n’avez pas dû lire mon commentaire… Mais c’est pas bien gênant…

  • Houlala ! Heureusement que les commentaires montrent plus d’intelligence que cet article manichéiste qui décrit, selon la terminologie elle-même de l’auteur une « réalité alternative ». Le terme de réalité parait lui-même être celle de Sirius, tant aucune des allégations de l’auteur ne s’appuie sur des sources qu’il serait capable de citer. il ferait bien de lire la presse anglo-saxonne (notamment américaine), moins prompte à emboiter la propagande de Kiev que la presse francophone d’Europe de l’Ouest. Les contre-vérités, approximations et omissions sont si nombreuses dans cet article qu’il en faudrait 5 pour remettre les choses à l’endroit ! Mieux vaut passer son chemin…

  • l’Ukraine n’a aucune chance de gagner quoi que ce soit : plus de 300 000 morts dans sa jeunesse, son armée détruite (les matériels OTAN échantillonnesques ne peuvent compenser, et si sur le papier ils sont remarquables, en utilisation réelle, il faut voir), sa population a émigré par millions autant que possible et ne reviendra pas dans un pays toujours aussi corrompu et détruit.
    Les américains ont été des criminels d’utiliser ainsi la chair à canon ukrainienne pour leurs délires hégéministes et les dirigeants ukrainiens corrompus qui ont marché dans la combine tout autant.
    Vu comment ont été traités les accords de Minsk, la Russie ne fera pas confiance à aucun accord garanti par les occidentaux.
    Donc la seule question est : où s’arrêtera la Russie ? Et une chose est sur : c’est elle qui décidera.
    Impressionnant ce déni du réel sur contrepoints. Le niveau baisse.

  • « Le « deep state » sécuritaire a aussi fait ses comptes à Washington : son aide militaire à Kiev, équivalente à moins d’un vingtième du budget annuel du Pentagone, a déjà permis, sans risquer la vie d’un seul « boy », »

    votre cynisme est à vomir en pensant aux 300 000 ukrainiens morts.

  • Les commentaires sont fermés.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

Aurélien Duchêne est consultant géopolitique et défense et chroniqueur pour la chaîne LCI, et chargé d'études pour Euro Créative. Auteur de Russie : la prochaine surprise stratégique ? (2021, rééd. Librinova, 2022), il a précocement développé l’hypothèse d’une prochaine invasion de l’Ukraine par la Russie, à une période où ce risque n’était pas encore pris au sérieux dans le débat public. Grand entretien pour Contrepoints par Loup Viallet, rédacteur en chef.

 

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