"Nous allons mettre en place un remboursement par la Sécurité sociale des protections périodiques réutilisables à partir de 2024 pour toutes les jeunes femmes de moins de 25 ans"
Précarité menstruelle :@Elisabeth_Borne dans #CàVous pic.twitter.com/51YMMGkWgk
— C à vous (@cavousf5) March 6, 2023
« Je me soucie [de ce sujet] et je trouve que c’est impensable que des femmes ne puissent pas avoir les protections dont elles ont besoin et qu’elles souhaitent. Donc je vous annonce que nous allons mettre en place un remboursement par la Sécurité sociale des protections périodiques réutilisables, à partir de l’an prochain. »
C’est ce qu’a sérieusement annoncé sur France 5 Élisabeth Borne.
Cette mesure vise à lutter contre « la précarité menstruelle ». Si vous ignoriez l’existence de ce drame, sachez qu’il s’agit « des difficultés pour de nombreuses filles et femmes à se procurer des protections hygiéniques à cause de leurs faibles revenus. »
La précarité menstruelle
On peut comprendre cette précarité dans les pays sous-développés. Plan international, une « ONG de solidarité internationale qui agit pour un monde juste qui fait progresser les droits des enfants et l’égalité filles-garçons » souligne d’ailleurs en quoi consiste cette précarité menstruelle :
« Les conditions d’hygiène précaires à l’école, causées entre autres par le manque d’eau courante ou d’installations sanitaires adaptées, constituent un frein supplémentaire au plein épanouissement des filles et des adolescentes durant cette période. Dans certains pays affectés ou à revenu faible, tels que le Bangladesh, le Bénin ou encore le Yémen, 50 % des écoles n’ont pas de toilettes. »
Reconnaissons qu’on voit assez peu de femmes sanguinolentes dans les rues de Paris ou d’ailleurs pour cause d’impossibilité d’accéder à des protections périodiques… qui coûtent entre 0,09 euro pièce (pour le modèle de base) et 0,34 euro (pour le modèle écologique, bioresponsable, confort absolu, coton équitable-cultivé-sans-personne-de-couleur-ni-enfant-exploité).
Remboursement des protections périodiques par… l’assurance maladie ?
Depuis quand les règles sont-elles entrées dans la catégories des « soins » ouvrant droit à un remboursement ? Que l’on prélève les cotisations sociales des Français pour le cancer des uns, pour les transfusions des autres, de la chirurgie, des médicaments ou même des protections contre l’incontinence, qui n’est pas physiologique, c’est un fait entendu. Mais faire entrer dans la liste des produits remboursables une protection contre les règles, est-ce bien le rôle de la Sécu ?
Être une femme serait donc devenu… une maladie dont il faudrait rembourser les effets indésirables ?
Il est très choquant de faire assumer par la collectivité une différence naturelle. Si on pousse un peu le raisonnement (et mémé dans les orties), pourquoi ne pas rembourser les messieurs d’une boîte de kleenex puisque leurs rêves érotiques nocturnes et leur physiologie les oblige, quelle injustice, à utiliser de quoi s’essuyer ? Pourquoi n’y aurait-il pas, pour faire bonne mesure, une « précarité éjaculatoire » ?
La Sécu, variable d’ajustement économique et électoral
Restons sérieux. Montrer qu’on se préoccupe des femmes (opprimées et pauvres) en dépensant de l’argent public est facile. Plus facile que de modifier le droit du travail. Ou de toucher aux taxes. Mais cette politique permet de manifester ostensiblement comme dans d’autres pays, notre appartenance à la tendance woke, à la mode.
La Sécurité sociale ne peut pas servir de variable d’ajustement à l’inflation, ne peut pas servir à « compenser » la pauvreté induite par tant de mauvaises décisions politiques. La Sécu ne devrait pas être un outil politique. Et pourtant… n’est-ce pas ce qu’elle est devenue depuis que les politiciens en recherche d’électorat ont su l’utiliser ? Nous en avons depuis ce lundi, une criante démonstration.
Il s’agit des protections périodiques REUTILISABLES que les femmes ont majoritairement abandonné depuis des décennies.
Il ne s’agit donc pas de lutter contre la « précarité menstruelle française », mais d’imposer aux pauvres femmes françaises ce qu’elles ne veulent majoritairement pas utiliser – mais qui sont « certifiées Oeko-Tex, bio, et Origine France Garantie » comme le dit la publicité du fabriquant Elia, et qu’elles pourront laver à la main, dans l’eau froide ( c’est essentiel ) avec un savon bio avant de les passer dans une machine à laver 100 % française avec un autre produit 100% bio à maximum 30° pour ne pas aggraver le réchauffement climatique.
… et qu’elles devront acheter en pharmacie sous le contrôle d’une personne bac+6 au moins qui n’a rien de mieux à faire.
Et qu’elles jèteront car inutile de les laver puisque c’est gratuit.
Eh oui, le gratuit, c’est comme un équipement collectif, personne n’en prend soin ni ne le respecte, juste bon pour la poubelle de déchets! C’est pas cher, c’est l’état qui paie! (On peut vraiment dire que l’on a des cadors en économie-s)!
Décidément le monde politique est plein de « malfaisants » (cf Les Tontons Flingueurs).
L’accouchement n’est pas une maladie et c’est pris en charge par la sécu.
Si les femmes veulent prendre le risque d’accoucher chez elles sans assistance médicale, il n’y a pas de prise en charge. Et c’est à titre préventif de complications de l’accouchement qu’il se fait en milieu hospitalier pris en charge. À ma connaissance, les protections périodiques ne sont pas à risque et ne nécessitent pas une intervention de médecin tous les mois.
Mon point est que l’argument principale de l’article est que les menstruations ne sont pas une maladie; « Être une femme serait donc devenu… une maladie dont il faudrait rembourser les effets indésirables ».
La grossesse et l’accouchement n’est pas une maladie, c’est physiologique, comme les menstruations. La fertilité (contraception) n’est pas non plus une maladie, par contre la stérilité oui.
Bravo pour votre humour.
Cet article me rappelle des souvenirs d’enfance quand je me demandais à quoi servaient ces morceaux de tissu qui séchaient sur le « fil à linge » de ma campagne.
Je précise que j’ai 64 ans et que j’étais loin de penser que ces usages médiévaux existaient encore.
C’est à croire que ce gouvernement est obsédé par l’intime : le président distribue les capotes pour les mecs et la première ministre les protections menstruelles pour les femmes.
Il ne devrait pas falloir attendre longtemps pour que les LGBT+-*/ se manifestent en dénonçant cette discrimination scandaleuse envers les personnes non genrées à qui on n’offre pas de protection adéquate.
On s’en tamponne ?
Bah, c’est de la démagogie, le plus grave est, les douleurs menstruelles, le risque de désorganiser toute notre admirable administration est plus grave que ces serviettes verdâtres (la pénurie d’eau, pas grave) que même une ecolo ne les acceptera pas. Déjà que l’absentéisme fait rage…
J’attends avec impatience une demande de transfemme qui demande un congé menstruel 😀
si on ajoute le coté supposé assuranciel de la sécu.. on assure un risque pas une quasi certitude..
si on ajoute qu’il s’agit de dessprotections réutilisables..qu’il faut laver???
doit on spéculer sur la précarité de pouvoir laver;.
« Pour moi, il faudrait faire comme Miss Univers, abolir toutes les règles. » — Iris Mittenaere.
A inscrire d’urgence dans le vaste fourre-tout qu’ est devenue la Constitution.
La plupart des pilules contraceptives prises sans interruption suppriment les menstruations et nul n’en parle.
On demande aux femmes françaises d’arrêter de les prendre au bout de 21 jours, pour provoquer une menstruation artificielle qui n’a aucune raison d’être si ce n’est que dans l’esprit de beaucoup de médecins, comme des femmes françaises eux mêmes, une femme n’est pas une femme si elle n’a pas « ses règles ».
C’est assez différent dans les pays nordiques où beaucoup de femmes prennent la pilule non stop ce qui supprime les règles et leur permet forcément un plus grand confort de vie et aucune limite dans leurs activités.
Le plus étonnant est que diverses études pointent le nombre de menstruations comme une des causes de l’augmentation des cancers du sein, toute menstruation étant une inflammation qui provoque un dommage physique, en conséquence, avoir peu ou pas d’enfants et des règles hâtives à la puberté, augmente progressivement le risque de cancer du sein.
Donc les femmes auraient tout intérêt à supprimer les menstruations tant pour des raisons de confort, que de santé, et puisque c’est le sujet ici, d’économies !!!
Rappelons, pour ceux qui l’ignorent qu’en démographie historique, à l’exceptions des femmes de milieux riches, qui usaient de nourrices allaitantes, pendant des siècles, les femmes ont eu un enfant tous les deux ou trois ans : elles tombaient enceinte, portaient pendant 9 mois, allaitaient pendant 1 à 2 ans ce qui supprime correctement les ovulations si les têtées sont fréquentes ce qui étaient autrefois le cas. En outre, pour des raisons liées à la pauvreté de l’alimentation, la puberté était en général retardée jusque vers 18-20 ans sauf dans les milieux très aisés encore une fois.
Bref, les femmes du passé ne connaissaient guère les menstruations même si on ne peut pas considérer que leur sort ait été enviable, loin de là. Et pour rappel également, jusqu’en 1800, un enfant sur 2 né vivant est décédé avant l’âge de 5 ans ou 10 ans selon que l’époque est plus ou moins vivable. Certains appellent cela le « bon vieux temps »…
Une chose est sûre, la France va ainsi distribuer ces protections à toute l’Afrique et le Maghreb : les immigrés installés en France vont en prendre et les ramener à leurs familles pendant les vacances. Comme le doliprane. Le gouffre de la sécurité sociale n’est pas assez profond.
Les protections périodiques réutilisables sont chères, même si leur coût diminue avec leur arrivée en grande surface.
D’ailleurs, vous qui lisez et commentez (et faites de l’ironie sur ce sujet), en connaissez-vous le prix ?
L’intérêt de leur usage me semble être l’écologie avec une moindre pollution. (Moins de fabrication, moins de déchet). Néanmoins, puisqu’elles doivent être lavées, et que cela aussi à un coût environnemental (eau, électricité, lessive), j’ignore si elles sont vraiment plus écologiques que les solutions jetables.
Pour traverser une période de règles (pour info : entre 4 et 7 jours), une femme doit avoir à sa disposition entre 3 et 4 protections périodique réutilisable.
Il n’est pas absurde d’aider les femmes à acquérir ses protections, au vu du montant élevé à débourser. Ce qui ne veut pas dire les financer et les offrir.
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