L’UE est-elle en proie à un communisme à coloration écologique ?

L’Europe n’est sans doute pas encore acquise au communisme mais elle est déjà pour sûr en plein réenchantement métaphorique.

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European union Brussels DC BY Patrick (CC BY-NC-ND 2.0)

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L’UE est-elle en proie à un communisme à coloration écologique ?

Publié le 2 mars 2023
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La tâche assignée à cet article est d’analyser comment les institutions européennes sont passées de la promotion du marché libre à un communisme à coloration écologique. Ce fut l’occasion pour son auteur de faire pour la première fois appel à ChatGPT, l’agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle développé par OpenAI. Précisons qu’il n’est pas question ici de dénigrer ni d’encenser cet outil dont le prototype a été lancé en novembre dernier. D’autres s’en chargent, grand bien leur fasse.

ChatGPT s’en excuse, mais prétend que la prémisse de la question est inexacte. L’Union européenne (UE) n’est pas devenue une entité communiste. L’UE consiste en une union économique et politique  fondée sur les principes de la démocratie, de l’État de droit et de la protection des droits de l’Homme et des libertés. Ses 27 États membres coopèrent et prennent des décisions sur une série de questions qui touchent leurs citoyens dans le respect de ces principes. Dont acte.

Si l’UE, poursuit le robot, préconise l’économie sociale de marché qui comprend un État-providence fort et des protections pour les travailleurs, elle n’est pas pour autant communiste. Le communisme est un système politique et économique qui prône l’abolition de la propriété privée et l’instauration d’une société sans classes dans laquelle tous les biens et ressources sont collectivement détenus et contrôlés par la communauté dans son ensemble. Ce n’est pas le cas dans l’UE. Il est important, morigène-t-il, de prêter attention aux termes utilisés et d’éviter de diffuser des informations erronées ou de faire des affirmations non fondées. Tout est dans les détails.

L’auteur de cet article l’est aussi d’un essai, On vous trompe énormément: L’écologie politique est une mystification, dans lequel il développe la thèse qu’à partir de prophéties de malheur et d’alertes mêlant des éléments hétérogènes et pointant vers un futur nécessairement incertain et sur la base d’une propagande alimentée par les médias et s’appuyant sur les faiblesses de l’entendement humain et la peur, nous assistons avec l’avènement de l’écologie politique à la mise en place d’un dispositif, au sens où l’entend le philosophe Giorgio Agamben.

Le concept est emprunté à Michel Foucault qui l’utilise à propos de la « gouvernementalité » en tant que gouvernement des hommes. Agamben le définit comme suit : « Tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants ».

 

Du marché commun à l’écologie politique

Reprenons les choses dans l’ordre.

À l’origine, le Traité de Rome de 1957 institua une communauté économique européenne visant à créer un marché commun entre les six pays membres avec la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux. Un second traité fut signé par les mêmes pays le même jour, le traité Euratom, instituant une communauté de l’énergie atomique.

L’objectif est économique. Il s’agit d’assurer le progrès économique et social, d’améliorer le niveau de vie et d’emploi, de favoriser une saine concurrence, de réduire les écarts de richesse entre régions et de soutenir les régions défavorisées en ligne avec la résolution de Messine (1955), de l’accès à une source indépendante d’énergie abondante et bon marché (l’énergie nucléaire).

Les traités ont été modifiés à plusieurs reprises et la prise en compte d’objectifs environnementaux (développement durable, changement climatique) et sociaux différents en a considérablement altéré la portée. Économie de marché, libre-échange et création de richesse, s’ils ne sont pas complètement passés à la trappe, ne figurent clairement plus au premier plan. Que seuls trois pays (Irlande, Luxembourg et Estonie) de l’UE sont tenus pour libres au classement de la liberté économique de la Heritage Foundation (qui tient notamment compte de l’État de droit, du poids des pouvoirs publics, de l’efficacité réglementaire et de la liberté d’entreprendre et d’investir) en dit long. Belgique, 37e, et France, 52e, figurent dans la catégorie des pays modérément libres au même titre que, par exemple, le Qatar, 44e, la Jamaïque, 46e, l’Albanie, 50e

Les institutions européennes (la Commission européenne, la Banque centrale européenne, la Cour de justice de l’UE) se sont aussi arrogé des pouvoirs exorbitants pour ce qui est d’interférer dans la marche des affaires publiques et privées. On peut s’interroger s’ils sont légitimes, échappant à tout contrôle démocratique avec un Parlement, retraite dorée pour politiciens décatis, dont les récentes affaires poussent à se demander s’ils n’ont décidément pas la tête ailleurs, un Conseil, des chefs d’État et de gouvernement, leurs ministres trop accaparés par leur train-train de politique politicienne nationale pour s’inquiéter de mettre de l’ordre dans le capharnaüm.

Ces diverses instances s’inscrivent-elles encore dans un respect strict des principes de démocratie et d’État de droit ? Une même question se pose au sujet des États membres. N’est pas uniquement visé le pouvoir hongrois qui a fait vœu d’illibéralisme. Comme Ivan De Vadder, un journaliste politique belge, l’a amplement démontré dans un livre récent, Wanhoop in de Wetstraat (« Désespoir dans la rue de la Loi »), le système politique belge, par exemple, est pris dans les rets de la particratie, laquelle n’a rien à voir avec l’idée que l’on se fait d’une démocratie parlementaire représentative ; quelques-uns, les présidents de parti, se partagent le pouvoir politique.

 

La nouvelle tentation totalitaire

Le respect de la vie privée, la liberté de pensée et d’expression, voire d’entreprendre et de se prendre en charge, n’en sont pas ressortis renforcés.

Si l’Europe n’a pas (encore) versé dans le communisme, ne pourrait-on pas soutenir qu’elle s’est engagée sur la voie d’un totalitarisme et suit une évolution comparable à celle du passage de la République romaine à l’Empire romain que l’historien David Engels a si bien décrit dans son remarquable essai sur Le Déclin. La crise de l’Union européenne et la chute de la République romaine. Quelques analogies ?

Dans son récent essai sur le totalitarisme, le professeur de psychologie clinique de l’Université de Gand Mattias Desmet fait la part des choses entre dictature et régime totalitaire, l’un n’excluant pas l’autre. Le totalitarisme, écrit-il en se référant aux Origines du totalitarisme de Hannah Arendt, est ancré dans un processus psychosocial de formation de masse, que le psychologue français Gustave Le Bon analysa dans La Psychologie des foules en 1895, par lequel des individus perdent tout sens critique et jusqu’à leur identité personnelle dans la masse.

Desmet décrit le phénomène comme suit :

« La disposition d’individus à sacrifier aveuglément leurs intérêts personnels au profit de la collectivité ; une intolérance radicale à l’égard des opinions dissidentes ; une propension paranoïde à dénoncer son prochain permettant au contrôle social de s’exercer jusqu’au sein de la sphère privée ; un état réceptif à la propagande et l’endoctrinement, aussi absurde qu’en soit le contenu pseudo-scientifique ; l’adhésion aveugle à une logique étroite (ce qui explique que totalitarisme et religion soient inconciliables) ; le rejet de toute diversité et de toute créativité (ce qui rend totalitarisme d’une part, art et culture d’autre part, incompatibles) ; une inclination pour l’autodestruction qui fait que les systèmes totalitaires finissent toujours par s’autodétruire. »

Toute ressemblance avec des situations ayant existé ou existant encore n’est nullement fortuite. Tout cela est en effet d’actualité, insiste Desmet. Que l’on songe au climat ou à la pandémie, sans même mentionner l’égalitarisme rampant, jamais n’avons-nous été aussi près de ce qu’Hannah Arendt avait prévu, à savoir l’émergence d’un système totalitaire dirigé par des technocrates et des bureaucrates dans une société fanatiquement mécaniste, désorientée, victime d’isolement social et d’angoisse, à la recherche d’un absolu. Pour peu qu’une narration alternative soit propagée dans les médias de masse permettant d’objectiver cet état d’angoisse, il existe une chance réelle qu’une large portion du public y adhère, selon Desmet, faisant la part belle aux arguments ad populum (primauté au collectif) et ad auctoritatem (précellence de l’autorité), propices à l’autoritarisme et à l’intolérance.

 

La métaphore du réenchantement

S’agit-il d’une simple vision de l’esprit ? Il n’en est rien. Un rapport de 200 pages dans le cadre du programme FAST (Forecasting and Assessment in Science and Technology), intitulé « Les religions face à la science et la technologie », remis à la Commission européenne en novembre 1991, plaidait pour une « Europe réenchantée par une métaphore éthiquement mobilisatrice », à défaut de laquelle « il y avait un grand risque que l’économie et la technologie ne continuent à diriger nos sociétés ». Il précisait que l’expression du projet sous la forme d’une métaphore était nécessaire afin qu’il puisse être entendu et compris par la plus grand nombre dans une population sur- et mal-informée. L’auteur du rapport se référait explicitement aux travaux d’Anthony Judge, un spécialiste de la gouvernance publique par la métaphore, et, la qualifiant de « manière post-moderne de gouverner », il déclarait :

« Il semble que les populations réagissent de moins en moins au langage usé des analyses et des rapports. Peut-être cherchent-elles intuitivement une approche globale qui les aide à se déterminer un horizon, une parole qui parle en même temps à leur intelligence, à leur cœur et à leur esprit. Or il y a une carence et une faim de visions et d’espérances globales, cachées sous une indigestion de démarches analytiques et d’informations parcellaires. C’est dans ce contexte qu’apparaît la force des métaphores qui sont un peu comme des paraboles, des histoires qui indiquent un sens sans l’enfermer. »

Cette nouvelle métaphore visant à faire entrer l’Europe dans le réenchantement, précisait-il, devait être holistique, éthique et participative, affirmer ses valeurs et sa responsabilité vis-à-vis des plus faibles d’ici et d’ailleurs et projeter « une vision à court, moyen et long terme d’un ordre économique social et écologique que nous soyons fiers de léguer à nos enfants ». L’Europe n’est sans doute pas encore acquise au communisme mais elle est déjà pour sûr en plein réenchantement métaphorique.

 

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  • Avatar
    jacques lemiere
    2 mars 2023 at 6 h 15 min

    Presque tous les parties déclarent sans complexe souhaiter une tyrannie;. en général en prétextant la science mais en réalité l’expertise scientifique …
    La méthode scientifique est par nature un contre pouvoir car elle pour object la vérité..elle a pour objet le vrai et donc la justice et n’hésite pas à se heurter de plein fouet à la volonté démocratique..

    Comme pour l’éd nat , l’hopital publique, la crique de la science publique passe pour un propos anti science… et se heurte toujours à un argument singulier, la nécessité d’tre professeur médecin ou chercheur pour être légitime à questionner le financement publique de ces secteurs.. je gagne quoi moi à payer un chercheur publique..

    Le « climatisme » en vigueur ne pose pas sur la science, il repose , d’une part , sur avoir fait ADMETTRE aux gens que les modèles devaient servir de prédicteur du futur aux politiques … mais sans engager la responsabilité de leurs auteurs.. sans questionner leurs interêts…
    D’autre part, il doit être admis aussi que les précautions à prendre sont du domaine de l’objectif..le changement climatique étant ce qu’il y a de pire..une peur qui s’impose presque à toutes les autres..

    vous devez sans broncher accepter que les » décideurs  » prennent et dépensent le plus de votre argent, en fait vos libertés, à minimiser le changement.. sans jamais pouvoir voir le bénéfice..juste en acceptant son évaluation modélistique.. et ce pour des décennies..

    Or les modèles ne sont jamais que des ensembles hypothèses..et les précautions affaire de subjectivité..

    On exige des gens de choisir certaines hypothèses.. avec l’ argument de l’excellence et la neutralité des modélisateurs..
    Feynman en aurait ri…
    Mais surtout il aurait ri de l’immodestie!!!

    De façon rigolote on vient de faire le coup en petit avec les modèles épidémiques..Un argumentaire similaire..

    la science… la science …voyons..l’objectivité!!! mas qui curieusement conduit à des décisions différentes selon les pays..

    les suédois etaient des fous par exemple.. la Chine un modèle..

    sauf que … avec un modèle épidémique on peut se faire une idée assez rapidement si les hypothèses les plus pessimistes, celles qui importent;. sont valides..

    et si le climat ne vous fait pas peur;..on a la preservation de le nature en réserve;.

    • Avatar
      jacques lemiere
      2 mars 2023 at 7 h 49 min

      désolé de radoter ..

      mais je vois « les scientifiques » qui prend le chemin inverse à celui qu’ils devait prendre;.;

      Alors certes on fait avec…il faut bien vivre.. mais education et sciences libres sont cruciales. pour un monde libre et aspirant à la justice..
      or l’ed nat favorise l’etatisme… et la recherche publique en a besoin..et donc est poussée à se ignorer certaines choses….

  • Les Britanniques n’ont pas quitté l’Europe pour les bonnes raisons, mais je pense qu’à terme, à cause du socialisme écologique rampant en Europe, le Brexit sera un succès. Sur le plan économique c’était un suicide, sur le plan politique c’est un bienfait.

    • Vous vous faites des illusions. Encore 10 ans et plus personne ne saura qu’ils ne sont plus dans l’UE.

      • Détrompez vous, avec chaque jour qui passe le Royaume Uni se sent plus indépendant de l’Europe.
        Déjà il n’ont plus de passeport européen.
        Et il y a de plus en plus de règles européennes qu’ils n’appliquent plus. Ils vont profiter de cette situation pour attirer des entreprises qui seront débarrassées du carcan et des règlements européens.

        • L’ironie veut que leurs nouveaux passeports soient fabriqués en France.

          Quant aux industries qui veulent profiter des conditions britanniques plus libérales, elles ne peuvent pas se couper d’un marché de plusieurs centaines de millions de clients potentiels et elles continueront donc à utiliser les normes européennes, tout en « bénéficiant » des joyeusetés douanières dues au Brexit – ce qui explique la dramatique chute des investissements étrangers en GB observée depuis le Brexit, alors que ce pays était le plus attractif avant.

    • Pour le moment, le crash économique britannique se fait bien attendre…

  • Autant le communisme était antiécologique – la mer d’Aral s’en souvient ! – autant l’européisme est écolo, mais le système est le même : une bureaucratie impose ses règles aux nations « à souveraineté limitée » (Brejnev), au nom d’une idéologie supérieure. L’écologie, nouvel avatar du socialisme, justifie tout. Le moyen : une planification quinquennale fondée sur des indicateurs statistiques (cf. La PAC) et ayant force de loi.
    Notre destin est celui de l’URSS, en pire ! Le frexit s’impose pour que la population ne soit plus la variable d’ajustement des politiques publiques.

  • Les oligarchies occidentales se sont données comme mission de sauver la planète de l’apocalypse, ce qui n’est pas sans rappeler cette vocation à civiliser le monde qu’elles s’étaient arrogées au 19è siècle. Dans cette perspective, le totalitarisme devient inéluctable. Ainsi, nos élites bien éduquées, et non pas les petits cabots qui aboient après des subsides, en sont aujourd’hui convaincues : « la transition écologique et climatique va exiger un dirigisme étatique » ( voir à partir de 1:04 sur le lien ci-dessous)
    Plus prosaïquement, dans ce qu’il est convenu d’appeler la capitale de l’Europe, nous serons bientôt obligés de trier nos déchets organiques en faisant très attention à ne pas enfreindre le nouveau diktat écologique, les coquilles d’oeufs et accessoirement celles des moules ne faisant pas partie des dits déchets organiques. Totalitarisme et surréalisme font décidément bon ménage.

    • donné comme mission (donné à elles)
      vocation qu’elle s’était arrogée
      Les coquilles d’oeufs et les coquilles de moules pourraient être compostées à condition d’être broyées. Il est vrai que par manque de courage des politiques traditionnels, le dirigisme écologique nous guette. Tout cela pour rien car l’Homme ne pourra rien faire pour modifier le climat.

  • Quand j’entends des politiques utiliser le mot réenchantement, je prends peur.
    La mission des politiques n’est pas de faire le bonheur des citoyens malgré eux mais de faire en sorte que chaque citoyen puisse exprimer au mieux son potentiel, en s’enrichissant de son travail et en participant à la vie publique, autrement que tous les 5 ans dans une parodie d’élection qui fait barrage au fascisme.
    Pour ce faire, le pouvoir politique doit nous fournir un environnement propice : école, santé, sécurité, infrastructures, etc…
    Il doit arrêter de se mêler de tout : la chaudière, la voiture, la consommation de viande, le bio, la vaccination obligatoire, la construction de la cabane de jardin, etc…
    Cette propension à se saisir de tous les sujets est symptomatique de l’impuissance et de l’incompétence du pouvoir.
    L’UE est un ramassis de gens incompétents et corrompus qui n’ont aucune ambition pour leur pays et encore moins pour leur population, si ce n’est de la faire disparaitre.
    A propos d’incompétence, il faut voir l’audition de Nicolas Hulot par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, c’est tout simplement effrayant de constater que nous avons confié les clefs du camion à des gens qui conduisent bourrés !

  • C’est malheureusement la direction qui est en train d’être prise. La compliance aura-t-elle des limites?

  • S’il faut plus de 200 signes pour expliquer qu’un système est sur la voie du communisme ou du totalitarisme, il faut d’urgence réactiver les vieux réflexes :
    – ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement.

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