L’intelligence artificielle au service de la médecine : l’AVC

En Angleterre, une société, Brainomix, une émanation de l’Université d’Oxford, a mis au point un logiciel pour détecter les AVC.

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Machine Learning & Artificial Intelligence by Mike MacKenzie (CC BY 2.0)

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L’intelligence artificielle au service de la médecine : l’AVC

Publié le 30 décembre 2022
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Le terme d’intelligence artificielle est défini ainsi par le Larousse :

« Ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine. »

Comme l’explique Luc Julia dans son livre, L’intelligence artificielle n’existe pas, il faudrait donc plutôt parler d’intelligence augmentée, mais ce serait moins tendance, moins vendeur.

Le fait est que cette simulation de l’intelligence humaine, sans laquelle elle n’existerait tout simplement pas, peut rendre et rend déjà de signalés services, notamment en médecine, pour l’AVC.

Une des causes importantes de mortalité et d’invalidité est l’AVC, c’est-à-dire l’accident vasculaire cérébral. C’est un véritable fléau comme le souligne le ministère de la Santé et des solidarités :

« Chaque année, 150 000 personnes sont victimes d’un AVC, plus de 110 000 sont hospitalisées et 30 000 en décèdent. Cette pathologie représente la première cause nationale de handicap acquis de l’adulte : plus de 500 000 Français vivent avec des séquelles. Il représente aussi la troisième cause de mortalité chez l’homme et la deuxième chez la femme, après les cancers et l’infarctus du myocarde. »

Aussi toute avancée dans sa prévention et son diagnostic est-elle bienvenue. En Angleterre, une société, Brainomix, une émanation de l’Université d’Oxford, a mis au point un logiciel ad hoc.

Ce logiciel e-Stroke permet, à partir de l’examen des images du cerveau (scanner), à des patients toujours plus nombreux de bénéficier du bon traitement, au bon endroit et au bon moment.

Le ministère de la Santé britannique – il y a 85 000 AVC par an en Angleterre – a fait le 27 décembre 2022 deux annonces encourageantes relatives à l’utilisation de ce logiciel au Royaume-Uni :

– la réduction du temps moyen d’interprétation des images du cerveau de 140 minutes à 79 minutes, la rapidité d’intervention étant le facteur déterminant pour éviter ou réduire les séquelles ;

– l’augmentation, pour 111 000 patients ayant les symptômes de l’AVC (troubles de l’équilibre, maux de tête intenses, baisse de la vision), du taux de légèreté ou nullité du handicap, de 16 % à 48 %.

En France, la société AI-Stroke implantée à Pérols dans l’Hérault, immatriculée le 1er janvier 2022, devrait, au cours de l’année 2023, c’est-à-dire demain, apporter sa solution à cette pathologie.

Ce que l’on désigne sous le terme d’intelligence artificielle est donc une raison d’espérer pour les hommes, n’en déplaise à tous ceux qui s’opposent au progrès technique par idéologie ou qui décrient tout humanisme.

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  • « Ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine. » ah ouais?
    et que donne le dictionnaire pour comme définition de l’intelligence? et tiens intelligence humaine… il y a une différence?

    un jour l’homme a décidé que ce qui le caractérisait était sont intelligence… depuis lors…

    si l’humain échoue dans une tâche pourquoi diable serait une approche pertinente que de singer le comportement humain…avec ses limitations diverses et variées..

    une calculette…n’a pas la même approche que les champions de calcul mental.

    si ça marche..ça se mesure..

    Un jour on nous dira l’IA dit que c’est la meilleure solution… et on demandera pourquoi.. et les types diront..on ne sait pas pourquoi.. et alors on demandera peut on au moins le prouver? pas vraiment il ya trop de solutions possibles.. et on aura un possible problème..

    -1
    • ça ne vous choque par d’articuler sa definition d’ia sur celle d’intelligence humaine??

      ce qui import est que ça marche qu’on le constate mais aussi qu’on puisse l’évaluer..

      et justement quant aux par exemple examens radiologiques on peut estimer le gain d’efficacité des logiciels que quand on a un point de comparaison avec des humains!!!

      dans ce cas donc..et tant qu’on a un point de référence on peut comparer..
      et peu importe d’appeler cela intelligence!!!!
      il faudrait parler de logiciels autocorrectifs ou apprenant..ou évolutif..plutêt que d’intelligence;.puisqque on sait MAL définir l’intlliegnce!!!

      quelque chose qu’on ne comprend pas est en général non distinguable que quelque chose de stupide!!!

  • En France, on manque cruellement de scanners et d’IRMs. Car aux 140 minutes d’interprétation des résultats de la machine, il faut y ajouter l’attente aux urgences (une dizaine d’heures donc), d’autant plus que les symptômes de l’AVC ne sont pas forcément impressionnants (on peut même ne pas s’en rendre compte!).
    Ainsi je veux bien croire que dans un cadre expérimental avec des machines dédiées le résultat soit intéressant, mais au vu des conditions d’équipement des hopitaux, j’en doute…

  • Les commentaires sont fermés.

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